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20. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre X. De la Danse sacrée des Chrétiens »

C’est là, qu’à l’exemple des Prêtres et des Lévites, le Sacerdoce de la Loi nouvelle formait des Danses sacrées à l’honneur du Dieu des Chrétiens. Chaque Mystère, chaque fête avait ses Hymnes, son Office et ses Danses. […] Que n’imitez-vous plutôt ces danses respectables que le Roi David exécuta avec tant de zèle devant l’Arche d’Alliance? […] Dans quelques pays Catholiques cependant, la Danse fait encore partie des cérémonies de l’Église. En Portugal, en Espagne, dans le Roussillon, on exécute des Danses solennelles en représentation de nos Mystères, et à l’honneur de quelques Saints.

21. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

Le second moyen est de reprendre en particulier, et même, s’il le faut, en public, ceux qu’on voit fréquenter les danses. […] Or, la danse réunit tous ces dangers ». […] « Si les danses, disent-ils, se doivent justifier à raison de tels profits, ce seroit celle de la fille d’Hérodias, laquelle pour une seule danse gagna la promesse de la moitié d’un royaume. Cependant quelle danse plus criminelle et plus détestable ? […] Quelqu’un vient-il pour nous mener aux danses ?

22. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IX. De la Danse sacrée des Grecs et des Romains »

La Danse fut donc établie pour honorer les Dieux dont Orphée instituait le culte ; et comme elle faisait une partie principale des cérémonies et des sacrifices, à mesure qu’on élevait des autels à quelque Divinité nouvelle, on instituait aussi pour l’honorer, des danses particulières ; et toutes ces Danses furent nommées sacrées. […] Il régla leurs fonctions, leur assigna des revenus, fixa leurs cérémonies, et il imagina, pour les rendre plus augustes, la Danse qu’ils exécutaient dans leurs marches, dans les sacrifices, et dans les fêtes solennelles. […] Chacune des Divinités que Rome adopta, eut comme Mars des Temples, des Prêtres, et des Danses. […] Ils la regardaient comme l’harmonie du Monde, et ils croyaient, qu’elle ne pouvait être mieux honorée, que par des Danses régulières qui leur semblaient une image du concert et de l’accord de ses perfections. […] Leurs yeux alors s’enflammaient ; les contorsions les plus rapides succédaient à la Danse mesurée qu’ils avaient d’abord exécutée.

23. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Mais, sans nous arrêter à observer que cette danse de David, se livrant seul à ces mouvemens devant l’arche, ne ressembloit en rien aux danses que nous réprouvons, dont le mélange de personnes de différent sexe fait le fonds et le danger, est-il pardonnable de ne considérer cette danse du Prophète-Roi, qu’avec des yeux tout charnels, comme s’il n’y avoit cherché que le plaisir sensuel que recherchent uniquement ceux qui vont aujourd’hui aux danses ? […] Il faut porter le même jugement de la danse de David. […] Va-t-on à ces danses pour s’abaisser et s’anéantir devant le Seigneur, à l’exemple de David ? […] Qu’y a-t-il là qui paroisse justifier les danses ? […] Il en est de même des danses.

24. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IV. Jugement des Conciles contre les danses. » pp. 44-50

Jugement des Conciles contre les danses. […] On doit joindre à tous ces réglemens si unanimes des différens conciles que je viens de citer, celui du troisième concile de Milan, que j’ai rapporté plus haut en marquant ce que saint Charles a pensé des danses. En vain croiroit-on pouvoir affoiblir la preuve, qui résulte en général des décrets de ces conciles contre les danses, sous prétexte qu’il ne s’y agit que des jours de fêtes et de dimanches, et du temps des saints offices ; en vain voudroit-on en conclure qu’en d’autres jours et en d’autres temps les danses ne sont point défendues par les conciles. D’abord, je demande s’il y a un seul concile, en quelque temps, en quelque lieu qu’il ait été tenu, qui ait mis les danses au rang des choses indifférentes ; et qui ait marqué aucune condition à observer dans les danses, afin qu’en les observant, tous abus et tous dangers pour l’ame en soient retranchés ? […] Au reste, en parlant de ces désordres, des dangers, des maux que j’ai fait considérer dans les danses en général, je n’ai pas prétendu qu’ils se trouvent tous réunis dans chacune en particulier ; mais je soutiens qu’il n’est aucune danse dans laquelle quelqu’un au moins de ces maux et de ces dangers ne se trouve, et cela suffit pour qu’on doive les interdire à tout chrétien.

25. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. […] Cela nous apprend encore la différence qu’il y a entre la danse des Balets & la simple danse, qui n’exprime rien, & qui observe seulement une juste cadence au son des instrumens, par des pas ou par des passages simples ou figurez, soutenus de bonne grace, suivant les régles de l’art. […] C’est par les expressions que les Balets se distinguent des autres danses, qui ne sont que de simples portemens du corps, ajustez à la cadence & au son des instrumens, dont on marque seulement les tems par la différence des pas & par la chute du corps : & presque toutes les danses que l’on danse au Bal & aux assemblées, sont sans aucune expression ; si ce n’est la Sarabande Espagnole avec les castagnettes, ou la Gigue d’Angleterre, comme la Courante marque la gravité de la danse Françoise. […] La danse des Vents doit être légere & précipitée ; celle des Forgerons doit avoir des tems, & des intervales à fraper sur l’enclume. […] Mais l’on peut avouer que les principes de la danse des Anciens ont beaucoup servi à perfectionner la nôtre ; desorte qu’il n’est point de nation qui puisse se vanter aujourd’hui de l’emporter sur les François pour le caractere de toutes fortes de danses, tant pour la composition que pour l’exécution.

26. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Il ne faut pourtant pas regarder la Danse comme un exercice uniquement inventé pour le plaisir. […] Cependant la Danse ne parut dans tout son éclat qu’à la naissance des Opera. […] Ils étoient tous deux formez par la nature avec les graces, & avec toutes les dispositions de la belle Danse. […] Ballon aïant quitté l’Opera, les amateurs de la Danse sentirent cette perte. […] Elle merite avec justice d’être regardée comme Terpsicore, cette Muse que les anciens ont fait présider à la Danse.

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