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62. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pylade chez Roscius. »

Grâce à leur virtuosité corporelle, ces artistes font de la composition scénique un ensemble complet, cohérent, savamment équilibré.

63. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

Il est vrai, qu’il y en a plusieurs qui n’ont aucuns desseins, ni aucuns goûts, puisque c’est toûjours les mêmes figures, sans aucuns pas assurez, toute la plus grande perfection de ces contre-danses, est de se bien tourmenter le corps, de se tirer en tournant, de taper des pieds comme des Sabotiers, & de faire plusieurs attitudes qui ne sont point dans la bien-séance : on me dira que cela divertit une compagnie ; parce que plusieurs personnes dansent à la fois, il n’est pas impossible de faire des danses où plusieurs personnes peuvent danser ensemble, mais avec des pas & des regles gracieuses & moderées à l’imitation des danses Allemandes, que j’ai veu danser en Allemagne ; quoiqu’elles changent de mouvement, il s’y garde une certaine regle qui ne cause point de confusion, surtout parmi les personnes de distinction, ainsi on peut composer des danses qui soient dansées à plusieurs personnes, & qui peuvent avoir different mouvement, comme d’air à deux tems legers & de Menuet, mais je souhaiterois que Messieurs les Maîtres qui composeroient ces danses les missent en Choregraphie, afin que l’on puisse les danser regulierement.

64. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIX. Des Coupez de differentes manieres. » pp. 133-138

On les fait encore d’une autre façon quoiqu’elles tiennent le même chemin ; mais à la place du demi-coupé on fait un demi-jetté & on tire le pied derriere à la troisiéme position, mais comme on en fait trois de suite, ainsi qu’aux précedentes ; à la premiere on tire le pied derriere, à la seconde on le tire devant, & à la troisiéme elle se termine quelquefois devant ou bien ensemble à la premiere position, & quelquefois même à la quatriéme position en avant selon les pas qui suivent, ces dernieres sont plus brillantes par leur premier mouvement qui est à demi sauté ; mais il faut s’appliquer à bien faire les premieres, parce que par la suite les dernieres viennent d’elles-mêmes.

65. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

Mais ce sur quoi ils insistent comme étant le comble du mal dans les danses, c’est que les hommes et les femmes s’y trouvent ensemble pour s’y donner réciproquement du plaisir. […] Non pas toutefois qu’il ne soit jamais permis aux hommes et aux femmes de se trouver ensemble ; mais seulement en de saints actes, et avec une telle prudence, que les fins, l’état des personnes, les actions soient là comme autant de préservatifs pour empêcher tous mauvais accidens… Que si encore les assemblées sont telles, qu’avec la rencontre des yeux il y ait communication de paroles, autres que bien pures et bien chastes ; et que l’on prenne plaisir à dire et ouïr des choses sales et déshonnêtes, c’est jeter de l’huile au feu. […] Et en effet, si la seule rencontre de l’homme avec la femme peut par le moyen des regards « allumer le feu des convoitises ; s’il en est de même des paroles obscènes, des chansons folles, des manières trop libres, on peut juger des grands inconvéniens que toutes ces choses produisent, quand elles concourent ensemble dans un même lieu, entre les mêmes personnes, le cœur surtout n’étant là que pour se donner du plaisir. […] Nous retranchons ce qui est en tout point répugnant à notre vocation ; nous chassons tout ensemble mille occasions de pécher ; nous rendons à nos assemblées le nom de compagnies spirituelles et chrétiennes ; et pour tout dire, en un mot, nous mettons hors de chez nous ce que nous ne pouvons tenir et conserver avec la grâce de Dieu entière.

66. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »

Car dans son ensemble cet « hommage à Petipa » me cause un certain malaise.

67. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Un Ouvrage dramatique n’est qu’une grande action, formée de mille autres, qui lui sont subordonnées, qui en sont les parties essentielles, qui doivent concourir à l’harmonie générale, et dont le concert mutuel peut seul former la beauté, l’illusion, le charme de l’ensemble. […] Ce personnage connu dans la Fable par ses transformations surprenantes n’était qu’un Danseur Grec, qui opérait ces sortes de prodiges par la rapidité de ses pas, par les formes diverses qu’il savait donner à l’ensemble de ses mouvements.

68. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

.° que les danses sont des assemblées de personnes de différent sexe, et surtout de jeunes personnes qui se réunissent pour se réjouir ensemble. […] J’ai dit en troisième lieu des danses telles qu’elles se pratiquent aujourd’hui, que comme chacune des personnes qui vont aux assemblées pour danser, ne danse pas toujours, les intervalles de temps que la danse n’occupe pas, sont ordinairement remplis par des conversations et des manières d’agir très-libres que les jeunes personnes de différent sexe ont ensemble, et qui ne peuvent que faire de très-grandes plaies à la chasteté.

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