Mais en même temps on lui offrait dix mille dollars pour vingt représentations à donner à la Nouvelle-Orléans. « Nous avons tenu grand conseil », écrit Catherine Prinster, et le retour en Europe fut ajourné. […] Son saisissement augmenta encore, lorsqu’un officier lui remit, avec un rameau du saule qui avait ombragé la tombe de Sainte-Hélène, un morceau du cercueil de l’Empereur. « A présent elle possède des fragments des cercueils de Napoléon et de Washington », écrit avec gravité Catherine Prinster, ouvrant par cette remarque un champ vaste à la méditation… *** Assistons maintenant à une représentation. […] » *** « Ce n’est pas une simple assemblée de théâtre, écrit Catherine Prinster, que Fanny a transportée d’enthousiasme, c’est une nation tout entière. » Il n’y a dans ces paroles aucune exagération. […] « Les invités, écrit Catherine Prinster, parurent tous dans leur uniforme de gala, sous la conduite du capitaine B… Pendant qu’ils passaient en rangs dans les rues de Boston, la musique exécutait la Cracovienne en manière de marche. […] Il faudrait une voix de Niagara pour prêcher à ces gredins qu’il existe encore des dieux plus élevés que ceux dont on frappe l’effigie à l’Hôtel de la Monnaie. » Lenau écrivait encore : « L’éducation des Américains est purement mercantile, technique.
Il écrit aussi aux Ephésiens (ch. 5, v. 11.) : Ne prenez point de part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les.
Si ces prétendus maîtres de ballets se faisoient lire ce qu’Apulée a écrit sur leur art, s’ils pouvoient entendre et concevoir les longues énumérations des qualités et des connoissances que doit avoir le maître de ballets, ils seroient effrayés de leur ignorance, ils abandonneroient une profession qui n’est pas faite pour eux et qu’ils dégradent journellement par des productions monstrueuses : en se bornant au pur méchanisme de l’art, nous serions plus riches en bons figurants, et les ballets prendroient alors une forme plus sage, un caractère plus imposant ; ils offriroient des tableaux plus agréables, un intérêt plus soutenu, des situations plus naturelles, des groupes mieux dessinés, des contrastes moins choquants et une action plus vive, plus noble et plus expressive.
« Les faiseurs de ballets, écrit-il, depuis longtemps fort pauvres d’esprit et d’idées, montraient à nu leur indigence complète52. » Seulement le malheureux voyait en Scribe le magicien qui opérerait cette résurrection. Ce dernier sans doute avait mis la main sur un joli sujet, lorsque, d’une ballade de Gœthe, il tirait Le Dieu et la Bayadère, dont Auber écrivait la musique. […] A propos de la vogue obtenue à Paris par la danseuse espagnole Dolorès Serrai, il écrivit : « Nous avons été un des plus ardents propagateurs de la danse espagnole ; le premier, nous avons rendu à Dolorès la justice qu’elle méritait ; nous avons dit combien cette souplesse, cette vivacité et cette passion andalouses étaient supérieures aux poses géométriques et aux écarts à angle droit de l’école française.
Elle était laide. « Un vrai monstre, » écrit un contemporain. […] « Ses charmes, écrit Bachaumont, ont séduit M. de Lauraguais au point de lui faire oublier ceux de mademoiselle Arnould. […] Mademoiselle Théodore, pour quelques épigrammes spirituelles dites et écrites sur l’Opéra et sa direction, fut d’abord, au retour d’un voyage qu’elle avait fait à Londres, conduite à la Force, puis exilée de Paris pendant dix-huit jours.
Schneitzhoëffer en avait écrit la musique : Schneitzhoëffer, qu’en langage humain on appela M. […] … C’était le temps où Victor Hugo écrivait sur la première page d’un livre qu’il envoyait à la danseuse : a vos pieds, — a vos ailes. […] Esther et Odry parodièrent la cachucha, aux Variétés, dans les Saltimbanques, — tandis que Roger de Beauvoir écrivait les vers enflammés qui suivent sur le socle de la statuette, que Barre venait de modeler, de la danseuse de l’Opéra : Bacchante aux cheveux noirs, courant sur le Méandre Avec tes léopards enivrés de raisin, Haletante d’amour et joyeuse d’entendre Ta cymbale argentine aux échos du ravin ; Catalane fougueuse au flanc nerveux qui ploie Comme, au cirque espagnol, l’adroit toréador ; Toi qui lances l’éclair de ta robe de soie, Arrondissant pour nous tes bras pailletés d’or ; Adorable Manon pour qui, dans les casernes, Ainsi que pour la Reine eût roulé le tambour, Pour qui, durant le bal et sous quatre lanternes, Les marquis se seraient battus jusques au jour ; Inexplicable Sphinx, fille de vingt contrées, C’est toi que Barre a faite en ce plâtre enchanteur, Nous appelant encor de tes lèvres dorées, Car ta danse a la voix et l’âme du chanteur ! […] Enfin, si Théophile Gautier avait écrit pour la nouvelle pensionnaire de Léon Pillet le délicieux scénario de Giselle, c’était M.