Du premier jour du mois d’Août.
Première partie. […] Un instant après elle vent entrer dans le temple de Junon, pour y faire un sacrifice, consulter les Augures, et apprendre si l’union qui la flatte, se formera sous d’heureux auspices ; puis reprenant tout à coup sa première fierté, et rougissant de sa foiblesse, elle veut fuir Enée ; elle veut le bannir de son cœur, elle veut lui ordonner de quitter ses états ; mais un sourire d’Ascagne renverse et détruit tous ses projets, et croyant voir dans les traits de cet enfant tous ceux de son vainqueur, elle n’est plus occupée que du désir de lui plaire, et que du bonheur d’en être aimée.
La Cour royale confirma purement et simplement la décision des premiers juges. […] Jamais on n’avait vu semblable groupement de talents de premier ordre. […] On la voyait régulièrement aux premières représentations, accompagnée de son inséparable cousine Catherine Prinster. […] Au premier rang des intimes se place Betty Paoli, la femme poète, dont l’âme passionnée avait été meurtrie par une destinée difficile. […] Il y en avait dans le nombre qui avaient assisté aux premiers succès de la maîtresse de maison et qui restaient fidèles au culte de leur jeunesse
. — La balustrade des premières loges — Le gandin vieillard aux fauteuils d’orchestre. — Les vieux marquis. — Les négociants enrichis. — Pourquoi cette dernière classe est dangereuse. — Les biches. — Habituées. — Ce qui les amène au théâtre. — Les familles honnêtes. — Un double bénéfice. — Des personnages éminents aux Délassements. — Montaubry le ténor. — La cause de ses fréquents enrouements. — M.
Les premiers se retournaient aux temps marqués : ils pénétraient dans la troupe des jeunes danseuses ; et ils s’unissaient tous par de mutuels entrelacements de bras, en conservant toujours, les uns, la vivacité, les autres la lenteur de leur premier mouvement45.
On était encore dans le silence que cause une vive admiration, lorsqu’un second spectacle succéda au premier.
Détails sur Pylade et Bathylle On trouve dans le caractère particulier de chacun de ces deux hommes célèbres la cause première de la diversité de leurs compositions, et celle de leur sort, si différent l’un de l’autre, pendant tout le cours de leur vie.
Il me faut dire que lorsque ce premier incident théâtral vint se placer dans ma vie, j’avais tout juste deux ans et demi…
Troisieme Figure [Légende intérieure] [du centre vers le haut] L’homme un pas en arriere / Un de Coté en quittant la main / deux en avant Un en arriere qui vous mets en presence [du centre vers le bas] La demoiselle fait trois pas de menuet en avant et au second quitte la main / Un pas en arriere qui vous mets en presence Par cette Figure, elle vous represente que l’homme fait un pas de Menuet en arriere, pour laisser passer votre Demoiselle devant vous ; mais à la fin de votre pas de Menuet de côté, vous quittez la main & vous faites un pas de Menuet en avant, & la Demoiselle en fait un aussi en descendant, ainsi qu’il est démontré par cette Figure écrite, qui indique le chemin, & qui nomme les pas ; ensuite vous faites l’un & l’autre un pas de Menuet du côté droit en arriere, qui vous remet en presence par le quart de tour que vous faites à votre premier pas, de ce pas de Menuet de côté, ainsi qu’il est écrit ; mais en faisant ce pas vous effacez l’un & l’autre l’épaule droite, & la tête un peu tournée du côté gauche en vous regardant ; ce que l’on doit observer dans tout le courant de votre Menuet, mais sur-tout sans affectation.
Le génie et le goût s’empressèrent à le bercer ; les arts et les talents amusèrent ses premières années, le désir de plaire à un illustre protecteur anima leurs travaux, enflamma leur imagination, et le succès couronna leurs efforts. […] Protégé par le Prince qu’il servoit il travailla à perfectionner sa première ébauche. […] Un auteur de ce temps assure, qu’à l’imitation de la cour, on vit pour la première fois des premières danseuses et des figurantes dans les ballets de l’opera.
Le Balet, communément parlant, est une maniere de Poëme dramatique composé en trois actes, comme nous l’avons vû quelquefois pratiquer en France depuis le régne de François premier. […] Au premier Livre de Lantologie Grecque, il est parlé d’un Pylade excellent compositeur de Balets tragiques ; il en fit aussi un de Bacchus montant au Ciel, mangeant & dansant avec les Satyres & les Bacchantes, où il observa exactement toutes les loix du Balet. […] La scêne représentoit au premier acte, le grand globe du monde, marqué de toutes les Provinces, comme elles sont sur les Globes, la Vérité étant couchée auprès. […] Voyez les Délices de l’Italie, 12, à Leyde 1706, vol. premier, page 151.
Si l’on eût chargé un célébré peintre de tracer l’histoire de la mort d’Agamemnon et de la vengeance d’Oreste, l’arrivée triomphale de ce Prince à Mycènes eût caracterisé son premier tableau. […] Acte premier. […] C’est dans ce moment de trouble et d’irrésolution que Clytemnestre paroît ; on diroit à son action, qu’elle est accompagnée par les furies ; elle reproche à Egisthe sa foiblesse, son peu d’empressement à la servir et son parjure ; elle veut lui arracher le fer dont elle a armé son bras, pour s’en servir contre Agamemnon ; Egisthe ne pouvant plus supporter ses reproches, ses menaces et ses emportemens s’élance comme un furieux, et porte ses premiers coups sur Agamemnon ; il vole ensuite vers Cassandre, qui, dévouée à la mort, marche au devant de lui ; sa fermeté et son courage arrêtent le bras d’Egisthe, mais Clytemnestre, qui lui crie ; frappe, achève ! […] Electre, à la vue du poignard encore tout fumant du sang d’Agamemnon, frémit et exhale sa fureur, puis elle retombe dans sa première tristesse ; Iphise et les femmes font de vains efforts pour la consoler.
Ces deux défauts diamétralement opposés l’un à l’autre prouvent avec plus de force que tous les discours, que les leçons qui conviennent au premier seroient nuisibles au second, et que l’étude de deux danseurs aussi différens par la taille et par la forme, ne peut-être la même. […] Je dis donc que cette pésanteur n’étant pas dans une proportion aussi exacte dans les danseurs arqués, qu’elle l’est dans les danseurs jarretés qui ont extraordinairement le cou-de-pied élevé et fort ; ces premiers ont nécessairement moins de facilité à se hauser sur l’extremité des pointes.
Dans ce moment le peuple se révoltoit et poussoit des cris d’indignation, (prononcés par des choeurs cachés) ; les troupes, par un mouvement spontané mettoient bas les armes ; Danaiis saisi de frayeur et outré de colère s’élançoit sur Hypermnestre l’entrainoit et levoit son poignard pour le lui plonger dans le sein au premier mouvement ou l’on tenteroit de venir à son secours. […] Au commencement de celte année il m écrivit ; il m’annonça qu’il venoit de remettre pour l’inauguration d’un nouveau et magnifique théatre, mon ballet de Médée ; qu’il en avoit dédié Je programme à Alexandre premier ; que cette production avoit plu à Sa Majesté Impériale.
Je n’entreprendrai point de rendre avec des phrases les tableaux, les situations et les grouppes perpétuellement variés de la scène nocturne du premier acte ; il faudroit beaucoup de mots pour exprimer un sentiment ou une pensée ; et il ne faut qu’un geste pour peindre l’un et l’autre ; la pantomime est une langue universelle, qui articule, pour ainsi dire, avec la rapidité de l’éclair. […] Première partie.
[Première partie] [1] Le Spectacle que je présente au Public est un Ballet Pantomime dans le goût des Anciens.
Un Bal éclairé avec beaucoup de goût, dans des Salles préparées avec grande magnificence termina cette première nuit.
Ie sçay donc bien que ceste mienne entreprise donnera pour vn temps de l’entretien aux partisans d’Aristarque, & ne suis pas en doubte qu’elle n’apporte quand & soy de l’estonnement à tout ceux qui me cognoissent, quand ils verront vn effect bien different de celuy qu’ils deuroient attendre de ma nourriture & du premier train de ma vie, mais ceux la cognoistront par le peu de crainte que ie tesmoigne auoir de la caiolerie, que i’ay preferé au mespris & à la mesdisance de quelques vns, l’enuie de proffiter à tous, & ie supplie les autres de considerer, que ce n’est pas vn vice de nous seruir d’vn honneste aduantage lors que la fortune ou l’infortune nous y oblige.
ces conditions premières, sans les qu’elles il ne peut exister d’effets, ont été violées ; aussi tout étoit pauvre et décousu.
Sa figure porte les traces des grandes douleurs de sa première jeunesse.
Mezeray rapporte aussi que nos premiers Rois donnoient des festins & des bals militaires à leurs Officiers Généraux dans leurs camps, pendant les quartiers d’hyver. […] Le Roi fit partager en trois la Galerie de Versailles, par deux balustrades de quatre pieds de hauteur ; la partie du milieu faisoit le centre du bal : il y avoit une esttrade de deux marches, couverte des plus beaux tapis des Gobelins, sur laquelle on rangea dans le fond, des fauteuils de velours cramoisi, garnis de grandes crépines d’or, pour placer les Rois de France & d’Angleterre, avec la Reine, Madame de Bourgogne, tous les Princes & les Princesses du Sang ; les trois autres côtez étoient bordez au premier rang, de fauteuils fort riches, pour placer les Ambassadeurs, les Princes, les Princesses Etrangeres, les Ducs, les Duchesses, & les autres grands Officiers de la Couronne ; d’autres rangs de chaises derriere ces fauteuils, pour les personnes de considération de la Cour & de la Ville ; à droite & à gauche du centre du bal, étoient des amphithéâtres pour placer les spectateurs. […] Comme les Princes & les Princesses du Sang étoient en grand nombre dans ce tems-là, cette premiere cérémonie fut assez longue, pour que le bal fît une pause, pendant laquelle des Suisses précédez des premiers Officiers de la Bouche, apporterent six tables ambulatoires, superbement servies en ambigus, avec des buffets chargez de toutes sortes de rafraîchissemens, qui furent placez dans le milieu du bal, où chacun eut la liberté d’aller manger & boire à discrétion pendant une demi-heure.
Ces deux défauts diamétralement opposés l’un à l’autre, prouvent avec plus de force que tous les discours, que les leçons qui conviennent au premier seroient nuisibles au second, & que l’étude de deux Danseurs aussi différents par la taille & par la forme ne peut être la même. […] Je dis donc que cette pesanteur n’étant pas dans une proportion aussi exacte dans les Danseurs arqués qu’elle l’est dans les Danseurs jarretés qui ont ordinairement le coudepied élevé & fort, ces premiers ont nécessairement moins de facilité à se hausser sur l’extrêmité des pointes.
Quant au second mouvement qui se prend de bas en haut, les mains se trouvant en dessous, il faut plier les poignets et les coudes en faisant seulement un cercle, et en observant que les deux bras doivent se plier également l’un contre l’autre, et, revenir à leur première attitude.
Chapitre premier Sommaire. — Pourquoi j’ai le droit de publier mes confidences. — L’Académie me réclame. — Le P.
Lettre première.
Ma lettre, Monsieur, est déjà bien longue, il faut, pour vous prouver mon assertion que je remonte aux causes premières qui ont nécessité chez ce grand peuple, le goût et l’étude de la musique : permettez moi donc de remettre à un autre instant, mes réfléxions sur cet objet, intéressant peut-être pour l’histoire de cet art enchanteur.
La Provence et le Languedoc n’ont point dégénéré de leur premier talent : on voit toujours régner dans ces provinces un air de gaieté qui les porte au chant et à la danse : un provençal menace son ennemi d’une chanson, comme un Italien menacerait le sien d’un coup de stylet ; chacun a ses armes. […] (S) Le chant est l’une des deux premières expressions du sentiment, données par la nature. […] La formation des mots succéda à ce premier langage. […] Par conséquent l’orchestre de Lully, quoiqu’aussi bon qu’il fût possible, n’était encore lorsqu’il mourut qu’aux premiers éléments. […] Sans parler ici du premier chœur du prologue d’Amadis, où Lully a exprimé éveillons-nous comme il aurait fallu exprimer endormons-nous, on va peindre pour exemple et pour preuve un de ses morceaux de la plus grande réputation.
Les deux premiers châssis de chacun des côtés du théâtre, ont pour l’ordinaire vingt-un pieds de hauteur ; les cinq autres à proportion, selon la pente du théâtre ou les gradations qu’on veut leur donner pour la perspective : ces gradations pour l’ordinaire sont de neuf pouces par châssis. […] Au théâtre de l’Opéra de Paris, il n’y a que six coulisses ou châssis de chaque côté du théâtre; par conséquent il n’y a jamais que les six premiers châssis de chaque côté qui changent par le moyen du contrepoids.
Dans quelques-unes des premières positions de la danse, la tête est placée en face ; ce sont des poses d’étude.
Nous ignorons ce qu’elle vaut dans l’adage ; tels sont ces lois et privilèges de la hiérarchie chorégraphique que cela ne se saura que le jour où elle passera première danseuse.
La danseuse formée reste un être artificiel, factice, un instrument de précision et il lui faut un labeur quotidien pour échapper à la récidive de son humanité première, non transposée.
Si dans une décoration représentant un autre de l’enfer ; le maître de ballets veut que la levée du rideau laisse voir, et ce lieu terrible, et les tourmens des Danaïdes, des Ixion, des Tentale, des Sisyphes, et des différents emplois des Divinités Infernales ; s’il veut enfin offrir au premier coup-d’œil un tableau mouvant et effrayant des supplices des enfers, comment réussira-t-il dans cette composition momentanée, s’il n’a l’art de distribuer les objets, et de les ranger dans la place que chacun d’eux doit occuper ; s’il n’a le talent de saisir l’idée première du peintre, et de subordonner toutes les siennes au fond que celui ci lui a préparé ?
Ils se livrent au théatre, moins pour s’y distinguer, que pour secouer le joug de la dépendance ; moins pour se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu’ils croient rencontrer à chaque instant dans celle qu’ils embrassent : ils ne voient dans ce premier moment d’enthousiasme que les roses du talent qu’ils veulent acquérir. […] La plupart des premiers reçoivent plus communément plus d’éducation que les derniers, leur état dailleurs les porte à un genre d’étude propre à donner, avec l’usage du monde et le ton de la bonne compagnie, l’envie de s’instruire et d’étendre leurs connoissances au-delà des bornes du théatre ; ils s’attachent à la littérature ; ils connoissent les poëtes, les historiens ; et plusieurs d’entre eux ont prouvé par leurs ouvrages qu’ils joignoient au talent de bien dire, celui de composer agréablement, si toutes ces connoissances ne sont pas exactement analogues à leurs profession, elles ne laissent pas de contribuer à la perfection à la quelle ils parviennent.
Ils se livrent au Théatre, moins pour s’y distinguer que pour secouer le joug de la dépendance ; moins pour se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu’ils croient y rencontrer à chaque instant ; ils ne voient dans ce premier moment d’enthousiasme que les roses du talent qu’ils veulent embrasser ; ils apprennent la danse avec fureur ; leur goût se ralentit à mesure que les difficultés se font sentir & qu’elles se multiplient ; ils ne saisissent que la partie grossiere de l’Art ; ils sautent plus ou moins haut ; ils s’attachent à former machinalement une multitude de pas, & semblables à ces enfants qui disent beaucoup de mots sans esprit & sans suite, ils font beaucoup de pas sans génie, sans goût & sans graces. […] La plupart des premiers reçoivent communément plus d’éducation que les derniers.
J’avais perdu ma mère dès mes premières années, et j’étais aussi pur que la jeune fille dont je devenais l’époux. […] Mais au moment où, dans la joie de mon âme, j’étais prêt à lui rendre toute la ferveur de mon premier amour, elle fondit en larmes ; c’est la seule fois que je l’ai vue pleurer.
On attend tout du premier ; on n’exige presque rien du second.
Lettre première À Voltaire.
il ne pourra composer ; dans cet état d’ignorance, comment pourra-t-il régler aux premiers sujets les pas de trois, de cinq et de sept ?
Thésée changea ce premier objet de la danse des Grecs ; leurs chœurs ne furent plus que l’image des évolutions et des détours du fameux labyrinthe de Crète. […] Le gris de lin était le sujet du premier ; c’était la couleur de Madame Chrétienne de France, duchesse de Savoie, à laquelle la fête était donnée. […] Ce genre, qui a plu dans sa nouveauté, présente un plus grand nombre de ressources pour l’amusement du spectateur, des moyens plus fréquents à la poésie, à la peinture, à la musique, d’étaler leurs richesses ; et au théâtre lyrique, des occasions de faire briller la grande machine, qui en est une des premières beautés : mais il faut attendre la reprise des Fêtes de l’Hymen et de l’Amour, pour décider si ce genre est le véritable.
Mademoiselle Lafontaine, — la première des premières danseuses, — l’unique en ce moment, — reçut le titre de Reine de la danse, qu’elle daigna partager, du reste, avec mademoiselle Lepeintre, mademoiselle Fernon, mademoiselle Roland, première du nom, et Mademoiselle Subligny toutes quatre ses contemporaines, — ou à peu près, — mais dont la dernière seule a eu l’honneur de voir son portrait prendre place parmi les vingt médaillons ovales qui décorent le foyer actuel de la danse à l’Opéra. […] Elle avait eu aussi pour amant Bontemps, premier valet de chambre du roi, qui mourut en 1766.
Le machiniste est chargé du soin de présenter les tableaux du peintre dans le point de perspective, et dans les différens jours qui leur conviennent ; son premier soin est de ranger les morceaux de décoration avec tant de justesse qu’ils n’en forment qu’un seul bien entendu et bien d’accord ; son talent consiste à les présenter avec vitesse, et à les dérober avec promptitude. […] Le premier instant me disposoit à céder à l’impression qui devoit résulter des objets qui m’étoient offerts : Le second détruit totalement ce premier effet, et la nouvelle sensation qu’il produit sur moi est si différente et si distante de celle à la quelle je m’étois d’abord livré, que je ne saurois y revenir sans une peine extrême ; surtoût lorsque mes fibres ont naturellement plus de propension et plus de tendance à se déployer dans le dernier sens ou elles viennent d’être mues ; en un mot, Monsieur, cette chûte soudaine, ce brusque passage du pathétique à l’enjoué, du diatonique enharmonique, ou du chromatique enharmonique à une gavotte, ou à une sorte de Pont-neuf, ne me semble par moins discordant, qu’un air qui commenceroit dans un ton et qui finiroit dans un autre(1). […] Un compositeur de musique devroit savoir la danse, ou du moins connoître le temps et la possibilité des mouvemens qui sont propres à chaque genre, à chaque caractère, et à chaque passion, pour pouvoir ajuster des traits convenables à toutes les situations que le danseur peut peindre successivement ; mais, loin de s’attacher aux premiers élémens de cet art, et d’en apprendre la théorie, il fuit le maître de ballets, il imagine que son art l’éléve et lui donne le pas sur la danse ; je ne le lui disputerai pas, quoiqu’il n’y ait que la supériorité, et non la nature du talent qui puisse mériter des préséances et des distinctions. […] Au premier acte :air marqué pour les guérriers ; second air pour les mêmes, musette pour les prêtresses.
Le Machiniste est chargé du soin de présenter les Tableaux du Peintre dans le point de perspective & dans les différents jours qui leur conviennent ; son premier soin est de ranger les morceaux de décorations avec tant de justesse, qu’ils n’en forment qu’un seul bien entendu & bien d’accord ; son talent consiste à les présenter avec vîtesse, & à les dérober avec promptitude. […] Le second détruit totalement ce premier effet, & la nouvelle sensation qu’il produit sur moi est si différente & si distante de celle à laquelle je m’étois d’abord livré, que je ne saurois y revenir sans une peine extrême, sur-tout lorsque mes fibres ont naturellement plus de propension & plus de tendance à se déployer dans le dernier sens où elles viennent d’être mues ; en un mot, Monsieur, cette chûte soudaine, ce brusque passage du pathétique à l’enjoué, du diatonique enharmonique,5 ou du chromatique enharmonique à une Gavotte, ou à une sorte de Pont-neuf, ne me semblent pas moins discordant, qu’un air qui commenceroit dans un ton & qui finiroit dans un autre. […] Un Compositeur de Musique devroit savoir la Danse, on du moins connoître les temps & la possibilité des mouvements qui sont propres à chaque genre, à chaque caractere & à chaque passion, pour pouvoir ajuster des traits convenables à toutes les situations que le Danseur peut peindre successivement ; mais loin de s’attacher aux premiers éléments de cet Art & d’en apprendre la théorie, il fuit le Maître de Ballets ; il s’imagine que son Art l’éleve & lui donne le pas sur la Danse. […] Au premier Acte ; air marqué pour les Guerriers, second air pour les mêmes ; Musette pour les Prêtresses.
L’année suivante, il composait pour ce théâtre son premier ballet Raoul, tiré d’une comédie de Manuel et peut-être imité d’un ballet de Dauberval. […] Malgré sa complexité, sa variété infinie, ce premier acte se déroulait pour la joie des yeux. […] Nous avons insisté sur la pantomime des premiers actes afin de montrer en quoi consistait l’action dans les ballets de Viganò. […] Stendhal écrivait de Milan à de Mareste le 2 novembre 1819 : « Deux grands hommes, à savoir Monti et moi sommes fous des deux premiers actes.
Emilia Bigottini Ce siècle avait deux ans ; Rome remplaçait Sparte ; Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, quand, après avoir paru un instant à l’Ambigu, cette belle-sœur du chorégraphe Milon dessina ses premiers pas sur le théâtre que l’on nommait encore, mais ce n’était plus pour longtemps — de la République et des Arts. […] L’archevêque de Paris donna raison à ce dernier en infligeant au premier une retraite de trois mois. […] Mademoiselle Legallois fit sa première apparition à l’Opéra dans Clary. […] Enfant de la balle et du ballet, elle avait dessiné ses premières pirouettes sous la pochette de M.
Chez Mlle Bos, le brio du premier temps vaut l’ampleur, la netteté parfaite du second.
Les figures symmétriques de la droite à la gauche, ne sont supportables, selon moi, que dans les corps d’entrée, qui n’ont aucun caractere d’expression, & qui ne disant rien, sont faits uniquement pour donner le temps aux premiers danseurs de reprendre leur respiration.
Chapitre premier. […] Des maîtres médiocres, au lieu d’augmenter le nombre des bons danseurs, ne font que le diminuer ; car tout dépend des premiers éléments ; un mauvais pli une fois pris, il est presque impossible de l’effacer.
Elle ne s’est point relevée parmi les Peuples modernes Les Français, au lieu de la rétablir dans son premier état, l’ont encore abaissée davantage. […] Le goût qu’ils ont pour les singuliers Drames dont je vous ai parlé plus haut, & sur-tout pour l’Opera-bouffon, annonce la décadence des Lettres, ainsi qu’un grand amour du futile, qui, s’il croît toujours, nous fera dédaigner le sublime, retourner aux magots de la Chine, aux collets empesés, aux Pantins, à la bonhommie de nos premiers pères, & par la suite aux Pantomimes ; car l’ordre étant une fois renversé dans la Littérature, ne pourra se rétablir qu’avec le secours du genre pantomimique.
On s’est plaint de n’en voir sortir aucun écrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entièrement écartée de sa première institution, de ne s’assembler que rarement, ou par hazard, de ne s’occuper en aucune manière des progrès de l’art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les danseurs et de former des elèves. […] Or, si le maître n’a pas le talent de faire mouvoir la grande machine dans des sens justes ; s’il ne demêle au premier coup d’œil les inconvéniens qui peuvent résulter de telle opération ; s’il n’a l’art de profiter du terrain ; s’il ne proportionne pas les manœuvres à l’étendue plus ou moins vaste et plus ou moins limitée du théatre ; si ses dispositions sont mal conçues ; si les mouvemens qu’il veut imprimer sont faux ou impossibles ; si les marches sont on trop vives ou trop lentes, ou mal dirigées ; si la mesure et l’ensemble ne règnent pas ; que sais-je ?
Il faut avouer cependant, en faveur des anciens danseurs, de nos premiers maîtres, qu’ils se sont distingués dans le genre grave ou sérieux, beaucoup plus que nous et que les Dupré, et Vestris père, ont été les modèles les plus parfaits de ce genre si vanté, et qu’ils ont eu très peu de bons imitateurs (voyez la note (I), pag. 79).
Le besoin d’être libre est tellement développé chez la femme, qu’elle se jette dans les bras du premier venu, sans scrupule.
XVII Ce n’est pas de la modestie, c’est de l’inquiétude, sentiment qui disparait du reste aux premiers accords de l’orchestre.
Pline dit que Hérophilus, aussi fameux Médecin que Musicien, fut des premiers qui mit en usage la méthode de guérir les maladies par l’étude des battemens du poulx, suivant les différens âges des malades.
Première partie.
Il est tems de mettre un terme à ces affreuses calamités ; il est tems d’arrêter l’effusion du sang, et de cesser d’envoyer à la mort, ceux qui assurent notre subsistance et notre vie, ceux qui, font fleurir et prospérer l’agriculture, première richesse de la France, source intarissable du bonheur, de la sécurité et de la grandeur de la nation.
Ses premiers essais furent des coups de Maître, & il partagea toûjours legitimement les suffrages que le Musicien s’attiroit de plus en plus.
Cette première idée que Quinault a eue en créant ce genre, est le germe des plus grandes beautés de ce spectacle. […] Un auteur moderne, en le maniant d’une manière ingénieuse, a montré que le malheur de cette première tentative ne devait être imputé ni à l’art ni au genre.
Scène première. […] Un ancien Roi d’Arcadie avoit ordonné qu’on célébrât une fête annuelle, mêlée de jeux et de danses, dans la quelle le Berger le plus beau, le plus leste et le plus adroit seroit couronné des premières roses du printems : ce jour étoit arrivé ; l’Amour inspiré par les Graces, trouve qu’il manque quelque chose à cette institution, que la beauté y est oubliée et que c’est une injustice qu’il faut réparer ; il ordonne donc qu’à l’avenir la plus belle des Bergères recevra une couronne de roses de la main du Berger, qui aura remporté le prix accordé à l’élégance, à l’adresse et à l’agilité.
Première partie. […] Isménie accourt, l’arrête, et, en embrassant ses genoux, détourne pour un instant les coups, qu’il veut porter ; il jette sur elle des regards épouvantables, il veut en faire sa première victime ; Iphigénie lui arrête le bras ; mais n’écoutant que l’excès de sa rage, il s’élance de nouveau sur Oreste, et le traîne à l’autel malgré les efforts des Prêtresses secondées d Iphigénie ; il lève le bras pour lui porter le coup mortel.
. — Première leçon : Qu’est-ce qu’on entend par ces mots : faire la cour ?
Du premier coup j’avais été pris : elle m’avait révélé la beauté du mouvement.
D’après ces réflexions on saisira les rapports sous les quels j’envisageai la danse, dès l’instant que je m’en occupai, et combien mes premières idées sur cet art étoient déjà loin de celles qu’on en avoit alors ; mais semblable à l’homme qui gravit le sommet des montagnes, et qui voit l’horison s’étendre et se développer devant lui ; à mesure que j’avançois dans la carrière que je venois de m’ouvrir, je la vis s’agrandir, pour ainsi dire, à chaque pas : je sentis que la danse en action pouvoit s’associer tous les arts imitateurs et le devenir elle-même.
Dans la comédie, les acteurs chaussés eu sandales de bois, et vêtus à l’ordinaire ne crioient pas si haut, mais leurs masques étoient encore plus ridicules que ceux des premiers. » Il y avoit des masques à deux profils ; ils servoient à la comédie ; ces masques exprimoient deux sentimens opposés, ou deux passions différentes : un des côtés par exemple traçoit la colère d’un père en courroux, l’autre côté offroit tous les traits de la tendresse paternelle, etc.
La danseuse s’habillait en première communiante. […] Du premier coup le succès fut décisif. […] Cependant Paris continuait, malgré son premier échec, d’exercer sur elle la même fascination que sur tous les autres artistes de l’époque.
Il y aura dans cette lettre (explicative de toutes les autres) quelques répétitions ; mais elles sont nécessaires au développement de mes premières idées. […] En cela j’ai adopté l’erreur de quelques écrivains de l’antiquité et je me suis égaré avec eux ; mais depuis quarante années, (époque où mes premières lettres parurent), j’ai eu le tems de lire, de méditer et de m’instruire ; mes recherches continuelles jointes à l’art difficile que je pratiquois journellement, les obstacles sans cesse renouvellés qu’il me présentoit, répandirent une vive lumière sur mes travaux. […] dans cet instant les bandits victorieux sortent du château ; ils ont enchaîné le jeune homme ; ils trainent avec brutalité le vieillard et sa femme ; le jeune enfant vole à son père ; il lui montre sa mère qu’il croit morte, à ce spectacle le jeune homme comme un Lion furieux se débarrasse de ses chaînes, il vole à sa femme ; le grand père et la grand mère y courent et se groupent autour d’elle en fondant en larmes ; le petit garçon pleure, mais voyant que sa mère ouvre les yeux et que ses premiers regards le cherchent, il se jette en pleurant et en criant tout à la fois sur son sein.