Il est encore un plus singulier trait Qui va terminer ce portrait. […] L’ardeur de corriger, et non pas de médire, Va m’armer un instant du trait de la satire. […] A quelques traits d’humeur, mêlons de l’enjoûment ; Qu’on ne soit faux, ni fat, ni gauche impunément. […] La nature est féconde en bizarres portraits ; Ayez l’art d’en choisir les plus aimables traits. […] Ce trait historique fait voir que les gens de qualité seuls exerçaient cet art pour leur amusement, et qu’on ne connaissait à la Cour aucun autre spectacle que les grands ballets, lesquels étaient, depuis nombre d’années, exécutés par les princes, princesses, seigneurs et quelques personnes de la suite de la Cour, les tournois étant fort rares, depuis l’accident fatal arrivé, en 1559, à Henri ii.
Le Rythme est ce qui distingue plus sensiblement les compositions musicales ; parce que les combinaisons diverses et infinies des différents temps que la musique emprunte du Rythme avec une grande variété, produisent les différences sensibles d’un air avec un autre, ou de tel ou tel autre motif, d’une pensée, d’un trait, du sujet, sous quelque dénomination qu’on veuille les placer, ce qui a fait dire à Virgile « Qu’il se rappellerait bien l’air s’il avait, les paroles présentes à l’ esprit. » Avec ce Nombre ou Rythme (que nous réglons par la mesure), les danseurs peuvent, sans avoir besoin de l’harmonie (c’est-à-dire du chant ou du son d’un instrument), exécuter leurs imitations.
L’auteur fut travesti et déguisé de telle manière, que des compositeurs Allemands m’ont assuré qu’ils avoient eu de la peine à reconnoître Mozart dont les traits aimables étoient défigurés.
Le geste est un trait qui part de l’âme ; il doit faire un prompt effet et toucher au but, lorsqu’il est vrai. […] Les bras d’un danseur auront beau parler, si son visage ne joue point, si l’altération que les passions impriment sur les traits n’est pas sensible, si ses yeux ne déclament point et ne décèlent pas la situation de son cœur, son expression dèslors est fausse, son jeu est machinal, et l’effet qui en résulte pèche par le dèsagrément et par le défaut de vérité et de vraisemblance.
Ce fut donc Dauberval qui le premier eût le courage de lutter contre l’opinion reçue ; de vaincre les anciens préjugés ; de triompher des vieilles rubriques de l’opéra ; de briser les masques ; d’adopter un costume plus vrai, et de se montrer avec les traits intéressants de la nature.
Des gens d’esprit et de goût m’ont assuré, que la partie dansante de ces deux compositions, étoit brillante et remplie de charmes ; mais que l’action pantomime et l’expression qui en est l’âme, n’avoient pu se déployer dans deux sujets également mal-choisis, totalement dénués d’intrigues et incapables de fournir au compositeur de grands traits et d’heureuses situations.
[voir Traité historique, Ire partie, livre I, chap. 8, « De la Danse sacrée des Égyptiens »] Il est aisé de se convaincre par ce trait d’histoire de l’antiquité des superstitions égyptiennes, puisqu’elles subsistaient longtemps avant la sortie du peuple Juif de l’Egypte. […] Un homme instruit en l’art de contrefaire l’air, la démarche, les manières des autres hommes, était choisi pour précéder le cercueil ; il prenait les habits du défunt, et se couvrait le visage d’un masque qui retraçait tous ses traits : sur les symphonies lugubres qu’on exécutait pendant la marche, il peignait dans sa danse les actions les plus marquées du personnage qu’il représentait. […] Un citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme, avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la patrie, semblait reparaître aux yeux de ses concitoyens ; ils jouissaient du souvenir de ses vertus ; il vivait, il agissait encore ; sa gloire se gravait dans tous les esprits ; la jeunesse Romaine frappée de l’exemple, admirait son modèle ; les vieillards vertueux goûtaient déjà le fruit de leurs travaux, dans l’espoir de reparaître à leur tour sous ces traits honorables quand ils auraient cessé de vivre.
Pour bouche, un trait de carmin vivant et souriant. […] Mademoiselle keller Une tête d’un ragoût surprenant ; des traits d’une délicatesse infinie ; des yeux longs comme ça, — comme ça, — COMME ÇA !!! […] Vous la blâmez, mais ce trait, à son âge, Fait, selon moi, l’éloge de son cœur.
L’Indien donne les marques de la plus violente colère et part comme un trait.
Le trait suivant en fournit la preuve. […] « Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens ; notre art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la musique l’est en notes ; mais nous avons des octaves, des rondes, des blanches, des noires, des croches, des temps à compter, et une mesure à suivre ; ce mélange d’un petit nombre de pas et d’une petite quantité de notes, offre une multitude d’enchaînements et de traits variés ; le goût et le génie trouvent toujours une source de nouveautés en arrangeant et en retournant cette petite portion de notes et de pas de mille sens et de mille manières différentes ; ce sont donc ces pas lents et soutenus, ces pas vifs, précipités, et ces temps plus ou moins ouverts, qui forment cette diversité continuelle (c). » [NdE J.
Elle se présenta sous les traits d’Henry Delaage, aussi savant dans toutes les sciences mystérieuses que le comte de Cagliostro lui-même.
Les petits Musiciens se sont d’abord élevés contre ; plusieurs admirateurs du chant ancien, parce qu’ils n’en connaissaient point d’autre, ont été révoltés, en voyant adapter une partie des traits difficiles et brillants des Italiens, à une langue qu’on n’en croyait pas susceptible ; des gens d’un esprit étroit, que toutes les nouveautés alarment, et qui pensent orgueilleusement que l’étendue très bornée de leurs connaissances est le nec plus ultrà des efforts de l’art, ont tremblé pour le goût de la nation.
Trait singulier et de caractère, qui serait sans doute une sorte de mérite, si le goût des plaisirs, sous un Roi efféminé95, n’y avait été poussé jusqu’à la licence la plus effrénée96 ; ce qui est toujours une tache pour le Souverain, une flétrissure pour les courtisans, et une contagion funeste pour le Peuple.
Je me mêlai à la conversation, et déclarai que la petite nébuleuse américaine était très fière d’avoir l’honneur et la joie de servir de trait d’union entre deux si claires étoiles de France.
Celle, petite, d’Anna, aux traits qui, volontiers, s’empreignent d’une douloureuse extase, admirablement placée sur un cou élégant ; celle de Lisa, beauté vénitienne, blonde aux sourcils noirs qui semble avoir échangé le domino et la botte d’un personnage de Gozzi contre la tunique grecque ; celle de Margot, écolière sage.
Avec sa petite tête aux traits charmants et tristes, elle ressemble à une vignette de Célestin Nanteuil.
L’enfant soulève le voile qui déroboit ses traits.
Il faut que les talens qui embellissent la France, y déployent à l’envi tous les trésors des arts qu’ils cultivent ; il faut enfin, prouver à l’Europe étonnée, que les flots ensanglantés de la révolution, les guerres intestines et étrangères, la stagnation du commerce et de l’industrie, les calculs multipliés de la malveillance, les ravages de l’usure, l’anarchie des opinions, la disette et la mort, enfin que les calamités les plus effrayantes n’ont pu, enlever à la France cette troupe d’artistes célèbres, qui, dans les beaux jours de la paix, consacreront leurs plumes, leurs ciseaux, leurs burins et leurs pinceaux à immortaliser tous les grands traits de courage et de bravoure qui ont illustré nos armées.
Le corps s’est alors agité, les bras se sont ouverts ou resserrés, les pieds ont formé des pas lents ou rapides, les traits du visage ont participé à ces mouvements, tout le corps enfin a répondu par des positions, des sauts et des attitudes, aux sons dont les oreilles étaient frappées ; et c’est ainsi que le chant, qui était l’Expression d’un sentiment, en a fait développer une seconde qui existait chez l’homme, à laquelle on a donné le nom de Danse ou de Ballet.
Leurs traits sont beaux et rappellent une beauté passée ; en les détaillant on se rend parfaitement compte de ce qu’elles ont pu être jadis.
Après que l’esprit intérieur nous a presque entièrement abandonnés dans un siècle marqué à tant de traits qui le déshonorent, et qui nous rapprochent si fort du paganisme, les danses seroient-elles moins dangereuses qu’elles ne l’étoient du temps des saints Pères, où un grand nombre de chrétiens vivoient encore dans la ferveur du christianisme ; au lieu qu’il n’y en a presque plus aujourd’hui qui en connoissent et en sentent la sainteté et les devoirs ?
La figure était celle d’une jolie jeune femme aux traits distingués, au regard rêveur et doux.
La musique surtout m’a été du plus grand secours ; je lui dictois par les gestes, et elle écrivoit ; je lui dessinois les passions, et elle y placoit les couleurs ; elle ajoutoit de la force et de l’énergie aux sentiniens, et aux affections, que je lui traçois ; elle fortifioit l’éxpréssion des passions qui s’imprimoient sur mes traits, et que mes regards embrasés de leur feu, rendoient encore plus vifs et plus animés.
Dans la comédie, les acteurs chaussés eu sandales de bois, et vêtus à l’ordinaire ne crioient pas si haut, mais leurs masques étoient encore plus ridicules que ceux des premiers. » Il y avoit des masques à deux profils ; ils servoient à la comédie ; ces masques exprimoient deux sentimens opposés, ou deux passions différentes : un des côtés par exemple traçoit la colère d’un père en courroux, l’autre côté offroit tous les traits de la tendresse paternelle, etc.
Créuse ressent tout à coup les funestes effets des présens de Médée ; un poison dévorant s’allume dans ses veines, et répand sur ses traits l’empreinte de la mort ; Créon, frappé de ce spectacle déchirant, menace vainement Médée : soudain il est enveloppé par les tourbillons de flammes qui s’élèvent du coffret ; les vapeurs empestées qu’ils exhalent, le suffoquent ; il recule, il chancelle et tombe expirant.
C’est un trait lancé par l’imagination ; il frappe le but avec rapidité. […] Bradamante arrivée dans la grotte de l’anchanteur Merlin y étoit reçue par Mélisse, Fée bienfaisante, elle avoit appris par le pouvoir de son art magique que le coeur de Roger et celui de Bradamante avoient été percés du même trait. […] Je leur avance qu’ils n’arriveront à rien sans avoir approfondi tous les beaux traits que la fable et l’histoire leur présentent.
N’est-il pas évident que les différens mouvemens du corps et les gestes qui se font dans les danses, que la façon libre de se regarder, ne peuvent que donner au démon la plus grande facilité de lancer dans le cœur de ceux et celles qui dansent, et de ceux même qui les voient danser, les traits enflammés de ce malin esprit, dont saint Paul parle en écrivant aux Ephésiens, dont on doit sans cesse être attentif à se garantir, si on ne les a pas encore reçus, en leur opposant le bouclier de la Foi, ou à les éteindre , si quelques-uns ont déjà malheureusement pénétré dans l’ame ?
Ces deux acteurs modernes nous montroient la nature embellie par les charmes de l’art ; on voyoit leurs formes et leur physionomie ; on voyoit naitre et éclore sur leurs traits tous les signes des passions, et toutes les nuances des affections de l’âme ; on entendoit le langage de leurs yeux, et les feux qui s’en échappoient, répandoient une lumière vive sur toutes les parties de leur physionomie ; leurs gestes libres, mûs par l’ame, étoient naturels ; imprimoient de la force aux mots, et ajoutoient une nouvelle puissance à leur déclamation.
Tous ces tableaux affreux sont tracés par la jalousie Déjanire les peint par l’altération de ses traits, l’expression de ses gestes et l’action terrible qui accompagne son sommeil.
Les maîtres de ballets, qui ont après mol traité le sujet de Pâris, l’ont divisé en quatre ou cinq actes : il faut, pour en avoir agi ainsi, ne pas connoître la description d’Apuléé sur ce trait fabuleux.
Son profil pur et noble, la coupe élégante de ses traits et les attaches délicates de son col lui donnaient un air de camée que vivifiaient heureusement deux yeux pleins de malice et de volupté, et d’un sourire naïf et moqueur à la fois. […] Grande, sèche, avec des traits d’une robustesse virile, Thérèse Elssler s’effaçait héroïquement devant sa chère fille, — c’est ainsi qu’elle appelait sa cadette — et mettait à la faire valoir une abnégation et un dévouement à toute épreuve. […] Elle a des cheveux châtains, plus près d’être blonds que d’être noirs, des traits assez réguliers, et, autant qu’on peut le distinguer sous le fard, le teint coloré naturellement ; elle est de taille moyenne, svelte, assez bien prise ; sa maigreur n’est pas excessive pour une danseuse ; seulement elle a le pied un peu italien ou anglais, si vous aimez mieux. » *** Taglioni avait pris du service dans le pays des roubles ; Elssler, dans le pays des dollars ; Lucile Grahn avait mal au genou.
La Lorette émancipée offre des traits tellement divergents, que nous les retrouverons épars dans tous les chapitres de cette esquisse physiologique. […] On pourrait faire une large classification des Arthurs, mais nous reculons devant une ébauche que peut-être effacerait le peintre qui sera appelé à faire le trait physiologique de cette individualité. […] Les Arthurs que l’on peut observer dans la zone de la Lorette à parents anonymes, et ceux qui gravitent dans la sphère des Lorettes populaires, des Lorettes avec aïeux et des Lorettes exotiques, ont de traits caractéristiques que nous ne pouvons ici qu’effleurer. […] Il faut lui laisser ses traits heurtés, ses lignes imprévues, sa physionomie d’exception. […] Enfin le Destin, sous les traits d’un conducteur de messageries, la commandite d’une place de banquette !
Ce trait, qui présente une seule chaîne de tous les danseurs, produit un meilleur effet dans les contredanses en nombre multiplié.
Quinault qui avait créé en France l’opéra, qui en avait aperçu les principales beautés, et qui par un trait de génie singulier avait d’abord senti le vrai genre de ce spectacle (Voyez […] Le chant si naturel à l’homme, en se développant, a inspiré aux autres hommes qui en ont été frappés, des gestes relatifs aux différents sons dont ce chant était composé : le corps alors s’est agité, les bras se sont ouverts ou fermés, les pieds ont formé des pas lents ou rapides, les traits du visage ont participé à ces mouvements divers, tout le corps a répondu par des positions, des ébranlements, des attitudes aux sons dont l’oreille était affectée : ainsi le chant qui était l’expression d’un sentiment (Voyez Chant) a fait développer une seconde expression qui était dans l’homme qu’on a nommée danse.
De Diane c’est la prêtresse Dansant sous les traits de Vénus. […] Mademoiselle Audinot est connue par un trait qui n’a pas rencontré beaucoup d’imitateurs, dans le personnel de l’Opéra : Ayant appris que le duc de Lauzun allait être obligé de s’expatrier, elle réalisa toute sa fortune et en expédia le montant — près de cent mille livres — à son ancien amant.
Un instant après elle vent entrer dans le temple de Junon, pour y faire un sacrifice, consulter les Augures, et apprendre si l’union qui la flatte, se formera sous d’heureux auspices ; puis reprenant tout à coup sa première fierté, et rougissant de sa foiblesse, elle veut fuir Enée ; elle veut le bannir de son cœur, elle veut lui ordonner de quitter ses états ; mais un sourire d’Ascagne renverse et détruit tous ses projets, et croyant voir dans les traits de cet enfant tous ceux de son vainqueur, elle n’est plus occupée que du désir de lui plaire, et que du bonheur d’en être aimée.
Il serait absurde d’honorer du titre de Savant un homme qui peindrait élégamment des lettres, qui ferait de beaux traits de plume, sans qu’il fût en état d’entendre ce qu’on lui donnerait à copier, ni d’écrire par lui-même des choses dignes d’être lues.
Je les regarde avec cet enthousiasme et cette admiration que les artistes ont pour l’Appollon de Belveder, j’avouerai, ajouta-t-il, que le tems ayant imprimé quelques taches légères sur le plus beau monument de l’esprit humain, je me suis empressé de les faire disparaître, et d’enlever d’une main tremblante et respectueuse le peu de poussière qui altéroit la sublimité des plus beaux traits.
Quelques-uns d’entre eux valent de se voir fixés ici dans leurs traits caractéristiques et je n’y voudrais point manquer, à raison de l’émotion qu’ils m’ont donnée.
Ainsi disputer sur cet article, et prétendre par exemple que le chant Italien n’est point dans la nature, parce que plusieurs traits de ce chant paraissent étrangers à l’oreille, c’est comme si l’on disait que la langue Italienne n’est point dans la nature, ou qu’un Italien a tort de parler sa langue. […] L’amour le plus tendre, déguisé sous les traits du dépit le plus violent dans le cœur d’une femme toute puissante, est le premier tableau qui nous frappe dans cet opéra. […] Les traits que Jupiter lance du haut des cieux, N’ont rien de si terrible Qu’un regard de mes yeux.
Enfin plusieurs traits de son caractère, la bonté, la simplicité, la franchise, étaient de ceux que son grand compatriote, le poète Franz Grillparzer, se plaisait à constater chez les Autrichiens et dont il les félicitait à juste titre. […] « C’est un fait connu, dit-il, qu’Haydn, cet aïeul de la valse viennoise, fut le parrain de la petite Fanny et qu’il glissa une pièce d’or dans ses langes. » Le trait serait joli ; on voudrait qu’il fût vrai.
Alors je réunis tout mon courage et je débitai, d’un seul trait, tout à la ronde : — Messieurs, je voudrais bien voir le directeur de ce théâtre, s’il vous plaît ?
Le statuaire Rodin nous montrera peut-être ses traits fins et ses yeux vifs au prochain Salon, car il est occupé présentement de faire le buste et, je crois même, la statue de la comédienne.
Sous sa lumière intense, les lignes fines et délicates s’atténuent et s’effacent jusqu’à l’insignifiance tandis, que les traits grossiers, accentués, mal équarris s’estompent et s’adoucissent jusqu’à la poésie… La rampe est fée.
J’ai trouvé dans Tuccaro trois ou quatre traits historiques concernant la Danse, qui méritent d’être rapportez ici comme un Supplément.
Mais la Majesté demeurait, quand même, magnifiquement marquée sur ses traits.
Tout le caractère du pays tient dans ce double trait.
Il est indubitable que la beauté des Dames a seruy de subiect aux enuieux, pour blasmer cest exercice : Car disent ils, si les perfections d’vn beau visage armé desia de mil mignardises & d’appas sont anoblies des graces de la danse, y aura il des yeux assez chastes pour soustenir l’esclat de tant de traits & d’atraits sans alarmes.
Toutes ces richesses et ces ornemens etrangers affoiblissent l’action, et en éffacent les traits ; dès lors l’illusion disparoit le charme cesse, et le plaisir fuit.
Les différences variées à l’infini, qui se manifestent dans les traits de la physionomie, existent également dans la conformation de l’œil : de là naît le bon et le mauvais emploi des teintes.
« Comment donner une idée, s’écrie Carlo Ritorni, du jeu de la Pallerini, dont le physique et les traits répondaient si exactement aux intentions du Maître voulant peindre une terreur tragique par des images toutes grecques et romaines. […] À la fin elle croit plus efficace de recourir à la déesse et la supplie de la délivrer de cet amour coupable… Tandis qu’elle descend les marches de l’autel sur lesquelles elle a prié, une vision lui représente les traits de Décius.
Mademoiselle Chameroy Dans le ballet d’Anacréon chez Polycrate, elle exécutait en même temps que la clarinette de l’orchestre, — et par l’action de ses pieds, — les notes, les traits, les trilles que l’instrument avait articulés. […] « Cette dernière, rapporte Castil-Blaze, avait été enlevée par Chéron aux matrones du Palais-Royal. » En 1807, le 27 février, dans une représentation du ballet d’Ulysse, mademoiselle Aubry, qui, sous les traits de Pallas, descendait tranquillement du ciel dans une gloire, fut heurtée en chemin par un nuage qui remontait dans les frises.
Elle avait fait fabriquer une tête en carton qui avait les traits du directeur et qu’elle devait jeter sur la scène en criant : « La tête de Duponchel ! […] Après avoir obtenu la faveur de fixer les nobles traits de Louis-Philippe, elle avait fait la miniature du prince héritier, et ce portrait fut exposé avec celui de Fanny Elssler dans le même cadre au salon de 1838. […] Quelqu’un eut, à l’occasion de la Tarentule, un trait de génie.
Une surprise subite vous arrête, vous éprouvez une émotion générale, vos regards comme absorbés restent dans une sorte d’immobilité, votre âme entière se rassemble sur une foule d’objets qui l’occupent à la fois ; mais bientôt rendue à son activité, elle parcourt les différentes parties du tout qui l’avait frappée, sa chaleur se communique à vos sens, vos yeux lui obéissent et la préviennent : un feu vif les anime ; vous apercevez, vous détaillez, vous comparez les attitudes, les contrastes, les coups de lumière, les traits des personnages, leurs passions, le choix de l’action représentée, l’adresse, la force, la hardiesse du pinceau ; et remarquez que votre attention, votre surprise, votre émotion, votre chaleur, seront dans cette circonstance plus ou moins vives, selon le différent degré de connaissances antérieures que vous aurez acquis, et le plus ou le moins de goût, de délicatesse, d’esprit, de sensibilité, de jugement, que vous aurez reçu de la nature.
Trait singulier et de caractère, qui serait sans doute une sorte de mérite, si le goût des plaisirs, sous un roi efféminé, n’y avait été poussé jusqu’à la licence la plus effrénée ; ce qui est toujours une tache pour le souverain, une flétrissure pour les courtisans, et une contagion funeste pour le peuple. […] En lui mille traits annonçaient à la cour l’homme aimable du siècle, aux Arts un protecteur, à la France un général. […] Le lecteur ne sera peut-être pas fâché de trouver ici quelque détail de cette foire galante : l’idée en est riante et magnifique, et peut lui poindre quelques-uns de ces traits saillants du génie aussi vaste qu’aimable du grand prince qui l’avait imaginée. […] Au son touchant d’une symphonie mélodieuse elles s’animèrent, et jouèrent avec la fée une jolie scène, dont les traits légers amusèrent la Reine et la cour. […] Le caractère des hommes se peint presque toujours dans les traits saillants de leurs ouvrages.
C’est en effet en 1836 qu’elle allait toucher au terme de son développement, réaliser toutes ses promesses, et prendre dans l’histoire de l’art sa place définitive où sa physionomie nous apparaît en traits précis et charmants. […] Jules Janin était enchanté, soit que Fanny remplit son rôle de danseuse où elle était « si galante, si espiègle et si jolie, si jolie… », soit qu’elle apparût sous les traits d’un « joli petit jeune homme, éveillé, égrillard ».
Imaginez une Gaditaine à l’œil noir, à la taille flexible, au développement abondant des épaules et des hanches, souple et légère comme une Andalouse, le regard pétillant d’intelligence, et ajoutant à la régularité des traits une physionomie fine et expressive.
Elle a des cheveux châtains plus près d’être blonds que d’être noirs, des traits assez réguliers, et, autant qu’on peut le distinguer sous le fard, le teint coloré naturellement ; elle est de taille moyenne, svelte, assez bien prise, sa maigreur n’est pas excessive pour une danseuse… » Une année s’est à peine écoulée depuis cet éloge mesure et plein de restrictions et nous voyons le critique créer pour ce nouveau talent une œuvre nouvelle, qui correspond à ses qualités propres comme la Sylphide avait exprimé intégralement la personnalité de Marie Taglioni.
Mais l’histoire est majestueuse et triomphante lorsqu’elle descend dans les tombeaux, et qu’elle en ranime les cadavres, éclairée par le flambeau de la vérité, elle les peint alors tels qu’ils étoient jadis ; elle saisit leurs traits, elle trace leurs caractères avec fidélité, et elle ne se dégrade point en leur prêtant des ornemens étrangers.
Confuses, interdites et tremblantes, elles ne savent si elles doivent s’approcher ou fuir ; un charme inconnu les entraîne cependant vers l’amour, que les impressions agréables d’un songe embellissent encore ; elles avancent avec autant de précaution que de légèreté ; elles considèrent, et admirent en silence les traits de cet enfant : son sourire aimable, cette tendre innocence, cette bouche vermeille, dont le plaisir semble s’exhaler, ces yeux qui, quoique fermés, expriment le sentiment ; tout enfin jette les trois Arcadiennes dans une surprise qui tient du ravissement.
Mais ce détachement du milieu, cette absence de but, cette négation des mouvements explicables, ces rotations complètes (qu’aucune circonstance de la vie ordinaire n’exige de notre corps), ce sourire même qui n’est à personne, tous ces traits sont décisivement opposés à ceux de notre action dans le monde pratique et de nos relations avec lui.
Peu de naïveté en général, volonté obstinée, ambition précoce, allures et caractère gavroches, absence relative d’enseignement moral, éducation qui rappelle celle que donne le Neveu de Rameau à son fils, ardeur extrême au travail, voilà, m’assurent les initiés, quelques principaux traits qui distinguent les marcheuses et les petites classes.
Peut-on nier qu’il n’y ait dans ces dernières tous les traits de ressemblance avec celles dont parle le saint docteur ?
Je vais rapporter quelques traits de ces ordonnances, instructions pastorales et lettres circulaires.
Les choses saintes se doivent traiter par des moyens saints et légitimes ; et celui qui veut faire une bonne œuvre, la doit commencer sur de meilleurs fondemens. » Tout le traité est terminé par une conclusion énergique et pressante, dont voici quelques traits : « Et c’est pour toutes ces raisons que nous exhortons nos églises à chasser et reléguer ces mauvaises coutumes aux enfers, dont elles sont venues, aux solennités des idoles, à une cour d’Hérode, enfin, aux lieux de débauches ; car, dans un si grand nombre de raisons de les juger toutes indignes de notre profession, il n’y en a pas une seule qui nous doive engager à les supporter comme choses indifférentes, et sous prétexte d’aucun profit public ou particulier.