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3. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

Ce Prince avide de gloire et de triomphes vole à de nouvelles victoires il bat et met en fuite l’armée des Perses, composée d’environ 800,000 hommes ; et les suites de la bataille d’Arbelles, sont la mort de Darius, massacré par le perfide Bessus, et la destruction totale de son empire, qui devient la conquête d’Alexandre. Le vainqueur vole des bras de la gloire dans ceux de Statira ; il lui annonce sa nouvelle victoire, et lui offre son cœur et son trône. […] Sous divers prétextes, il l’éloigne du théatre de sa gloire et de son infidélité.

4. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes »

Si j’étais donc chargé de la conduite d’un jeune Danseur en qui j’aurais aperçu de l’intelligence, quelque amour pour la gloire, et un véritable talent, je lui dirais : Commencez par avoir un style ; mais prenez garde que ce style soit à vous. […] Tout ce qu’ils tentent pour lui plaire, est sûr d’être accueilli : tout ce qui a l’avantage d’y réussir, est sûr de la gloire ; et il est rare qu’un Artiste qu’il couronne ait longtemps à se plaindre de la Fortune.

5. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

On pourrait peut-être dire des Arts et de la gloire ce que les Poètes racontent d’Alphée et d’Aréthuse. […] Ils s’évanouissent aux yeux des Nations que la gloire abandonne.

6. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Renaud et Armide. Ballet héroïque » pp. 99-108

Les tableaux animés du plaisir effacent de son ame l’amour de la gloire ; ils préfére les roses aux lauriers ; on orne son vêtement de fleurs ; on le couronne de myrthe ; et enivré de son bonheur, il se jette aux genoux d’Armide. […] Ubalde et le chevalier Danois ayant surmonté à l’aide d’un verge d’or les obstacles que la magie leur avoit élevés, paroissent dans ce jardin ; mais ils sont arrêtés par des Nymphes ; elles les invitent à quitter la gloire pour s’abandonner aux plaisirs ; les Graces et l’Amour entourent Ubalde ; il ne resiste que bien foiblement aux pièges de la volupté, et par une force supérieure, il est entraîné vers les objets délicieux qui s’offrent à lui ; il va céder à l’impression de leurs charmes ; mais le chevalier Danois s’empare de la verge d’or ; il l’agite, et les fantômes voluptueux disparoissent à l’instant. […] Ubalde lui présente le bouclier de diamants ; le jeune héros n’a pas plutôt jette les yeux sur ce miroir fidèle qui a la vertu de démasquer les foiblesses et les vices, qu’il recule de honte ; la vue de son ajustement efféminé et des guirlandes dont il est orné, l’enflamme de colère ; il arrache ses vêtemens, il brise sa couronne, il déchire ses guirlandes, et se hâte de se dépouiller de tous les vains ornemens qui ternissent sa gloire. Le chevalier Danois, profitant de cet instant, fait briller à ses yeux les armes qu’il lui apporte ; Renaud s’en saisit avec transport ; il abhorre sa faute, il déteste sa passion, il regrette les jours qu’il a dérobés à la gloire, à l’honneur et à son devoir, et qu’il a honteusement passés dans la mollesse ; il embrasse les deux chevaliers, et les conjure de l’arracher d’un lieu où son cœur pourroit courir encore quelques nouveaux dangers. […] Renaud, qui craint de succomber aux attraits séduisans de la magicienne, détourne ses regards et n’ose lever les yeux ; elle l’accable de reproches ; elle passe à la prière ; elle se précipite même aux pieds de Renaud, qui, vivement ébranlé et le cœur flottant entre l’amour et la gloire, ne résiste que foiblement aux nouveaux pièges, que la volupté lui présente.

7. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Je suppose avec Prodicus, qu’Hercule dans sa jeunesse, après la défaite du sanglier d’Erimanthe fut acceuilli dans un lieu solitaire par la Déesse de la Gloire et par la Déesse des Plaisirs. […] Il se jette dans les bras des deux Déesses ; mais jalouses l’une de l’autre et ennemies irréconciliables, elles ne veulent point de partage : nouvel embarras, nouveaux tableaux présentés par la Gloire ; nouvelles images tracées par la Déesse des Plaisirs ; elles animent leur suite et elles emploient leurs charmes et leurs atraits pour triompher : toutes ces peintures affectent vivement le jeune Héros ; son coeur indécis flotte entre la Gloire et le Plaisir. […] Ce n’est qu’avec le plus violent effort qu’il abandonne le plaisir et qu’il s’échappe de ses bras, pour se précipiter dans ceux de la Gloire. […] Dans cet instant d’agitation, il semble engager la Gloire, en la serrant plus étroitement dans ses bras, à ajouter encore à ses attraits pour triompher sans partage du sacrifice qu’il vient de lui faire. […] L’immortalité recevoit des mains de la vérité un médaillon sur le quel la gloire avoit tracé le double chiffre de Ferdinand d’Autriche et de Beatrix de Modène.

8. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XI. Des Usages de quelques Peuples, et de certaines Lois de Lacédémone. »

Ils étaient jugés sans partialité par le Peuple, qui était lui-même expert dans cet exercice, et ceux qui remportaient le prix étaient comblés d’éloges et de gloire. […] En occupant à la Danse un grand Peuple qu’il souhaitait de rendre heureux, en appliquant cet exercice aux vues différentes qu’il avait pour la gloire de Sparte, il en conduisit tous les habitants au but qu’il était proposé par des routes aussi agréables que sûres ; parce qu’il sut opposer en Philosophe, les continuelles émotions de l’Art, aux mouvements perpétuels de la Nature.

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