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11. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre III. Suite du Précédent »

Il semblait trouver dans les charmes de cet exercice, lorsqu’il fut parvenu au trône, le dédommagement d’une partie des travaux qu’il lui avait coûté à conquérir. […] On dansa dans tous les États de l’Europe, parce que cet exercice était à la mode à la Cour d’Henri IV.

12. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Platon nous apprend même, en traçant l’idée d’une République parfaite, qu’il falloit qu’on donnât ses premiers soins à régler le corps, avant que de former l’esprit par l’étude des Sciences ; qu’on apprit la Musique pour régler la voix, & la Danse pour donner à toutes ses actions un air noble, dégagé, & une grace qu’on ne peut acquérir sans cet exercice. […] Cet exercice étoit si estimé chez les Anciens, qu’une personne de l’un ou de l’autre sexe qui ne sçavoit pas danser, passoit pour n’avoir point eu d’éducation dans sa jeunesse : c’est pourquoi les Législateurs ne regarderent point non plus la Danse comme un simple amusement. […] Les Grecs avoient dès ce tems-là l’usage des Contre-danses, qu’Homere rapporte dans le bouclier d’Achille : l’on y voit Dédale qui semble y exercer la belle Ariane, & deux Sauteurs qui sont à la tête, qui font des sauts périlleux : une autre troupe de jeunes gens danse encore au même endroit la danse de l’hymen, comme étant à une noce ; desorte qu’il semble que l’inventeur de ce bouclier n’a pû rien dépeindre de plus excellent que cet exercice. […] La fable de Priape nous apprend qu’il étoit un Dieu belliqueux & fameux Danseur, qui ayant reçû le Dieu Mars des mains de Junon, étant fort jeune, mais rustique, grossier, & très vigoureux, lui apprit l’art de la Danse avant l’exercice des armes, pour un prélude de la guerre ; & qu’en récompense on consacroit dans le temple de Priape la dixme des dépouilles vouées au Dieu Mars, après le gain des batailles. […] Dès l’enfance ils leur faisoient apprendre la Musique & les exercices, à chanter les hymnes de leurs Dieux & les louanges des héros, pour les former de bonne heure à la pieté & à la vertu : après ces hymnes & ces chansons on leur apprenoit à danser sur les modes de Timothée & de Philoxene ; & tous les ans, aux Orgies, ils dansoient sur des Théâtres publies des Balets au son des flutes, pour faire voir qu’ils profitoient en ces exercices.

13. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — II, mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi » pp. 16-21

Le président lui dit alors : — Pendant un repos des exercices, Loïe grimpa sur l’estrade, fit une belle révérence comme elle on avait vu faire aux orateurs, puis, s’agenouillant, elle récita sa petite prière. […] Pendant cet exercice, la salle entière se tordait, à la vue de son petit jupon de flanelle jaune et de ses bottines à bouts de cuivre qui battaient l’air. […] Ma mère vint aussi dans le courant de l’après-midi, et s’assit au bout d’un banc parmi les invités qui ne prenaient pas part à nos exercices.

14. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Introduction »

On voit rarement des atrabilaires et des hypocondriaques dans la classe des amateurs de la danse ; elle influe donc sur le caractère, en portant à la gaîté celui qui a du penchant à la tristesse et à la mélancolie : et en la considérant par l’utilité que peut en tirer la médecine dans les maladies où il importe de rendre la circulation aux fluides et de donner du ton aux solides, on conviendra que cet exercice devient très recommandable. […] Quand bien même cet exercice ne nous procurerait d’autre avantage que celui de nous donner de l’agilité, de la vivacité et d’entretenir la souplesse et la force dans nos membres, ce serait certainement assez pour le faire préférer à tout autre. Et qu’on ne pense pas que l’équitation, l’escrime, la course, la lutte, et tous les exercices violents de la gymnastique puissent remplir le même objet et rivaliser avec la danse ; outre qu’ils ne peuvent convenir généralement au sexe, à tous les âges et à tous les tempéraments ; c’est qu’encore quelques-uns d’entre eux, en assujettissant à des efforts pénibles, émoussent, ôtent la finesse du tact, et au lieu de cet air gracieux, de cette délicatesse dans les traits, de ces belles proportions dans les membres, de ces mouvements prestes et souples du corps, on ne voit trop souvent se développer que des traits durs, une habitude du corps lourde et matérielle, effet nécessaire de la violente contraction des muscles.

15. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Elle a loué en pleine forêt du Grünewald, à une demi-heure de Berlin, une grande villa avec un jardin, a installé des dortoirs, des réfectoires, une salle de danse et de gymnastique, une salle d’hydrothérapie, et chaque jour les enfants font des exercices d’assouplissement, selon la méthode suédoise, apprennent à courir, à marcher dans la pleine liberté de mouvement des enfants grecs, tels qu’on les voit sur des bas-reliefs qui demeurent. […] Toute la journée, mises à part les heures d’études et d’exercices, les enfants jouent dans la forêt qui s’étend tout autour de l’école. Elles courent pieds nus, dansent des rondes autour des grands arbres, tressent des guirlandes de fleurs et en font des motifs d’exercices en chantant des airs rythmiques. […] Ces corps d’enfants souples et beaux, leurs longs cheveux bouclés et libres, leurs petits bras s’agitant au rythme des jambes et des pieds nus, au son d’une musique suave, la grâce merveilleuse du moindre de leurs gestes débarrassés de cette sorte d’ankylose empruntée et maladroite que donnent chez nous aux petits rats d’opéra les exercices mal compris, surtout leurs yeux, leurs doux yeux candides et tendres d’enfants du Nord, me mirent dans un état d’exaltation pure et religieuse que je ne connaissais pas.

16. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Méthode ou Principes élémentaires sur L’art de la danse pour la ville. » pp. 11-92

Cet exercice, qui produit de la facilité dans les hanches du dehors, et de la fermeté, peut en même tems remplacer les battemens des mains pour l’exercice de l’oreille, en frappant chaque battement sur une mesure de contredanse. […] Cet exercice donne de la souplesse dans les genoux, un jeu particulier dans le pied, et du dehors. […] Ce tems, comme exercice, donne de l’élévation, habitue à plier et tendre avec vivacité. […] Ce tems, comme exercice, habitue à tenir un mouvement continu, et exerce les articulations. […] Ce tems, comme exercice, donne de l’aplomb et habitue les jambes à se développer.

17. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

Un exercice continuel et raisonné vous y fera parvenir. […] [5] (a)32 *Dans vos exercices, dans la leçon, soignez également vos jambes, de sorte que l’une dans son exécution ne se cède point à l’autre. […] Aidé par cet exercice, les genoux suivront la même direction, et rentreront, pour ainsi dire, dans leur place. […] Ceux qui sont arqués, ne doivent s’attacher qu’à rapprocher les parties trop distantes, pour diminuer le vide qui se rencontre principalement entre les genoux ; ils n’ont pas moins besoin que les autres de l’exercice qui meut les cuisses en dehors, et il leur est même moins facile de déguiser leurs défauts.

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