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72. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

Non ; pour les jeunes personnes qui aspirent à devenir les madones de l’art… chorégraphique, il s’agit simplement de parvenir à ce degré d’élasticité — de muscles, de mœurs et de langage — dont le docteur Véron nous fournit l’exemple suivant dans le troisième volume de ses Mémoires : « Je m’aperçus que l’une de mes ballerines, quoique dans une position intéressante, n’en continuait pas moins son service, fort pénible à cette époque.

73. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

On entend par quadrille, 4, 6, 8, et jusqu’à 12 danseurs vêtus uniformément, ou de caractères différents, suivant l’exigence des cas. […] Le ballet doit être un divertissement de chant et de danse, qui amène une action, et qui lui sert de fondement, et cette action doit être galante, intéressante, badine, ou noble suivant la nature des sujets. […] Danchet, en suivant le plan donné par La Motte, imagina des entrées comiques ; c’est à lui qu’on doit ce genre, si c’en est un.

74. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

Il faudroit, pour autoriser l’usage des masques dans la danse en action, en mettre autant de différentes espèces sur sa physionomie, que Dom Japhet d’Arménie met de calottes de diverses couleurs sur sa tête, les ôter et les mettre successivement, suivant les circonstances et les mouvemens opposés que l’on éprouveroit dans un pas de deux. […] Vous connoissez la quantité immense des caractères que présente le théatre Anglais ; il les jouoit tous avec la même supériorité ; il avoit, pour ainsi dire, un visage différent pour chaque rôle ; il savoit distribuer à propos et suivant que les caractères l’exigeoient, quelques coups de pinceau sur les endroits où la physionomie doit se groupper, et faire tableau : l’âge, la situation, le caractère, l’emploi et le rang du personnage qu’il devoit représenter, déterminoient ses couleurs et ses pinceaux. […] Je suis de ce sentiment, et je ne fais pas plus de cas d’un visage triste, froid et inanimé, que d’un masque ; mais comme il y a trois genres de danse réservés à des tailles et à des physionomies différentes, les danseurs, en s’examinant avec soin, et en se rendant justice, pourront tous se placer avantageusement ; leur objet est égal ; dans quelque genre que ce soit, ils doivent imiter, ils doivent être pantomimes, il n’est donc question que de faire parler à la danse un langage plus ou moins élevé, suivant la dignité du sujet et l’espèce de genre. […] Orphée et Linus, suivant Quintillien, en parloient dans leurs poèsies : mais à quoi servoient-ils dans ce tems-là au théatre ?

75. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

Il faudroit pour autoriser l’usage des masques dans la Danse en action, en mettre autant de différentes especes sur sa physionomie que Dom Japhet d’Aménie met de calottes de diverses couleurs sur sa tête, les ôter & les remettre successivement, suivant les circonstances & les mouvements opposés que l’on éprouveroit dans un pas de deux. […] Vous connoissez la quantité immense des caracteres que présente le Théatre Anglois : il les joue tous avec la même supériorité ; il a, pour ainsi dire, un visage différent pour chaque rôle ; il sait distribuer à propos & suivant que les caracteres l’exigent, quelques coups de pinceau sur les endroits où la physionomie doit se groupper & faire Tableau ; l’âge, la situation, le caractere, l’emploi & le rang du Personnage qu’il doit représenter déterminent ses couleurs & ses pinceaux. […] Il n’est donc question que de faire parler à la Danse un langage plus ou moins élevé, suivant la dignité du sujet & l’espece du genre. […] Orphée & Linus, suivant Quintilien, en parloient dans leurs Poésies : mais à quoi servoient-ils dans ce temps-là au Théatre ?

76. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Préface. » pp. -

Les Juifs, à en juger par les Livres Saints, ont regardé leur danse Sacrée comme un don de Dieu, au culte duquel ils l’ont employée, quoique suivant les sentimens des Peres de l’Eglise, leur danse devant le veau d’or ait passé pour le même culte que les Egyptiens rendoient au Dieu Apis.

77. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IV. De la Danse des Balets des Anciens & des Modernes, avec quelques descriptions des plus singulieres, & de l’origine de la danse Théâtrale. » pp. 70-111

Nous voyons dans Athenée & dans Julius Pollux, que les Anciens avoient autant d’instrumens différens, qu’ils avoient de diverses danses ; que les filles dansoient au son des instrumens les plus doux ; que ceux qui servoient aux Balets des hommes étoient plus forts & plus patétiques ; & ceux au son desquels dansoient les vieillards, étoient plus graves & plus temperez : le tout pour exprimer les mouvemens de l’ame, suivant les sexes, & la différence des âges. Les Grecs ont aussi passé pour être les plus habiles à exprimer par ces mouvemens les habitudes de l’ame, les mœurs, les passions & les actions naturelles, puisque suivant Platon & Lucien, ils croyoient la danse une chose divine & mistérieuse, qui se pratiquoit en l’honneur des Dieux & par les Dieux mêmes, à qui ils en attribuoient l’origine. […] L’année suivante, on fit un Balet Poétique pour le mariage de feu Monsieur, avec Madame Henriette d’Angleterre ; & attendu qu’elle avoit passé la mer pour venir en France, le sujet fut la naissance de Venus, par rapport à l’arrivée de cette Princesse.

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