Robinet, lettre du 8 août 1666 Au COLLÈGE des JÉSUITES, Pères Savants, bons Casuites, Bref, Artisans des beaux Esprits, MARDI, l’on délivra les Prix Fondés par le Roi notre SIRE, Qui des LETTRES chérit l’Empire, Pour animer les STUDIEUX, Qui se font grands Hommes chez Eux, Une TRAGÉDIE excellente, Dont la Scène était fort brillante, Et même le BALLET du TEMPS, Des plus moraux et plus galants, Cette Action accompagnèrent Et tous les Spectateurs charmèrent.
Les Auteurs Dramatiques font paraître depuis assez long-temps des Tragédies, des Comédies, des Opéras sérieux, & sur-tout des Opéras bouffons, ou Comédies-mêlées-d’ariettes.
La Gravette de Mayolas, lettre de juillet-août 1670 Dans le Collège de Clermont En toutes Sciences fécond, ADRASTE, rare Tragédie Parut en belle compagnie ; Le Révérend Père JOBERT En Vers, en Prose fort expert, Pieux et savant Personnage, A composé ce bel Ouvrage : Mais le Ballet bien inventé Fait sur la curiosité Ne se trouva pas moins aimable, Que la pièce était remarquable, Car Beauchamp, qui l’entend fort bien, En cela n’avait omis rien, Tous ceux qui la représentèrent Parfaitement s’en acquittèrent, Des Acteurs les beaux vêtements En augmentait les agréments ; De même tous ceux qui dansèrent Tant de gentillesse montrèrent Que leurs gestes, et que leurs pas Semblaient être faits au compas ; Aussi l’Assemblée éclatante Témoignait être fort contente.
La Gravette de Mayolas, lettre du 8 août 1666 Il ne faut pas que notre Plume Omette la bonne coutume Qu’en ce temps elle a chacun an ; Écrivons donc comme GUSMAN, Tragédie en tout achevée, Fut représentée ou jouée Dans le Collège de Clermont, Où de grands Personnages sont Enseignants, instruisant sans cesse La plus florissante jeunesse.
Telle fut, sans doute, l’opération simple, mais sublime, qui donna la naissance à la Tragédie. […] Les vers qu’ils chantaient avaient un rapport prochain avec la Tragédie, et les figures qu’ils formaient par leur Danse, retraçaient la marche et le cours des Astres, l’ordre et l’harmonie de leurs mouvements.
Pylade et Bathylle ont rendu autrefois sur leurs Théâtres la Tragédie et la Comédie : tous les genres trouvés depuis ne sont que des branches de ces deux tiges principales.