Il paroît que le mot musique avoit chez les anciens une accéption très étendue et quelle offroit peut-être une idée aussi générale que notre mot harmonie. […] Les infléxions de la voix, dans le discours, me paraissent encore étrangères à la musique ainsi que le geste ; il suffit d’avoir une âme.
La Discorde paroît et jette le trouble et la confusion dans toute l’assemblée(2). […] Vénus paroît à son tour ; elle est placée sur un superbe vaisseau ; l’Amour est à ses côtés ; les Graces couronnées de roses sont grouppées à ses pieds ; des Amours tenant des cassolettes font bruler les parfums ; les cordages du vaisseau sont des guirlandes de fleurs ; la mâture est en or ; les voiles sont formées de tissus d’argent ; les Zéphirs et les Amours dirigent la manœuvre.
Le premier de ces divertissemens où le bon goût commença à paraître, fut le ballet qui fut dansé en 1581. […] La première femme qui parut dans les ballets fut la demoiselle Fontaine ; ses admirateurs la qualifiaient de très-belle et très-noble. […] Mademoiselle Subligny parut peu de temps après mademoiselle Fontaine ; mademoiselle Guyot lui succéda dans la publique admiration. […] Un jeune mousquetaire y parut un soir, cherchant, disait-il, une de ses parentes, arrivée à Paris sans qu’il eût eu avis de sa demeure. […] Certes, sans vouloir pénétrer plus avant qu’il ne peut paraître convenable de le faire, les obstacles et les embarras n’ont pas manqué à M.
Elles paraissaient toujours contentes de celui-ci, lorsqu’elles avaient à se louer des autres.
L’Europe apprendra qu’elle a un grand homme de plus à admirer : mon esprit sublime fort enfin de l’obscurité, il va paraître avec éclat.
Tantôt, donc, il paraît, belle-erre, En Pluton, sortant de la Terre, Suivi des Démons, ses Valets, Et fait voir son pompeux Palais.
Puis, comme la veuve fait des objections et paraît incrédule, hésitante, le soi-disant magicien achève de la convaincre en lui montrant le nœud de ruban dérobé la veille à sa ceinture. […] Cléofas fait observer au diable qu’un coureur à tête de lévrier paraîtrait un peu bien étrange au Prado, et suffirait pour éveiller l’attention de la Sainte-Hermandad. Le diable rit de sa distraction, fait un signe, et tous les démons, — car vous vous doutez bien que ces domestiques ne pourraient montrer de certificats d’un autre maître que de Satan, — laissent tomber qui son bec, qui son museau, qui son groin, et prennent une physionomie humaine, sinon plus honnête, du moins plus présentable.— Une table chargée de vaisselle plate, de fruits, de vins et de mets qui, pour avoir été cuits sur un fourneau de l’enfer, n’en paraissent pas moins savoureux, sort subitement de terre. — Don Cléofas, que rien ne surprend plus, s’assied tranquillement et se met à manger. […] Florinde ne s’était pas trompée en prévoyant un échec : malgré ses efforts, ses bonds désespérés, elle ne peut obtenir le moindre applaudissement ; tous les bravos sont pour sa rivale, — tous ceux des spectateurs imaginaires, bien entendu, car Florinde, c’est Fanny Elssler, et comment supposer qu’elle puisse paraître, qu’elle puisse faire un seul pas, sans exciter l’enthousiasme ? […] La veuve ne tarde donc pas à paraître, et sa pantomime fait assez comprendre au galant qu’on lui sait gré de ses attentions… Mais voilà qu’au même instant survient cette brute de don Gil, qui continue à courir deux lièvres à la fois. « Ouais !
Le 14 mai 1840, Fanny Elssler parut pour la première fois devant le public de New-York dans la Tarentule. […] Un député s’en plaignit à la tribune. « Il paraît, dit l’honorable M. Weise, en constatant à une séance du soir un trop grand nombre de sièges vides, il paraît que Fanny Elssler l’emporte sur les intérêts du pays, qui cependant réclament en ce moment même toute notre attention. […] Lorsque Fanny parut sur les planches devant les yeux de l’équipage, elle fut accueillie par un hourrah unanime, trois fois répété. […] Elle parut très touchée des exhortations que Fanny lui adressa dans sa langue maternelle et lui fit cadeau de quelques spécimens de son travail.
Tout mérite a cependant des nuances, et celui d’un chacun doit (à ce qu’il me paraît) être apprécié à sa juste valeur, en le considérant tel qu’il est dans sa sphère, sans le confondre, comme on fait souvent, avec celui d’un degré plus inférieur, ou plus éminent : faute de connaissances et de raisonnement on ne manque presque jamais dans les jugements qu’on porte sur les Beaux Arts et sur les talents, de faire descendre ou d’élever ceux qu’on veut honorer ou avilir. […] Noverre eût paru, et qu’il eût tourné ce dernier genre du côté de l’expression, chacun sait qu’elle est la plus belle, la plus élégante, mais aussi la plus difficile.
Il s’agit de faire voir en quoi les anciens Philosophes ont fait consister cette Musique : la matiere en pourra paroître fabuleuse à ceux qui n’ont nulles notions des anciens Auteurs, parce qu’elle s’est trouvée abolie depuis la naissance de Jésus-Christ, par la lumiere de l’Evangile, qui a désabusé une partie du genre humain des erreurs & de la confiance qu’il avoit dans la puissance des fausses Divinitez, qui expliquoient leurs volontez par l’organe des Oracles, dont l’éxistance a été reconnue de toute l’Antiquité. […] Suétone rapporte dans la vie de Jules-César, qu’étant sur les bords du fleuve Rubicon, incertain s’il le passeroit ou non, attendu que ce passage étoit contraire aux ordres du Sénat, un prodige ou phantôme ressemblant à un homme, fort haut & beau par excellence, s’apparut à lui jouant d’un chalumeau fait de canne ; plusieurs Bergers y accoururent, & des soldats abandonnerent leurs postes pour l’ouir, entre autres les trompettes, à qui ce phantôme en arracha une, & se jetta dans la riviere qu’il passa à la nage, en sonnant l’allarme d’une grande force avec cette trompette ; il parut pendant quelque tems sur l’autre bord de la riviere : alors César dit à son armée, allons où les prodiges des Dieux nous appellent ; cette résolution, dit Suétone, lui procura l’Empire.
Un troisième enfant fut une fille, Anna, qui parut, peu de temps d’ailleurs, en qualité de mime sur la scène du Kærnthner-Thor, sans arriver à la notoriété. […] Dans ce milieu la profession de danseuse ne paraissait pas incompatible avec la pratique des devoirs chrétiens. […] En novembre et en décembre elles parurent dans Obéron, Fra Diavolo, la Nouvelle Amazone, la Somnambule. […] Chez Fanny, au contraire, tout paraît spontané ; elle frappe par un air d’ingénuité ; sa tête charmante ne semble pas, comme celle de sa sœur, la copie d’une statue antique ; c’est une beauté moins olympienne, plus humaine, plus moderne. […] Fanny avait ses admirateurs de plus en plus fervents, mais la masse paraissait lui préférer, au Kærnthner-Thor, la Polonaise Schlanzowska, la Française Mimi Dupuy et l’Italienne Muratori.
C’est que Marie Taglioni était plus qu’une danseuse, la plus parfaite qui ait jamais paru sur les planches de l’Opéra, c’est qu’elle était la danse elle-même64. » Ce résultat merveilleux fut dû en grande partie à l’éducation artistique que Marie Taglioni reçut de son père. […] Il se représenta la danseuse comme une sorte d’apparition étrangère à la terre, toujours prête à remonter dans les airs d’où elle n’est descendue que pour un moment : il voulait qu’elle fût portée par des ailes invisibles, que toute sa personne parût affranchie des lois de la pesanteur, que ses mouvements eussent l’aisance de ceux de l’oiseau, que dans toutes ses poses, dans toutes ses attitudes, elle fût comme baignée de clartés indécises qui atténueraient ce qu’elle pouvait avoir de matériel et de terrestre. […] Le 1er août, elle parut dans la Vestale, le 3, dans Mars et Vénus, le 6, dans Fernand Cortez, le 8, dans les Bayadères, le 10, dans le Carnaval de Venise. […] La longueur démesurée de ses membres faisait paraître interminable la ligne qui allait de l’extrémité des doigts à la pointe de l’orteil. […] Le directeur, Laporte, parut et annonça que Mlle Taglioni refusait d’entrer en scène.
Toinet Arbeau, chanoine de Langres, s’est distingué le premier par un traité qu’il donna en 1588, et qu’il intitula Orchestographie ; il écrivait au-dessous de chaque note de l’air les mouvemens et les pas de danse qui lui paraissaient convenables.
Une autre observation qui paraîtra peut-être puérile, c’est d’éviter de danser dans des endroits trop petits, qui nuisent au développement des membres et à leur extension, ou au moins leur ôtent cette aisance sans laquelle le danseur n’a plus de grâce ; de danser au nombre de plus de huit personnes, ce qui est le nombre ordinaire pour former les quadrilles ou contredanses.
Tel que se présente le Sacre aujourd’hui, il me paraît inutile d’être les Russes pour arriver à cela !
Gluck parut à Paris avec l’éclat brillant d’un phénomène ; il captiva par son harmonie et sa mélodie les suffrages des gens de goût ; les applaudissemens des connoisseurs et de ceux qui ne le sont pas, furent universels.
& celle de la Demoiselle en dessus 6. son bras droit étendu à côté de soy en tenant ses jupes avec le pouce 7. parce que le bras étant tourné en dehors, la main paroît enveloppée dans les jupes.
Ce pas est ordinairement prévenu par un coupé, ou autre pas qui vous conduit à la deuxiéme position, en ce que ce pas se prend de cette même position, & se fait en allant de côté, soit à droit, soit à gauche ; mais pour vous l’expliquer plus clairement, je vais fixer le côté : par exemple, si vous allez du côté gauche, il faut plier sur les deux jambes & vous relever en sautant à demi, c’est-à-dire, raze de terre ; & en prenant ce mouvement sur les deux pieds, la jambe droite se raproche de la gauche pour retomber à sa place, par consequent la chasse en l’obligeant de se porter plus loin à la deuxiéme position, ce qui se doit faire très-vîte ; parce que vous retombez sur le droit premier, & la jambe gauche se pose vîte â la deuxiéme position, ce qui fait paroître que l’on retombe sur les deux pieds & comme l’on en fait ordinairement deux de suite ; c’est pourquoi au premier saut vous retombez, pliez & du même temps sautez une seconde fois, en portant le corps sur le droit ou sur le gauche, selon que le pas qui suit le demande.
Dans la cinq et sixième Entrée, Qui grandement l’Esprit récrée, Des Bouquetiers et des Galants, Tout à fait lestes et brillants, Paraissent, ayant vent en poupe, Et Comus se joint à leur Troupe.
D’abord, comme en un Lieu champêtre, On voit, dans un Lointain, paraître, Un Port, où la Mer fait flo-flo, Comme à Dieppe, ou Saint Malo, Avec de longues Kyrielles, De Navires & de Nacelles, De l’un, & de l’autre côté, Et même, une vaste Cité, Flore, que le Printemps r’amène, Se découvre dessus la Scène, En des Atours fort gracieux, Avec ses Nymphes, & les Dieux Tant des Eaux, que des Jardinages, Qui, pour Valets de Pied, & Pages, Ont des Dryades, des Sylvains, Des Fleuves d’Eau douce, & Marins, Et le reste de leur Séquelle, Magnifique, & non telle quelle.
L’importation avait paru audacieuse à beaucoup de gens. […] Herminie partit pour Londres où son nom seul parut une garantie suffisante de talent et la fit applaudir de confiance. […] Il est fort compréhensible que ces habitudes qui paraissaient « agaçantes » aux uns avec le sens élogieux qu’avait le mot en 1830, l’aient été pour d’autres avec la signification fâcheuse que nous lui donnons aujourd’hui. […] Fanny marqua cette danse espagnole d’une empreinte si personnelle et l’anima d’une telle vie qu’elle en parut l’incarnation la plus parfaite. […] Par suite de cette peur que l’on a souvent en province de paraître accepter aveuglément les réputations faites à Paris, ils se tinrent sur la réserve les premiers soirs.
Tout ce qui sentait la bassesse, lui paraissait insupportable ; comment se serait-il ménagé des protecteurs ?
Le lendemain, d’abord après le dîner, parurent sur Mer au quartier de Pampuglia, quatre Brigantins richement parés, peints et dorés, avec quantité de banderoles et de grands chœurs de musique.
Louis Laloy fait paraître son livre sur Rameau, fier bouquin, subtil et combattif comme le fut le maître lui-même ; l’ouvrage de Laurencie suit de près.
Je pourrais apporter en preuve de l’intimité de ces deux arts quelques exemples de jeunes gens qui, par un défaut d’organe, étaient sans dispositions pour la musique, et qui, par la pratique de la danse, ont acquis une justesse dans l’oreille dont ils ne paraissaient pas susceptibles, et qu’ils n’auraient jamais eu par aucun autre moyen.
Ce n’est pas que je pretende qu’un Menuet, qui seroit dansé un peu plus long-tems ne soit pas bon ; mais il m’a paru que quoiqu’il soit arbitraire, en lui donnant cette proportion, il est plus dans la bien-séance, & la raison la plus essentielle, c’est que quelque bien que l’on danse c’est toûjours la même Figure, ainsi le plus court qu’on le peut faire c’est le meilleur.
Egisthe veut poignarder Agamemnon ; Clytemnestre recule épouvantée ; Egisthe veut fuir, se donner la mort ; la Reine tremble, s’oppose à sa fuite à ses transports, et, pour le conserver, paroît consentir à son dessein cruel. […] Clytemnestre, dont la vue de Cassandre a redoublé la haîne, paroît avec Egisthe ; elle lui offre d’une main sa couronne, et de l’autre un poignard avec la condition qu’il tranchera tout à la fois les jours de son époux et ceux de la fille de Priam. […] C’est dans ce moment de trouble et d’irrésolution que Clytemnestre paroît ; on diroit à son action, qu’elle est accompagnée par les furies ; elle reproche à Egisthe sa foiblesse, son peu d’empressement à la servir et son parjure ; elle veut lui arracher le fer dont elle a armé son bras, pour s’en servir contre Agamemnon ; Egisthe ne pouvant plus supporter ses reproches, ses menaces et ses emportemens s’élance comme un furieux, et porte ses premiers coups sur Agamemnon ; il vole ensuite vers Cassandre, qui, dévouée à la mort, marche au devant de lui ; sa fermeté et son courage arrêtent le bras d’Egisthe, mais Clytemnestre, qui lui crie ; frappe, achève ! […] Egisthe et Clytemnestre ajoutent à la noirceur de leur forfait : ils paraissent avec l’empressement de l’amitié ; ils affectent une douleur et une pitié que leurs yeux et leur physionomie démentent ; ils se jettent aux pieds d’Agamemnon ; ce Prince rejette ces perfides témoignages avec un dédain et une horreur qui avancent ses derniers momens.
Les masques des Tritons sont verds & argent ; ceux des Démons couleur de feu & argent ; ceux des Faunes, d’un brun noirâtre ; ceux des Vents sont bouffis & dans l’action de quelqu’un qui fait des efforts pour souffler ; tels sont nos masques : voyons présentement en les comparant avec les chefs-d’œuvres de la Peinture s’ils ont quelque ressemblance ; je vois dans les Tableaux les plus précieux, des Tritons dont les physionomies ne sont point vertes ; j’apperçois des Faunes & des Satyres d’un teint rougeâtre & bazanné, mais un brun sombre n’est pas répandu également sur tous les traits ; je cherche des physionomies couleur de feu & argent, mais inutilement ; les Démons ont un teint rougeâtre, qui emprunte sa couleur de l’élément qu’ils habitent ; je sens la nature & je la vois par-tout ; elle ne se perd point sous l’épaisseur de la couleur & sous la pesanteur de la grosse brosse ; je distingue la forme de tous les traits ; je les trouve si vous voulez hideux, chargés, tout me paroît outré ; mais tout me montre l’homme, non comme il est, mais comme il peut être sans choquer la vraisemblance. […] Mais aujourd’hui que nos Salles sont resserrées ; qu’elles ont peu d’étendue ; que la porte est fermée à quiconque ne paie pas ; on n’a pas besoin de suppléer aux gradations du lointain ; l’Acteur ainsi que le Danseur doivent paroître sur la Scene dans leurs proportions naturelles ; le masque leur devient étranger ; il ne fait que cacher les mouvements de leur ame ; il est un obstacle aux progrès & à la perfection de l’Art. […] Dans les Chœurs jetta les Personnages, D’un masque plus honnête habilla les visages, Sur les ais d’un Théatre en public exhaussé, Fit paroître l’Acteur d’un Brodequin chaussé. […] A peu près dans le même temps parut Cratès, à l’exemple d’Epicharmus & de Phormis, Poëtes Siciliens ; il donna à la Comédie un Théatre plus décent, & dans un ordre plus régulier. […] Cette multitude de choses qui se présentent à nous dans l’éloignement le plus considérable, est l’image d’une perspective trop étendue ; l’œil s’y perd & ne distingue qu’imparfaitement ; mais l’imagination vient au secours, elle supplée à la distance & à la foiblesse des regards ; l’enthousiasme rapproche les objets ; il en crée de nouveaux ; il s’en fait des monstres ; tout lui paroît grand, tout enfin lui semble gigantesque.
Prosper était mon voisin, il avait cinquante ans et il en paraissait soixante, chauve, d’une laideur repoussante ; il avait comme marque particulière, au milieu du visage, une immense verrue qui semblait lui faire un second nez.
Saint Grégoire de Naziance prétend que celle que le Roi David exécuta devant l’Arche, était un Mystère, qui nous enseigne quelle est la joie et l’agilité avec lesquelles on doit aller à Dieu ; et lorsque ce Père reproche à l’Empereur Julien l’abus qu’il faisait de cet exercice, il lui dit avec la véhémence d’un Orateur et le zèle d’un Chrétien24 : Si vous vous livrez à la danse ; si votre penchant vous entraîne dans ces Fêtes que vous paraissez aimer avec fureur ; dansez : j’y consens ; mais pourquoi renouveler les Danses licencieuses de la barbare Hérodias, qui firent verser le sang d’un Saint ?
Il arriva, de là, que la licence des Pantomimes, que rien ne contenait, devint extrême, et que les troubles qu’ils excitèrent devaient paraître fort dangereux.
XXIII la valeur d’un nom Lorsqu’à l’automne de 1892, je parus pour la première fois aux Folies-Bergère ; je ne connaissais personne, absolument personne à Paris.
On commence, paraît-il, à se douter qu’en peinture tout tableau est avant tout une surface plane et symétrique, circonscrite et isolée par un cadre.
Cela fait que l’action paraît, par moments, languir.
Car la forme même de cet être rare semblait d’essence spirituelle ; les linéaments fluides et allongés de son corps de Péri paraissaient autant de hiéroglyphes au sens caché mais divin.
Dans cet instant, Hyménée de retour, paroît non comme une jeune Athénienne, mais comme un jeune homme aussi beau qu’Adonis.
La première danseuse qui parut à l’opéra depuis sa création, fut la Dlle.
Et maintenant, comme votre repos d’esprit me paraît plus important que les réparations de votre demeure, laissez-moi vous dire ce que je pense de l’espèce d’association à laquelle vous m’avez prescrit de travailler.
Les nombreuses décorations que la plupart des souverains d’Europe accordèrent à Gentz paraissent aussi montrer qu’ils ne le considéraient point comme un scribe à gages, mais comme une force qui méritait d’être honorée. […] Pour éviter le ridicule de paraître trop sérieusement épris, il affecte un air de philosophe blasé. […] Le souci de son avenir d’artiste exigeait que Fanny parût sur des scènes étrangères. […] Elle a dû paraître timide et gauche, pense-t-il ; en présence d’une femme dont elle a entendu vanter l’intelligence merveilleuse, elle aura été paralysée par la conscience des lacunes de son instruction. […] Mais le péril était précisément dans cette gravité d’une passion qui pouvait paraître trop peu juvénile.
— Ne mettez jamais la tête droite sur les épaules, mais un peu tournée de côté à droite ou à gauche, soit que vous fassiez regarder votre figure en haut, ou en bas, ou devant elle, parce qu’il importe que vous donniez à vos têtes un mouvement qui annonce de la vivacité naturelle, et qu’elles ne paraissent pas endormies.
Dès que l’étoile paraît, ce rayonnement, mitigé et discret comme un regard caché par de longs cils, pénètre le spectateur.
Ces progrès, et cette perfection sublimes furent encouragés pendant deux siècles ; les récompenses, les distinctions et les honneurs excitèrent l’émulation ; les hommes célèbres dans tous les genres parurent en foule dans ce premier âge, que l’on peut appeller l’âge d’or des beaux arts ; leurs talens étoient couronnés et par les succès, et par les honneurs du triomphe ; c’étoit a la vüe d’un peuple nombreux et enthousiaste, qu’ils recevoient le prix flatteur que les Grecs décernoient au mérite ; ils étoient couronnés par les premiers magistrats, et cette distinction flatteuse étoit accompagnée des cris et des applaudissemens d’un peuple, qui attachoit une partie de sa gloire et de son bonheur à l’amour qu’il avoit pour les beaux arts.
Les Italiens sont à cet égard bien plus sages que les Français ; mais à défaut de graveurs il y a un grand nombre de copistes, tous musiciens ; et comme il paroît toutes les années soixante opéras nouveaux, les copistes voyagent, correspondent entre eux, font des échanges, et n’écrivent que les Ariettes, les Duo, les grands Récitatifs avec accompagnemens, les Cavatines, les Trio, les Quatuors, les Finales, c’est à dire, tous les morceaux qui ont été vivement applaudis par le public, et qui portent avec le caractère de la nouveauté, l’empreinte du goût et le cachet brulant du génie.
Je suppose qu’un poète fit entrer dans le plan de son opéra l’attaque d’une place fortifiée ; la destruction de ses remparts et l’incendie générale de la ville ; qu’il voulût ensuite faire paroître le vainqueur dans un char attelé de quatre chevaux de front, le faire devancer et suivre par soixante hommes de cavalerie et deux cens d’infanterie ; qu’il voulût joindre à ce pompeux cortège les captifs, les trophées remportés sur les vaincus, enfin tous les accessoires qui pourroient ajouter de la grandeur et de l’intérêt à cette entrée triomphale, comment, dis-je, le poète s’y prendroit-il pour faire exécuter cette idée Grandiose sur un théâtre si petit, et aussi mal distribué que celui de l’opéra ? […] Un autre objet au quel on n’a jamais réfléchi, c’est que le spectateur dans quelque place que ce soit ne doit point voir ce qui se passe derrière les décorations ; s’il a la faculté d’y porter ses regards, il perd une partie du plaisir qu’il se proposoit d’avoir, et on lui ôte à tous égards celui de l’illusion ; en plongeant ainsi dans les ailes, il y découvre la manœuvre du théatre, il y apperçoit cent lumières incommodes et lorsqu’il veut ensuite ramener ses regards sur la scène, tout lui paroît noir et confus, son œil fatigué ne distingue plus les objets, ou ne les voit qu’à travers un brouillard. […] Pilade paroît, et cette catastrophe qui forme le dénouement ne me fait aucune impression ; l’acteur m’a mis dans sa confidence, je sais tout, j’ai pénétré son dessein, j’ai découvert le piège, et rien ne peut me ramener à l’intérêt qu’on m’a fait perdre. […] Il me semble qu’il rempliroit parfaitement cet objet, tant par sa légèreté que par son flûté ; ce style gothique embelli par le goût, pourroit paroître neuf.
Le jour vint, et nous nous mîmes en route, Hanako paraissait ignorer totalement qu’elle allait déjeuner chez un écrivain célèbre, et ne contractait nul émoi de rendre visite à l’administrateur du premier théâtre du monde. […] Et puis cela me paraissait si formidable d’écrire un livre.
J’en ai une bien meilleure à vous opposer : c’est celle des anciens patriarches, quoiqu’ils aient vécu dans un temps où la lumière de notre sainte religion ne brilloit pas avec l’éclat où elle a paru depuis la prédication de l’Evangile… Si ce que vous faites est honnête et utile, il faut toujours le faire, quand ce ne seroit pas la coutume : mais s’il est mauvais et pernicieux, il faut vous en abstenir, quand même la coutume en seroit établie. […] « Je leur dis que la meilleure et la plus courte réponse que je pourrai faire à ceux qui parloient ainsi, étoit de leur dire : Otons au moins présentement ce qu’il y a si longtemps qu’on auroit dû ôter. » Ce saint, repassant sous les yeux de Dieu ses égaremens passés, gémit en particulier sur ceux dans lesquels les mauvaises coutumes l’avoient entraîné ; et en déplorant son propre malheur, il déplore en même temps celui de tant de mauvais chrétiens qui croient pouvoir faire innocemment ce qui paroît autorisé par la coutume, et qui par là se perdent sans y penser.
Observer, réfléchir, lire, leur paraissent des distractions nuisibles aux mouvements du corps, où ils se livrent par préférence ; leurs bras, leurs positions croissent en agrément, et l’art reste sans progrès. […] En considérant que le masque, quelque bien dessiné et peint qu’on puisse le faire, est toujours inférieur à la teinte de la nature, ne peut avoir aucun mouvement, et ne peut être jamais que ce qu’il a paru d’abord ; peut-on se refuser à l’abolition d’un abus si nuisible à la Danse ?
A notre table ils paraissaient timides ; ils n’en étaient pas moins de cette sorte d’hommes qui vont au-devant de la mort comme on va au-devant d’un ami qu’on rencontre dans la rue. […] Pendant six semaines, je m’offris aux regards des provinciaux, escomptant fébrilement l’heure où je paraîtrais, enfin, sur cette scène de la grande ville.
Paroît-il une production qui ait le cachet du génie, c’est pour eux une augmentation de fortune : ils applaudissent au mérite ; ils apprécient les difficultés vaincues ; ils raisonnent avec impartialité, et leur analyse, ouvrant les yeux de l’ignorance, devient une égide contre la jalousie et la cabale. […] Au reste, Madame, je ne suis pas tout-à-fait de l’avis de ces amateurs ; leur jugement me paroît trop sévère.
Je ne voulus rien laisser paraître, mais ma femme vit bien, à mon attitude et à l’altération de mes traits, que je savais tout ; un peu effrayée de mon air sombre, elle me remit cette affreuse lettre, en me disant qu’elle n’avait pas compté l’envoyer et qu’elle l’avait écrite uniquement pour se soulager et se distraire. […] Ma femme ne paraissait pas très effrayée pour son compte, ma belle-mère avait conservé son sang-froid, on ne s’inquiétait que de Maximilien qu’on avait vu tomber et qui ne se relevait pas.
En effet, s’ils croient leur présence aux danses nécessaire, ou du moins utile pour empêcher des désordres qu’ils croient avoir lieu de craindre, ils conviennent donc que les danses peuvent facilement donner lieu à ces désordres ; et dès-lors, bien loin de paroître approuver les danses par leur présence, ne doivent-ils pas au contraire employer tout ce qu’ils ont de zèle et d’autorité à les empêcher, s’il est possible, dans leurs paroisses ?
Il serait à refaire pour paraître plausible.
Qu’il paraisse ce restaurateur de la vraie danse, ce réformateur du faux goût, et des habitudes vicieuses qui ont appauvri l’art ; mais qu’il paroisse dans la capitale.
Ici, la scène changera, elle représentera un endroit délicieux embelli par l’enfant de Cithère ; il paraîtra dégagé de ses attributs ; il annoncera à la belle Gabrielle l’arrivée du Monarque, il ouvrira son coeur à la tendresse ; les Jeux, les Ris et les Plaisirs devanceront les pas du Héros, cette troupe enjouée sera conduite par la volupté.
S’il est vrai que les Italiens, peuple gesticulant, aient hérité des anciens Romains de quelques-uns de ces signes de convention, je vous avoue qu’ils m’ont parus inintelligibles et qu’ils ne m’ont présenté que le caractère de la trivialité.
Il se fait un autre pas dans le même genre à qui l’on a donné le nom de pas de Bourée vîte ou à quatre pas ; mais comme j’ai consulté de très-habiles gens non-seulement sur la maniere de former les pas ; mais même sur les noms propres que l’on leur a attribué : & comme j’ai vû les sentimens partagez, je ne veux pas non plus en décider, je laisse aux uns & aux autres la liberté de les nommer : quant à ce pas je dirai que le vrai pas de Bourée est celui que j’ai décri le premier, le second est un fleuret ; ainsi comme le vrai pas de Bourée a deux mouvemens, & que le fleuret n’en a qu’un, il me paroît que l’on pourroit attribuer à celui-ci le nom de pas de Bourée doublé, puisqu’il se commence par un demi-coupé : ensuite deux pas marchez sur la pointe, & un demi-jetté qui termine ce pas ; c’est pourquoi on peut dire que ce pas est composé d’un fleuret & d’un demi-jetté.
Du reste, celui-ci, à la suite d’une conversation à voix basse avec la petite coryphée, paraît avoir pris son parti sur cette qualification.
Il paraît qu’elle a de la voix et qu’elle travaille le chant à ses moments perdus. […] Il paraît qu’elle a dû un instant quitter la danse pour le chant. […] … Quoique Bordelaise, il paraît qu’elle adore le cidre.
Je me trouve des clartés que je n’eusse jamais obtenues de la présence toute seule de mon âme… Tout à l’heure, par exemple, l’Athikté me paraissait représenter l’amour. — Quel amour ? […] — Ô mes amis, je ne fais que vous demander ce que c’est que la danse ; et l’un et l’autre paraissez respectivement le savoir ; mais le savoir tout à fait séparément ! […] Mais mon désir est mouvement, Éryximaque… J’aurais besoin maintenant de cette puissance légère qui est le propre de l’abeille, comme elle est le souverain bien de la danseuse… Il faudrait à mon esprit cette force et ce mouvement concentré, qui suspendent l’insecte au-dessus de la multitude de fleurs ; qui le font le vibrant arbitre de la diversité de leurs corolles ; qui le présentent comme il veut, à celle-ci, à celle-là, à cette rose un peu plus écartée ; et qui lui permettent qu’il l’effleure, qu’il la fuie, ou qu’il la pénètre… Ils l’éloignent soudain de celle qu’il a fini d’aimer, comme aussitôt ils l’y ramènent, s’il se repent d’y avoir laissé quelque suc dont le souvenir le suit, duquel la suavité l’obsède pendant le reste de son vol… Ou bien me faudrait-il, ô Phèdre, le subtil déplacement de la danseuse, qui, s’insinuant entre mes pensées, les irait éveiller délicatement chacune à son tour, les faisant surgir de l’ombre de mon âme, et paraître à la lumière de vos esprits, dans l’ordre le plus heureux des ordres possibles. […] SOCRATE Eh bien, ne te semble-t-il pas, Éryximaque, et à toi, mon cher Phèdre, que cette créature qui vibre là-bas, et qui s’agite adorablement dans nos regards, cette ardente Athikté qui se divise et se rassemble, qui s’élève et qui s’abaisse, qui s’ouvre et se referme si promptement, et qui paraît appartenir à d’autres constellations que les nôtres, — a l’air de vivre, tout à fait à l’aise, dans un élément comparable au feu, — dans une essence très subtile de musique et de mouvement, où elle respire une énergie inépuisable, cependant qu’elle participe de tout son être, à la pure et immédiate violence de l’extrême félicité ?
Car l’Histoire de Troie paraît liée à celle de Sparte, et tous les Héros qui s’y sont trouvés, peuvent fournir chacun un sujet particulier, ainsi que les événements qui suivirent cette guerre sanglante, comme la faiblesse de Didon et les erreurs du pieux Énée.
Mais Mme Leonidoff ne nous paraît pas une nature.
La manie de paraître Philosophe, & de discuter toutes sortes de matières, commence à nous gagner. […] Ce Livre tant vanté a paru en effet sous le titre de l’Art du Théâtre, &c.
La liste de ceux qui ont paru depuis quinze ans aurait été plus longue que mon Poëme. […] Ce qu’il y eut de singulier dans son ballet, dont une partie avait été composée par lui, et l’autre par le sieur Desbrosses, fut (vu la rareté des bons danseurs) de voir que M. le grand écuyer, M. le duc de Monmouth, M. le duc de Villeroy, et M.le marquis de Rossen, y parurent en public une fois devant le Roi, qui vint voir ce spectacle ; et choisirent pour danser avec eux les sieurs Beauchamps, Saint-André, Favières et Lapierre ». […] Caton, le plus sévère des Romains, à l’age de soixante ans, crut devoir se faire recorder ses Danses, afin de paraître moins gauche dans un bal de Rome. […] Gardel) parut pour la première fois à l’Opéra en 1786. […] La beauté qu’il formait venait-elle à paraître, Elle emportait le prix et décelait son maître, Telle brille une rose entre les autres fleurs : Il dotait la jeunesse en lui gagnant les cœurs ».
Le Guguste en question assistait à la chose, calme et froid, et paraissait très-heureux d’être la cause d’une dissension.
Tertulien parle encore de ceux que l’on condamnoit à paroître avec une chemise brûlante, pour représenter la mort d’Hercule : & au Traité qu’il adresse aux Martyrs, il parle de ceux qui se louoient aux Pantomimes pour porter durant quelque tems cette chemise brûlante sur le Théâtre.
Les acteurs en sous-ordre ne paraissent guère que dans ces occasions, c’est-à-dire que ceux qui auraient le plus de besoin d’exercer leur talent pour le développer, sont précisément ceux qui sont les plus oisifs ; c’est pourtant par le travail, par l’exemple, par l’exercice, qu’il est possible de former des acteurs.
Enfin, elle parut.
Quand Isadora parut, la danse languissait depuis une vingtaine d’années.
Mais mieux vaut remettre toutes ces appréciations au jour où paraîtra sur une scène parisienne La Belle au Bois dormant ; c’est alors également que les spécialistes pourront juger des qualités du fougueux M.