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122. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

La soirée est froide et quand on vient de danser… » Notre petite foule s’écarta avec respect et, dans le mouvement brusque que fit le vieux Fiori pour prendre le bras de sa fille, il fit tomber une des fleurs du bouquet de camélias que j’avais offert ; l’incident entrava la marche d’Albine ; tous se précipitèrent pour ramasser cette fleur dont chacun voulait conserver un pétale. […] Ému de son isolement, je lui offris mon bras qu’elle prit en me disant : « Vous êtes bon ! […] Mlle Fiori prit alors le bras d’un vieux directeur de ballets et me remercia, en me disant que j’étais dispensé de la triste fonction pour laquelle je m’étais si généreusement offert. […] Elle entra, portant sur le bras son manteau de fourrure et parut surprise de me voir ; elle avait cru sans doute que tous les gens du château étaient repartis, mais elle me rendit tranquillement mon salut et s’approcha du feu. […] Mais je ne touchai pas le plancher, deux bras vigoureux me saisirent et me remirent dans ceux de mon père, après m’avoir tenue un instant suspendue.

123. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IV. Origine de la Danse, définition qui en a été faite par les Philosophes. »

Le corps fut paisible ou s’agita, les yeux s’enflammèrent ou s’éteignirent ; le visage se colora ou pâlit ; les bras s’ouvrirent ou se fermèrent, s’élevèrent vers le ciel ou retombèrent vers la terre ; les pieds formèrent des pas lents ou rapides ; tout le corps enfin répondit par des positions, des attitudes, des sauts, des ébranlements aux sons dont l’âme peignait ses mouvements.

124. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre VII. De la Danse sacrée des Juifs »

Lorsque la Nation sainte célébrait quelque événement heureux où le bras de Dieu s’était manifesté d’une manière éclatante, les Lévites exécutaient des Danses solennelles, qui étaient toujours composées par le Sacerdoce.

125. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 27 mai. Les Ballets russes »

J’ai parlé dernièrement des qualités de son exécution gymnastique ; mais voyez encore ces ports de bras qui paraissent, telle est la précision élégante des contours, circonscrits par le crayon d’Ingres, les renversements du torse, l’unité, le lié du mouvement depuis le regard jusqu’aux pointes.

126. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 octobre. Le ballet de « Manon ». »

Baugé ne se contente pas d’accompagner l’émission du son par des portements du corps à l’avenant où d’écarter ses bras comme un nageur en détresse.

127. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIV. Des Reverences de plusieurs manieres. » pp. 42-46

Les Dames n’ont pas les mêmes embarras que les Messieurs pour faire leurs reverences ; il suffit qu’elles se presentent bien, qu’elles portent les pieds en dehors, les glissent à propos, plient les genoux également, & qu’elles tiennent la tête droite, le corps ferme & les bras bien placez, comme cette Figure ci-devant le represente, ce qui est le plus essentiel.

128. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

L’Histoire, la Fable, la Poésie, la Peinture, tout lui tend les bras pour le tirer de l’obscurité où il est enseveli ; & l’on s’étonne, avec raison, que les Compositeurs dédaignent des secours si précieux. […] Il placera sur plusieurs lignes paralleles les Nymphes & les Faunes ; il exigera scrupuleusement que toutes les Nymphes soient posées dans des attitudes uniformes, & que les Faunes aient les bras élevés à la même hauteur ; il se gardera bien dans sa distribution de mettre cinq Nymphes à droite, & sept Nymphes à gauche ; ce seroit pécher contres les vieilles regles de l’Opéra ; mais il fera un exercice froid & compassé d’une Scene d’action qui doit être pleine de feu.

129. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. […] Comment diable voulez-vous qu’on nous représente nos meilleures Comédies, nos meilleures Tragédies, si vous prétendez que les Acteurs ne les rendent, non plus à l’aide de leurs poumons, mais par le moyen de leurs bras & de leurs jambes ? […] J’y ferai voir que la plupart des Actrices & des Danseuses qui paraissent gantées sur la Scène, entendent peu leurs intérêts, puisqu’il n’y a rien qui flatte tant l’œil du Spectateur que l’aspect d’une jolie main, & la blancheur d’un bras délicat.

130. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Psyché en habit de victime est enchaînée sur un rocher escarpé ; elle ne peut regarder sans frémir les précipices dont elle est environnée : accablée sous le poids de son infortune, elle étend les bras vers le ciel, elle implore son secours, et ne pouvant plus résister aux images effrayantes que son imagination lui trace, elle tombe presque mourante, dans l’attitude la plus propre à exprimer l’excès de sa douleur et de son désespoir. […] Psyché revoit la lumière et son amant ; elle lui tend les bras : il y vole, il emmène Psyché ; un rocher se change en un char brillant. […] Les Graces s’empressent à l’envie de l’en revêtir, et d’ajouter, s’il est possible, aux charmes de Psyché, qui enchantée de son bonheur, vole dans les bras de Vénus, pour lui témoigner toute sa reconnoissance ; on la conduit à l’autel ; l’Amour allume son flambeau à celui de l’Hymen.

131. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 juin. Les ballets de Loïe Fuller. »

En vérité, cette baguette dont la Fuller allonge son bras et amplifie puissamment l’envergure du mouvement est la baguette d’une vraie magicienne.

132. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 14 juillet. « La Maladetta ». »

Tel le pas de la cruche, discrètement accompagné par l’assistance frappant du pied la mesure : ce pas figure la recherche de l’équilibrer par un mouvement ondulé des bras à la seconde ; commencé sur la plante, il continue sur les pointes.

133. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre V » pp. 60-75

Je m’avançai en tirant un des agents par le bras. […] Mes bras on le vertige, mes jambes sont folles.

134. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VI » pp. 76-89

 — Quel est ce monsieur qui donne le bras à Rosalba ? […] L’ami répond à ce salut par une respectueuse révérence. — Une fois ces dames parties, l’habitué prend le bras de son ami.

135. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

La crainte a des pas lents dans les approches, & précipitez dans la retraite, une démarche tremblante & suspendue, une vue égarée, les bras embarassez, & une contenance incertaine. Ceux qui sont affligez, baissent la tête, ont les yeux languissans ; ils croisent les bras, ils paroissent ensevelis dans la tristesse.

136. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16

Servandoni ne réussissoit pas, ce n’étoit pas faute de gestes ; les bras de ses acteurs n’étoient jamais dans l’inaction ; cependant ses représentations pantomimes étoient de glace ; à peine une heure et demie de mouvemens et de gestes, fournissoit-elle un seul instant au peintre. […]   Les pas, l’aisance et le brillant de leur enchainement, l’à plomb, la fermeté, la vitesse, la légéreté, la précision, les oppositions des bras avec les jambes, voilâ ce que j’appelle le mécanisme de la danse.

137. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29

Servandoni ne réussissoit pas faute de gestes ; les bras de ses Acteurs n’étoient jamais dans l’inaction ; cependant ses représentations Pantomimes étoient de glace ; à peine une heure & demie de mouvement & de geste fournissoit-elle un seul instant au Peintre. […] Les pas, l’aisance & le brillant de leur enchaînement, l’a-plomb, la fermeté, la vîtesse, la légéreté, la précision, les oppositions des bras avec les jambes, voilà ce que j’appelle le méchanisme de la Danse.

138. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre III. Dispute entre Pylade et Hylas. »

Sa danse grave, ses bras croisés, ses pas lents, ses mouvements quelquefois animés, souvent suspendus, ses regards tantôt fixes sur la terre, tantôt tournés vers le ciel, peignaient un homme occupé des plus grandes choses, qu’il voyait, qu’il pesait, qu’il comparait en Roi.

139. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Et pendant que les corps se mêlent en cette lutte passionnelle et les bras simulent les gestes de l’amour, les deux petites figures rondes des mimes vous regardent bien en face, imperturbables, pensives, sereines.

140. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 22 janvier. Prose morose. »

On doit être préoccupé à l’Académie de danse… La jeune Cydalise languit, s’étiole comme cette autre Cydalise, la grisette diaphane qu’aima Théophile Gautier aux jours bénis de l’impasse du Doyenné et qui, à vingt ans, mourut dans ses bras.

141. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »

Leurs costumes comme leurs danses sont pleins de petites choses curieuses, burlesques ou élégantes : la perruque démesurée dans Couperin, la carrure du port de bras renversé dans la Danseuse de Delphes.

142. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

La poitrine courte et étroite de Marie, la maigreur de son corps, la longueur de ses bras et l’expression maladive, essoufflée et pâlotte de sa physionomie semblaient, en effet, donner raison à cette question du ballerin. […] Ajoutez à ces dons précieux des bras ronds et potelés, — qualité rare chez une danseuse, — une taille souple et bien assise sur les hanches, des jambes de Diane Chasseresse ; puis, sur tout cela, l’attrait qui ne s’explique pas et qu’on ne peut exprimer, les Cupidons et les Vénus, — Veneres Cupidinesque, comme disaient les anciens, — et vous posséderez le crayon incolore et affaibli de la ballerine qui allait devenir l’idole des habitués de l’orchestre et du parterre, comme la Sylphide devait rester longtemps encore celle des grandes dames des loges et du balcon. […] … Elle osa tordre ses reins, mouvementer son buste, pencher sa tête comme une fleur trop chargée de parfums, et laisser flotter à la dérive ses bras morts de langueur ! […] Il était, en effet, dans sa nature active, de ne se jamais croiser ni les bras, ni les jambes. […] Au moment où la vision va finir, la Péri se laisse tomber du haut d’un nuage dans les bras de son amant.

143. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Quand tous les groupes se sont bien mêlés, quand une forêt de bras plus ou moins arrondis se sont enlacés en cadence, le fiancé reste seul, et juge qu’il n’a rien de mieux à faire que de jeter son filet dans les belles eaux de la rivière voisine. […] Bientôt elle redevient visible au pauvre Mattéo, que cette beauté magique entraîne encore, et qui, les bras étendus vers la vision céleste, s’abandonne au charme suprême ; il va la suivre… la fenêtre entrouverte donne issue à son vol. Mais Giannina vient de reconnaître la présence de sa magique rivale ; elle se précipite, serre son fiancé dans ses bras, l’accable de tendres reproches, lui rappelle ses promesses et le mariage qui aura lieu demain, et le rend au sentiment de lui-même et de son amour. […] Séduite et attirée peu à peu, elle cède à la séduction que nul ne peut vaincre ; elle tend les bras à ces images décevantes, et au moment où les eaux l’engloutissent, Ondine elle-même sort doucement du lac, s’empare de la ressemblance de Giannina, et s’assied à sa place dans la barque conduite par Mattéo.

144. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

Le corps s’est alors agité, les bras se sont ouverts ou resserrés, les pieds ont formé des pas lents ou rapides, les traits du visage ont participé à ces mouvements, tout le corps enfin a répondu par des positions, des sauts et des attitudes, aux sons dont les oreilles étaient frappées ; et c’est ainsi que le chant, qui était l’Expression d’un sentiment, en a fait développer une seconde qui existait chez l’homme, à laquelle on a donné le nom de Danse ou de Ballet. […] [7] Pour mieux parvenir au but que je me suis proposé de la formation d’un bon danseur, je joins aux préceptes que contient mon Traité, des figures que j’ai fait dessiner d’après moi-même ; elles représentent les positions du corps, des bras, des jambes ; les différentes poses, les attitudes et les arabesques.

145. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

De par sa magie, une grande bouche devient de l’expression et un grand nez du caractère… Mais à Circé, Circé et demie : La danseuse s’attable devant sa glace… D’abord, elle se passe sur la figure, les bras, le cou, les épaules, et la poitrine, jusqu’au-dessous des seins une couche épaisse de blanc liquide qui forme vernis en séchant. […] C’est ainsi que les paysannes bretonnes de la Korrigane, en coiffes de toile et en sabots, ont au bras pour cinquante louis, au bas mot, de saphirs, de rubis et d’émeraudes, et que les Moresques du Cid laissent pendre sur leur poitrine de grosses croix d’or ou de diamants. […] Puis, elle alla tomber pantelante dans les bras d’une vieille à cabas et à tartan.

146. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

« Mlle Fanny Elssler est grande, souple et bien découplée ; elle a les poignets minces et les chevilles fines ; ses jambes, d’un tour élégant et pur, rappellent la sveltesse vigoureuse des jambes de Diane, la chasseresse virginale ; les rotules sont nettes, bien détachées, et tout le genou est irréprochable ; ses jambes diffèrent beaucoup des jambes habituelles des danseuses, dont tout le corps semble avoir coulé dans les bas et s’y être tassé ; ce ne sont pas ces mollets de suisse de paroisse ou de valet de trèfle qui excitent l’admiration des vieillards anacréontiques de l’orchestre et leur font récurer activement les verres de leur télescope, mais bien deux belles jambes de statue antique dignes d’être moulées et amoureusement étudiées… « Autre sujet d’éloge : Mlle Elssler a des bras ronds, bien tournés, ne laissant pas percer les os du coude, et n’ayant rien de la misère de formes des bras de ses compagnes, que leur affreuse maigreur fait ressembler à des pinces de homard passées au blanc d’Espagne. […] ou les beaux bras !  […] « Ses bras admirablement tournés sont moins ronds que des bras de femme ordinaire, plus potelés que des bras de jeune fille ; leur linéament a un accent souple et vif qui rappelle les formes d’un jeune homme merveilleusement beau et un peu efféminé comme le Bacchus indien, l’Antinoüs ou la statue de l’Apolline ; ce rapport s’étend à tout le reste de sa beauté que cette délicieuse ambiguïté rend plus attrayante et plus piquante encore. […] Ajoutez, à ces dons précieux, des bras ronds et potelés, qualité rare chez une danseuse, une taille souple et bien assise sur ses hanches, des jambes de Diane chasseresse que l’on croirait sculptées dans le marbre du Pentélique par quelque statuaire grec du temps de Phidias, si elles n’étaient plus mobiles, plus vives et plus inquiètes que des ailes d’oiseau, et, sur tout cela, l’attrait, le charme, les Vénus et les Cupidons, Veneres Cupidinesque, comme disaient les anciens, tout ce qui ne s’acquiert pas et qu’on ne peut expliquer. […] Mlle Thérèse est une danseuse de troisième ordre ; sa figure sans expression, sa taille exagérée, ses grands bras et la raideur disgracieuse de ses poses, tous ces défauts font de cette artiste une des plus grandes médiocrités du corps de ballet.

147. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

Les grâces du corps, la souplesse des bras, l’agilité des pieds, ne furent dès lors, pour le Danseur, que ce que sont pour le peintre les différentes couleurs qu’il emploie ; c’est-à-dire, la matière première du tableau.

148. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 décembre. Grands mots, petites danses. »

Mais cependant, à quoi bon minauder et faire ces grands gestes, censés être d’une spontanéité naïve, avec le bras gauche ?

149. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Il leva les bras. […] Ma robe était si longue, que je marchais constamment dessus, et machinalement je la retenais des deux mains et levais les bras en l’air, tandis que je continuais à voltiger tout autour de la scène comme un esprit ailé. […] J’obtenais un effet de spirale en tenant les bras en l’air tandis que je tournais sur moi-même, à droite puis à gauche, et recommençais ce geste jusqu’à ce que le dessin de la spirale se fût établi.

150. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »

Et comme j’aime ce trio des odalisques qui, assises au premier plan, dansent avec leurs bras et leurs torses souples selon le rythme d’un air charmant entonné par les bassons, soutenu par les contrebasses.

151. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XI. Des Révérences de differentes façons. » pp. 29-34

On doit aussi faire attention que lorsque l’on se promene, on tient ordinairement le chapeau dessous le bras ; si quelqu’un d’un rang au-dessus de vous vous salue, c’est de prendre votre chapeau de la main droite, & de faire de suite votre reverence très-profonde pour marquer plus de respect.

152. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

il est probable que ce prince marchoit gravement, escorté par une foule de musiciens ; qu’il mêloit les accords de sa harpe à ceux de la musique instrumentale, et qu’au moment où les choeurs entonnoient les cantiques et les hymnes sacrés, il éxprimoit par ses gestes, les sentimens de réspect, d’amour et de reconnoissance dont son coeur étoil pénétré ; s’il levoit sa tête, ses regards, et ses bras vers le ciel, c’étoit pour y contempler le grandeur et la majesté du Roi des Rois, et pour rendre graces au maître de l’univers des bienfaits qu’il daignoit répandre sur lui et sur son peuple. […] Quant a la déclamation, on me permettra de dire que la nôtre est plus sage, plus vraie et bien plus naturelle que celle des Grecs et des Romains et que le costume adopté par notre scène Française, s’avoisine de la vérité, autant que celui des anciens s’en éloignoit ; tout étoit contre nature dans l’accoutrement de leurs acteurs ; 1’homme disparoissoit : un art bizarre lui enlevoit sa forme et ses proportions ; sa tête enveloppée dans une seconde tête monstrueuse ; sa voix métamorphosée en voix de Stentor ; ses bras paralisés pas l’établissement d’un gésticulateur ; tout cet attirail, dis-je, le privoit des moyens propres à fortifier ]‘éxpréssion du discours, et à y ajouter de l’énergie.

153. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre III. Obstacles au Progrès de la Danse »

L’opinion commune143 est que la Danse doit se réduire à un développement des belles proportions du corps, à une grande précision dans l’exécution des airs, à beaucoup de grâce dans le déploiement des bras, à une légèreté extrême dans la formation des pas.

154. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XII. Règles générales à observer dans les actions de Danse »

Copies monotones des froides Copies qui vous ont précédé, sujets communs qui n’êtes qu’un composé mécanique et sans âme de pieds, de jambes, et de bras, je n’ai point écrit pour vous.

155. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Amours de Vénus, ou les Filets de Vulcain. Petit ballet en action. » pp. 169-175

On lui présente ses armes ; Vénus joue l’évanouissement ; elle tombe dans les bras des Graces.

156. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

Ces individus sont donc réduits à n’échanger que les productions de leur territoire ou de leur industrie, et ces objets dont leurs voisins ont chez eux l’équivalent, ne peuvent amener que des spéculations languissantes, incapables d’occuper un grand nombre de bras.

157. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

[4] Soignez la tenue du corps et le port des bras ; il faut que leurs mouvements soient doux, gracieux et toujours d’accord avec ceux des jambes. […] Arrêtez-les avec aplomb et assurance ; que le dessin de la position de votre corps, de vos bras, de vos jambes soit correct, et prononcé avec grâce. […] Gardel, ce grand artiste m’a dit que pour connaître un bon danseur il fallait l’arrêter au moment d’une position, d’une attitude quelconque, et l’examiner : que l’œil même devait l’arrêter, pour ainsi dire, dans l’instant où il s’est enlevé, pour battre quelque Temps ; si alors cet artiste se trouve placé dans les vrais principes, et que son corps, ses bras, ses jambes forment un ensemble harmonieux, agréable et digne d’être dessiné, le danseur a réussi et mérite la palme.

158. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Mais aujourd’hui les pas sont compliqués, ils sont doublés et triplés ; leur mélange est immense : il est donc très difficile de les mettre par écrit, et encore plus difficile de les déchiffrer, cet art au reste est très imparfait ; il n’indique exactement que l’action des pieds ; et s’il nous désigne les mouvemens des bras, il n’ordonne ni les positions ni les contours qu’ils doivent avoir ; il ne nous montre encore ni les attitudes du corps, ni ses effacemens ni les oppositions de la tête, ni les situations différentes, nobles et aisées, nécessaires dans cette partie ; et je le regarde comme un art inutile, puisqu’il ne peut rien pour la perfection du nôtre. […] Entassez, tant qu’il vous plaira, ces foibles monumens de la gloire de nos danseurs célèbres ; je n’y vois, et l’on n’y verra que le premier trait, ou la première pensée de leurs talens ; je n’y distinguerai que des beautés éparses, sans ensemble, sans coloris ; les grands traits en seront effacés ; les proportions, les contours agréables ne frapperont point mes yeux ; j’appercevrai seulement des vestiges et des traces d’une action dans les pieds, que n’accompagneront ni les attitudes du corps, ni les positions des bras, ni l’expression des têtes ; en un mot, vous ne m’offrirez qu’une toile sur la quelle vous aurez conservé quelques traits épars de différens maîtres. » J’ai appris, Monsieur, la Chorégraphie, et je l’ai oubliée ; si je la croyois utile à mes progrès, je l’apprendrois de nouveau. […] Plan géométral, plan d’élévation, description fidèle de ces plans, tout se présenteroit à l’œil, tout instruiroit des attitudes du corps, de l’expression des têtes, des contours des bras, de la position des jambes, de l’élégance du vêtement, de la vérité du costume ; en un mot un tel ouvrage soutenû du crayon et du burin de ces deux illustres artistes, seroit une source où l’on pourroit puiser, et je le regarderois comme les archives de tout ce que notre art peut offrir de lumineux, d’intéressant et de beau.

159. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Cet Art au reste est très-imparfait ; il n’indique exactement que l’action des pieds, & s’il nous désigne les mouvements des bras, il n’ordonne ni les positions ni les contours qu’ils doivent avoir : il ne nous montre encore ni les attitudes du corps, ni ses effacements, ni les oppositions de la tête, ni les situations différentes, nobles & aisées, nécessaires dans cette partie, & je le regarde comme un Art inutile puisqu’il ne peut rien pour la perfection du nôtre. […] Entassez, tant qu’il vous plaira, ces foibles monuments de la gloire de nos Danseurs célebres ; je n’y vois & l’on n’y verra que le premier crayon, ou la premiere pensée de leurs talents ; je n’y distinguerai que des beautés éparses, sans ensemble, sans coloris ; les grands traits en seront effacés ; les proportions, les contours agréables ne frapperont point mes yeux ; j’appercevrai seulement des vestiges & des traces d’une action dans les pieds que n’accompagneront ni les attitudes du corps, ni les positions des bras, ni l’expression des têtes ; en un mot, vous ne m’offrirez que l’ombre imparfaite du mérite supérieur, & qu’une copie froide & muette d’originaux inimitables. » J’ai appris, Monsieur, la Chorégraphie & je l’ai oubliée ; si je la croyois utile à mes progrès je l’apprendrois de nouveau. […] Plan géométral, plan d’élévation, description fidelle de ces plans, tout se présenteroit à l’œil avec les traits du goût & du génie ; tout instruiroit, les attitudes du corps, l’expression des têtes, les contours des bras, la position des jambes, l’élégance du vêtement, la vérité du costume ; en un mot, un tel ouvrage soutenu du crayon & du burin de ces deux illustres Artistes seroit une source où l’on pourroit puiser, & je le regarderois comme les archives de tout ce que notre Art peut offrir de lumineux, d’intéressant & de beau.

160. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

Il tombe entre les bras des Mages.

161. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

Chaque bras est levé et en même temps et frappe en même temps.

162. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

Ensuite les règles s’établirent au son des instrumens et de la voix ; le corps s’agita en cadence ; les bras s’ouvrirent ou se fermèrent ; les pieds formèrent des pas lents ou rapides ; les traits du visage participèrent à ces mouvemens divers ; et la danse devint un art universel et estimé.

163. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 mai. Peut-on reconstituer une danse antique. »

Quand Mlle Nyota, assise, danse avec les bras une divinité brahmanique, c’est très beau.

164. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Cette Dolorès était Dolorès Serrai, l’étoile de la troupe, qui se montra pendant plusieurs années sur diverses scènes parisiennes, et dont Théophile Gautier donnait cette pittoresque description : « Son talent a un caractère tout particulier : dans les écarts les plus excessifs de cette danse si vive et si libre, elle n’est jamais indécente ; elle est pleine de passion et de volupté, et la vraie volupté est toujours chaste ; on la dirait fascinée par le regard de son cavalier ; ses bras se dessinent, pâmés d’amour ; sa tête se penche en arrière, comme enivrée de parfums et ne pouvant supporter le poids de la grande rose au cœur vermeil qui s’épanouit dans les touffes noires de ses cheveux ; sa taille ploie avec un frisson nerveux, comme si elle se renversait sur le bras d’un amant ; puis elle s’affaisse sous elle-même en rasant la terre de ses bras, qui font claquer les castagnettes et se relève vive et preste comme un oiseau, en jetant à son danseur son rire étincelant105. » Le Diable boiteux, qui transportait les spectateurs en Espagne, au pays de Gastibelza, l’homme à la carabine, de l’Andalouse au sein bruni, de Dolorès Serral, arrivait donc à son heure. […] Les bras et les mains ont souvent une grâce véritable. […] ses bras pâmés s’agitent autour de sa tête qui penche, son corps se courbe en arrière, ses blanches épaules ont presque effleuré le sol. […] Ces déhanchements, ces mouvements de croupe, ces gestes provocants, ces bras qui semblent chercher et étreindre un être absent, cette bouche qui appelle le baiser, tout ce corps qui tressaille, frémit et se tord, cette musique entraînante, ces castagnettes, ce costume bizarre, cette jupe écourtée, ce corsage échancré qui s’entr’ouvre, et par-dessus tout la grâce sensuelle, l’abandon lascif, la plastique beauté d’Elssler, furent très appréciés des télescopes de l’orchestre et des avant-scène.

165. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

Les premiers se retournaient aux temps marqués : ils pénétraient dans la troupe des jeunes danseuses ; et ils s’unissaient tous par de mutuels entrelacements de bras, en conservant toujours, les uns, la vivacité, les autres la lenteur de leur premier mouvement45.

166. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 novembre. Échos du temps passé. Éloge de Rameau. »

Cambrures et ports de bras, le jeu serré et rapide de temps battus, l’emploi sobre de la pirouette comme ressource suprême et qu’Auguste Vestris fut le premier à prodiguer, le fléchissement du genou et la démarche élastique, tout cela tient du style rocaille magistralement rendu par Aveline, sauf peut-être pour certains temps d’élévation.

167. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

Une actrice qui n’est plus, et dont on peut maintenant parler sans scrupule, parce que la vérité, qui ne saurait plus nuire à sa personne, peut servir au progrès de l’art, chantait très rapidement ses rôles, faisait faire à ses bras de très grands mouvements, et malgré tout cela ne débitait point, parce qu’elle ne nuançait point son chant, et qu’elle manquait de justesse. […] Mes yeux tombent sur le personnage dont l’apparition, par sa majesté et par ses grâces, doit remplir la première idée qui m’a séduit ; je ne vois qu’une figure rude qui marche d’un pas apprêté, qui remue au hasard deux grands bras qu’un mouvement monotone de pendule agite ; mon attention cesse ; le froid me gagne ; le charme a disparu, et je ne vois plus qu’une charge ridicule d’un dieu ou d’une déesse, à la place de la figure imposante qu’un si beau prélude m’avait promis. […] Ce grand ressort dans l’acteur, qui le possède, pose, détermine, arrange toutes les parties sans que l’art s’en mêle ; les bras, les pieds, le corps, se trouvent d’eux-mêmes dans les places, dans les mouvements où ils doivent être. […] L’acteur qui ne sent point et qui voit des gestes dans les autres, croit les égaler au moins par des mouvements de bras, par des marches en avant et par de froids reculements en arrière ; par ces tours oisifs enfin toujours gauches au théâtre, qui refroidissent l’action et rendent l’acteur insupportable.

168. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Les bergères attendries arrachent Thémire de ce lieu, théatre de la douleur et de la plainte : elle tombe evanouie dans leurs bras. Les bergers de leur coté, entrainent Tircis ; il est près d’expirer, et il peint encore la douleur qu’il ressent d’être séparée de Thémire, et de ne pouvoir mourir dans ses bras. […] Je diminuerois des trois quarts des paniers ridicules de nos danseuses ; ils s’opposent également à la liberté, à la vitesse, et à l’action prompte et animée de la danse ; ils privent encore la taille de son élégance et des justes proportions qu’elle doit avoir ; ils diminuent l’agrément des bras ; ils entérrent pour ainsi dire, les graces ; ils contraignent et gênent la danseuse à un tel point, que le mouvement de son panier l’occupe quelquefois plus sérieusement que celui de ses bras et de ses jambes. […] de Voltaire, les manches retroussées, les bras ensanglantés, les cheveux hérissés et les yeux égarés.

169. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Les Bergeres attendries arrachent Thémire de cet endroit, Théatre de la douleur & de la plainte ; elle tombe évanouie dans leurs bras. Les Bergers de leur côté entraînent Tircis ; il est prêt d’expirer, & il peint encore la douleur qu’il ressent d’être séparé de Thémire, & de ne pouvoir mourir dans ses bras. […] Je diminuerois des trois quarts les paniers ridicules de nos Danseuses ; ils s’opposent également à la liberté, à la vîtesse & à l’action prompte & animée de la Danse ; ils privent encore la taille de son élégance & des justes proportions qu’elle doit avoir ; ils diminuent l’agrément des bras, ils enterrent, pour ainsi dire les graces, ils contraignent & gênent la Danseuse à un tel point ? que le mouvement de son panier l’affecte & l’occupe quelquefois plus sérieusement que celui de ses bras & de ses jambes. […] Chassé ; il a plus fait encore ; il est sorti du tombeau de Ninus dans la Sémiramis de M. de Voltaire les manches retroussées, les bras ensanglantés, les cheveux hérissés & les yeux égarés.

170. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Ce nom ne lui venait pas de Saltare qui signifie Sauter, mais d’un certain Salius qui, le premier, avait enseigné cet Art aux Romains ; et tous les auteurs conviennent qu’on l’exécutait par des gestes parlants, par des signes expressifs et par des mouvements de la tête, des yeux, de la main, des bras et des jambes.

171. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

. — La porte s’ouvrit, et un homme portant sous son bras un objet enveloppé d’une serge verte apparut sur le seuil.

172. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 juin. Lettre à Mlle ***, de l’Opéra. »

La jambe d’appui pliée, vous cambriez le torse, dégagiez latéralement la jambe libre et rejetiez les bras noués en arrière, encerclant la tête.

173. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82

Une grande femme, nommée Carville, ne dansoit qu’avec les bras.

174. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre i. sur les fêtes nationales. » pp. 109-115

En attendant ce bienheureux retour, laissons agir les sots, n’ajoutons point au chagrin qu’ils éprouvent de voir tous leurs enfans mourir en venant au monde ; ils nous laisserons à défricher un champ vaste qui n’a produit sous leurs bras foibles et incertains, que des bluets et des pavots, mais qui cultivés par l’esprit et le goût des artistes, s’embelliront des plus riches productions.

175. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Septième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes. » pp. 446-448

Le duc avait passé son bras sous le mien.

176. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Toute sa personne était en harmonie avec ses bras. […] Ça dérangerait mon mastic. » N’oublions pas, en effet, que le mastic dure près d’une heure : couche épaisse de blanc liquide sur la figure, les bras, le cou, les épaules, avec un soupçon de cold-cream et de poudre de riz, joues allumées de vermillon, lèvres avivées de carmin, dents lustrées à l’émail, les yeux allongés au khôl (quelques-unes au-dessous des yeux esquissent un disque d’azur) : Ce cercle bleu tracé par le bonheur, Sourcils dessinés à l’encre de Chine, quelques mouches, les amorces de l’amour, — posées çà et là ! […] C’est qu’elle a les bras si longs, qu’elle craint de se crotter les mains en marchant. » Et cette leçon de juron : « Quand une artiste de l’Opéra tient à jurer, elle doit se contenter de dire F… et passer outre. » Une bonne petite camarade ayant déclaré qu’elle lui arracherait la figure : « Eh bien, si c’est pour l’échanger contre la sienne, elle ne pourra qu’y gagner. » * * * Comment finissent les danseuses ?

177. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Il la conduisit, comme toutes les besognes bien payées, avec ses procédés habituels de charlatan, tapant à tour de bras, avec plus de cynisme et d’obstination que d’ingéniosité. […] La fortune de son extérieur, l’agaçante94 finesse de son regard, le dessin de son col, la beauté de ses épaules, la grâce de ses bras, l’élégance de son ensemble, la légèreté de sa danse et le charme de son mérite promettent à cette artiste un succès… véronien. » En même temps qu’il donnait cet alléchant portrait de Fanny, le directeur du Courrier des Théâtres essayait de faire vibrer pour elle de puissantes sympathies en touchant une corde particulièrement délicate. […] Si l’on joint à cela une jolie figure, de ravissantes épaules, de beaux bras, les jambes et les pieds parfaits, on croira facilement à une réussite folle. […] « Le talent de Mlle Taglioni, dit-elle, n’a pas de limites ; il se révèle dans le moindre geste, le moindre mouvement de ses pieds, de sa tête et de ses bras ; c’est un talent qui charme toujours, parce qu’il est complet et possède toutes les ressources de la véritable danse, depuis la perfection technique que donne l’étude, jusqu’à la grâce native et la délicatesse des poses qui ne s’apprennent pas. » D’après la Revue de Paris, le grand succès du 21 septembre aurait été entièrement spontané.

178. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Bientôt après, elle apparut dans le grand atelier, me prit dans ses bras, et appuya un baiser sur chacune de mes joues : Tout cela fut si simple, si naturel… et si extraordinaire. […] Elle me prit dans ses bras, et m’appela son trésor.

179. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

On me le présenta comme le bras droit de l’administrateur. […] Pour aller à la salle à manger elle avait pris le bras de sa fille.

180. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Observer, réfléchir, lire, leur paraissent des distractions nuisibles aux mouvements du corps, où ils se livrent par préférence ; leurs bras, leurs positions croissent en agrément, et l’art reste sans progrès. […] Les pas de deux, sur tout de galanterie ou de passion ; les pas seuls de grâce, les beaux développements des bras et des autres parties du corps qui se font sous un masque insensible, recevront enfin quelque jour, par les soins de nos excellents maîtres, la vie qui leur manque, qui peut seule ranimer la Danse et satisfaire pleinement les vrais amateurs.

181. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

J’eus peur pour ma mère, et j’étendis le bras vers l’équipage qui s’arrêta. […] J’avais le grand drapeau dans les bras.

182. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les dames. » pp. 53-69

Lors que sa discretion luy fera iuger le temps de saluer la compagnie qu’elle reçoit ou qu’elle aborde, il faut qu’elle escarte tant soit peu l’vn des pieds à costé, & d’vn mesme temps glisser doucement l’autre quasi tout ioignant, les pointes ouuertes, lors sans s’arrester que bien peu, ayant les bras negligement estendus sur les costez, elle doit auec le plus de douceur qu’il sera possible plier esgalement les deux genoüils, non en auant comme font plusieurs, qui pour tenir les pointes des pieds closes s’en aquittent assez mal, mais chacun de son costé, & si elle la desire descendre tres-basse & y tenir quand & quand le corps droit & ferme, qu’elle leue doucement les talons en se soutenant sur la pointe des pieds à mesure qu’elle pliera les genoüils, & lors qu’elle l’aura tiree au point qu’elle la voudra faire, faut tout aussi tost luy faire remonter de mesme air qu’elle aura descendu. […] Et lors qu’on sera paruenu à celuy qui occupe la derniere place du bransle, faut tourner sur la main gauche, & reprendre à peu pres le chemin qu’on aura faict en relaschant la main du costé, & ouurir les bras, pour mener auec plus de liberté, & ainsi on pourra finir par vne reuerence, & laisser la compagnie en bel ordre, ce qui se doit faire en cadance, mais auparauant la reuerence, on peut finir en ceste sorte.

183. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Un instant après, on le vit mort, dans les bras des piqueurs qui l’emportaient. […] Après huit jours de fièvre et de délire, elle expira dans mes bras sans me reconnaître.

184. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95

L’artiste dont je parle, doit se distinguer en tenant la partie supérieure du corps bien placée, par des mouvements de bras parfaitement combinés, et par le beau fini des principes de son école.

185. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 septembre. Je fais l’école buissonnière. »

La femme, fine, le corps comme forgé à l’enclume, sait se faire impondérable au bras de son danseur qui la manie comme une poupée de liège.

186. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

Livrez vous à un métier, où les mouvemens de l’âme soient inutiles, où le génie n’a rien à faire, et ou il ne faut que des bras et des mains. »   Ces avis donnés et suivis, Monsieur, délivreroient la scène d’une quantité innombrable de mauvais danseurs, de mauvais maîtres de ballets, et enrichiroient les forges et les boutiques des artisans d’un très grand nombre d’ouvriers plus utiles aux besoins de la société, qu’ils ne l’étoient à ses amusemens et à ses plaisirs.

187. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

Mais la fine mouche n’a pas voulu en démordre, et quand le gros monsieur entre au foyer, elle l’appelle papa gros comme le bras.

188. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

*** Mademoiselle de Camargo est la première qui se soit mêlée de danser avec les jambes, — les autres, jusqu’alors, n’ayant guère dansé qu’avec la tête et les bras. […] Elle passe des bras de l’homme le plus aimable dans ceux d’un gagiste de l’Opéra, avec qui elle fait la fortune de Ramponneau, en s’enivrant périodiquement deux fois par jour avec du vin à quatre sous le pot. » Mademoiselle Heinel Anne-Fredérique Heinel arrivait de Stuttgard quand elle se produisit à Paris, à l’âge de dix-huit ans, en 1767. […] En quittant le théâtre, cette virtuose emporta ce genre agréable avec elle. » *** En 1766, comme elle exécutait un pas dans les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour, mademoiselle Guimard reçut sur l’un de ses bras — qui fut brisé — un morceau de décor détaché du cintre.

189. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78

Il nous démontre la force, l’impétuosité des mouvements des bras et des épaules, qui entraînent le corps, lequel déjà courbé et parfaitement posé sur les hanches et sur les genoux, ployés et préparés à prendre leur élan, que doit faciliter le ressort des cous-de-pied, saute et entraîne tous les autres membres, et s’élève de terre.

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