Autour de chacune de ces machines roulantes, des troupes de Danseurs exécutaient au son des plus éclatantes Symphonies, les actions célèbres du Saint, et ceux qui étaient autour du Char de la Renommée semblaient par leurs attitudes aller les apprendre à tous les Peuples du monde. […] Quatre Ambassadeurs, au nom des quatre Parties du Monde, ayant appris la Béatification d’Ignace de Loyola, pour reconnaître les bienfaits que toutes les Parties du Monde avaient reçus de lui, venaient lui faire hommage, et lui offrir des présents, avec les respects des Royaumes et des Provinces de chacune de ces Parties.
— Où as-tu appris ça ? […] C’est ainsi que j’ai joué Marguerite Gauthier, dans la Dame aux Camélias, avec un délai de quatre heures seulement, pour apprendre le rôle.
Tout dépend pour bien apprendre, du bon commencement, ce qui est l’affaire du Maître, mais comme l’Ecolier a beaucoup de vivacité, ou que souvent le trop d’étude dont il est chargé, lui fait oublier la plûpart de ses exercices, & ordinairement celui de la Danse, que l’on ne croit pas aussi nécessaire qu’elle est, puisque c’est par elle que nous nous comportons dans le monde avec cette bonne grace & cet air qui fait briller notre Nation ; & c’est sur cette idée que je me suis fait un plan ou maniere de leçon que le Maître donne à son Ecolier pour le mener de pas en pas, même lui enseigner tous les differens mouvemens des bras, afin de les conduire à propos à chacun de ces differens pas de danse : & comme il est essentiel de sçavoir se poser le corps dans une situation gracieuse, c’est ce qui est expliqué dans ce premier Chapitre, de même que le represente cette Figure : Il faut avoir la tête droite sans être gêné, les épaules en arriere (ce qui fait paroître la poitrine large & donne plus de grace au corps,) les bras pendans à côté de soi, les mains ni ouvertes ni fermées, la ceinture ferme, les jambes étenduës, & les pieds en dehors : j’ai tâché de donner à cette Figure l’expression possible, afin qu’en la voïant on puisse se poser le corps tel qu’il doit être.
Ce qu’on danse sont huit Entrées, Qui sont les plus considérées Du Ballet de l’Hiver dernier, Ainsi que je l’appris hier ; C’est à savoir, celle des BASQUES, Dont, comme eux, les Pas sont fantasques, Des BERGERS et des BOHÉMIENS, La plupart étranges Chrétiens, Des DÉMONS, Gens fort laids et haves, Des PAYSANS et des ESCLAVES, Des MAURES et des ESPAGNOLS, De nos Progrès pires que Fols, Et qui, dedans leur Décadence, N’ont guère le cœur à la Danse.
Elle a loué en pleine forêt du Grünewald, à une demi-heure de Berlin, une grande villa avec un jardin, a installé des dortoirs, des réfectoires, une salle de danse et de gymnastique, une salle d’hydrothérapie, et chaque jour les enfants font des exercices d’assouplissement, selon la méthode suédoise, apprennent à courir, à marcher dans la pleine liberté de mouvement des enfants grecs, tels qu’on les voit sur des bas-reliefs qui demeurent. […] Un jour ou l’autre, il faudra bien que l’État prussien apprenne l’existence de cette école d’esthétique sans pareille au monde, et l’agglomère à son magnifique Conservatoire de Berlin. […] J’apprends que miss Duncan, actuellement en tournée en Amérique où son succès est prodigieux, n’est pas décidée à continuer son École du Grünewald, et qu’elle songerait à la faire émigrer en France, à Paris.
Il est vray, ce n’est pas mon mestier que la danse, ny certes ma resolution de mourir en l’exerçant, mais en vn temps & en vn pays où ie me trouue engagé de mettre en pratique ce que poussé de mon inclination i’auois autre fois appris pour mon contentement particulier, & par maniere d’exercice, c’est ma gloire de m’en pouuoir aquitter sciemment, & contenter ensemble ceux qui m’imitent, & cest essay me seruira de garand que la vanité ne me donne point ces paroles, car quiconque entrera en quelque experience de son vtilité, il n’y rencontrera que des actions, ou la bien seance se remarquera tousiours, comme en son element plus necessaire. […] Ce que i’en ay peu apprendre se voit chez Scaliger, qui asseure y auoir autre fois eu quatre sortes de Danses, vne fort graue appellée Emelie, vne gaye dicte Cordax, vne autre qui mesloit à la gayeté quelque graue contenance & se nommoit Siccenix, la derniere s’appelloit Perrichie ou danse armee ainsi dicte d’vn certain Pirrhus qui en fut l’inuenteur, & ces danses ont depuis esté comparees aux modernes par Arena Prouençal, sçauoir l’Emelie, aux Pauanes & Bassedanses tant reguliere qu’irreguliere, le Cordax, aux Gaillardes, Tordions & Voltes, le Siccenix aux Bransles, la Perrichie aux Bouffons & Matassins, & c’est ceste cy que les Saliens instituez par Numa dansoient au nombre de douze aux festes Sacrees de Bellonne.
Il y a même d’autres pas de danses dont je n’ai point fait de mention, ne m’étant engagé dans ce Livre que de traiter de la maniere de faire tous les principaux pas des danses de Ville, & de fournir en même tems les moïens les plus faciles de les executer avec les bras, pour que l’on puisse apprendre à danser avec tout le bon goût, & la delicatesse que cet exercice demande, à quoi je me flatte d’avoir réussi.