Mais, cependant, ne laissez pas, D’aller en Foule voire ses merveilleux Appas.
Rome entière en mouvement, sollicitée, poussée par la faction d’Hylas court en foule au Théâtre. […] Pour exprimer la grandeur de ce Roi, le jeune pantomime entre sur la scène avec un cothurne qui le rehausse, s’élève encore avec force sur la pointe des pieds, et parvient en effet, par cet artifice, à paraître beaucoup plus grand que la foule d’Acteurs dont il était entouré.
Rien ne m’étonne plus que de voir une foule de gens se traîner dans la carrière des talens, tandis qu’il en est d’autres qui la parcourent avec célérité. […] Ce Bouffon lit tourner la tête à tout Paris et renversa celle d’une foule de jeunes comédiens, qui adoptèrent ce genre bas et dégoutant. Les jeunes auteurs à leur tour renoncèrent au bon goût, à la délicatesse de l’esprit et à la décence qui doit règner au théâtre, pour embrasser et propager toutes les trivialités dont une foule de spectacles sont journellement salis.
Reste enfin la foule des badauds où revit le Saint-Pétersbourg du temps jadis. Cette foule déambule librement, se groupe selon les éventualités de l’action sans trop se préoccuper du rythme musical : la fresque sonore de Stravinsky lui sert simplement de fond.
Les foules de l’élite sont à peine moins grossières : des Mille et Une Nuits, on leur fera une galerie de peintures persanes ; et demain, on leur offrira, en guise d’Hamlet, un carton d’estampes anglaises ou chinoises.
Eh bien, c’est Isadora qui ramena les foules vers la danse, qui lui créa un nouveau public. […] Aveuglés par les projecteurs, engloutis par un immense vacarme, nous nous frayâmes un chemin à travers une foule compacte d’indigènes montmartrois. […] Et je ne saurais oublier cette foule montmartroise, sensuelle et gouailleuse, qui se courbe et se tait devant ce grand souffle qui passe.