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64. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 janvier. Trois vedettes. »

Sa physionomie est originale, mais son exécution très pauvre et sans beauté, ses costumes prétentieux et sans charme.

65. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 18 juillet : Le Grand Divertissement royal ou les Fêtes de Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 juillet 1668 »

Robinet, lettre du 21 juillet 1668 Dans le PARC de ce beau VERSAILLE, Qui n’est pas un Lieu de Broussaille, Mais le Palais le plus riant Où, du Couchant à l’Orient, Les claires et pure Naïades, Les gaies et vertes Dryades, La jeune Flore et les Zéphirs, Les Amours, les Jeux, les Plasirs, Les Labyrinthes, la Verdure, L’Art, en un mot, et la Nature Fassent par leurs beaux Agréments Le doux charme de tous les Sens ; Là, dis-je, où le Ciel à la Terre Ses plus chères faveurs desserre, On vit, Lundi, ce que les yeux Ne peuvent voir que chez les Dieux, Ou chez LOUIS, qui les égale Dedans la pompe d’un Régale.

66. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

C’est cependant une fille du Midi, une enfant de Cadix, Fanny Cérito, qui, transplantée à Londres, vient de donner le charme et la vie au personnage d’Ondine. […] Il ne résiste pas à tant de grâces, et il répond à Giannina par un aveu complet de ce qui s’est passé la veille, de l’apparition féerique, et de l’invincible charme auquel il a cédé malgré lui. […] Bientôt elle redevient visible au pauvre Mattéo, que cette beauté magique entraîne encore, et qui, les bras étendus vers la vision céleste, s’abandonne au charme suprême ; il va la suivre… la fenêtre entrouverte donne issue à son vol. […] Cette jeune fille devenue mortelle, qui périt en épousant celui qu’elle aime, création tout à fait aimable que l’auteur allemand peut revendiquer, a été mise en œuvre avec beaucoup de charme et de talent.

67. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Elle obéit au charme qui l’attire ; elle marche comme l’oiseau vole, elle est tremblante ; elle arrive dansant à la fois comme les Grâces, sautant comme les nymphes, d’un pas‌ doux et léger. […] Ce qui fait le charme de ce petit drame, c’est que la fiction est habilement mêlée à la vérité ; l’idéal tient de très près à la vie réelle ; le héros appartient également à la fille de la terre et à la fille des nuages. […] « La jeunesse seule a pour vous le charme de la beauté ; c’est pour elle que vous m’avez quittée, fantaisie de mon sommeil que je n’ai fait qu’exprimer. » Telle est la première partie de ce récit fantastique ; l’imagination peut en revendiquer sa bonne part ; mais cependant cela ne dépasse pas les limites convenues. — Laissez-vous conduire, suivez la fille de l’air dans ses demeures que couvre un vert feuillage. […] Il fait semblant de ne plus s’inquiéter de la nymphe fugitive ; il n’y pense plus ; il va de çà, de là, sans lever les yeux vers le nuage ; en même temps il tire de son sein l’écharpe vomie par l’enfer. — Fraîche écharpe d’un rose vif, frêle tissu printanier qui porte la mort. — En effet, le charme a réussi ; la Sylphide sera prise au piège.

68. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

Un Clerc, pour quinze sols, sans craindre le holà, Peut aller au parterre insulter Attila ; Et si le Roi des Huns, ne lui charme l’oreille, Traiter de Visigoths tous les vers de Corneille.

69. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

En admirant l’immensité des chefs-d’oeuvre, que la poésie, la peinture, la sculpture et la musique ont enfantés, je dois regarder le ballet comme le frère cadet de cette illustre et antique famille qui doit son origine à l’imagination et au génie ; elle seule peut prodiguer à ce frère nouveau-né toutes ses richesses ; il y trouvera l’intelligence, le goût, et les graces ; la régularité des belles proportions, le charme et la puissance de l’éxpréssion ; il y trouvera encore, l’art de placer, de distribuer, de groupper les personnages, celui enfin de régler leurs gestes, et leurs attitudes à la mesure plus ou moins grande des sensations qu’ils éprouvent, et des passions qui les agitent. En vous entretenant des beaux arts, je ne prétends pas, Monsieur, me donner un air scientifique ; je veux en parler par goût, par sentiment et comme un amant passionné et ébloui des charmes de sa maîtresse, parle d’elle avec enthousiasme.

70. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Pour réussir dans ce projet, il donne à ce héros les fêtes les plus brillantes, afin de procurer plus d’occasions à sa fille de le séduire par ses charmes, aux quels Jason n’est déjà que trop sensible ; Créuse de sou coté ne jouit pas d’une plus grande tranquillité ; mais l’ardeur de ces amants, malgré toute sa violence n’a point encore osé éclater. […] Créon toujours occupé de ses projets, est absorbé par le poids de ses réflexions J il veut abdiquer la couronne, il veut unir Jason à sa fille ; il veut que ce Prince, en se séparant de Médée, lui ordonne de fuir ses états, tous ces grands événemens, que prépare sa politique, doivent être l’ouvrage des charmes de Creuse et de leur empire sur le cœur d’un jeune Prince, tout à la fois tendre, ambitieux, ingrat et perfide.

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