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20. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Il est terrifiant de penser à ce qu’il faut de force et d’agilité, pour mener tout cela à bien. […] C’est ainsi que la matière subit la force de la cause immatérielle. […] Ainsi, nébuleuses de la création, pouvons-nous, je ne dis pas comprendre mais sentir en nous, comme une impulsion, une force indéfinie et hésitante qui nous pousse et nous domine. […] je peux exprimer cette force indéfinie mais sûre de son impulsion ; j’ai le mouvement, cela signifie que tous les éléments de la nature sont exprimables.

21. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

Il rapproche à force les branches de quelques arbres qu’il voit dans les terres, il y attache les voiles du vaisseau, et forme ainsi pour ses compagnes un asile éloigné du rivage et à l’abri des flots de la mer. […] L’Amour à qui il devait le courage qu’il venait de faire éclater, lui donna les nouvelles forces qui lui étaient nécessaires pour faire son voyage, et les lumières dont il avait besoin pour ne pas s’égarer.

22. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre III. Des différentes espèces de Ballets »

Pour les rendre vraisemblables et pour donner un charme nouveau à leur représentation, l’art devait venir au secours de la nature ; et on trouva, dans les forces mouvantes, dans la Peinture, dans la Menuiserie, dans la Sculpture, etc., tous les moyens d’étonner, d’exciter la curiosité, et de séduire. […] Le jour des lumières est un premier pas vers l’imitation, qui commence à faire naître l’illusion Théâtrale ; et quelles ressources ne peut-il pas fournir à l’art, pour donner de la force, de l’expression, de la vérité, à la décoration, et au surplus de l’ensemble83?

23. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Il faut éviter encore de danser à des orchestres qui précipitent le mouvement de la danse, défaut qui vous fait contracter celui de précipiter votre danse, lui ôte tout son moelleux, rompt le maintien du corps et vous force à dévier de tous vos principes. […] Cette manière de danser en nombre trop multiplié ou indéterminé, est celle qui le plus particulièrement a détruit et détruit chaque jour ce que la danse offre de beau et d’agréable ; c’est cette mauvaise habitude qui a fait renoncer les compositeurs à l’invention de nouvelles figures, par l’impossibilité qu’il y aurait de les faire comprendre à tant de danseurs à la fois, et dont le nombre indéterminé ne s’accorderait plus avec la combinaison de beaucoup de ces nouvelles figures ; c’est encore cette mauvaise habitude qui force le danseur à devier de tous les principes et l’oblige, en quelque sorte, à marcher au lieu de danser.

24. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

Pour procéder avec ordre dans ce traité, et ôter tout lieu d’échapper à la force des autorités et des raisons que ces auteurs allèguent, ils commencent par donner l’idée des danses contre lesquelles ils écrivent. […] C’est un combat que les jeunes gens ont à soutenir plus furieux qu’en aucun autre âge, le diable ne s’oubliant pas à user de l’occasion, et à présenter tous les plaisirs pour donner de la force aux convoitises en ce qu’il peut. […] Chacun sait quelle est la force des paroles mauvaises à corrompre les mœurs. (1. […] Quant à nos forces de pouvoir être fermes dans les dangers, et d’en sortir sains et purs, après y être venus, nous nous tromperons… Là-dessus se promettre l’assistance de la vertu de Dieu, quand on délaisse ses voies pour suivre le danger, c’est un abus ; voilà la sentence qui en est donnée : Quiconque cherche le danger y tombera et y périra  ; il faut que la folle présomption soit ainsi punie. » chapitre X. […] Le Seigneur Dieu nous en fasse à tous la grâce, auquel soient gloire et force à jamais ! 

25. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Ne riez pas ; je peux m’en vanter, c’est la force de mon âme et la fierté de ma vie que ce sentiment-là ! […] Eh bien nous sommes deux parvenus dans toute la force du mot. […] J’avais quinze ans, et je n’avais pas encore la force physique de tenir un emploi. […] Une danseuse ne doit rien savoir et ne penser à rien qu’à son art. » A force de m’entendre parler de cette chose sacrée, je l’avais prise au sérieux, et je dois dire que le père Fiori était bien véritablement un artiste. […] Il en goûtait le côté poétique, et pratiquait le plus profond mépris pour les tours de force, les pointes et les renversements exagérés où le muscle domine et proscrit la grâce.

26. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre XII. De la Danse sacrée des Turcs »

Les Dervis y pirouettent avec une force, une adresse, une agilité qui paraissent incroyables.

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