Je ne doute pas que s’ils eussent travaillé d’après leur propre imagination, ils n’eussent fait aussi bien : du moins auroient-ils eu le mérite de l’invention. […] Ces programmes n’ont été dabord faits que pour moi, et pour arrêter l’esquisse de mes compositions, comme les peintres qui font toujours des esquisses des grands tableaux, qu’ils projettent ; et l’on a vu quelquefois les esquisses avoir un très grand mérite, par cela seul qu’ils indiquoient avec chaleur les caractères des figures et la beauté de la composition.
Robinet, lettre du 25 juillet 1671 Psiché, l’admirable Psiché, Dont le mérite est tant prêché, Paraît, la chose est bien certaine, Présentement, dessus la Scène,149 Avec tout le pompeux Arroy, Qu’elle parut aux yeux du Roy : Et, dedans ma prochaine Epître, Je m’étendrai sur son Chapitre.
Après la première Musique Qui fut tout à fait harmonique, Mercure, Pallas et Vénus, Sur le Théâtre intervenus, Firent, entre eux, un Dialogue, Qui du sujet est le Prologue, Où ces belles Divinités, En Vers par elles récités, Prétendent donner la victoire, L’une à l’Amour, l’autre à la Gloire : Pallas, avec son sage Esprit, Le parti de la Gloire prit, (Seul but des Lettres et des Armes ;) Et Venus avec ses doux charmes À qui tant de cœurs font la cour, Ne parla qu’en faveur d’Amour, Chacune dans leurs contreverses, Alléguant des raisons diverses : Enfin, ne pouvant s’accorder, Mercure, sans rien décider, Leur fait accepter pour Arbitre Louis, qui mérite le titre Du Roi qui le plus judicieux Qui soit sous la rondeur des Cieux, Roi, qui dans la fleur de son âge Est aussi charmant qu’il est sage, Et dont ces trois Divinités Prônant les hautes qualités, À son honneur cent choses disent Et ses Vertus immortalisent. […] Mademoiselle de la Mothe, Pour qui maint noble cœur sanglote, Ayant des mérites assez, Pour attacher les mieux sensés. […] J’ai pensé faire une folie, En oubliant cette jolie, Cette pucelle Sévigny, Objet de mérite infini : Certes, moi, qui l’ai deux fois vue De divins agréments pourvue, Et d’une très rare beauté, Aux Ballets de Sa Majesté, Si quelqu’un s’en venait me dire, Et fut-ce le Roi notre Sire, As-tu rien vu de si mignon ?
Plus de six mille Hommes, que Femmes, Dont étaient plusieurs belles Dames Dignes de respect et d’amour, Et maints grands Seigneurs de la Cour, Seigneurs de très rare mérite, Furent voir la Pièce susdite Avec un concours merveilleux, Même, jusqu’à des Cordons Bleus.
Il est fâcheux que les Pièces de ce Théâtre ne soient pas toutes sans paroles, & que le Public ne sente pas assez le mérite des Drames où l’Acteur n’a rien à dire. […] Depuis quelque temps on commence à sentir à l’Opéra le mérite des Pantomimes . […] « Combien de gens ignorent le mérite des Pantomimes » ! […] Ceux pour qui le vrai beau est un plaisir utile & réel, seront enthousiasmés de mon mérite, & leur âme en extase me saura gré d’avoir fait des Pantomimes ». […] Après vous avoir prouvé l’excellence du genre pantomimique, & le mérite dont j’ai le bonheur d’être doué.
Tout Acteur qui triomphe par ses talents de la Cabale comique, & qui s’attire sans bassesse les suffrages unanimes d’un Public éclairé, doit être plus que dédommagé de la privation d’une place qu’il ne doit plus regretter lorsqu’il sait qu’il la mérite légitimement. […] C’est-là, Monsieur, que le vrai mérite peut se montrer sans crainte ; il place chacun dans le rang qui lui convient, & la faveur fut toujours plus foible à la Galerie du Louvre qu’un beau pinceau qui la force au silence. […] Est-ce avilir son mérite & flétrir sa réputation que de faire revivre ses talents dans ceux d’un Ecolier ? […] non, sans doute, de pareilles craintes ne troublent point le vrai mérite, & n’alarment que les demi-talents. […] Avouez, Monsieur, qu’avec le secours de ces deux hommes célebres, nos Académiciens feroient aisément passer à la postérité le mérite des Maîtres de Ballets & des Danseurs habiles dont le nom est à peine conservé parmi nous quelques lustres après eux, & qui ne nous laissent après qu’ils ont abandonné le Théatre qu’un souvenir confus des talents qui nous forçoient à les admirer.
Non, Monsieur, c’est au vrai mérite que j’offre mon Ouvrage, quoique ce soit très-peu la coutume.