Vous savez bien, touchant ce Point, Grand Prince, que je ne mens mie, Et, s’il faut qu’ici, je les die, L’une est cet Amour Féminin,157 Dans un âge tout enfantin, Qui, par sa Voix, et par son geste, Et sa grâce toute céleste, Vous surprit, ravit et charma, Et, pour Vous, si bien s’anima, Que, de Vôtre Royale Altesse, Elle en eût Eloge, et caresse.
Son geste est la seule chose dont je me souvienne, car tout le reste était du grec pour moi. […] Ses mains, aux gestes sobres et larges, étaient très belles et il en avait la coquetterie presque féminine.
Son geste est sobre, parfois évocateur. […] Dans les jeux des suivantes d’Iphigénie, les gestes imitatifs sont très gracieux.
Zélis, Sultane favorite demande un miroir ; on le lui présente ; elle s’y regarde avec complaisance ; sourit à ses attraits, essaye ses mouvemens et ses gestes : ceux-ci deviennent plus expressifs, et ceux-là plus voluptueux, cette glace fidelle, en reproduisant ses charmes, semble lui en prêter encore de nouveaux. A l’aspect d’un miroir, la broderie, la pêche, la lecture et la promenade sont sacrifiées ; les Sultanes accourent ; mais Zélis jeune et belle, parconséquent capricieuse et jalouse, ordonne qu’on emporte la glace, elle propose des danses ; elle fait un geste ; soudain une musique tendre et mélodieuse se fait entendre derrière les bosquets.
Je n’ai pas la sensation d’un style, — car qu’est le style sinon la conformité de l’exécution avec le geste intérieur ?
Il étoit si naturel ; son expression avoit tant de vérité ; ses gestes, sa physionomie et ses regards étoient si éloquents et si persuasifs, qu’ils mettoient au fait de la scène ceux mêmes qui n’entendoient point l’Anglois. […] Garrick possédoit ; talent d’autant plus estimable, qu’il empêche l’acteur de s’égarer et de se tromper dans les teintes, qu’il doit employer dans ses tableaux ; car on prend souvent le froid pour la décence, la monotonie pour le raisonnement, l’air guindé pour l’air noble, la minauderie pour les grâces, le poumon pour les entrailles, la multiplicité des gestes pour l’action, l’imbécillité pour la naïveté, la volubilité sans nuances pour le feu, et les contorsions de la physionomie, pour l’expression vive de l’ame. […] C’est avec peine qu’ils se dessinent agréablement : plus les parties ont d’étendue, plus il est difficile de les arrondir, et de les développer avec grace, tout est séduisant, tout est charmant dans les petits enfans ; leurs gestes, leurs attitudes sont pleins de graces ; les contours en sont admirables. […] La déclamation étoit souvent partagée entre deux personnes ; l’un faisoit les gestes tandis que l’autre déclamoit. […] Quoiqu’il en soit, (et les sentimens à cet égard sont uniformes), les anciens parloient avec les mains ; le climat, le tempérament et l’application que l’on apportoit à perfectionner l’art du geste, l’avoient porté à un dégré de sublimité, que nous n’atteindrons jamais, si nous ne nous donnons les mêmes soins qu’eux pour nous distinguer dans cette partie.