Cette manière de danser en nombre trop multiplié ou indéterminé, est celle qui le plus particulièrement a détruit et détruit chaque jour ce que la danse offre de beau et d’agréable ; c’est cette mauvaise habitude qui a fait renoncer les compositeurs à l’invention de nouvelles figures, par l’impossibilité qu’il y aurait de les faire comprendre à tant de danseurs à la fois, et dont le nombre indéterminé ne s’accorderait plus avec la combinaison de beaucoup de ces nouvelles figures ; c’est encore cette mauvaise habitude qui force le danseur à devier de tous les principes et l’oblige, en quelque sorte, à marcher au lieu de danser.
Gramont, l’agréable étrangère, Dont la beauté rare et sincère A fixé, par son air brillant, Le coeur d’un notable Galant.
Avecque toutes les Figures Qui déguisaient ses impostures ; Et, dans la Treizième, Pluton, À l’aide de maint grand Démon, Enlève Dame Proserpine, Diablesse d’agréable Mine.
Au lever de la toile l’Amour déchire son bandeau ; il appelle la lumière, et l’engage par ses chants à se répandre sur les astres, le ciel, l’air, la terre, et l’eau, afin qu’en leur donnant par la variété des couleurs mille beautés différentes, il puisse choisir la plus agréable. […] Sur un grand nuage porté par les vents, on vit l’Apparence vêtue d’un habit de couleurs changeantes, et parsemé de glaces de miroir, avec des ailes, et une queue de paon ; elle paraissait comme dans une espèce de nid d’où sortirent en foule les Mensonges pernicieux, les Fraudes, les Tromperies, les Mensonges agréables, les Flatteries, les Intrigues, les Mensonges bouffons, les Plaisanteries, les jolis petits Contes. […] De tous les ouvrages du théâtre lyrique, le ballet est celui qui paraît le plus agréable aux Français. […] Il y a une sorte de pantomime noble de cette espèce dans la troisième entrée des Talents Lyriques, qui a beaucoup réussi, et qui est d’une fort agréable invention.
Ce sont donc les personnages les plus graves, les plus sérieux, et si on l’ose dire, les moins chantants de l’Antiquité, les Titus, les Alexandre, les Didon, les Cyrus, etc. qui exécutent sur les Théâtres d’Italie non seulement ce chant simple des Grecs, mais encore ces morceaux forts de composition, que les Italiens appellent Aria 121, presque toujours agréables, quelquefois même ravissants et sublimes. […] Il vit dans Arioste et le Tasse les effets agréables, les grands mouvements, les changements imprévus, que pouvait produire la Magie ; et les grands Ballets qui étaient depuis si longtemps le spectacle à la mode, lui fournissaient trop de preuves journalières du charme des belles machines, pour qu’il négligeât les avantages que la Mécanique pouvait procurer à son établissement.
Il en résultait une expression si naturelle, des images si ressemblantes, un pathétique si touchant, ou une plaisanterie si agréable, qu’on croyait entendre les actions qu’on voyait.