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136. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pour un répertoire. »

Bien présentée, avec un effort de mise en scène adéquat à la valeur de l’œuvre, La Foire de Corfou aurait pu devenir le Petrouchka français !

137. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

Les spectacles récents nous ont permis de nous documenter plus amplement sur Mlle Camille Bos, sur sa manière d’être et d’agir en scène, sans que notre opinion première s’en trouve modifiée.

138. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

*** Les ballets que Véron trouva au répertoire, quand il prit possession du fauteuil directorial, étaient de deux sortes : il y avait les divertissements intercalés dans les opéras et les ballets proprement dits, appelés alors ballets d’action, qui développaient une intrigue en un ou plusieurs actes de danses et de scènes mimées. […] Les ballets, richement mis en scène par lui, contribuèrent pour une grande part au succès de Robert le Diable et de la Juive. […] Des chameaux passaient sur la scène. […] Véron raconte que, lorsque l’une d’elles pour qui le vieux professeur lui supposait quelque inclination arrivait seule au théâtre, ce Nestor de la danse se hâtait de le prévenir, en lui disant : « Elle est là sans sa mère. » Il voulait que sur la scène ces demoiselles fussent lascives et provocantes ; son système exigeait les attitudes voluptueuses, les sourires égrillards, les œillades incendiaires. […] Elle pleurait à torrents, soit qu’elle se plaignît à son patron d’avoir à paraître sur la scène sans bijoux, alors que Lise Noblet en avait de si beaux, soit qu’elle sollicitât de lui toute autre faveur.

139. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Toute cette scène se déroula en présence de ma mère, ce qui ne fut peut-être pas un pur effet du hasard, mais, dans mon affolement, je ne me rendis pas compte de cette intention. […] Mon travail en scène était si fatigant que, lorsque j’avais fini de danser, les machinistes me portaient dans mon appartement qui donnait sur le théâtre.

140. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

Lorsque je parais en scène, qu’attendez-vous de ma danse ? […] mais c’est déjà beaucoup que lorsqu’une artiste prétend exprimer une émotion, elle l’éprouve elle-même à un tel degré qu’elle ne sache plus qui la voit en scène, ni comment elle sera jugée.

141. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

Julien Pollux, qui écrivit sous l’Empereur Adrien, dit affirmativement que l’on fit sculpter à Athènes des masques parfaitement ressemblans au citoyen que l’on vouloit jouer sur la scène : il ajoute que Socrate eût le désagrément de s’y voir tourner en ridicule. […] Les Romains, pour conserver à leurs esclaves, cette souplesse que l’âge fait disparoitre, les transformoient eu eunuques ; cette amputation barbare s exerçoit particulièrement sur ceux que l’on destinoit a l’art de la scène.

142. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

La décoration représente un vaste péristile superbement orné pour une fête ; les entre-colonnes forment des balustrades couvertes de riches étoffes ; une estrade est élevée sur un des côtés de la scène ; le fond du théâtre représente la mer ; le vaisseau de Lycomède est richement décoré ; d’autres vaisseaux de la flotte paroîssent dans l’éloignement. […] D’un côté la décoration représente les antres de l’enfer ; l’autre partie de la scène offre les Champs Elisées.

143. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

XXIV comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre Un soir, pendant l’Exposition de 1900, M. et Mme Jules Claretie vinrent, à mon petit théâtre de la rue de Paris, pour voir Sada Yacco, dans sa fameuse scène de mort. […] Peu à peu le décor envahira la scène et peut-être un beau vers bien dit vaut-il tous ces prodiges. […] Sur la scène, une autre femme, en chapeau de ville, un cahier de notes à la main, très aimable aussi et précise en ses indications et ses demandes, se mêlait à Jean-Baptiste demi nu, à Hérode en manteau de pourpre, à Hérodias superbe sous ses voiles, et faisait fonction de régisseur (on ne peut pas dire encore régisserice).

144. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 décembre. Grands mots, petites danses. »

Une scène mimée dans le silence à grand renfort de gestes imitatifs put être comprise par le public grâce à un argument détaillé, précaution qui est une belle preuve d’impuissance.

145. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »

Quinault y renonce à tous les subterfuges du comédien, au support d’un sujet, aux suggestions d’une ambiance créée, d’un décor, d’une mise en scène évocatrice.

146. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

Mais tout le monde n’est pas Quinault, Argentina ou Nina Payne, Car ce sont justement les incomplets, mal outillés pour les grandes scènes lyriques, qui viennent le plus souvent chercher des compensations au music-hall.

147. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Vous rendrez intelligiblement la scène de la Bague, celle où l’Avare fouille la flêche, celle ou Frosine l’entretient de sa maitresse ; vous peindrez le désespoir et la fureur d’Harpagon avec des couleurs aussi vives, que celles que Molière a employées si toute fois vous avez une ame. […] ne commencérent-ils pas à représenter en Pantomime, les scènes des meilleures pièces de ce tems ? […] ce sont des rochers obscurs et lumineux, des parties éteintes, des parties brillantes de feu ; c’est une horreur bien entendue qui doit règner dans le tombeau ; tout doit être affreux ; tout enfin doit indiquer le lieu de la scène, et annoncer les tourmens et les douleurs de ceux qui la remplissent.

148. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

On devrait bannir de la scène ces méchants danseurs, qui n’ont d’autre talent que celui d’entretenir le mauvais goût.

149. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

Peu d’élévation mais un élan vigoureux qui pourrait en trois bonds lui permettre de mesurer la scène en diagonale.

150. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VII. » pp. 56-64

Saint Augustin lui-même, en parlant des ballets, dit qu’on étoit obligé de placer sur le bord de la scène un homme qui expliquoit à haute voix l’action qu’on alloit peindre. […] Voilà, comme vous voyez, les ballets subordonnés en quelque sorte aux règles de la poèsie ; cependant ils différent des tragédies et des comédies, en ce qu’ils ne sont point assujettis à l’unité de lieu, à l’unité de temps et à l’unité d’action ; mais ils exigent absolument unité de dessin, afin que toutes les scènes se rapprochent et aboutissent au même but.

151. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

… C’étaient Schlosser, Poussin, Maupérin et Mercier, que l’on avait surnommées les Quatre filles Aymon, sans doute parce qu’il devait leur être beaucoup pardonné ; Zina Richard, qui allait s’appeler madame Mérante ; Lilia Monselet, qui avait signé une brochure « à sensation » intitulée : Bluettes anti-mondaines d’une danseuse ; Fanny Génat, qui méditait de quitter le ballet pour le drame, et cette aimable Francine Cellier. qui avait l’air si comme il faut, qui écrivait des lettres si spirituelles aux journaux pour s’excuser d’être expropriée si souvent, et qui se préparait à jouer la comédie au Gymnase, où, le soir de son début, le quatrain suivant courait la salle : Du premier rang au dernier De l’orchestre, on se démène Pour voir l’effet que Cellier De plus près fait de la scène. […] Par malheur, dépourvue de toute espèce de chance : jamais quelqu’un en scène ne prenait, comme on dit, un billet de parterre, sans qu’elle ne fût de la partie.

152. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Par ce maître savant la Danse réparée N’offrit plus rien de rude à la scène épurée. […] &c… 55 Que le trouble, toujours croissant de scène en scène, A son comble arrivé se débrouille sans peine. […] Que le trouble, toujours croissant de scène en scène, A son comble arrivé se débrouille sans peine. […] Craignez, pour m’émouvoir, d’ensanglanter la scène. […] Plus de la moitié des scènes de comédie s’exprime en pantomime.

153. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — I, mes débuts sur la scène de la vie » pp. 10-

I mes débuts sur la scène de la vie — A qui est cet enfant ?

154. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Discours préliminaire, préface, avis au lecteur, ou tout ce qu'on voudra . » pp. -

Grace au sieur Nicolet, je suis certain de briller sur la Scène.

155. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

La DÉESSE de la MÉMOIRE,60 Qui de l’OUBLI sauve la Gloire Et le Nom des fameux HÉROS, Pour chanter du NÔTRE le LOS, Ouvre la SCÈNE, des plus belles, Par un Dialogue avec Elles ;61 Toutes s’expliquant par des VOIX Qui charment ce plus grand des ROIS.

156. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 »

À l’Ouverture, on est surpris De voir le Quartier de Paris, Le plus riant qui s’y découvre, Savoir le beau Quartier du Louvre : Et l’on ne l’est pas, encore, moins, Au dire de tous les Témoins, D’ouïr certaine Symphonie, Qui, sans nulle Cacophonie, Ouvre le Prologue charmant, Qui se fait, au même moment, Dessus cette superbe Scène, Par la Nymphe de nôtre Seine, Avec Vertumne, Dieu Latin, Qui vient, par un noble Dessein, Divertir notre auguste Sire, Et le faire, tant soit peu, rire, Lui retraçant, en Vision, Par agréable Illusion, Son Hymen, que la Fable prône, Avec la Déesse Pomone.

157. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

Le visage est l’organe de la scène muette, il est l’interprête fidèle de tous les mouvemens de la pantomime : en voilà assez pour bannir les masques de la danse, cet art d’imitation, dont l’action doit tendre uniquement à tracer, à séduire et à toucher par la naïveté et la vérité de ses peintures. […] Il étoit si naturel ; son expression avoit tant de vérité ; ses gestes, sa physionomie et ses regards étoient si éloquents et si persuasifs, qu’ils mettoient au fait de la scène ceux mêmes qui n’entendoient point l’Anglois. […] On peut, sans partialité, le regarder comme le Roscius de l’Angleterre, puisqu’il réunissoit à la diction, au débit, au feu, au naturel, à l’esprit et à la finesse, cette pantomime et cette expression rare de la scène muette, qui caractérisent le grand acteur et le parfait comédien, je ne dirai plus qu’un mot au sujet de cet acteur distingué, et qui fera connoitre la supériorité de ses talens. […] Le théatre dailleurs est avantageux à l’acteur ; les lumières donnent ordinairement de la valeur aux traits, et les physionomies qui sont spirituelles gagnent toujours à être vues sur la scène. […] Pauvres, riches, tout le monde y étoit admis : il falloit donc de vastes enceintes pour contenir un nombre infini de spectateurs qui n’auroient point trouvé le plaisir qu’ils venoient chercher, si l’on n’eût eu recours à des masques énormes, à un ventre, à des mollets postiches et à des cothurnes fort exhaussés Mais aujourd’hui que nos salles sont resserrées, qu’elles ont peu d’étendue, que la porte est fermée à quiconque ne paye pas, on n’a pas besoin de suppléer aux gradations du lointain : L’acteur et le danseur doivent paroître sur la scène dans leurs proportions naturelles ; le masque leur devient étranger, il ne fait que cacher les mouvemens de leur âme ; il est un obstacle aux progrès et à la perfection de leur art.

158. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Si cette espèce de danse est mise en action par un compositeur éclairé, avec adresse et dans les règles : si la pantomime y est jointe avec art, avec expression, si la passion de l’amour, qui d’ordinaire en fait le fond, y est traitée avec feu, avec délicatesse, elle peut exciter dans les cœurs, surtout dans ceux des Jeunes personnes quelque émotion légère et momentanée, telle qu’on l’éprouve à la représentation d’une Scène d’Opéra et d’un Dénouement heureux de quelque Comédie, ou à la lecture de quelque Roman. […] Semblables aux Acteurs Anciens qui faisaient quelquefois sur la Scène les gestes d’un Rôle, tandis qu’un déclamateur en récitait les vers dans la coulisse ; nous mettons les pas, les gestes, les attitudes, les expressions aux Rôles que nous jouons, sur la musique qui se fait entendre dans l’Orchestre.

159. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

Encouragé et enhardi par les réussites qu’eurent mes premiers essais, j’entrepris en l’année 1751 de transporter sur la scène le magnifique sujet du Jugement de Paris. […] La scène étant tantôt plus courte, et tantôt plus longue, ce changement de dimension doit être le régulateur, du compositeur.

160. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

fait le succès ou la chute des débutantes ; il faut, si elle veut réussir et voir tomber à ses pieds es couronnes, que toute néophyte de la danse ou du chant jette préalablement le mouchoir à celui-ci ou à celui là, parmi les souverains dispensateurs des fleurs et des épines ; alors la route s’aplanira d’elle-même, alors la nouvelle arrivée, pour peu qu’elle soit jeune et belle, n’aura qu’à paraître sur la scène, et elle entendra résonner à son oreille le concert des brava. […] Puis, un beau jour, on rencontre son idole descendue de son piédestal, on la voit passer dans la rue sans fard, sans mise en scène, dans la tenue d’une simple mortelle donnant le bras à quelque riche lourdeau : l’illusion, cet oiseau passager, fuit à tire d’ailes, et tout est dit.

161. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

27La Scène du troisième Acte représente un Bosquet sacré où l’on voit les tombeaux des Rois d’Assyrie ; celui de Ninus est sur le devant.

162. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

N’avons-nous pas vu, de nos jours, des artistes de l’un et l’autre sexe, après une longue carrière, faire encore les délices de la scène ?

163. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

Après la mise d’Armide, et le nouveau triomphe que Gluck obtint dans cet opéra, qui n’est point une tragédie, ce célèbre compositeur fut sollicité par le Baron de Thoudy, auteur des paroles d’Echo et Narcisse, d’en faire la musique ; il céda aux instances des amis de l’auteur : cette nouvelle circule dans tout Paris, ou ceux qui aiment le mieux la musique répandirent le dégoût dans les sociétés, en annonçant que cette nouvelle production seroit médiocre ; tous ces propos retentirent même dans les cafés, avant que Gluck eût mis la main à la plume pour écrire la première scène de ce nouvel ouvrage ; il rioit de la prédiction de tous ces petits prophètes : il donna son opéra ; mais l’esprit de parti triompha du charme, de la beauté et de la grace qui règnoient dans cette production ; elle n’eût qu’un foible succès.

164. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 1er août 1671 »

Vous y voyez, outre cela, Les divers Changements de Scène Qu’on ne s’imagine qu’à peine Les Mers, les Jardins, les Déserts, Les Palais, les Cieux, les Enfers, Les mêmes Dieux, mêmes Déesses, Soit à blondes, ou brunes Tresses.

165. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Un Acteur ouvre la Scène.

166. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Surtout lorsqu’on saura que les talents de Pylade et de Bathylle pour l’exécution, répondaient à la hardiesse et à la beauté du Genre qu’ils osaient porter sur la scène.

167. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Preuve de la perfection réelle de la Danse ancienne. »

Un jour un Pantomime d’une trop petite taille entra sur la scène, pour représenter Hector : Voilà le Fils, s’écria la multitude, où est donc le Père ?

168. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — II, mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi » pp. 16-21

II mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi Alors que j’étais une toute petite fille, le président du Chicago Progressive Lyceum, où mes parents et moi allions tous les dimanches, rendit, un après-midi, visite à ma mère et la félicita des débuts que j’avais faits le dimanche précédent à son Lycée.

169. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre v. sur le mème sujet. » pp. 137-140

On les eût pris pour de jeunes écoliers se disputant entre eux le prix du saut et celui de la course, en un moment la salle est évacuée ; Cette scène ne retrace-t-telle pas l’image de ces animaux bêlans, entassés les uns sur les autres dans un bac qui les porte de la rive d’un fleuve à la rive opposée.

170. (1936) Philosophie de la danse

Les miroirs parallèles, les coureurs qui se passent un flambeau, et jusqu’à Nietzsche avec son aigle, son serpent, son danseur de corde, c’est tout un matériel, toute une figuration d’idées dont on pourrait faire un fort beau ballet métaphysique où se composeraient sur la scène tant de symboles fameux. […] Voyez-les agir et courir sur l’étroite scène que leur offre le clavier. […] Supposez qu’il soit assez entraîné, sûr de ses moyens, pour n’être plus, au moment de l’observation que vous faites de lui, qu’un exécutant et, par conséquent, pour que ces opérations successives tendent à s’effectuer en des temps commensurables, c’est-à-dire avec un rythme ; vous pouvez alors concevoir la réalisation d’une œuvre d’art, une œuvre de peinture et de sculpture, comme une œuvre d’art elle-même, dont l’objet matériel qui se façonne sous les doigts de l’artiste n’est plus que le prétexte, l’accessoire de scène, le sujet du ballet.

171. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

Il a fait percer une porte au fond de la scène pour qu’elle puisse rejoindre cet appartement sans avoir à sortir dans la rue. Elle reste quarante-cinq minutes en scène.

172. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Cette suite nombreuse dansa un avant-Ballet ; et des princes de toutes les nations qui sortirent du globe avec un cortège brillant, vinrent danser successivement des Entrées de plusieurs caractères, avec les personnages qui étaient déjà sur la Scène.

173. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIII, la valeur d’un nom » pp. 264-

Et, en effet, lorsque nous étions maquillées pour la scène, il y avait une petite ressemblance.

174. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 juin. Lettre à Mlle ***, de l’Opéra. »

Vous étiez trop à l’étroit dans cet espace exigu, vous pour qui le plateau de l’Opéra n’est pas toujours assez vaste, pour qui il faudrait non une scène, mais un stade.

175. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. »

L’extraordinaire floraison de la danse masculine sur la scène russe a été pour elle une puissante source de vitalité, un philtre de miraculeuse jeunesse.

176. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 janvier. « Cydalise et le Chèvre-pied ». »

Puis, toute cette joyeuse cohue évacue la scène conduite par le vieux Faune qu’incarne ce bon M. 

177. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82

Si l’on doit juger de ses talens par les regrets que le public montra lorsqu’elle quitta la scène, on doit augurer favorablement de son mérite.

178. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XI, une visite chez rodin » pp. 118-123

Son talent sera toujours imité, maintenant, et sa création sera reprise, toujours, car elle a recréé et des effets, et de la lumière, et de la mise en scène, toutes choses qui seront étudiées, éternellement, et dont j’ai compris la valeur initiale.

179. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »

La mise en scène, décors et costumes, semble revêtir d’un linceul poudreux cette chose pimpante et facile : la couleur morne et exsangue est celle d’un dessinateur : le faux rococo exquis de 1870 est remplacé par un pensum latin dicté par un maître d’école.

180. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre IV. Sur le même sujet. » pp. 24-29

Le lieu de la scène étoit mal choisi : l’opéra, théâtre de la fiction, du merveilleux et des plus douces illusions ; où la danse et les ballets offrent les peintures les plus voluptueuses ; dont, les costumes légers jusqu’à l’indécence, portent à l’imagination des secousses dangereuses ; ce théâtre embelli par les machines et les décorations, étoit-il propre à recevoir un ouvrage aussi sérieux que la création du monde.

181. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 23 octobre. Valses. Chopin à l’opéra. — Le sang viennois. »

Enfin la belle unité optique des Sylphides était complétée par la participation continue de toutes les danseuses en scène à un ensemble décoratif mouvant, disposé avec soin.

182. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

C’est-à lui que nous devons les Etourdis, charmante comédie, pleine de finesse, d’enjouement et d’esprit et dont plusieurs scènes peuvent le disputer à celles de nos meilleurs comiques.

183. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Avant mon apparition en scène le marquis et la marquise, accompagnés de quelques dignitaires de la suite du souverain, vinrent dans ma loge et m’apportèrent un drapeau persan, qu’ils me prièrent instamment d’utiliser dans une de mes danses. […] Je me hâtai de descendre et deux minutes après, j’entrais en scène.

184. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144

Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’art, et qu’ils répondent à l’action et aux mouvemens de l’ame du danseur ; j’exige que dans une expression vive, on ne forme point de pas lents ; que dans une scène grave on n’en fasse point de légers ; que dans les mouvemens de dépit on sache éviter tous ceux qui, ayant de la légèreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât, pour ainsi dire, d’en faire dans les instans de désespoir et d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras mêmes doivent être immobiles ; et le danseur, dans ces sortes de scènes, ne sera jamais aussi excellent que lorsqu’il ne dansera pas, ou que sa danse n’aura pas l’air d’en être une.

185. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

Sauf les petites, qui cherchent fortune, les danseuses sérieuses et établies ne descendent qu’au dernier moment, pour mettre leurs chaussures et essayer quelques temps avant d’entrer en scène. […] Ceux-là se tromperaient étrangement qui se les figureraient, à l’égal de leurs devancières, insouciantes, capricieuses, prodigues ,d’un pouvoir irrésistible, pleines d’attraits et de périls… On rencontre bien encore, par ci, par là, quelques-unes de ces Circés qui changent les fils de familles en rochers ou en brutes… Mais l’époque n’est plus où ces joyeuses excommuniées se dédommageaient d’être damnées dans l’autre monde en menant une existence damuable dans celui-ci… La vie d’une fille de magasin signifiait alors la liberté, la fantaisie poussées jusqu’aux extrêmes limites, les caprices partagés ou subis, l’argent facilement gagné, plus facilement dépensé… On appelait filles de magasin les demoiselles du chant et de la danse, qui, n’ayant pas achevé leurs études, figuraient sur la scène avant d’être engagées.

186. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

C’est ainsi qu’une scène bizarre s’est passée dernièrement au foyer.

187. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Marie Stilb Il y a une douzaine d’années, comme l’on mettait Freyschutz en scène, M. […] Elle fut même, pour un temps, si j’ai bonne mémoire, « consignée » à la porte de ce foyer, « exclue de toute figuration », mise à pied, en un mot, et il ne fallut rien moins qu’une requête des clubmen de l’orchestre pour qu’il lui fût permis de franchir de nouveau le seuil qui, de la loge de madame Monge, conduisait alors sur la scène. […] Du diable si je puis me persuader qu’elle a déjà donné la réplique dans la scène de Plaute ou de Térence : Heu !

188. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Tout cela appartient au Théâtre ; ainsi que la retraite d’Achille dans l’Île de Scyros, tout le reste de sa vie, les ruses d’Ulysse, sa folie supposée, son triomphe sur Ajax, ses voyages, ses amours ; Circé, Calypso, Télégone, Éole, les Vents, et tout ce qui arriva à ce Prince jusqu’à son retour auprès de la vertueuse Pénélope, sont des faits dont la Scène peut être enrichie.

189. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

Mais non, nous n’étions pas seuls, car tout à coup un gentleman parut en scène.

190. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

Après avoir inventé la fameuse scène du sucre de pomme.

191. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre V » pp. 60-75

Cela est tellement vrai, que j’ai des émotions avant d’entrer en scène ou dans un bal.

192. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVIII, comment j’ai découvert hanako » pp. 204-

Hanako devait mourir en scène.

193. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 décembre. La querelle des Anciens et des Modernes. Le procès de Miss Duncan. — Les têtes de l’hydre. — Chopin chez la Goulue. — Mon courrier. »

Il n’y a pas de scène ; le spectateur est à niveau des danseurs ou bien son regard plonge des estrades élevées dans l’écume fraîche du corps de ballet.

194. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

Les sublimes tableaux que lui offriraient Homère et Virgile, peuvent être transportés sur la scène ; mais pour les peindre d’une manière parfaite, il faudroit que les danseurs qui consacrent tous leurs momens à leurs jambes et à leurs mouvemens plus ou moins accélérés, en donnâssent une partie à l’étude des passions ; qu’ils exerçâssent leur ame à s’en bien pénétrer, et leurs bras, et leur physionomie, à les exprimer avec énergie.

195. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Perrot a disposé pour la scène avec beaucoup d’habileté le volume de Lamotte-Fouqué, et présenté Ondine aux spectateurs anglais sous les plus poétiques couleurs. […] Cette scène, il faut le dire, est charmante et bien composée, pleine de passion et de grâce, favorable au développement mimique ; elle eût suffi à la popularité d’une œuvre dramatique.

196. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIII, mes danses et les enfants » pp. 134-145

Lorsque vint mon tour d’entrer en scène, les lumières s’éteignirent et, dans le silence soudain établi, on put distinctement entendre ces mots venant de la loge royale : — Chut !

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