/ 112
58. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Traduction des passages italiens parsemés dans cet ouvrage » pp. 115-118

— Il ne suffit pas que tu sois beau et bien fait, ces beautés cachent quelquefois des défauts repoussants.

59. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

A défaut de ballets appropriés au talent de sa nouvelle pensionnaire, l’Opéra reprit pour elle, pour la réformatrice, le vieux ballet mythologique de Flore et Zéphire. […] Mais Rahel reconnaît que les défauts mêmes qu’elle censure séduisent le public, cet enfant. […] Singulier homme que le comte de Voisins, mélange bizarre de qualités charmantes et de défauts pour lesquels on est souvent trop indulgent ; aimable, obligeant, mais dangereux quand il n’avait pas d’argent. […] Cette grande artiste poussait à l’extrême les défauts les plus insupportables de la cabotine.

60. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Effrayé des effets de tant de désastres, j’ai remonté aux causes ; et en appréciant enfin les beautés éparses de ces différens monumens, je n’ai pu fermer les yeux sur les défauts dont ils étoient et sont encore remplis. […] Au reste, aucun architecte ne peut dédaigner les avis de ceux qui connoissent, par des épreuves constamment réitérées, tous les défauts qu’il est presqu’impossible de préssentir, qui échappent souvent aux combinaisons de l’artiste mais qui ne se dérobent point à l’œil de l’expérience. […] De cette quantité d’édifices, je n’en commis pas un dont les défauts ne surpassent les beautés. […] Les gens de goût ne pardonneront point à Louis l’architecte d’avoir construit trois salles de spectacles, dont la dernière est aussi remplie de défauts que les deux autres.

61. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103

Je connais un maître qui jouit à Paris d’une grande réputation, et qui a le défaut de faire danser les hommes de la même manière que dansent les femmes, de sorte que tous ses élèves sont maniérés et affectent une sorte de grâce qui a quelque chose de répugnant.

62. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

L’auteur cite pour exemple quelques graves personnages de l’antiquité, et plusieurs princes français dont cet art faisait les délassemens ; ensuite il se transporte dans un bal, pour y critiquer le maintien et les défauts des danseurs. […] A vaincre vos défauts il faut vous obstiner. […] Du reste il l’enrichit d’une beauté suprême : Un Sonnet sans défauts vaut seul un long poëme. […] De réformer l’esprit Boileau fit son devoir ; Nous, aux défauts du corps présentons le miroir ; Vengeons le vrai talent, de l’ignorance altière, Et chassons de nos bals la Danse grimacière. […] « La Danse simple, qui ne demande que quelques pas, et les graces que donne la bonne éducation, suffisent pour faire le fond de ces sortes de spectacles ; et dans les occasions solennelles, il est d’une ressource aisée pour suppléer au défaut d’imagination.

63. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Veut-il peindre, par exemple, la jalousie, et tous les mouvemens de fureur et de désespoir qui la suivent, qu’il prenne pour modèle un homme dont la férocité et la brutalité naturelle soit corrigée par l’éducation ; un porte-faix seroit dans son genre un modèle aussi vrai, mais il ne seroit pas si beau ; le bâton dans ses mains suppléeroit au défaut d’expression ; et cette imitation, quoique prise dans la nature, révolteroit l’humanité, et ne traceroit que le tableau choquant de ses imperfections. […] Un pont fort éloigné étoit placé à la droite du théatre ; un grand nombre de cavaliers défiloient ; chacun d’eux avoit l’air et la taille gigantesques, et paroissoit beaucoup plus grand que la totalité du pont ; les chevaux postiches étoient plus petits que les hommes, et ces défauts de proportions choquérent les yeux même des moins exercés.

64. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

qu’il prenne pour modele un homme dont la férocité & la brutalité naturelle soit corrigée par l’éducation ; un portefaix seroit dans son genre un modele aussi vrai ; mais il ne seroit pas si beau ; le bâton dans ses mains suppléeroit au défaut d’expression, & cette imitation, quoique prise dans la nature, révolteroit l’humanité, & ne traceroit que le Tableau choquant de ses imperfections. […] Un pont fort éloigné étoit placé à la droite du Théatre ; un grand nombre de Cavaliers défiloient ; chacun d’eux avoit l’air & la taille gigantesque & paroissoit beaucoup plus grand que la totalité du Pont ; les chevaux postiches étoient plus petits que les hommes, & ces défauts de proportion choquerent les yeux même les moins connoisseurs.

/ 112