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30. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Ce fut une circonstance où Véron fit appel à tout le génie d’Auguste. […] Son regard majestueux passait en revue ses troupes auxquelles il avait joint pour la circonstance des renforts empruntés à l’Opéra-Comique et au Gymnase. […] Elle s’appuie sur l’épaule de Thérèse qui l’encourage de son mieux, tout en étant elle-même profondément troublée, et les deux sœurs, prises d’un accès de piété, comme dans toutes les circonstances où leur destinée est en jeu, adressent tout bas au ciel une fervente prière. […] Elle prétend que, la claque ayant été supprimée pour la circonstance, ce sont les spectateurs payants qui auraient seuls applaudi, et, comparant ce résultat à celui qui n’aurait été obtenu six jours auparavant, à la Tempête, qu’avec le secours de mains mercenaires, elle ajoute méchamment : « Nous espérons qu’un jour Mlle Elssler pourra répudier les bruyantes acclamations qui couvrent le petit bruit de ses petites pointes, et que le public artificiel du lustre laissera faire au public sérieux. » Le grand public fut invité à se prononcer sur les mérites des deux rivales.

31. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

J’ai dit dans le courant de mon ouvrage, qu’un ballet étoit un poème ou un drame, et que dans tous les genres, le compositeur devoit s’attacher aux règles de la poétique ; que le ballet dans cette circonstance étoit une représentation d’un sujet quelconque, et qu’il devoit par conséquent avoir un commencement, un milieu et une fin, on une exposition, un noeud et un dénouement. […] Pendant cet assaut, les femmes des bandits qui sont restées sur la montagne, forment différens tableaux dans le lointain par une pantomime analoque et adaptée à la circonstance. […] On doit dans ces diverses circonstances avoir recours à des allégories ingénieuses ; si c’est, par exemple, un guerrier que l’on veut peindre, on y substituera un Alexandre ; si c’est un Prince ami des arts, il sera désigné par un Auguste. […] Lorsqu’il est possible de trouver un sujet connu qui ait quelque rapport à la circonstance, la représentation deviendra d’autant plus intéressante qu’elle ne sera point fabuleuse.

32. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103

J’ai connu des artistes sortis d’une bonne école, et qui, par quelques circonstances, n’ayant pu parvenir au premier rang et occuper la place des premiers danseurs, se sont adonnés à la démonstration de leur art et ont fourni de très bons élèves.

33. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

Il est pénible pour moi, Madame, de me trouver dans l’impossibilité de vous parler d’une foule de danseuses dont la majeure partie mériteroit un éloge séparé, et dont l’autre annonce de grandes dispositions ; talent malheureusement rare, celui d’être intéressante dans tous les genres, mais des accidens et une douleur fixée dans les genoux, l’ont forcée dans plusieurs circonstances de suspendre ses travaux habituels, et cet état d’inaction lui a procuré beaucoup plus d’embonpoint qu’il n’en faut au théâtre et dans un genre surtout qui exige de belles proportions.

34. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

La dégradation dans les tailles et dans les couleurs des vêtemens est inconnue au théatre ; ce n’est pas la seule partie qu’on y néglige : mais cette négligence ne me paroit pas excusable dans de certaines circonstances, surtoût, à l’opéra, théâtre de la fiction ; théâtre, où la peinture peut déployer tous ses trésors ; théâtre, qui souvent dénué d’action forte et privé d’intérêt vif, doit être riche en tableaux de tous les genres, ou du moins devroit l’être. […] Ce pont pouvoit avoir de justes proportions avec la décoration, mais il n’en n’avoit pas avec les objets vivans qui devoient le passer : il falloit donc, ou les supprimer, ou leur en substituer de plus petits ; des enfans, par exemple, montés sur des chevaux modèlés, proportionnés à leur taille et au pont, qui, dans cette circonstance, étoit la partie qui devoit règler et déterminer le décorateur, auroit produit l’effet le plus séduisant et le plus vrai.

35. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

  Mais il faut, Madame, que ces deux arts majestueux et imposants soient favorisés par d’heureuses circonstances ; car ce sont elles qui dans tous les genres, déploient et mettent en évidence le génie des grands hommes ; sans ces circonstances, il reste concentré et il est perdu pour l’illustration des arts et pour l’honneur de la patrie.

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