26Dans le second acte la décoration représente un temple enfermé dans l’enceinte du Palais. Tout y est préparé pour le choix que la Reine va faire d’un époux ; on y voit un trône ; Oroès et les Mages sons placés à la droite du trône, les Satrapes à la gauche ; les gardes, le peuple occupent le fond du temple. […] Elle conduit Ninias à l’autel ; mais tout d’un coup le ciel s’obscurcit, le tonnerre gronde, le simulacre de Bélus, et l’Autel sont frappés de la foudre ; l’épouvante s’empare de tous les esprits, et le temple reste vide dans un instant. […] Au fond s’élève un temple consacré à Bélus.
Le fond de cette place offre à la vue le temple de l’Amour. […] Les parens de la belle Cryséïs l’unissent à son libérateur, et, par un mouvement d’enthousiasme et d’admiration, le peuple place Cryséïs et son amant sur un pavois, les élève et les porte en triomphe : on danse autour de ce pavois, et on les conduit au temple de l’Amour. Ce Dieu qui avoit disparu, se montre avec tous les attributs de sa divinité sous le portique de son temple ; il reçoit le couple heureux dont il va cimenter l’union. Ces deux amans tombent à ses pieds ; l’Amour les embrasse et les conduit dans son temple.
D’un côté l’on voit le Pérystile d’un temple élevé aux mânes de Lybas. […] Les prêtres consternés abandonnent les fonctions de leur ministère et courent dans le temple pour chercher un asile. […] Par un miracle inattendu, le temple élevé à Lybas et l’autel s’écroulent ; les jeunes Témessiennes ne craignent plus pour leurs jours ; les mères ne tremblent plus sur le sort de leurs filles ; les pères peuvent se livrer sans trouble à l’espoir de voir renaître leur postérité, et Eucharis peut posséder ce qu’elle chérit. […] Les jeunes gens de Témesse viennent prendre ces deux amans pour les conduire au temple de l’hymen : c’est à l’autel de ce dieu que l’innocence et le courage doivent être unis pour toujours. […] La décoration représente le temple de l’Hymen.
La destruction du temple est une suite bien naturelle du courroux de Diane, qui ne veut laisser aucun vestige d’un lieu, où l’on déshonoroit son culte en arrosant ses autels du sang précieux des humains. […] Les Prêtresses exécutent ensuite des danses graves et caractéristiques autour de la statue de Diane ; elles sont continuées dans le vestibule du temple, et interrompues par l’arrivée de Thoas. […] Iphigénie, troublée et attendrie par le tableau touchant d’une amitié si rare, se dérobe à leurs prières et entre dans l’intérieur du temple. […] Dans ce moment la foudre gronde ; un éclair semble embrâser le temple et trace sur l’autel en traits de feu, C’est Oreste. […] La Déesse ne voulant plus laisser aucun vestige d’un lieu si souvent profané par le sang des mortels, invoque le Maître des Dieux ; la foudre gronde, frappe le temple et il disparoît.
Le temple de l’Amour me présente une multitude de tableaux voluptueux ; l’arrivée de la discorde conduite par la rage me fournit une esquisse d’un pas de deux marqué an coin du terrible, et l’amour s’unissant a ces deux furies me suggère l’idée d’un pas de trois plein d’action et de grouppes pittoresques, ceci, à ce que j’imagine, fera l’exposition de l’action. […] Le lieu de la scène offriroit le temple de l’immortalité dérobé en partie par quelques nuages : Henry frappé tout à la fois par l’éclat de la Gloire, et des Vertus qui l’environnent, renonceroit à toutes les passions qui peuvent la ternir ; il se dépouilleroit des ornemens qu’il a reçu des mains de la Volupté, pour reprendre ses aunes. Alors les images se dissiperoient, les portes du temple s’ouvriroient. L’immortalité tendroit la main à Henry, et la Gloire suivie des Vertus Héroïques qui caractérisent ce grand Roi, le conduiroit dans ce temple ; il y prendroit place a côté des Princes qui ont été bons et justes, et qui ont réuni aux Vertus Héroïques cette humanité rare, qui est la base de la gloire des souverains, et de la félicité des peuples.
Je crois voir un homme qui ayant dans sa main la clef du Temple des Muses, consume ses jours et toute son adresse à la tourner et à la retourner sans cesse dans la serrure, sans oser jamais toucher au ressort.