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113. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16

n’est-ce pas perdre son ouvrage que de le faire exécuter gauchement ?

114. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

On voit défiler par les derrières de cette ville les Troyens et les Troyennes enchaînés ; les Grecs portent les trophées de la victoire ; les uns sont chargés des dépouilles des vaincus, les autres le sont des trésors de Priam ; ce qui forme une marche triomphale mêlée des cris et des pleurs de tous ceux qui, avec leurs biens, ont perdu leur liberté.

115. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

Ne pourroit-on pas dire, Madame, que la danse de l’opéra semble avoir adopté, sans le savoir, le systême de descartes, et qu’elle se perd dans les tourbillons.

116. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29

N’est-ce pas perdre son ouvrage que de le faire éxécuter gauchement ?

117. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Enfin au moment où elle était en droit d’espérer qu’une création nouvelle lui ferait regagner le terrain perdu, un attentat politique jetait la consternation dans Paris et repoussait les affaires de théâtre à l’arrière-plan de l’actualité. […] Pour se consoler de cette trahison, il joue et perd tout son argent. […] Ces danses espagnoles et brésiliennes, confiées à des jambes et à des corps français, perdent de leur originalité et de leur lascivité si piquantes et si suaves à la fois109. » Les ultras de la cachucha oubliaient que cette danse, avec sa véhémence originale, n’aurait pu pénétrer à l’Académie royale de Musique. […] *** Il y aurait eu, dans ces hommages unanimes, de quoi faire perdre la tête à la triomphatrice.

118. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

La Lorette dans ses meubles a donc l’heureux privilége de se baptiser elle-même, mais elle perd ce beau droit quand les hasards de la vie la réduisent à l’hôtellerie. […] — Il n’est pas question de manger la pomme, monsieur, c’est d’un jeu qu’il s’agit : nous vous prions, au nom de la société, de tenir de la main gauche cette fourchette, les dents et par conséquent la pomme en l’air ; de l’autre main prenez ce couteau fraîchement émoulé, assenez un coup sur le fruit, enlevez un morceau sans que le tout perde équilibre et tombe, et passez à votre voisin. […] Ah…. ah…. perdu…. à l’amende ! […] Madame de Saint-Lambert met en vente un nécessaire de voyage, il est fermé, elle a perdu la clef, mais il y a dans la société des personnes qui connaissent l’objet, et on peut enchérir de confiance. […] J’ai tout perdu hier à la bouillotte.

119. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Elle ordonne que l’on détache leurs fers ; Thoas avide de sang lui recommande de hâter l’instant du sacrifice, et de ne pas perdre par des délais des momens qui lui sont d’autant plus chers, que ces deux victimes ne peuvent manquer de plaire à la Déesse et d’appaiser son courroux. […] Aucun ne veut céder l’honneur de perdre la vie, pour sauver celle de son ami ; tous deux se pressent et se sollicitent à prendre la fuite, et tous deux restent pour recevoir la mort.

120. (1936) Philosophie de la danse

Les fourmis ne perdent pas une minute. […] Saint Augustin confesse qu’il s’est demandé un jour ce que c’est que le Temps ; et il avoue qu’il le savait fort bien quand il ne pensait pas à s’interroger ; mais qu’il se perdait dans les carrefours de son esprit dès qu’il s’appliquait à ce nom, s’y arrêtait et l’isolait de quelque emploi immédiat et de quelque expression particulière.

121. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

Cependant la décadence de certaines puissances dans ce royaume, fit encore éprouver une chute à la danse et aux ballets ; les Italiens perdirent leur goût pour ces spectacles ; mais Louis XIV en embellit la cour de France.

122. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Pour le cas où un jour j’arriverai à perdre mes cheveux.

123. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

On me fit en Russie un long procès pour n’avoir pas tenu mon engagement et avant qu’il fût terminé je perdis, en manquant d’autres offres que je ne pouvais pas accepter sans mes lampes et mes costumes retenus en gage, tout près de deux cent cinquante mille francs.

124. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Ma danseuse répondit textuellement par un télégramme ainsi libellé : « Seulement si vous déposez dix mille francs dans une banque de Vienne avant demain matin neuf heures. » Ce procédé était d’autant plus cruel qu’elle savait que je venais de perdre plus de cent mille francs du fait d’un directeur viennois qui avait rompu son contrat avec ma troupe japonaise.

125. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

Que si on veut pénétrer les principes de leur morale, quelle sévère condamnation n’y trouvera-t-on pas de l’esprit qui mène aux spectacles, où, pour ne pas reconnoître tous les autres maux qui les accompagnent, on ne cherche qu’à s’étourdir soi-même, pour calmer la persécution de cet inexorable ennui qui fait le fonds de la vie humaine, depuis que l’homme a perdu le goût de Dieu ?

126. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Ainsi, peu à peu, après Athènes, après Rome, l’art de la danse s’était perdu, ou du moins, transmis de travers, comme il arrive toujours quand des choses délicates et achevées sont imitées par des barbares ou des enfants.

127. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

Mais vous savez bien qu’il s’est perdu… La Danseuse C’est trop fort !

128. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

On propose de jouer : Arlequin perd tout son argent, & s’en va, désespéré, rebuté par sa maitresse, qui le voit sans le sol.

129. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

Mais tous ces matériaux confiés à l’amitié eûssent été vraisemblablement perdus pour le public et pour les arts, sans une circonstance aussi honorable qu’imprevue qui me permet aujourd’hui de les réunir et de les rendre publics.

130. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24

Notre art est assujetti, en quelque façon, aux règles de la perspective ; les petits détails se perdent dans l’éloignement.

131. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

Rome, à cette époque avoit perdu ses grands acteurs, et n’avoit plus de spectacle ; cette disette ne contribua pas peu au succès des mimes ; la nouveauté est toujours comme lorsqu’elle se montre avec quelques attraits ; mais je ne puis croire à la perfection de ces acteurs pantomimes et je vais vous le démontrer par des raisons suffisantes.

132. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

Le nuage sur le quel il est assis s’enflamme, et on lit en caractères de feu ces paroles : Admète, va perdre la vie, Si quelqu’un ne s’immole pour lui.

133. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE III. » pp. 30-46

Notre Art est assujetti en quelque façon aux regles de la perspective ; les petits détails se perdent dans l’éloignement.

134. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Ils firent bon accueil à la technique nouvelle, qui était toute une esthétique, substituant à la précision un peu sèche de la chorégraphie classique une grâce souple, ondoyante, vaporeuse, et, aux figures nettement délimitées, des gestes qui semblaient se perdre dans l’infini. […] Les voix dissidentes se perdaient dans l’hosannah universel. […] Le public perdit patience et fit du bruit.

135. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Ce n’est pas qu’avant son tems il n’y ait eu des Corographes & des Auteurs qui eussent écrit sur ce sujet, & rapporté l’origine de toutes sortes de Danses, les noms des compositeurs, & ceux des Danseurs, qui avoient excellé aux spectacles, dans la pratique de cet Art ; mais qui ne sont point venus jusqu’à nous, comme bien d’autres sur les Sciences & les Arts, qui ont été perdus par le malheur des tems & par l’invasion des Barbares : ce qui se confirme par le Dictionnaire historique de M. de Furetiere, à la lettre orc. […] Cicéron reprocha à Gabinius homme Consulaire, d’avoir dansé en public : ce qui fait voir que dès ce tems, la Danse avoit déja perdu sa réputation originelle dans Rome, autant par la prophanation des danses Sacrées, que par la corruption des danses publiques ; & l’on vit chez les Romains toutes les Danses vitieuses triompher de la pureté & de l’innocence des premieres Danses des Juifs, des Egyptiens & des Grecs.

136. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Aujourd’hui cette étiquette a perdu en partie son prestige. […] par une mort affreuse : le feu prit un soir (1862) à la gaze de ses jupons, et elle expira après six mois d’atroces souffrances, âgée de vingt ans à peine : « Je me suis sentie perdue, dit-elle à sa mère le lendemain de l’accident, et j’ai vite fait un bout de prière. » Quand Feydeau commença le Mari de la danseuse, roman ou l’héroïne était brûlée vive, il demanda à Emma Livry de lui expliquer le langage chorégraphique dont il n’avait que des notions assez vagues ; elle le fit, et compléta la leçon en dansant le pas du ballet de la Sylphide que le romancier voulait décrire : « En retour, dit-elle, racontez-moi votre roman. » Quand il eut fini, elle demeura pensive, puis, se retournant vers sa mère : « Mourir brûlée, observa-t-elle, cela doit faire bien souffrir.

137. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

Enfin, dans les danses d’aujourd’hui, respecte-t-on plus la présence de Dieu et des Anges, qu’on ne faisoit dans celles dont saint Basile se plaint, et n’y perd-on pas également de vue le terrible jour du Jugement ? […] Il blâme d’abord les danses en général, en quelque temps et en quelque lieu qu’elles se fassent, en expliquant le psaume 69 (n.° 2.) il observe que le démon, selon la différence des temps, prend aussi différentes formes pour attaquer les chrétiens ; que dans le temps que les princes infidèles persécutoient les adorateurs du vrai Dieu, le démon avoit la forme de lion, la fureur des persécuteurs étant figurée par celle d’un lion rugissant ; qu’ensuite les persécutions ayant cessé, le démon avoit pris la forme d’un serpent, s’appliquant d’autant plus à séduire et à tromper les Fidèles, qu’il ne pouvoit plus les persécuter autrement ; que les danses sont un des moyens qu’il emploie pour les perdre.

138. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

Cet opuscule est-il un traité d’orchestique, fait pour suppléer au livre perdu d’Aristoxène, ou ébauche-t-il une « explication orphique du monde » a ? […] « Qu’ils sont habiles, qu’ils sont vifs, ces purs ouvriers des délices du temps perdu !

139. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Quinault veut qu’on finisse cet Acte par l’arrivée des Furies qui brisent l’Autel, qui s’emparent des tisons ardents du Sacrifice, et qui s’envolent, pendant que le char de Mars, en tournant rapidement vers le fond du Théâtre, se perd dans les airs, et que les Prêtres, les Peuples, Cadmus, etc. désolés crient : Ô Mars !

140. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Poste-face, Post-scriptum , ou. Réflexions sur l’incertitude des jugemens en matière de Littérature. » pp. 38-48

Après avoir vu détruire par l’événement mes plus chères espérances, je n’ai pu me résoudre à perdre à jamais les charmantes productions de mon esprit, & je me suis dit qu’il fallait les donner au Public sans y rien changer.

141. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

Le goût cessa de présider aux productions des arts ; les théatres n’eurent plus de modèles et les spectacles n’offrirent que les tableaux dégoûtants de la crapule, et du libertinage ; les Romains perdirent leur moralité ; les grands associèrent leurs débauches à celles de ces bas farceurs, les dames Romaines, et leurs filles joüoient avec eux les scènes les plus indécentes, et se prostituèrent sans aucun ménagement, libère successeur farouche d’Auguste n’aimoit ni les talons, ni les théâtres ; il chassa de Rome tous les Baladins, et fit fermer les théâtres ; mais la passion éffrénée que les Grands avoient pour les représentations licencieuses, les détermina à donner azile dans leurs palais à tous ces crapuleux histrions.

142. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Apelles et Campaspe, ou la Générosité d’Alexandre. Ballet pantomime. » pp. 177-189

Roxane, dévorée par la jalousie s’est introduite dans l’atelier d’Apelles ; elle est témoin de l’hommage qu’il rend à Campaspe ; elle fait éclater la joie que lui donne l’espoir de perdre sa rivale, et sort on faisant entendre qu’elle va dévoiler à Alexandre la trahison du peintre et la perfidie de Campaspe.

143. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Rosière de Salency. Ballet pastoral. » pp. 191-203

Le tableau de sa situation se retrace à son imagination avec les couleurs les plus affreuses ; elle est déshonorée ; elle a perdu son amant : la vie lui devient un fardeau insupportable.

144. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

C’est ainsi que l’artiste, qui ne calcule point les moyens que son art lui offre, s’egare et se perd Les transpositions de scènes ont jetté une confusion monstrueuse dans ce plan simple et magnifique ; les vains ornemens dont le caprice l’a chargé, en ont dégradé la marche, l’ordre et la majesté.

145. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Au cours de cette répétition, un faux mouvement de jambe lui occasionna au genou une foulure qu’elle crut d’abord légère ; mais, dans l’espace de quelques heures, le mal fit des progrès rapides, et, le soir, la pauvre sylphide avait perdu ses ailes ; le soir, elle était étendue sur sa causeuse, d’où, malgré les soins empressés des praticiens les plus célèbres, Larrey, Jules Cloquet et autres, elle ne put jamais se relever, — du moins pour reparaître à l’Opéra.

146. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Le ciel se couvrait de nuages, les intempéries sévissaient, les arbres perdaient leurs feuilles et leurs fruits. […] Ce genre singulier va peut-être se perdre… » * *  * Viganò travaillait à sa Didon lorsqu’il mourut le 10 août 1821 d’une fluxion de poitrine. […] J’ai eu la bonne fortune de retrouver à un étalage, dans une rue de Rome, la musique de plusieurs ballets de Viganò que l’on croyait perdue.

147. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Clotilde avait les cheveux blonds, — la couleur de l’or et du soleil, — la couleur d’Eve avant d’avoir péché… Ses yeux ressemblaient à deux saphirs allumés sous l’arcade de ses sourcils, dont la nuit noire formait un contraste charmant avec la lumière sidérale de sa chevelure… Sa tête se balançait, comme une aigrette, sur un cou long, élégant et fier… Les amateurs de l’époque parlent encore, les paupières humides de larmes, — mais de ces larmes qui attestent le regret d’une sensation artistique perdue, — d’un certain mouvement de reins, indéfinissable et indescriptible, qui imprimait à tout le corps de cette danseuse un frémissement et un ragoût d’une suprême volupté… Quand, enfin, ses bras s’élevaient, — harmonieusement arrondis comme des anses d’amphore… Quand elle se penchait pour commencer une pirouette… Quand cette pose gracieuse découvrait hardiment le dessin du corsage et faisait saillir les trésors de la gorge, les crâneries de la hanche et les ondulations frissonnantes et correctes qui reliaient le buste au ventre et l’épaule à la cuisse… — Alors, me disait, il y a nombre d’années, un ancien commandant des vélites de la garde, rien que pour se laisser… cracher dans la bouche par cette ravissante drôlesse, on aurait baisé le… nez de l’Empereur d’Autriche, du Saint Père, du roi de Prusse, de Blücher et de Wellington !!! […] Nous craignons que l’ambition ne perde cette artiste. […] — Je me suis sentie perdue, dit Emma Livry à sa mère, et j’ai vite fait un bout de prière !

148. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Cependant les Romains ne voulant pas perdre entierement l’usage de leurs plaisirs, pendant ce tems de réjouissance, s’aviserent d’inventer des mascarades nocturnes ; chacun alloit déguisé chez ses amis, où il y avoit festin ou assemblée, y portoient des Momons, comme je l’ai vû pratiquer il y a trente ou quarante ans, dans Paris ; d’autres couroient les rues la nuit & le jour, ainsi qu’il est rapporté dans Pétrone, au sujet de Néron, qui se plaisoit d’insulter les passans.

149. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

L’on voit aussi dans les Annales de Nuremberg, qu’un certain jour qui est marqué, il passa dans cette grande Ville une espece de phantôme ou de grand homme, d’une figure prodigieuse, qui jouant du flageolet, parcourut toutes les rues, & tous les enfans qui l’entendirent, se mirent à le suivre comme par enchantement ; il en assembla jusqu’à 800 des deux séxes, & les conduisit hors de la Ville : ils se perdirent ensuite si absolument, que quelques diligences que purent faire les parens de ces enfans, l’on n’a jamais sçû ce qu’ils étoient devenus ; mais l’on a depuis trouvé au milieu de la Hongrie une Ville assez belle, dont les habitans ont le langage & toutes les manieres des Bourgeois de Nuremberg, mais fort différentes de celles des autres Hongrois ; ce qui fait présumer qu’ils proviennent de cet enlévement.

150. (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226

Sa partie a donc été perdue et elle se trouve dans une bien triste position.

151. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

Le jeu mâle, précis et correct qui règne dans l’exécution de l’orchestre de l’opéra ; l’ensemble parfait qui résulte de la manière vigoureuse que cet orchestre emploie pour produire de grands effets, ne peut être assimilé au jeu brillant et souvent fantastique des violons qui ne jouent que des sonnates et des concertos : il leur est libre d’orner et d’embellir leur ouvrage, de démancher jusqu’au chevalet, de se perdre dans des variations, d’entreprendre toutes les difficultés possibles, et de les vaincre ; voilà le grand violon comparé au premier danseur ; mais l’orchestre a son thême écrit, comme le corps de ballet a le sien dicté.

152. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Quelques-unes, nous devons le dire, ont résisté à ce despotisme, et ont gagné en appel la cause perdue devant le tribunal de première instance de messieurs les gants jaunes infernaux ; mais quelle force de volonté et quelle vertu ne faut-il pas avoir, quand on est actrice, pour ne pas abréger, même au prix d’une complète abdication de sa personne le fatigant chemin qui conduit au triomphe !

153. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Il paraît qu’elle a de la voix et qu’elle travaille le chant à ses moments perdus. […] … Je suis perdue !

154. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIV, la princesse marie » pp. 146-

Enfin, arrivée à Rome où mes débuts durent être remis jusqu’à ce que l’on eût retrouvé mes bagages, — perdus en route.

155. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Si le maître de ballets sacrifie les grandes masses aux parties de détail, l’intérêt principal aux accessoires, et qu’il suspende la marche de l’action par des danses insignifiantes ; s’il substitue les pirouettes qui ne disent rien, aux gestes qui parlent, les entrechats, aux signes, que les passions impriment sur les traits de la physionomie, s’il oublie que c’est un poème intéressant, qu’il doit offrir au public et non un divertissement fastidieux de danse morte ; tout sera perdu, l’action s’évanouira, rien ne sera à sa place, le fil sera rompu, la chaîne sera brisée, la trame déchirée, et cette composition monstrueuse dénuée d’ordre et d’intérêt n’annoncera que l’incapacité, l’ignorance et le mauvais goût de l’auteur.

156. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

On le fait par une contraction violente de la glotte : l’air poussé hors des poumons s’élance dans le même temps, et le son alors semble changer de nature ; il perd la douceur dont il était susceptible, acquiert une dureté fatigante pour l’auditeur, défigure les traits du chanteur, le rend vacillant sur le ton, et souvent l’en écarte. […] On voit par le seul exposé, combien on a abusé de nos jours de l’ignorance de la multitude à l’égard d’une voix très précieuse que nous avons perdue.

157. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

7Nous pensons si différemment de Lucien, parce que la Danse a dégénéré de nos jours au point de ne plus la regarder depuis longtemps que comme l’art de faire des entrechats, et des gambades, de sauter ou courir en cadence, ou tout au plus de porter le corps, ou de marcher avec grâce, et sans perdre l’équilibre, d’avoir les bras moelleux, et des attitudes pittoresques et élégantes.

158. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Cependant le don Gil n’a point perdu de vue son rival : il songe à se venger de lui ; mais, trop lâche ou trop prudent pour le provoquer en face, il éveille la jalousie du capitaine Bellaspada, le cavalier servant du domino rose. […] Mais la chance ne lui est pas favorable : il perd tout son argent, tout l’argent que lui avait remis Asmodée, qui n’est plus là pour fournir à ses prodigalités.

159. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

C’était à la suite d’une fièvre maligne qu’il avait perdu la vue.

160. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Si les Horaces sont vaincus, Rome est asservie, s’ils sont victorieux, Camille perd son amant.

161. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Au commencement de février le danger avait disparu et les Berlinois regagnèrent le temps perdu, en recherchant avec fureur toutes les distractions. […] Elle perdit coup sur coup Gentz, le 9 juin 1832, et sa mère, le 28 août.

162. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Ici le ton perdit de son assurance, quand la voix reprit : — Vous ne devez pas connaître mon nom, monsieur… On ne le connaît pas ici… C’est Loïe Fuller… Je viens de l’Ouest… pour tâcher de trouver un engagement… Je ne joue nulle part pour l’instant,… mais je pense que cela… n’a pas d’importance… et que peut-être vous me laisserez tout de même… la voir si… je vous le demande.

163. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Je dansais alors à l’Hippodrome et, en me souvenant de ce que m’avait dit la Princesse Marie de Roumanie, je me décidai à ne pas laisser perdre cette occasion et j’écrivis à la Reine lui demandant de bien vouloir m’accorder une heure pour que je puisse donner une séance à son intention et où il lui plairait.

164. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

L’Amérique — cette Amérique que, sur le bateau, il se promettait de trouver parfaite — commençait à l’intéresser seulement là où elle perdait son caractère propre.

165. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24

Pour les autres dont ie parlois en suitte, ie proteste que leurs considerations, (quoy que plus desaduantageuses) sont trop legeres pour me faire perdre l’enuie de m’aquiter de ce que ie pense deuoir au bien d’vne noblesse bien née, qui sçait comme moy qu’on ne manque point de rencontrer des esprits qui choisiront plustost l’escart de quelques sinistres opinions, que le grand chemin d’vne verité toute battuë ?

166. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

La mère de la ballerine lui adressa le billet suivant : « Mon cher monsieur, Quand on veut faire cadeau à une jeunesse pauvre d’un équipage et de deux chevaux, on les lui fait parvenir sous enveloppe. » Cette femme de sens entendait ne rien perdre sur le lavage.

167. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Méthode ou Principes élémentaires sur L’art de la danse pour la ville. » pp. 11-92

On ne peut être bon danseur sans être ferme sur ses reins ; si on les abandonne, il est impossible de se soutenir dans une ligne droite ; on risque à chaque instant de perdre le centre de gravité, et l’on ne saurait retrouver son équilibre, qu’après des efforts et des contorsions qui ôtent à la danse tout son agrément. […] Dans cette position, les bras présentent un moelleux qu’ils perdent lorsque la saignée est en dessus. […] On s’abandonnait aux souffrances causées par cette machine ; on était alors long-tems à reprendre le maintien du corps que ces douleurs faisaient perdre, et la facilité n’existait plus. […] L’entrechat du nombre pair se prend où commencent les pieds étant à une position fermée, telle que la troisième : l’entrechat impair, au contraire, se prend à une position ouverte, et par cette raison perd un tems.

168. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

s’il permet encore à l’auteur de me ramener à l’intérêt qu’il m’a fait perdre, ce ne sera qu’à pas lents ; mon cœur flottera longs tems entre la distraction qu’il vient d’éprouver, et la douleur à la quelle on tente de le rappeller : le piège que la fiction me présente une seconde fois, me paroit trop grossier ; je cherche à l’éviter et à m’en deffendre machinalement et malgré moi, il faut alors que l’art fasse des efforts inouis pour m’en imposer et pour me faire succomber de nouveau. […] elle frémit du danger de perdre ce qu’elle aime : tout annonce sa frayeur, tout caractérise sa passion.

169. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

S’il permet encore à l’Acteur de me ramener à l’intérêt qu’il m’a fait perdre, ce ne sera qu’à pas lents ; mon cœur flottera long-temps entre la distraction qu’il vient d’éprouver & la douleur à laquelle on tente de le rappeller ; le piege que la fiction me présente une seconde fois me paroît trop grossier ; je cherche à l’éviter & à m’en défendre machinalement & malgré moi, & il faut alors que l’Art fasse des efforts inouis pour m’en imposer, & pour me faire succomber de nouveau. […] Elle frémit du danger de perdre ce qu’elle aime : tout annonce sa frayeur, tout caractérise sa passion.

170. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Mais on se demandait en même temps si la conquête de la gloire n’avait pas exigé certains sacrifices et si les deux sœurs, dans leur séjour à l’étranger, n’avaient pas perdu des qualités essentielles du cœur, la simplicité et la bonté. […] Elle a plus osé qu’aucune autre danseuse de l’Opéra : la première elle a transporté sur ces planches pudiques l’audacieuse cachucha, sans presque rien lui faire perdre de sa saveur native. […] Gautier perdit son temps à donner une très longue et peu intéressante analyse de la Tarentule.

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