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23. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

» Longtemps les hommes s’étaient dit : « Que peut-il venir après la verve provoquante, la pétulance hardie et cavalière, la fougue tout espagnole de Fanny Elssler ?  […] Au bas, dans la profondeur, coule ce Rhin allemand qui a inspiré une si verte, si française et si cavalière chanson à notre Alfred de Musset.

24. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

Nous ne sommes plus dans le tems ou un tableau d’Appelle étoit payé trois cens mille francs ; où un grand Monarque écrivoit de sa main au cavalier Bernin, pour le prier de venir en france, et lui offroit trois mille louis par an, s’il vouloit y rester.

25. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IV. De la Danse des Balets des Anciens & des Modernes, avec quelques descriptions des plus singulieres, & de l’origine de la danse Théâtrale. » pp. 70-111

Toutes les Galeres & tous les Vaisseaux du port saluerent ces Brigantins par une d’Artilerie, en arrivant à la Place de la Marine : les Ambassadeurs descendirent, & monterent en même tems sur un char superbement orné, & accompagnez de trois cens Cavaliers vétus à la Grecque, s’avancerent vers le College, précédez de plusieurs trompettes & timbales ; après quoi des peuples de divers nations, chacun vétu à la maniere de son pays, danserent un Balet très-agréable, composant quatre troupes ou quadrilles pour les quatre parties du monde. Les Royaumes & les Provinces représentez par autant de génies, marchoient avec ces nations devant les chars des Ambassadeurs de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique, & de l’Amérique, dont chacun étoit escorté de soixante & dix Cavaliers.

26. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Elle paroissoit d’abord sur le Théâtre d’un air imposant, & y dansoit seule une Sarabande avec tant de grace, qu’elle charmoit tous les spectateurs ; ensuite elle demandoit des épées de longueur aux Cavaliers, qui vouloient bien lui présenter pour faire sa seconde représentation : ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’elle s’en picquoit trois dans chaque coin de l’œil, qui se tenoient aussi droites que si elles avoient été picquées dans un poteau ; elle prenoit son mouvement de la cadence des violons qui jouoient un air qui sembloit exciter les vents, & tournoit d’une vitesse si surprenante pendant une quart-d’heure, que tous ceux qui la regardoient attentivement en demeuroient tout étourdis, ainsi qu’il m’est arrivé ; ensuite elle s’arrêtoit tout court, & retiroit ses épées nues l’une après l’autre du coin de ses yeux, avec autant de tranquilité que si elles les eût tirées du foureau.

27. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Un pont fort éloigné étoit placé à la droite du théatre ; un grand nombre de cavaliers défiloient ; chacun d’eux avoit l’air et la taille gigantesques, et paroissoit beaucoup plus grand que la totalité du pont ; les chevaux postiches étoient plus petits que les hommes, et ces défauts de proportions choquérent les yeux même des moins exercés.

28. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Un pont fort éloigné étoit placé à la droite du Théatre ; un grand nombre de Cavaliers défiloient ; chacun d’eux avoit l’air & la taille gigantesque & paroissoit beaucoup plus grand que la totalité du Pont ; les chevaux postiches étoient plus petits que les hommes, & ces défauts de proportion choquerent les yeux même les moins connoisseurs.

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