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34. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Première lettre. A monsieur le duc d’Autremont, château d’Autremont. » pp. 79-81

Comme je le prévenais d’avoir à ne blesser en rien vos idées politiques et religieuses, il ne m’a point dit : « Ces idées, je les respecte. » Il m’a dit : « Les idées des autres, cela ne me regarde pas. » J’ai été frappé du ton bref et du regard froid, et dès lors toutes les appréhensions que je viens de vous soumettre ont surgi rapidement dans mon esprit.

35. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Septième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes. » pp. 446-448

Ce vieux manoir formé d’entassements de diverses époques est froid et incommode.

36. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

&c… La froide exactitude, aux loix de son compas, Asservit tristement leurs gestes et leurs pas. […] Chant III, vers Vos froids raisonnemens ne feront qu’attiédir Un spectateur toujours paresseux d’applaudir. […] N’allez pas, imitant cet auteur qu’on hua, Parmi tant de héros, choisir Gargantua10, Ou quelque autre sujet froid, inconnu, bizarre, Orné d’une musique ou burlesque, ou barbare. […] Marcel disait : « Le menuet est une Danse froide, mais nécessaire à l’éducation ; lorsqu’un homme Danse bien le menuet, il a des graces dans tout ce qu’il fait ». […] Le genre des bergers est un des plus aimables en Danse ; il prête à la grace et tient le milieu entre la Danse grave, qui presque toujours est froide ; et le genre comique, qui tombe souvent dans le grotesque.

37. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VIII. » pp. 56-61

De là naît cette monotonie fatiguante et ce tas monstrueux de froides copies, qui n’offrent que la plus hideuse caricature du vrai mérite.

38. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103

Un élève qui sortira des mains d’un tel maître, manquera d’abord de perfection, il ne possédera pas l’esprit de son art, sa danse sera froide, sans expression, sans âme et sans grâce.

39. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iii. sur le même sujet. » pp. 122-128

C’est en vain que les artistes ont fait de pénibles efforts pour donner à de froides conceptions, cet heureux dégré de chaleur qui attire l’ame et l’intéresse.

40. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Tout ce qui peut servir à la Peinture, doit servir à la Danse ; que l’on me prouve que les Pieces des Auteurs que je viens de nommer sont dépourvues de caractere, dénuées d’intérêt, privées de situations fortes, & que les Boucher & les Vanloo ne pourront jamais imaginer d’après ces chefs-d’œuvres, que des Tableaux froids & désagréables, alors je conviendrai que ce que j’ai avancé n’est qu’un paradoxe ; mais s’il peut résulter de ces Pieces une multitude d’excellents Tableaux, j’ai gain de cause ; ce n’est plus ma faute si les Peintres Pantomimes nous manquent, & si le génie ne fraie point avec nos danseurs. […] Une telle distribution dans les couleurs éclipsera le Tableau ; le tout ne formera qu’un Camaïeux, genre froid & monotone, que les gens de goût regarderont toujours comme un enfant illégitime de la Peinture.

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