Quoique les reverences que l’on fait avant de danser se forment de même que celles en arriere, elles demandent néanmoins quelques instructions particulieres : c’est pourquoy je prie de faire attention aux regles que je donne pour la bien faire ; ce qui est de consequence, parce que dans quelque compagnie que l’on soit, on est ordinairement très-curieux à regarder qui va danser, & lorsque vous vous y présentez de bonne grace, vous préviendrez si fort en votre faveur, que quand bien même on ne danseroit pas parfaitement, cela donne un mérite de sçavoir faire une reverence de bon air.
Leur chef, mon capitaine des gardes, s’appelait C… Je ne me permets que de donner l’initiale de son nom, car aujourd’hui mon ancien courtisan occupe en province une place gouvernementale. […] On leur donne ce que j’appellerai, moi, une célébrité d’encouragement. […] XIII A un moment donné, et sans savoir pourquoi, il faut être sombre, mélancolique et fatal, puis soudainement devenir fou, rageur et délirant.
Notre succès fut tel qu’un amateur avait même coupé les rubans de mon chapeau, probablement pour les garder en souvenir d’un spectacle qu’il jugeait mémorable… Dans une autre circonstance, je donnai un spectacle non moins mémorable, mais à un nombre de personnes plus restreint. […] J’avais oublié que je donnais un diner d’environ quarante couverts. […] Ce dîner, auquel assistaient, notamment, Rodin et Fritz Thaulow était donné en l’honneur de M. et de Mme Camille Flammarion !
Puis elle assura le vieillard que nous étions toutes deux on ne peut plus sensibles à la marque de rare et haute estime qu’il voulait bien nous donner. […] Il se recula pour donner la pose et reproduisit un de ces gestes très sérieusement, en dépit de ses rhumatismes, qui lui permettaient à peine de se tenir sur ses jambes. […] Groult me donna un nouvel aperçu de la raison de l’art et de sa valeur.
Je me suis souvent demandé si la police leur avait été aussi clémente au retour qu’à l’aller… *** A Marseille, lors de l’Exposition coloniale, quelqu’un des hauts commissaires artistiques me demanda s’il ne me plairait pas de donner un soir une représentation en plein air. […] Il me parut que tout cela avait lieu à mon intention et que le spectacle était donné pour moi seule, par toute cette foule en mouvement devant moi. […] Je dansai quatre fois, et les différentes sensations exprimées par le public furent tout à fait surhumaines et me donnèrent la plus vive impression que j’aie ressentie.
Ce n’étoit qu’après des épreuves longues et pénibles, qu’après avoir donné des marques eclatantes d’honneur et de vertu, que l’on pouvoit parvenir au grade de chevalier. Si les jeux institués dans la Grèce firent germer l’amour de la gloire et de la patrie ; si l’espérance d’un triomphe passager fit éclore tant de grands hommes, et donna tant de défenseurs à la république Romaine ; quels effets ne dut pas produire sur une noblesse guerrière, le spectacle magnifique des Tournois ? […] Raymond se met à genoux ; Renaud lui présente une épée nue, sur la quelle il lui fait prêter le serment usité, et après l’en avoir frappé de deux ou trois coups sur l’épaule, il lui donne l’accolade.