Ces chassez s’y trouvent au commencement du troisiéme couplet, où ils sont précedez d’un coupé : ainsi dans ce coupé vous pliez les deux bras, & vous les étendez au premier mouvement du chassé ; mais au second mouvement qui se releve sur le pied contraire à la jambe, qui a chassé le même bras du côté de la jambe, qui se leve, il se plie, parce qu’ordinairement à la suite de ce pas, c’est un pas en tournant, & comme j’ai dit ci-devant dans le Chapitre des Piroüettez, que c’est le bras qui donne au corps la facilité de se tourner du côté qu’il s’étend ; c’est pour cela que l’on fait cette opposition : car si c’étoit comme à l’Allemande où il s’en fait plusieurs de suite, il n’y faudroit pas d’opposition ; il est vrai, que l’on ne fait pas de bras dans les chassez de cette danse, à cause qu’elle est parfaitement caracterisée.
La flatterie les a persuadés de la supériorité de leur être : la médiocrité leur baise servilement les pieds, et ils la protègent ; le grand talent, à qui la fierté est si naturelle les néglige, et ils le dédaignent.
c’est pourquoi indépendamment de ce que j’ai déja dit de la maniere de marcher dans les Chapitres précédens qui regardent également l’un & l’autre Sexe, les mêmes remarques sont necessaires pour les Demoiselles, car elles doivent tourner les pieds, & étendre les genoux, quoique l’on prétende que l’on ne s’apperçoit pas de ces défauts ; mais pour s’en désabuser, sur tout pour les jeunes personnes qui se négligent, je ne veux que leur propre aveu, qu’elles se presentent devant un miroir, & qu’elles marchent quelques pas en observant la maniere de marcher que je viens de décrire dans les Chapitres ci-devant, ou qu’elles marchent nonchalemment, elles se trouveront tout un autre air ; alors elles conviendront que d’avoir la tête droite, le corps en est plus ferme, les genoux étendus, les pas en sont plus assurez.
Ce dernier mouvement de bas en haut, n’est pas moins necessaire que le premier ; parce qu’il y a des pas ausquels il faut les prendre de bas en haut ; de plus pour les oppositions, ordinairement le bras qui est étendu se tourne en dessous, & il se plie en s’opposant au pied contraire ; ce qui est expliqué plus au long dans le Chapitre suivant.
Les premiers étoient ceux qui voltigeoient autour d’une corde, comme une roue qui tourne autour de son essieu, & qui se suspendoient par le cou ou par les pieds : les seconds étoient ceux qui se couloient du haut en bas sur une corde, appuyez sur l’estomac, ayant les bras & les jambes étendues : les troisiémes étoient ceux qui couroient sur une longue corde tendue en droite ligne, & même sur une autre tendue du haut en bas, ce qui paroissoit fort périlleux ; & les quatriémes étoient ceux qui dansoient naturellement sur une corde tendue, avec le contre-poids, comme nous le voyons familierement aujourd’hui. […] C’est pourquoi ils font payer les places à présent sur le même pied qu’à la Comédie ; ce qui me fait souvenir de rapporter ce qui arriva un jour à Térence dans Rome, au sujet des Danseurs de corde. […] Néanmoins il arrive souvent que la tête leur tourne en dansant, & qu’il leur en coûte la vie, comme il est arrivé à un Turc que j’ai vû à la Foire de Saint Germain, il y a plus de trente ans : il montoit tout droit le long d’une corde qui étoit attachée de haut en bas au bout d’un grand mât, & dont le sommet alloit jusqu’au plafond du Jeu de paume ; & quand il étoit monté, il attachoit son contrepoids au sommet du mât, sur lequel il y avoit un rond de bois large comme une assiette, & y dansoit en tournant de tous côtez, ensuite il y dansoit sur la tête & les pieds en haut, & y faisoit quantité de mouvemens conformes à la cadence des violons, & puis il descendoit tout debout sur la corde, quoique tendue de haut en bas. Je puis dire aussi que les spectateurs ne le regardoient qu’en tremblant pour sa vie, comme il lui arriva quelque tems après de la perdre dans une représentation qu’il fit à la Foire de Troyes en Champagne, dont on a soupçonné un Anglois fameux Danseur de la troupe, qui jaloux de la réputation du Turc, graissa un endroit de la corde pendant qu’il étoit en haut ; il ne put s’en appercevoir, parce qu’il descendoit à reculon & ayant les pieds nuds, ce qui fut cause de sa chute.
Enfin, transfigurée, en extase, je me laissai tomber à ses pieds tout enveloppée dans le nuage soyeux de la légère étoffe. […] La tête, les mains, les pieds suivaient les évolutions du corps et de la robe. […] Enfin, je soulevai une partie de ma robe au-dessus de mes épaules, je me fis une sorte de nuage qui m’enveloppait toute et je me laissai tomber, — masse palpitante de soie légère, — aux pieds du directeur. […] … Dans un de ces articles, un critique disait : « Loïe Fuller renaît de ses cendres. » Dès le lendemain la ville entière était inondée d’affiches sur lesquelles une lithographie, reproduite d’après une de mes photographies, me représentait grandeur nature avec ces lettres hautes d’un pied : « La Serpentine.
Je suis un peu sans façons avec vous, et je vous parle le pied en l’air, cela tient à ce que je suis sûre de votre affection : j’exploite le faible que vous avez pour moi.
Depuis plus de six années que je me suis attaché à donner une nouvelle forme à la danse, j’ai senti qu’il étoit possible de faire des poëmes en ballets : j’ai abandonné les figures simétriques, j’ai associé aux mouvemens méchaniques des pieds et des bras, les mouvemens de l’âme, et les caractères variés et expressifs de la physionomie ; j’ai proscrit les masques et me suis voué à un costume plus vrai, et plus exact. […] Henry vivement touché du désespoir de Gabrielle se dégagera des bras de la sagesse et de Mornay, pour courir aux pieds de son amante.
Ascagne est à ses pieds. […] Ce cortège ayant parcouru les routes de la forêt, se rassemble dans la partie circulaire destinée au rendez-vous, avec cette différence qu’il y paroît à pied ; ce qui représente la halte de la chasse. […] Les Maures sont terrassés et vaincus ; les uns prennent la fuite, ceux-ci payent de leur vie, l’excès de leur témérité, tandis que ceux-là, foulés aux pieds des vainqueurs et prêts à recevoir la mort, implorent leur clémence, et leur générosité.
… Leurs mains parlent, et leurs pieds semblent écrire. […] … La pesanteur tombe à ses pieds ; et ce grand voile qui s’abat sans aucun bruit le fait comprendre. […] … Ces deux pieds babillent entre eux, et se querellent comme des colombes ! […] … Par les Muses, jamais pieds n’ont fait à mes lèvres plus d’envie ! SOCRATE Voici donc que tes lèvres sont envieuses de la volubilité de ces pieds prodigieux !
Ensuite les ministres, considérant la danse du côté des mouvemens qui la composent, observent « que l’ame qui les commande, et donne commencement à ces mouvemens, est nécessairement telle, qu’elle rend le corps qu’elle gouverne, volage, léger, remuant, sans arrêt ; ce qui ne peut convenir à l’honneur de l’homme chrétien… Quant à ce que de telles démarches se font par règles et mesures, ce n’est point pour les approuver davantage ; car c’est toujours faire ce que font les fous et les insensés : il y a seulement cette différence, que le faire avec règle et mesure, c’est, comme dit un certain poète comique (Térence), faire l’insensé avec raison, et montrer qu’on a la cervelle plutôt aux pieds qu’en la tête ; et nous disons que pour cela la folie et la vanité des hommes se montrent bien plus grandes… Avoir mis cette vanité en art, et aller à l’école pour l’apprendre, n’est-ce pas là la vanité des vanités ? […] Dressez le sentier où vous mettez le pied, afin que toutes vos démarches soient fermes. Ne vous détournez ni à droite ni à gauche ; et retirez votre pied du mal. […] Et (par conséquent) ce que l’on feroit à un arbre venimeux en sa racine, en son bois, en ses feuilles, en son fruit, de le couper par le pied (encore qu’il pût servir à donner de l’ombre) et de le mettre au feu, afin que personne n’y fût plus abusé, il le faut faire de la danse ; l’ôter entièrement, afin qu’il n’y ait plus d’abus et de dommage. » chapitre XVII. […] Laissons ce que Dieu condamne, soyons prudens pour obtenir les progrès de notre salut : fuyons les lieux de pécher et leurs attraits ; renonçons au monde, foulons aux pieds tous ses vains plaisirs.
Le corps fut paisible ou s’agita, les yeux s’enflammèrent ou s’éteignirent ; le visage se colora ou pâlit ; les bras s’ouvrirent ou se fermèrent, s’élevèrent vers le ciel ou retombèrent vers la terre ; les pieds formèrent des pas lents ou rapides ; tout le corps enfin répondit par des positions, des attitudes, des sauts, des ébranlements aux sons dont l’âme peignait ses mouvements.
Cependant ne pouvant résister au nombre, Dorval et Clairville presque mourans et accablés sont enchainés ; Constance est entrainée au pied de cet autel, trône de la barbarie. […] Constance évanouie aux pieds du sacrificateur, Dorval et Clairville voyant à peine la lumière, sont renversés dans les bras de quelques sauvages1. […] Dorval et Clairville ne doutant point alors que leur libérateur ne soit un Dieu, se prosternent à ses pieds. […] Inès tire une lettre de son sein, Fernand l’imite ; chacun y lit les sentimens de l’amour le plus tendre ; mais tous deux se croyant trompés, déchirent avec dépit ces premiers gages de leur amour, également piqués de ces marques de mépris, ils regardent attentivement les portraits qu’ils ont l’un de l’autre, et n’y voyant plus que les traits de l’infidélité et du parjure, ils les jettent à leurs pieds. […] Que l’on consulte, Monsieur, tous ceux qui applaudissent indifféremment, et qui croiroient avoir perdu l’argent qu’ils ont donné à la porte, s’ils n’avoient frappé des pieds, ou des mains ; qu’on leur demande, dis-je, comment ils trouvent la danse et les ballets ?
Elle s’échappe de nouveau & y revole encore ; cependant ne pouvant resister au nombre, Dorval & Clairville presque mourants & accablés sont enchaînés ; Constance est entraînée au pied de cet Autel trône de la Barbarie. […] Cette transition des plus grands mouvements à l’immobilité produit un effet étonnant ; Constance évanouie aux pieds du Sacrificateur, Dorval & Clairville voyant à peine la lumiere, sont renversés dans les bras de quelques Sauvages. […] Un de ses regards rappelle à la vie Constance ; Dorval & Clairville ne doutant point alors que leur libérateur ne soit un Dieu, se prosternent à ses pieds. […] Egalement piqués de ces marques de mépris, ils regardent attentivement les portraits qu’ils ont l’un de l’autre, & n’y voyant plus que les traits de l’infidélité & du parjure ils les jettent à leurs pieds. […] Que l’on consulte, Monsieur, tous ceux qui applaudissent indifféremment, & qui croiroient avoir perdu l’argent qu’ils ont donné à la porte s’ils n’avoient frappé des pieds ou des mains ; qu’on leur demande, dis-je, comment ils trouvent la Danse & les Ballets ?
Ce que le Maître Ecrivain sait faire avec ses doigts, ils le font avec les pieds et avec les bras ; mais comme le premier est bien éloigné de pouvoir avec son mince talent composer un Poème, une Tragédie, un Morceau d’éloquence, l’autre est également inepte à rendre en Ballet, je ne dirai pas le Rôle entier d’une Pièce de Théâtre, mais le simple caractère isolé d’un Héros, ou d’un Personnage célèbre. […] Le passage de Suétone prouve seulement que les Danseurs Pantomimes des Anciens ne faisaient pas des Cabrioles, et qu’ils ne remuaient les pieds qu’autant que les remuent parmi nous ceux qui professent la Belle Danse, c’est-à-dire, les Dupré et les Vestris. 10La Saltation des Anciens n’était donc autre chose que la Danse Pantomime véritable, ou l’art de mouvoir les pieds, les bras, le corps en cadence au son des instruments, et de rendre intelligible aux Spectateurs ce qu’on veut représenter, par des gestes, des signes, et des expressions d’amour, de haine, de fureur, de désespoir.
Vénus est placée sur son trône ; Adonis amant chéri de cette Déesse, est à ses pieds ; les Graces l’entourent et la couronnent : des Amours et des Zéphirs sont grouppés de différentes manières. […] Ici, ce Dieu devient suppliant, Psyché s’humilie et sollicite sa grace ; Vénus n’écoute rien, elle repousse Psyché avec colère et dédaigne les prières de l’Amour ; c’est vainement que les Graces, les jeux et les plaisirs sollicitent en faveur de Psyché ; c’est tout aussi vainement qu’Adonis tombe aux pieds de Vénus pour fléchir son courroux ; elle est inéxorable. […] Le Dieu d’Hymen paroît, et loin d’appaiser le dépit de Vénus, sa présence ne fait que l’irriter d’avantage, elle reçoit l’hommage de ce Dieu avec le Dédain offensant du mépris, cependant la belle Psyché tente un dernier effort ; elle embrasse les pieds de Vénus et la supplie humblement de vouloir lui pardonner une faute bien involontaire.
Tout ce qui n’était pas du Poète en apparence, fut élevé jusqu’aux nues ; tout ce qui parut dans le Poème plus faible que la Tragédie Française, fut mis sous les pieds.
Tel le pas de la cruche, discrètement accompagné par l’assistance frappant du pied la mesure : ce pas figure la recherche de l’équilibrer par un mouvement ondulé des bras à la seconde ; commencé sur la plante, il continue sur les pointes.
Si même je ne le dépasse, au moins du pied. […] Il me faut le mouvement, le bruit, le vacarme, c’est comme un frémissement qui me monte des pieds à la tête.
Au pied de la scène, se trouvaient deux bassins qui laissaient jaillir des fontaines lumineuses. […] Lors de la seconde soirée, au moment où l’on allait éteindre les lumières, un homme vint me dire, tandis que j’entrais en scène : — Regardez avant qu’on éteigne, le flot humain qui déferle à vos pieds.
À grands coups de ses larges pieds nus elle fit sauter Beethoven, courir Chopin, trotter Gluck. […] Sans beauté, avec sa figure d’institutrice sympathique, son torse sans souplesse, ses pieds comme aplatis et élargis par vingt ans de piétinement sur les plantes nues, Isadora conserve je ne sais quel prestige plastique.
J’avoüerai, avec regret, que cette réunion si précieuse est bien rare à rencontrer, parceque les danseurs mettent toute leur étude dans le mouvement des pieds et des jambes, que loin d’exercer leur esprit et leur âme, ils négligent le langage des passions, l’action animée et parlante que doit avoir le geste ; mais en confondant l’action avec le mouvement, ils se trompent, et s’égarent sans cesse. […] Le danseur qui ne s’attache qu’à la partie méchanique de sa profession a bien moins d’étude et de recherches à faire que celui qui veut réunir l’art aux mouvemens combinés des pieds, et des bras ; si ce danseur est favoisé par la nature, ses progrès seront rapides : il doit être, pour ainsi dire, jetté dans le moule des graces, et être construit comme l’étoit VestRiis père, et Le Picq.
Renaud, qui craint de succomber aux attraits séduisans de la magicienne, détourne ses regards et n’ose lever les yeux ; elle l’accable de reproches ; elle passe à la prière ; elle se précipite même aux pieds de Renaud, qui, vivement ébranlé et le cœur flottant entre l’amour et la gloire, ne résiste que foiblement aux nouveaux pièges, que la volupté lui présente. […] Les deux chevaliers indignés de la foiblesse de Renaud, lui présentent de nouveau le bouclier de diamans et l’arrachent enfin des pieds d’Armide.
Raymond indigné se précipite aux pieds de Renaud, et le supplie de le laisser embrasser une querelle qui est la sienne, et qui lui est d’autant plus glorieuse, que sa juste vengeance et sa victoire le rendront digne de la main d’Adèle. […] Les deux chevaliers armés de pied en cap, et la hache à la main, s’élancent l’un sur l’autre avec rapidité.
L’Amour paroît ; Orphée tombe à ses pieds, et les sons touchans de sa Lyre expriment la reconnaissance. […] Orphée revoit sa chere Euridice, tombe à ses pieds et la reçoit dans ses bras.
Pour exprimer la grandeur de ce Roi, le jeune pantomime entre sur la scène avec un cothurne qui le rehausse, s’élève encore avec force sur la pointe des pieds, et parvient en effet, par cet artifice, à paraître beaucoup plus grand que la foule d’Acteurs dont il était entouré.
Le Fils, dis-je, d’un pareil ministre, n’avait à Paris, que la moitié d’un mauvais lit de deux pieds, que Ronsard et lui se partageaient successivement.
Elles s’avancent, les minuscules ballerines, le jarret légèrement ployé, les pieds en dehors ; comme nos danseuses, elles recherchent dans les temps à la hauteur le centre de gravitation, mais ce n’est pas sur la jambe tendue, verticale, qu’elles pivotent ; le genou est infléchi par un demi-plié.
À le voir marquer la mesure d’un pied, en faisant glisser l’autre, inerte, paralysé, on est pris d’une gaîté irrésistible ; puis, par des écarts inattendus et des chutes feintes et évitées au dernier moment, il brise le rythme uniforme du « step » qu’il renouera l’instant après avec une parfaite désinvolture.
Tullus et Métius s’avancent, et jurent en présence des deux camps, et aux pieds des autels, qu’eux et leurs descendans s’en tiendront inviolablement à ce que le sort du combat entre les Horaces et les Curiaces aura décidé. […] Horace la retient dans ses bras, la traîne mourante sur un siège, fait des efforts inutiles pour la rappellera la vie : c’est en vain qu’il l’appelle ; privé de tout secours, il tombe à ses pieds, anéanti sous le poids de sa douleur. […] Horace s’élance de son char, pour se précipiter aux pieds de Tullus, il le relève et l’embrasse ; Procule, Fulvie, les dames et les chevaliers entourent Tullus ; et cette réunion forme un grouppe d’autant plus général, que les troupes les dames et le peuple, par un mouvement spontané, expriment par des gestes et des postures variées, les sentimens de l’admiration et de l’allégresse.
Seriez-vous assez bon pour parler de moi et pour dire que je rentre au pied levé ? […] Une danseuse qui ne fait jamais de faux pas, qui préfère le cercle d’amis à la foule des amants, qui vient au théâtre à pied et qui s’en retourne de même ! […] Sans trop savoir pourquoi, elle était allée se jeter au pied des autels et elle avait obtenu la faveur d’être admise dans le couvent. […] Le lendemain le boyard se présenta devant elle, suivi d’un domestique qui déposa un énorme sac à ses pieds. […] Mais l’insouciante fille, s’esclaffant de rire et repoussant du pied la fauve marée : — Eh !
On s’élève sur les pointes des pieds, on s’enlève en sautant. […] Aplomb, se dit lorsque la tête et les reins sont en ligne perpendiculaire au-dessus de la partie du pied sur laquelle tout le corps est porté. […] Sa taille était de cinq pieds sept à huit pouces ; il fut très-long-temps premier danseur de l’Opéra. […] Petite taille d’environ cinq pieds, épaules larges, jambes fortes, très-vigoureux ; beaucoup de précision ; très-correct. […] Taille de cinq pieds cinq pouces ; bien fait, mais fortement.
Encore au temps de Jean-Georges Noverre, la distance extrême entre les deux pieds de l’exécutant ne devait point dépasser 18 pouces. […] « Ses pieds sont comme deux flèches d’acier rebondissant sur un pavé de marbre », écrit un jour Gautier en parlant de la Fuoco1. […] « Mademoiselle Taglioni est une danseuse chrétienne… Elle voltige comme un esprit au milieu des transparentes vapeurs des blanches mousselines dont elle aime à s’entourer, elle ressemble à une âme heureuse qui fait ployer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. […] Espagnole par sa chevelure, par ses petits pieds, ses mains fluettes et mignonnes, la cambrure un peu hardie de ses reins.
Elle dansait, — avec infiniment de grâce, — le corps à peine voilé par un costume grec des plus légers et, fait très particulier, pieds nus. […] Je la trouvai les pieds dans l’eau chaude, en train d’onduler très lentement ses cheveux.
Juvenal apostrophant Néron a dit, « qu’il falloit mettre aux pieds de sa statue des masques, des thyrses, et la robe d’Antigone, comme trophées de ses exploits » ce qui prouve que cet empereur a joué le role de la fille d’Oedipe. […] Il faut convenir que les auteurs anciens n’ont jamais parlé des jambes de leurs pantomimes, ni de leurs élans, ni du brillant de leurs pieds ; ce qui prouve que la danse proprement dite n’éxstoit ni à Athènes, ni à Rome.
A l’entrevoir à travers les transparences de ses voiles dont son pied ne faisait que soulever le bord, on eût dit une ombre heureuse, une apparition élyséenne jouant dans un rayon bleuâtre ; elle en avait la légèreté impondérable, et son vol silencieux traversait l’espace sans qu’on entendît le frisson de l’air66. » Cette espèce de volatilisation de la danse ne s’obtenait qu’au prix d’efforts persévérants. […] Un bouquet vint rouler devant ces pieds qui délaissaient les sentiers battus. […] Marie Taglioni fut et resta toujours la « Sylphide », et la danse romantique, dont elle était la personnification idéale, nous apparaît symbolisée par cette figure de conte, femme et libellule, qui plane dans le nuage diaphane de ses écharpes blanches et frôle du bout du pied, sans les incliner, les fleurs et les brins d’herbe. […] » En Allemagne, un écrivain à qui les persécutions des gouvernements réactionnaires donnèrent de la célébrité en 1835, Théodore Mundt, un des lutteurs de la jeune Allemagne, loua la danse moralisatrice de Marie Taglioni dans une phrase dont beaucoup de gens, de sens plus rassis, s’amusèrent : « Les pieds de Mlle Taglioni, disait Mundt, renferment une pensée pieuse et profonde. » Die Füsze der Dem. […] La partie inférieure est exagérément développée ; les pieds surtout sont trop grands.
Les grâces du corps, la souplesse des bras, l’agilité des pieds, ne furent dès lors, pour le Danseur, que ce que sont pour le peintre les différentes couleurs qu’il emploie ; c’est-à-dire, la matière première du tableau.
Il a sur pied cent cinquante mille hommes, pour défendre ses droits, et toutes les Langues savantes de l’Europe, pour publier sa gloire.
plusieurs pantomimes dans le silence, où la musique est remplacée par un tapage terrible de pieds sur les planches disjointes du plateau.
Le génie de la race est absent de cette copie consciencieuse ; et en regardant faire Mlle Duval, je ne peux m’empêcher de songer à d’autres sourires et d’autres cambrures, à des bras qui s’ouvrent lentement, en un mouvement décomposé en dix temps, et qui vous fascine, à des pieds qui font vibrer le plateau comme le bois d’une guitare et qui, se posant sur une cape, en font un « reliquaire »… Danseuses, méfiez-vous de vous mêler aux « cosas de España » !
Or nous avons enfin un théâtre dramatique où le danseur, être placé « en dehors », peut mettre les pieds.
D’autres aussi furent, sont dignes d’inspirer le compliment-dédicace de Victor Hugo à Taglioni : À vos pieds, à vos ailes ! […] Ce n’était pas seulement ses pieds, mais c’était son corps entier qui dansait, son visage même dansait ; elle devenait pâle parfois, mais d’une pâleur mortelle, ses yeux s’ouvraient tout grands comme ceux d’un spectre, autour de ses lèvres palpitaient la curiosité et l’effroi. […] Bigottini eut pour rivale à l’Opéra cette Madame Gardel que Noverre appela la Vénus de Médicis de la danse, et dont il disait que de ses pieds jaillissaient des diamants. […] Méry affirme qu’elle avait dans l’esprit le charme de ses pieds divins, qu’elle dansait en causant.
Ne pouvant occuper agréablement la vue, et n’ayant pu hériter de la gentillesse de Fossan, ils font beaucoup de bruit avec les pieds en marquant toutes les notes ; de sorte qu’on voit jouer avec admiration les violons de cette nation, et qu’on écoute danser avec plaisir leurs pantomimes. […] La tête conduit rarement les jambes ; et comme l’esprit et le goût ne résident pas dans les pieds, on s’égare souvent ; l’homme intelligent disparoit ; il n’en reste qu’une machine mal combinée, livrée à la stérile admiration des sots, et au juste mépris des connoisseurs Etudions donc, Monsieur, cessons de ressembler à ces marionnettes, dont les mouvemens dirigés par des fils grossiers n’amusent et ne font illusion qu’au peuple. Si notre âme détermine le jeu et l’action de nos ressorts, dès lors, les pieds, les jambes, le corps, la physionomie et les yeux seront mus dans des sens justes, et les effets résultants de cette harmonie et de cette intelligence, intéresseront également le cœur et l’esprit.
Ne pouvant occuper agréablement la vue, & n’ayant pu hériter de la gentillesse de Fossan, ils font beaucoup de bruit avec les pieds en marquant toutes les notes ; de sorte qu’on voit jouer avec admiration les Violons de cette Nation, & qu’on écoute danser avec plaisir leurs Pantomimes. […] La tête conduit rarement les jambes, & comme l’esprit & le génie ne résident pas dans les pieds, on s’égare souvent, l’homme s’éclipse, il n’en reste qu’une machine mal combinée, livrée à la stérile admiration des sots & au juste mépris des connoisseurs. […] Si notre ame détermine le jeu & l’action de nos ressorts, dès-lors les pieds, les jambes, le corps, la physionomie & les yeux seront mus dans des sens justes, & les effets résultants de cette harmonie & de cette intelligence intéresseront également le cœur & l’esprit.
Son « training » est solide ; sa technique honnête ; j’aime voir son dos droit, son pied retombant avec la pointe strictement verticale, le cou-de-pied saillant.
Enivré de plaisirs, chancelant sur ses pieds, il paraît se soutenir à peine de la main droite sur un épieu. […] « On partagea, (dit l’Historien que je ne fais que transcrire) en trois parties égales, la Galerie de Versailles, par deux Balustrades dorées de quatre pieds de hauteur.
Colin, qui est fermier du Seigneur de Salency, dit à Julie qu’il va se jetter à ses pieds : qu’il est bon, qu’il est humain, et qu’il ose tout attendre de son équité. […] Au bruit des cors, Herpin et sa famille sortent de leur maison et se précipitent aux pieds du Seigneur de Salency et de son épouse.
Les Juges des Enfers sont grouppés à leurs pieds. […] Vénus paroît à son tour ; elle est placée sur un superbe vaisseau ; l’Amour est à ses côtés ; les Graces couronnées de roses sont grouppées à ses pieds ; des Amours tenant des cassolettes font bruler les parfums ; les cordages du vaisseau sont des guirlandes de fleurs ; la mâture est en or ; les voiles sont formées de tissus d’argent ; les Zéphirs et les Amours dirigent la manœuvre.
Copies monotones des froides Copies qui vous ont précédé, sujets communs qui n’êtes qu’un composé mécanique et sans âme de pieds, de jambes, et de bras, je n’ai point écrit pour vous.
C’est là que les deux messieurs cités au début de ce chapitre découvrirent le bébé qui gigottait des pieds et des mains.
* * * Le reste de la Suite n’est plus qu’un trottinement de pieds nus tout autour de la musique ; on respire un instant quand deux toutes petites danseuses esquissent un pas de menuet ; la grâce maniérée et précieuse de cette démarche sur les doigts tendus, la courbe du cou-de-pied saillant, tout ce mouvement délicatement articulé, évoque le charme suranné des fêtes galantes.
Il y avoit toujours six opéras sur pied.
Cléofas s’approche de ce bocal, et d’un coup de marteau le fait voler en éclats… Aussitôt il s’en échappe une vapeur épaisse et noirâtre qui, en se dissipant, laisse voir une espèce de nain difforme, aux jambes inégales, au pied fourchu, d’une main s’appuyant sur des béquilles, et de l’autre agitant une petite sonnette d’argent. — C’est Asmodée, le Diable boiteux, que les conjurations de l’alchimiste tenaient enfermé là depuis quelque vingt ans. […] Don Gil, se trompant sur le motif de sa gaieté, croit l’instant favorable pour se déclarer, et tombe aux pieds de la veuve en la conjurant de le prendre comme remède, c’est-à-dire comme mari… Mais, patatras ! […] Pour le bouquet de la fête, on prie Florinde de danser. — Elle s’avance en basquine de satin rose garnie de larges volants de dentelle noire ; sa jupe, plombée par le bord, colle exactement sur ses hanches ; sa taille de guêpe se cambre audacieusement et fait scintiller la baguette de diamants qui orne son corsage ; sa jambe, polie comme le marbre, luit à travers le frêle réseau de son bas de soie ; et son petit pied, en arrêt, n’attend pour partir que le signal de la musique. […] — Pendant qu’elle s’abandonnait à cette folle danse avec tant d’ardeur et d’oubli, Asmodée a soulevé le toit et fait voir à Cléofas que les chagrins d’une actrice ne sont jamais de longue durée. — L’écolier, outré de colère, a lancé du haut du plafond, aux pieds de Florinde, la rose qu’elle lui avait donnée au bal ! […] Florinde s’élance aux pieds de Dorotea, et lui lâche à bout portant une déclaration des plus passionnées.
Au fond de ce grand plaisir que nous avions se mêlait je ne sais quelle tristesse infinie pour laquelle l’expression nous manque… La salle émue et charmée ne pouvait se lasser de l’accabler de bravos et de fleurs… Ne demandez pas ce qu’on a fait du printemps de l’année : on l’a jeté aux pieds de Mlle Taglioni. […] Mlle Taglioni est une danseuse chrétienne, si l’on peut employer une pareille expression à propos d’un art proscrit par le catholicisme : elle voltige comme un esprit au milieu des transparentes vapeurs des blanches mousselines dont elle aime à s’entourer ; elle ressemble à une âme heureuse qui fait ployer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. […] La vue d’un chat la faisait frémir, le miaulement d’un chat la faisait fuir bien loin sur la pointe des pieds. […] Elle est Allemande par le sourire, par la blancheur de la peau, la coupe de la figure, la placidité du front ; Espagnole par sa chevelure, par ses petits pieds, ses mains fluettes et mignonnes, la cambrure un peu hardie de ses reins. […] Les deux adversaires luttèrent pied à pied, si l’on ose dire, sur la même scène, et dans le même rôle, celui de la bohémienne de la Gitana (style russe) ou de la Gypsi (style de Paris).
Celui de Delphes étoit encore plus rempli de richesses, puisqu’il a donné lieu à Xercès & à Pirrhus de mettre des armées sur pied pour l’aller piller : Néron en enleva en une seule fois cinq cens statues de cuivre, faites par les meilleurs statuaires de l’Antiquité. Le Temple de Jupiter Olympien n’a pas été moins considérable, puisque la figure de cette Divinité étoit d’or, & de cinquante pieds de hauteur, assise dans un Trône d’or & d’ivoire, fait par le fameux Phidias, dont le travail étoit plus estimé que la matiere : la couverture de ce Temple étoit de marbre taillé en forme de thuiles, qui a également passé pour un chef-d’œuvre de l’art.
Je dis donc, que le théâtre actuel est trop petit pour les grandes choses qu’on y donne, et qu’il seroit encore plus petit, pour les plus grandes choses que l’on pourroit y donner ; il faut un cadre plus vaste et propre à recevoir sans gêne, les tableaux de l’imagination et du génie : on me dira peut-être qu’on y représente facilement Psiché, Paris et la Caravane ; que les raisonneurs consultent le maître des ballets, le machiniste et le peintre, ils seront étonnés des difficultés qu’ils ont eu à vaincre, des obstacles qu’ils ont eu à surmonter et des entraves qui s’opposent non seulement à leur goût, mais les forcent souvent à renoncer aux vastes projets qu’ils avoient conçus : ce n’est point une halle que je demande, quatre pieds d’ouverture de plus à l’avant-scène, et dix-huit pieds ajoutés à la profondeur du théâtre, produiroient une étendue suffisante à toutes les grandes compositions ; je vais offrir un seul exemple. […] Ce bâtiment assureroit tout à la fois la tranquillité et la précision du service, il seroit éloigné de huit toises au moins du corps de l’édifice ; cette distance formeroit une cour assez spacieuse pour y construire une pièce d’eau de trois toises en tous sens et de six pieds de profondeur ce qui produiroit un total de 1944 pieds cubes d’eau. […] Je proposerois encore une chose de prévoyance et d’utilité ; ce seroit de pratiquer dans le gros mur du fond du théâtre une arcade de la longueur environ de douze pieds sur quinze ou dix-huit de hauteur.
Ensuite les règles s’établirent au son des instrumens et de la voix ; le corps s’agita en cadence ; les bras s’ouvrirent ou se fermèrent ; les pieds formèrent des pas lents ou rapides ; les traits du visage participèrent à ces mouvemens divers ; et la danse devint un art universel et estimé.
Elle est très bien faite : le torse en « mufle de vache », l’épaule en « tête d’éléphant » et la jambe en « tronc de bambou » avec des petits pieds dont les doigts s’assemblent comme ceux de la main « en position ».