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23. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 septembre. Raden Mas Jodjana, danseur classique. »

Il a été le tjantrie, jeune clerc, hésitant entre la contemplation et l’appel de la vie, le dieu-berger Krishna à la flûte enchantée, Vishnou qui descend de son trône de lotus pour mater les esprits mauvais.

24. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 24 janvier 1671 »

Venus, à ses souhaits, consent,143 Et dans le même instant, descend, En Conche, tout-à-fait, divine, Dans une superbe Machine, Ayant, auprès d’elle, son Fils,144 Qui se plaît fort, parmi les Lys, Avec six autres petits Drôles Qui savent là, très-bien, leurs Rôles.

25. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Pour monter et pour descendre, pour s’installer sur le coussinet surélevé, pour caresser du fouet la croupe de sa bête, la jeune femme a des mouvements, des attitudes qui restent toujours dans la ligne. […] Celle-ci, qui a la reconnaissance de l’estomac, s’est rappelée, au faite des grandeurs, les consciencieuses soupes aux choux et les mirotons nourrissants que la famille Sacré partageait avec elle alors que, pauvre et famélique, elle descendait prendre sa leçon, de Montmartre. […] Mademoiselle Jourdain Je ne crois pas qu’elle descende du Bourgeois gentilhomme. […] Mademoiselle Méquignon Comme Subra, elle descend de la rue des Abbesses ; mais avec des résultats différents.

26. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires »

Étant arrivés à la place de la Marine, les Ambassadeurs descendirent, et montèrent en même temps sur des Chars superbement ornés, et, accompagnés de trois cents Cavaliers, s’avancèrent vers le Collège, précédés de plusieurs Trompettes.

27. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Comme elle sortait de la chapelle et descendait sur la grève, un premier coup de vent lui apporta la tête, un second le corps, un troisième les jambes. […] La jeune Nix plut à un jeune boulanger qui la suivit jusqu’à la rivière, et voulut absolument y descendre avec elle. […] Tout cela c’est un songe ; et, s’il est permis de joindre une critique à notre analyse, nous ne savons vraiment pas pourquoi le jeune Sicilien n’est pas descendu en personne dans ces grottes de féerie, que le décorateur anglais a parées de tant d’opulence.

28. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les cavaliers. » pp. 25-51

Le second se nomme le Bransle Gay, qui est composé de quatre pas, & se commence à fin de mieux prendre la cadance, par le dernier, en pliant tant soit peu les genoux pour assembler les deux talons en s’esleuant sur la pointe des pieds : Puis pour commencer les quatre pas, faut escarter le pied gauche, & faire que l’autre le suiue de pres contre le talon sur le mouuement du pied, & en releuant la pointe du pied gauche, le lascher doucement à costé en glissant sur le talon, pendant le quel pas glissé, il faut descendre le talon du pied droict plat à terre, & sans s’arreste là dessus, faut plier tant soit peu les genoux pour mieux prendre son temps, à fin d’assembler le pied droict au gauche, en se releuant sur les deux pointes des pieds pour recommencer, & quand on sçaura faire ce Bransle & non plustost, pour en donner la perfection, qu’on face faire tous les pas sur les mouuemens des pieds, sans plier en tout les genoux, que si i’ay dit qu’il faut au commencement faire plier vn peu aux pas assemblez, c’est à fin d’enseigner plus aisément les mouuemens necessaires, qui sont sans doute & plus doux & plus nobles quand ils procedent de la hanche & du pied, mais vn Escolier ne les peut faire qu’apres vn long exercice, du moins qu’auec contrainte. […] Apres qu’on pourra faire facilement ces cinq pas, il faudra apprendre (& non plustost,) de quelle sorte le mouuement des bras doit accompagner l’action des pieds, c’est qu’en sautant le premier pas il faut ouurir les bras esgalement chacun de son costé, & en mesme temps qu’on fera glisser le troisiesme pas derriere, faut les rapporter negligemment, iusqu’à ce que les mains sans plier le poignet viennent quasi à se ioindre, lors sans s’arrester sur ceste action il faudra descendre, à fin d’obseruer au quatriesme & cinquiesme les mesmes mouuemens, & ainsi les cadances se trouueront bien marquees : Pendant toutes lesquelles actions il faut auoir les pointes des pieds ouuertes & la veuë de sa hauteur, à fin que tenant le corps droict & ferme on regarde en face la compagnie, sans tourner la teste qu’auec le corps, & prendre garde à ne point chasser de la pointe du pied, ny en faisant les pas susdits, aller de l’vne à l’autre extremité du lieu : mais y tenir la droicte ligne le plus qu’il sera possible, ce qui sera fort aisé, si on faict porter les pas de costé, non deuant soy. […] Il faut donc obseruer en y commençant (à fin de ioindre la grace à l’action) que l’on ne doit iamais plier les genoüils que lors qu’on veut prendre son temps pour s’esleuer, d’autant qu’il faut que tous les mouuemens procedent de la hanche, & qu’à chacun d’iceux la pointe des pieds (fort releuee) paruienne en la passant au talon, & de ceste façon la passer par degrez premierement à deux, puis à trois, & ainsi continuer, tenant tousiours le corps ferme & droict sans bransler la teste, ayant la pointe des pieds, tant en s’esleuant qu’en descendant vn peu ouuerte, & tomber l’vn assez pres de l’autre, à fin de se mieux reprendre, & pour moins de peine, on se peut seruir d’vne table, ou de deux chaises pour se soustenir sur la force des bras, puis venant à s’exercer sans appuy en s’esleuant à la premiere, faut porter les mains iusques au busque du pourpoint, comme qui prendroit sa force pour faire vn saut, & à la seconde, les descendre ouurant vn peu les bras, & ainsi continuer, tenant tousiours la veuë esgale de sa hauteur sans se courber, & quand on sera paruenu à ce poinct de la pouuoir passer à six, il s’y faut arrester, & s’y exercer fort, à fin de la faire facilement, car il est tres vray que passee à sept, ou à huict, elle n’en paroit pas d’auantage, au contraire on ne fait que frisotter du genoüil en bas, outre qu’il est impossible d’en faire que fort peu de suitte, dont les actions sont ordinairement forcees, si bien qu’il vaudroit mieux ne la passer qu’à quatre sur les deux pieds, & que ce fut auec facilité. […] Il faut premierement, comme i’ay desia dict à la premiere reuerence, tirer le chapeau, & apres faire quelques demarches graues sans affecterie, & lors qu’on viendra à ioindre celuy qu’on veut salüer, faut la iambe bien tenduë glisser le pied droict deuant le gauche, & en mesme temps, pliant les genoüils non en auant, mais en dehors chacun de son costé, plier aussi de la ceinture, & ainsi (sans baisser la teste qu’auec le corps) le bras droict bien estendu, descendre le tout esgalement, tant & si peu que la qualité de celuy qu’on saluë pourra obliger, & sans s’arrester sur ceste action, en se releuant faut baiser la main droicte, & la raportant à son naturel, escarter aussi tost le pied gauche à costé, & glisser le droict derriere, qu’il faudra desgager doucement en pliant tant soit peu, & là dessus s’arrester pour s’entretenir.

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