Du Cérémonial que l’on observe au grand Bal du Roy. J’ay cru ne pouvoir donner une description plus capable d’inspirer de l’attention pour les cérémonies, & les regles des Bals particuliers, que de faire d’abord une petite relation du grand Bal du Roy ; comme étant celui qui occupe le premier rang, & auquel on doit se conformer pour les autres Bals particuliers ; tant par l’ordre qui s’y garde, que par le respect & la politesse que l’on y observe. […] Sçavoir, Monseigneur & Madame la Dauphine, Monsieur & Madame ; ainsi des autres Princes & Seigneurs ; tous les Seigneurs sont d’un côté à la gauche, & les Dames à la droite : & dans ce même ordre on se fait la reverence l’un devant l’autre, ensuite Sa Majesté & sa Dame mene le branle, qui étoit la danse par où les Bals de la Cour se commençoient, tous les Seigneurs & Dames suivent leurs Majestez, chacun de leur côté, & à la fin du couplet, le Roy & la Reine se mettoient à la queuë, & celui & celle qui étoient derriere leurs Majestez menent le branle à leur tour ; ensuite se vont placer derriere le Roy & la Reine, & successivement des autres de deux en deux, jusqu’à ce que leurs Majestez soient revenus les premiers : après quoy ils dansent la Gavotte, qui se danse dans le même ordre du branle, qui est de se remettre à la queuë jusqu’à ce qu’ils soient revenus devant, & les branles finis on se fait de pareilles reverences en se quittant, que celles que l’on a fait avant de danser.
De la danse des Bals de cérémonie. De la danse des Bals masquez.
Robinet, lettre du 9 mars 1669 Enfin, Mardi, notre Grand SIRE, Dans son beau Palais qu’on admire, Fit aussi merveille à son tour, Donnant Bal à toute la COUR, Et ce charmant PORTE-COURONNE, Que toute la Gloire environne, Couronna les autres Cadeaux Par le sien, qui fut des plus beaux. […] Maintes et maintes Mascarades, Les unes avec Sérénades, Ainsi qu’en leur Centre Royal, Vinrent fondre dans ce grand Bal, Et mon HÉROÏNE et PRINCESSE, Nonobstant sa chère Grossesse, Y fut dans l’Habit et l’éclat De la feu Reine de Saba, Ayant une Robe à l’antique Très superbe et très magnifique, Et couverte encor des Trésors Dont brillent les Indiens Bords.
Quel est le garçon tailleur, l’épicier en noce égaré au bal de l’Opéra qui oserait refuser cinquante centimes à une femme ? […] Eh bien, grâce à ces cinquante centimes demandés une cinquantaine de fois dans la nuit, les femmes se font par chaque bal une petite rente de quinze à vingt francs. […] Elles arrivent au bal munies d’un châle des Indes soigneusement plié. […] A la fin du bal, il est prié de mettre le comble à son obligeance en reprenant le châle, ce à quoi il obtempère avec enthousiasme. […] Le malencontreux jeune homme s’arrache les cheveux, rougit et pâlit tout à la fois, d’autant plus qu’on ne le connaît pas, et « qu’il se glisse bien des filous dans les bals.
Loret, lettre du 14 février 1665 […] Lorsque le Bal fut commencé, Et, mêmement, bien avancé, Suivi d’une illustre Brigade, Louis y vint en Mascarade, En noble et triomphant arroi, (Louis, c’est-à-dire le Roi) Dont la splendeur presque infinie Charma toute la Compagnie, Qui les prit (jugeant de leur mieux) Pour des Déesses et des Dieux. Monsieur, avec sa belle Suite, Par les Grâce mêmes, conduite Et Madame, pareillement, Du Bal, le second Ornement, Vinrent en Bergers et Bergères, Revêtus d’étoffes légères, Et d’habits assez peu dorés, Mais si superbement parés De rubans de toutes manières, De houlettes, de panetières, Que, certes, le beau Céladon, Qui, de charmer, avait le don ; Que, certes, l’amoureux Sylvandre, Pour qui Diane eut le coeur tendre, Que Dorinde, Astrée et Philis, Aux teints de roses et de lys, Stelle, Hylas, Tersandre et Madonte, Dont tant de choses l’on raconte, Dans le plus fort de leur beauté, Assurément n’eussent été Auprès de ces rares Personnes, Que des chiffons et des chiffonnes.
. — Qu’est-ce qui croirait jamais que c’est un bal public, c’est plus joli que notre mairie. […] Les bals du Casino ne pourraient pas avoir lieu sans elle… L’ami. […] Décidément ce bal est trés-galant ; il est entièrement dédié aux dames. […] Oui, monsieur, Alida Gambilmuche, de mon nom de bal. […] — C’est Charles le danseur, — une réputation mâle du bal, — un Brididi rajeuni.
A ce moment une femme accourut de l’autre bout de la salle de bal. […] A partir de cet instant jusqu’à, la fin du bal le bébé devint le « clou » de la soirée. […] On m’enroula dans une couverture, et je fus emballée dans un traîneau qui me transporta au bal.