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41. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95

Semblables aux abeilles qui, après avoir butiné sur les fleurs, et les fruits, vont ensuite en déposer les sucs parfumés dans leurs industrieuses habitations, les artistes reviennent dans leur patrie, et, l’imagination remplie de grandes images, ils volent à leurs atteliers : leurs pinceaux vigoureux font respirer la toile, et leurs couleurs brillantes nous montrent la nature parée de tous les charmes de l’art. […] Je suis bien loin de croire à l’infertilité de l’imagination de M.

42. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Je voudrois bien pouvoir vous citer un grand nombre de maîtres de ballets qui réunissent aux connoissances approfondies de leur art, du goût, de l’imagination et du génie. […] ils s’égarent et ne rencontrent dans leur course vagabonde que la chimère livrée aux caprices d’une imagination déréglée. […] Les ombres heureuses offrent tous les âges et toutes les conditions ; les héros, les héroïnes, les poètes, les philosophes et les orateurs agiront, l’adolescence et l’enfance danseront ; c’est à l’imagination du peintre à tracer un vaste tableau ; s’il se contente de faire une allée d’arbres, terminée comme il est d’usage par une petite montagne, le maître de ballets se trouvera dans l’impossibilité de distribuer tous ces personnages sur un fond aussi étroitement combiné ; car il lui faut des berceaux, des allées, de petites collines, des bancs placés par la nature, des eaux tombant de terreins inégaux.

43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VIII. Des Moralités »

Ce n’est pas cependant par le défaut d’imagination qu’elle pèche.

44. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XII. » pp. 70-72

C’est bien le cas de dire qu’à quelque chose malheur est bon ; car le retréci de ce spectacle enchainoit toutes les grandes idées et présentoit sans cesse à l’imagination des artistes, des obstacles que le génie ne pouvoit surmonter.

45. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Plus ces actions sont violentes, plus elles causent de plaisir, parce qu’elles arrêtent davantage l’imagination : c’est ce qui fait que les Entrées de Luteurs, de Gladiateurs, de Rameurs, de Forgerons, de Jardiniers, de Matelots, de Faucheurs, &c. […] A l’égard des figures arbitraires de la danse, ce sont les diverses situations que prennent les danseurs dans les Entrées, selon le nombre des personnes qui dansent ; ce qui dépend de l’imagination ou du caprice du compositeur.

46. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

N’ayant pour l’ordinaire rien à dessiner dans les compositions, ils ont recours à l’imagination, et ils font figurer leurs danseurs trois à trois, quatre à quatre, etc. Quelque fertile cependant que soit l’imagination d’un compositeur en ce genre, il faut nécessairement qu’il se répète bientôt, lorsqu’il ne peut employer des danseurs que pour danser.

47. (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231

Viennent enfin les « danses des contes de fées », brefs épisodes joués et dansés, raccourcis de sujets qui hantent l’imagination enfantine, ce que les Anglais appelleraient des « sketches » : le Petit chaperon rouge, l’Oiseau bleu (ce pas de deux est une des 3 ou 4 pages les plus merveilleuses de grâce et d’invention de tout l’œuvre énorme de Petipa), d’autres encore. […] Les anciens décors brossés par des praticiens éprouvés, les costumes dessinés par Vsevolocdsky, directeur-grand seigneur, aimable et distingué dilettante, qui ne manquait ni de science ni d’imagination, avaient été à Saint-Pétersbourg sacrifiés à une nouvelle variante exécutée par le peintre Korovine.

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