/ 131
9. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

. — La Fille de Marbre. […] On lui commanda le ballet de la Fille de Marbre. […] La Fille de Marbre réussit. […] Rien ne se pouvait comparer à l’admiration que le brave homme éprouvait à l’endroit de sa fille. […] Il ne marchait qu’escorté d’une demi-douzaine de gardes-du-corps, — triples claqueurs italiens attachés à sa personne et chargés de chanter les louanges de sa fille !

10. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

On raconte qu’un jour mademoiselle Emarot, — mère de mademoiselle Emma Livry, — étant entrée inopinément dans sa salle à manger, y surprit sa fille, alors âgée de six ans, en train de fourrager un pot de confitures, assez haut perché sur un buffet. […] Ma fille sera danseuse. […] La plupart sont filles de petites gens : mercenaires de l’atelier, du magasin ou du bureau, artistes infimes et émérites, concierges dont la femme a fait le ménage de bon nombre de locataires — et bien autre chose avec. […] mon Dieu, c’est toujours l’histoire racontée — en vers — par Vermersch : Monsieur Pipelet rêve dans sa loge ; Un papillon noir vole en ses pensers ; Ses deux filles ont l’âge des baisers, Et sont toutes deux belles — sans éloge. […] S. un petit sujet, est la fille d’un ancien soldat.

11. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

La mère de Darius, sa femme, ses deux filles, son fils encore en bas âge se trouvoient au pouvoir du vainqueur, et étaient réunis sous la même tente. […] Une des filles de Darius, Statira, lui tend les bras et implore sa clémence. […] A la vue de la fille chérie de leur ancien maître, les Perses oubliant un moment leurs malheurs, font retentir les airs de leurs cris d’allégresse, mais ces cris portent au cœur de Roxane la rage et le désespoir.

12. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

. — Les Filles de magasin. […] La razzia fut exécutée le lendemain, et, à la représentation suivante on fut étonné d’apercevoir, massé sur le théâtre, tout un régiment de filles magnifiques et gigantesques. […] — Eh bien, ma fille, te voilà la porte toute grande ouverte pour en sortir. […] Une fille inscrite au magasin n’appartenait plus à sa famille. […] Ils agissent donc en conséquence. « Notre fille sera ballerine ! 

13. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre première. » pp. 8-13

Vous dites que l’étude de la musique est devenue chez nous si générale, que des artisans même en font l’éducation de leurs filles. J’ignore, Monsieur, comment les filles d’artisans sont élevées dans votre quartier ; mais je puis vous assurer que dans le mien, qui passe pour le plus beau de Paris, je connois très-peu de filles et même de garçons qui sachent lire la musique, l’écrire et chanter, ou jouer d’un instrument quelconque. Je vous confiérai même à ce sujet, que dernièrement j’avois fait une chanson pour la fête d’un père de famille qui a cinq filles très-aimables, et dont l’éducation a été soignée ; eh bien !

14. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

Les ARTS, qui sous lui rajeunissent, Et de tous côtés refleurissent, Sachant l’arrivée en ces Lieux Des FILLES du Premier des DIEUX, Comme d’Elles ils croient naître, Ils viennent les en reconnaître, Faisant tout à fait galamment, Au son de maint doux Instrument, Pour chacune exprès une ENTRÉE Digne d’être considérée, Et qui convient encor de plus À ces célestes Attributs. […] Avec elles sautent, de plus, Les Neuf FILLES de PIERUS, Aussi dessous d’autres Visages, Non moins dignes de nos Hommages, Mais de qui l’une est hors de Pair, Ce qui vous paraîtra tout clair En lisant seulement en marge Leurs Noms qui s’y trouvent au large69. N’est aussi qu’un feint Changement, Et ces FILLES, je vous le jure, Se retrouvent en leur nature.

15. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

Les filles ne s’y exposent-elles pas, comme il s’en plaignoit, à la vue des jeunes gens qui s’y assemblent pour danser avec elles, ou du moins pour les voir danser ? […] » Il en fait une autre sur ce qu’Hérodiade produisit elle-même sa fille pour la faire danser au milieu d’une assemblée d’hommes. […] c. 6, n.° 27, pag. 181), « que la fille d’une femme adultère pouvoit apprendre d’elle, sinon à exposer sans crainte sa pudeur ? […]  » Voilà une fille qui danse, ajoute S. […] Combien voit-on de mères qui se glorifient de ce que leurs filles ont bonne grâce en dansant, et qui n’ont pas honte de les laisser dans une très-grande ignorance des vérités de la Religion !

/ 131