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26. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Créon, qui lit dans l’aine de cette Princesse, cherche à la distraire en lui offrant successivement le spectacle varié de la lutte, de la course et de la danse ; mais tous ces tableaux différons, tous ces hommages qu’on s’empresse à lui rendre, ne peuvent calmer ses inquiétudes ; elle quitte son estrade, présente la main à Créon, en jettant sur Jason et Créuse qui la suivent, un regard menaçant qui décèle le trouble et l’agitation de son ame. […] Créon profite du désordre qui règne dans l’âme de Jason, pour achever de triompher de ses scrupules ; il lui offre son trône et la main de Créuse, à condition qu’il renverra Médée. […] Le fer échappe de sa main, et la nature semble lui reprocher l’atrocité d’un tel crime, elle charge ses enfans des présens empoisonnés ; et elle les accompagne, pour faire agir plus sûrement les ressorts qu’elle a résolu d’employer pour assouvir sa vengeance. […] Créon, après avoir uni Jason à sa fille, le couronne de sa propre main, et le conduit au trône ; le peuple tombe aux pieds du nouveau Roi ; les cris d’allégresse éclatent de toutes parts ; le bruit des timballes et des trompettes retentit dans les airs ; le peuple applaudit au choix de Créon. […] Médée, qui n’a pu s’empêcher de marquer quelqu’émotion à la vue de la coupe que Jason tenoit avec tant de joye, craignant de se trahir, cache sa rage sous le voile de la dissimulation et de l’hypocrisie ; elle aborde ses ennemis avec les apparences d’une résignation décidée ; elle leur sourit agréablement, comme pour leur faire entendre qu’ils doivent se rassurer ; que bien loin de vouloir troubler leur bonheur, elle ne vient que pour y contribuer encore de tout son pouvoir ; elle montre les présens qui sont entre les mains de ses enfans.

27. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35

Il s’agit, cette fois, de poser le pied sur une barre que l’on doit tenir avec la main opposée au pied en exercice, puis de changer de pied et de main au commandement : c’est ce qu’on appelle se casser. […] Les élèves simulent ces pas avec les doigts, à peu près ainsi qu’en escrime, on simule le jeu des fleurets avec l’index de chaque main. […] … — Les mains en croix et le pied en avant ! […] … — Décroisez les mains !

28. (1860) Mémoires de Rigolboche « Dédicace. A Mané de l’Indépendance belge » pp. 1-4

Et immédiatement vous avez mis la main dans le macadam, et ma célébrité s’est faite. Regardez vos mains maintenant !

29. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre VI. De l’opposition des bras aux pieds. » pp. 210-213

Elle a le corps droit, la tête tournée du côté du bras opposé, qui est le droit, & qui est plié devant vous, mais la main à la hauteur de l’épaule & même devant ; le bras gauche étendu à côté & même un peu en arriere, mais élevé à la hauteur du creux de l’estomac ; elle est posée sur le pied gauche, le talon du pied droit levé & prêt à partir. […] Demonstration du changement de l’oposition [Légende intérieure] [à gauche] 2 Rond du coude de haut en bas [à droite] 3 [à gauche] 4 [à droite] 5 Rond du coude de bas en haut [à gauche] 6 [à droite] 7 Etant donc tous les deux en dessous le bras gauche, retourné de bas en haut 5. de la même maniere que le tracent ces mots Rond du coude de bas en haut, & le droit du même tems ne fait que retourner la main en dessus ; ce qui se fait par un petit rond du poignet de bas en haut, ce qui termine le changement d’opposition, comme vous le represente 6.

30. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre II. Preuves contre les Danses, tirées des Saintes Ecritures. » pp. 11-22

La trop grande complaisance de Samson pour Dalila lui fit perdre ses forces, et le fit tomber entre les mains de ses ennemis. […] Que si notre œil droit ou notre main droite sont pour nous une occasion de péché, nous devons les arracher et les jeter loin de nous. Il est évident que par l’œil et la main qui seroient une occasion de péché, J. C. a voulu marquer quelque chose qui nous seroit aussi cher et aussi nécessaire que l’œil et la main droite. Il veut alors qu’on arrache cet œil, qu’on coupe cette main, ce qui ne pourroit se faire sans une très-grande douleur ; pour marquer que quoi qu’il en puisse coûter pour se séparer des occasions de péché, il faut s’y résoudre et le faire.

31. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Elle me serra encore la main et ajouta à voix basse : — Ne prononcez pas mon nom. […] J’en étais là, lorsque je débutai dans la Sylphide avec des ailes de papillon que je faisais palpiter en posant la main sur mon cœur. […] On le porta dans le foyer, et j’allais l’y suivre quand mon père me retint d’une main de fer, en me disant : « Eh bien, eh bien, et la pièce ?  […] Il ne me parla pas, mais il ouvrit sa main comme cherchant la mienne que je lui donnai aussitôt, et il la garda en la pressant faiblement. […] Je ne pouvais retirer ma main sans le réveiller.

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