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2. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pylade chez Roscius. »

Et ce même Tsérételli, dans le rôle d’Hippolyte, monté sur ces patins qui l’exhaussent et l’héroïsent, commande à son mouvement une allure monumentale, le torse se portant avec puissance sur le genou plié. […] Vous montez sur les pointes, elle chausse le patin tragique.

3. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

Et je ne goûte que médiocrement le « coup de l’escalier praticable » construit de profil, inspiré de Hellerau, que monte et descend Salomé en mimant son triomphe et son épouvante. […] J’espère, d’ailleurs, avoir, bien que succinctement, fondé raisonnablement la haine solide que je sens monter en moi pour la Tragédie de Salomé.

4. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires »

Étant arrivés à la place de la Marine, les Ambassadeurs descendirent, et montèrent en même temps sur des Chars superbement ornés, et, accompagnés de trois cents Cavaliers, s’avancèrent vers le Collège, précédés de plusieurs Trompettes. […] Devant le Char étaient douze Nains montés sur des Haquenées : le Char était tiré par un Dragon.

5. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Capitolin rapporte encore qu’au tems de Néron, un Chevalier Romain parut à un de ces spectacles, monté sur un éléfant, qui marchoit en cadence sur la corde : ce qui fait voir que les Danseurs de corde étoient dans ce tems-là en quelque réputation pour les spectacles publics : les Empereurs Romains y assistoient aussi pour se rendre plus familiers au peuple. […] Je n’ai point vû dans mes voyages de Danseurs de corde plus hardis ni plus expérimentez que les Anglois, les Turcs & les Chinois : j’ai vû entre autres un Chinois en Hollande, monté sur des échasses aussi hautes que le toit des maisons, qui alloit annoncer par la Ville les Jeux que sa troupe devoit représenter. […] Néanmoins il arrive souvent que la tête leur tourne en dansant, & qu’il leur en coûte la vie, comme il est arrivé à un Turc que j’ai vû à la Foire de Saint Germain, il y a plus de trente ans : il montoit tout droit le long d’une corde qui étoit attachée de haut en bas au bout d’un grand mât, & dont le sommet alloit jusqu’au plafond du Jeu de paume ; & quand il étoit monté, il attachoit son contrepoids au sommet du mât, sur lequel il y avoit un rond de bois large comme une assiette, & y dansoit en tournant de tous côtez, ensuite il y dansoit sur la tête & les pieds en haut, & y faisoit quantité de mouvemens conformes à la cadence des violons, & puis il descendoit tout debout sur la corde, quoique tendue de haut en bas. […] Quoiqu’ils semblent négliger les jeux d’où ils tirent leur origine, pour celui des Comédies, qui font aujourd’hui le plus essentiel de leur spectacle, aussi ne voit-on plus de ces fameux Danseurs de corde & Voltigeurs, que l’on regardoit avec admiration, & qui faisoient trembler les spectateurs, qui ne sçavent pas qu’ils mâchent d’une racine qu’on nomme dormit, qui a la vertu d’empêcher les étourdissemens de tête ; ce qu’ils tiennent des Bouctins & des Chamois, qui en broutent les feuilles auparavant de monter sur les sommets des montagnes & des monts Pyrénées, où ces animaux sont fort communs.

6. (1860) Mémoires de Rigolboche « Dédicace. A Mané de l’Indépendance belge » pp. 1-4

Vous n’avez rien rabaissé du tout ; seulement vous êtes monté avec moi sur le piédestal que vous m’avez construit.

7. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre III. Suite du Précédent »

Ce coup est du Ciel, dit-il, c’est assez fait le Roi de France : il est temps de faire le Roi de Navarre ; et se retournant du côté de la belle Gabrielle, qui, comme lui, portait les habits de la Fête, et qui fondait en larmes, il lui dit : Ma Maîtresse, il faut quitter nos armes, et monter à cheval, pour faire une autre guerre.

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