Loret, lettre du 26 avril 1664 De Monsieur, l’Altesse Royale Fit, l’autre jour, un grand Régal En son agréable Saint-Cloud, Séjour gai, séjour charmant, où Les trois Majestés se trouvèrent, Collationnèrent, soupèrent, De mets triés sur le volet, Eurent Comédie et Ballet, Et, bref, des yeux et des oreilles S’y divertissant à merveilles, Admirant les Appartements Et les rares Ameublements Dont est richement embellie Cette Maison plus que jolie.
Le dialogue spirituel des pas de deux ; les réflexions agréables des entrées seuls, & les conversations raisonnées des Figurants & des Figurantes de nos jours seroient bientôt expliqués. […] Fossan, le plus agréable & le plus spirituel de tous les Danseurs comiques, a fait tourner la tête aux éleves de Terpsichore ; tous ont voulu le copier, même sans l’avoir vu. […] Ces Fêtes étoient d’autant plus agréables qu’elles étoient diversifiées ; que chaque Spectateur pouvoit y savourer ce qui étoit relatif à son goût & à son génie ; mais je ne vois pas dans tout cela ce que je dois trouver dans le Ballet. […] Si je refuse le titre de Ballet à toutes ces Fêtes ; si la plupart des Danses de l’Opéra, quelques agréables qu’elles me paroissent, ne se présentent pas à mes yeux avec les traits distingués du Ballet, c’est moins la faute du célebre Maître qui les compose, que celle des Poëtes. […] L’Acte des Fleurs ; l’Acte d’Eglé dans les Talents Lyriques ; le Prologue des Fêtes Grecques & Romaines ; l’Acte Turc de l’Europe galante ; un Acte entr’autres de Castor & Pollux, & quantité d’autres, où la danse est, ou peut être mise en action avec facilité & sans effort de génie de la part du Compositeur, m’offrent véritablement des Ballets agréables & très-intéressants ; mais les Danses figurées qui ne disent rien ; qui ne présentent aucun sujet ; qui ne portent aucun caractere ; qui ne me tracent point une intrigue suivie & raisonnée ; qui ne font point partie du Drame & qui tombent, pour ainsi parler, des nues, ne sont à mon sens, comme je l’ai déjà dit, que de simples divertissements de Danse, & qui ne me déploient que les mouvements compassés des difficultés méchaniques de l’Art.
La Gravette de Mayolas, lettre du 20 septembre 1665 […] Après ce divertissement, Qu’ils goûtèrent heureusement, Une Comédie agréable, Aussi galante qu’admirable, Par des Actes plaisants et beaux, Leur donna des plaisirs nouveaux.
Loret, lettre du 25 août 1663 […] Trois Enfants, de même famille, Deux fils, une fort jeune Fille, Y donnent un plaisir de Roi, Par de charmantes mélodies, Par de petites Comédies, Et par d’agréables Ballets, Un peu plus graves que follets, Dansés avec grande justesse, Et qu’on voit, avec allégresse, Moyennant quelque argent comptant Que l’on ne plaint point en sortant : Bref, les trois Enfants que j’allègue, Dont le cadet est un peu bègue, N’ont pas, encor, je crois tous trois, Plus de dix-huit ans et dix mois.
Robinet, lettre du 27 décembre 1670 Ajoutons, fermant ce Chapitre, Et, par icelui, notre Epître, Qu’on traite cet Ambassadeur Avecque beaucoup de splendeur : Et tant lui, que sa Famille, Laquelle, en Gens, point ne fourmille, Sont régalés et divertis, Par les Comédiens, gratis, L'ayant, l’autre jour, chez Molière, Eté de façon singulière, Par son Gentilhomme Bourgeois, Demi Turc, et demi Français, Et par de bonnes Confitures, Pour moi d’agréable Pâtures.
Et comme la belle Thérèse Ne va plus à présent qu’en chaise, Pour conserver le Fruit second Formé dans son ventre fécond, Madame y parait en sa place ; Mais qui danse avec tant de grâce, Que tel qui l’a bien des fois vu De tout son grand éclat pourvu, Quelque longtemps qu’on y séjourne, Volontiers encore y retourne Pour l’agréable nouveauté D’y voir danser cette Beauté.