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47. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Les cours d’Allemagne, d’Espagne, de Portugal et d’Angleterre ont conservé pour ce grand poète la même vénération ; la musique varie à l’infini, et les paroles, quoique toujours les mêmes, ont toujours le prix de la nouveauté ; chaque maître de musique donne à ce poète une nouvelle expression, une nouvelle grace ; tel sentiment négligé par l’un, est embelli par l’autre ; telle pensée affoiblie par celui-ci, est rendue avec énergie par celui-là ; tel beau vers énervé par Graun 1, est rendu avec chaleur par Hasse 2. […] Vestris est le premier danseur, il ne danse qu’au dernier acte ; c’est la règle : elle est au reste conforme au proverbe qui astreint à conserver les meilleures choses pour les dernières. […] Thémire désesperée d’avoir commis une action aussi noire, veut s’en punir et se percer le cœur ; les bergères s’opposent à un dessin si cruel ; Aristée partagé entre l’amour et l’amitié vole vers Thémire, la prie, la presse et la conjure de conserver ses jours ; il court à Tircis et s’empresse de lui donner du secours ; il invite les bergers à en prendre soin. […] et tout entr’acte ne seroit-il pas mieux employé par le musicien, s’il lioit le sujet, s’il tâchoit de conserver l’impression faite, et de préparer le spectateur à celle à la quelle il veut le conduire ?

48. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

Deux raisons me le feroient adopter : premièrement, la difficulté de conserver longtems cette physionomie boursoufflée ; secondement, le peu d’expression de ce genre. […] Ne pensez pas que ce grand acteur fut bas, trivial, et grimacier : fidèle imitateur de la nature, il en sût faire le plus beau choix ; il la montra toujours dans des positions heureuses et dans des jours avantageux ; il conserva la décence que le théatre exige dans les rôles même les moins susceptibles de graces et d’agrémens ; il ne fut jamais au dessous ni au dessus du personnage qu’il faisoit ; il saisissoit ce point juste d’imitation, que les comédiens manquent presque toujours : ce tact heureux qui caractérise le grand acteur et qui le conduit à la vérité, est un talent rare que M. […] Je demanderai donc pourquoi les danseuses conservent les graces de leur physionomie dans les instants les plus violens de leur exécution ? […] Que l’on continue à danser comme on danse ; que les ballets ne soient en usage à l’opéra que pour donner le tems aux acteurs essoufflés de reprendre leur respiration ; qu’ils n’intéressent pas davantage que les entr’actes monotones de la comédie, et l’on pourra sans danger conserver l’usage de ces visages mornes aux quels on ne peut préférer une physionomie morte et inanimée.

49. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Les Cours d’Allemagne, l’Espagne, le Portugal & l’Angleterre ont conservé pour ce grand Poëte la même vénération ; la Musique varie à l’infini, & les paroles quoique toujours les mêmes ont toujours le prix de la nouveauté ; chaque Maître de Musique donne à ce Poëte une nouvelle expression, une nouvelle grace ; tel sentiment négligé par l’un est embelli par l’autre ; telle pensée affoiblie par celui-ci est rendue avec énergie par celui-là ; tel beau vers énervé par Gronne 3 est peint avec des traits de feu & de génie par Hasse. […] Vestris est le premier Danseur, il ne danse qu’au dernier Acte ; c’est la regle ; elle est au reste conforme au proverbe qui astreint à conserver les meilleures choses pour les dernieres ; que font les autres Danseurs de ce genre ? […] A ce Tableau touchant, l’action devient générale, des Bergers & des Bergeres accourent de toutes parts ; Thémire désespérée d’avoir commis une action si barbare, veut s’en punir & se percer le cœur ; les Bergeres s’opposent à un dessein si cruel ; Aristée partagé entre l’amour & l’amitié, vole vers Thémire, la prie, la presse & la conjure de conserver ses jours : il court à Tircis : il s’empresse à lui donner du secours, il invite les Bergers à en prendre soin. […] & tout entracte ne seroit-il pas mieux employé par le Musicien, s’il lioit le sujet, s’il tâchoit de conserver l’impression faite, & de préparer le Spectateur à celle à laquelle il veut le conduire.

50. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

Si cela est vrai, le théâtre est bien jeune ou elle est bien conservée.

51. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Préface. » pp. -

Nous voyons néanmoins que dans la primitive Eglise, les Chrétiens avoient conservé une telle vénération pour la cérémonie de la danse Sacrée des Juifs, qu’ils s’en sont long-tems servi, à l’exemple de David & des Lévites ; mais l’Eglise ayant reconnu les abus qui s’étoient glissez sous les apparences de ce rite, en a défendu l’usage dans le treiziéme siécle, de même que des danses Baladoires : en quoi nos Rois se sont conformez dans leurs Ordonnances au sentiment de l’Eglise pour les abolir.

52. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Qu’il passe de là au mouvement de l’Île de Délos, aux couches miraculeuses de Latone, à la défaite du serpent Python, au vol des Aigles, par le moyen desquels on a découvert le milieu de la terre, au déluge de Deucalion, à l’Arche où furent conservés les restes malheureux du genre humain.

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