Il existe un mésaccord parmi les musiciens et les maîtres de danse, sur la qualité des contredanses : les uns veulent, pour qu’un air de contredanse soit facile à danser, que la mesure commence par le tems levé ; les autres veulent qu’elle commence au contraire par le tems frappé de la mesure ; et d’autres enfin voudraient que la mesure terminât entièrement le chant pour se rencontrer avec le danseur qui suit cette règle : ce qui serait extrêmement convenable, par la raison que le danseur suit le chant qui, par ce moyen, lui fait observer la mesure, dont souvent il ne pourrait en distinguer les tems de levé ou de frapper. […] C’est par cette raison que le danseur se règle sur la qualité du chant, et que lui, le musicien et le maître de danse sont d’accord qu’un air de contredanse, facile à chanter, est également facile à danser.
D’alcuni altri passi ed ornamenti, co’ quali si può rendere più leggiadro il Minuetto [1] Quantunque paia a prima vista, ch’essendo il Minuetto, come di sopra dicemmo, composto d’un solo passo rinnovato sopra la stessa figura, si possa agevolmente e con assai meno difficoltà dell’altre danze, imparare: pur nondimeno, se si considera ch’egli per piacere agli spettatori dee esser accompagnato dal grazioso e niente affettato portamento del corpo, da un passo facile e soave il quale non abbia alcuna affettazione o durezza, da una giusta positura di piedi, secondo le misure di sopra dimostre, dal bello e leggiadro movimento delle braccia, da una speziale attenzione a ben “figurare”, ed ultimamente da un orecchio ben dilicato a seguitar la cadenza; si dovrà fermamente dire che il Minuetto non sia tanto agevole, com’altri crede, ad esser bene ed ottimamente ballato. Ed io porto fermissima opinione, che anche concesso che il Minuetto sia facile ad esser ballato, è nondimeno difficilissimo, più che ogn’altra danza, a piacere agli spettatori; perciocché essendo egli composto, come è detto, d’un solo passo rinnovato sopra la stessa agevolissima figura, vengono i Circonstanti a vedere la medesima cosa e perciò in breve spazio di tempo, riguardando essi il Minuetto, possono esser dal rincrescimento assaliti, ed in piccola ora si possono tediare: a differenza dell’altre danze nelle quali, essendovi copia di passi e figure, veggono del continuo cose nuove, e perciò difficilmente vi si possono annoiare. E da ciò nasce che il Minuetto, come dissi, quantunque più facile dell’altre danze a ballare, si rende più malagevole a piacere agli spettatori: e che per conseguire il fine di rendersi a quelli gradevole, uopo è che sia accompagnato dalle perfezioni di sopra recate.
Il y a même d’autres pas de danses dont je n’ai point fait de mention, ne m’étant engagé dans ce Livre que de traiter de la maniere de faire tous les principaux pas des danses de Ville, & de fournir en même tems les moïens les plus faciles de les executer avec les bras, pour que l’on puisse apprendre à danser avec tout le bon goût, & la delicatesse que cet exercice demande, à quoi je me flatte d’avoir réussi. […] J’y joindrai encore un petit Traité de la composition du Balet, afin que cette Noble Jeunesse ne se trouve pas embarassée, lorsqu’elle sera obligée de paroître dans les Balets du Roi, & autres semblables où j’espere qu’elle se distinguera, pourvû qu’elle veüille indépendamment des bonnes leçons que lui en auront dû donner les Maîtres, s’appliquer à bien comprendre les moïens clairs & faciles que je lui en donnerai.
Etant élevez sur la pointe des pieds ainsi que je viens de le dire, les pieds à la quatriéme position, le corps également posé ; je suppose que le pied droit soit devant, de-là vous laissez échaper vos deux jambes, comme si les forces vous manquoient, en laissant glisser le pied droit derriere, & le pied gauche revient devant en partant tous deux à la fois, & en tombant les deux genoux pliez, & du même instant vous relever en remettant le pied droit devant, & le pied gauche revient derriere, ce qui vous remet à la même position que vous estiez en commençant ; mais vous estes encore plié, & vous vous relevez du même tems en rejettant le corps sur le pied gauche, & assemblant par ce mouvement sauté, le pied droit auprès du gauche en se posant à la premiere position, puis vous faites un pas du pied gauche ; ce qui s’appelle dégager le pied, & c’est aussi ce qui vous met dans la liberté de faire les pas qui suivent, mais cet enchaînement de pas se fait dans l’étenduë de deux mesures à deux tems legers, j’ay taché de le circonstancier dans toutes ces parties, afin d’en rendre l’execution plus facile. […] Mais pour donner une intelligence plus facile de comprendre ce pas dans tous ces differens mouvemens ; j’ay mis ces trois figures de suite qui en démontrent tous les tems ; Savoir, la premiere lorsque vous êtes élevé sur la pointe des pieds, comme je viens de le dire, le pied droit devant en laissant échaper les deux jambes à la fois, le pied droit qui étoit devant se trouve derriere, & les genoux pliez de même que le represente cette premiere Figure ; la seconde fait voir le changement au second mouvement, puis que le pied droit revient devant & les genoux sont pliez, comme au premier ; & la troisiéme represente le dernier mouvement qui se termine par un assemblé, ce qui finit l’étenduë de ce pas.
& 7. quoique j’ai fait remarquer que ces mouvemens se doivent faire ensemble, je repete une seconde fois, que ces mouvemens se doivent prendre avec beaucoup de douceur & de suite, pour en rendre l’execution plus facile, & je conseillerois de vous presenter devant un miroir, & là d’y conduire vos bras de la maniere que je viens de vous le montrer, pour le peu de discernement & de goût que vous ayez, la glace vous fera d’abord appercevoir des fautes que vous y ferés, & par consequent vous vous en corrigerez. Ce sont tous les moyens les plus faciles & les plus courts, que je puisse vous fournir pour faire les mouvemens des bras avec la grace & la précision que cet Art le demande.
Ma adduciamo un esempio più facile al capimento, e più adattato al nostro proposito. Ognuno che abbia un buon orecchio, una voce sonora e di facile apprendimento, è capace di poter cantare qualunque arietta che per due o per tre volte sia giunta alla sua fantasia per mezzo dell’organo dell’udito.