Un goût vif pour un art est inséparable du désir de son accroissement, de sa perfection, de sa gloire : et le moyen que ce qu’on désire ne se présente pas comme un objet important ? […] Nous éprouvons tous les jours que la nouveauté dans les productions des Arts que la France cultive, peut seule nous causer une certaine émotion vive, qui est le plaisir.
Le goût qu’Auguste témoigna pour le Spectacle nouveau de Pylade et de Bathylle parut si vif que quelques Auteurs (Suidas) lui en ont attribué l’invention.
Et si je vous écris avec cette franchise véhémente et si je publie cette lettre, c’est que j’ai pour votre talent la plus grande estime et pour votre sincérité la plus vive sympathie.
Les Pirates se livrent sans ménagement aux excès du vin, et ils peignent leur joye par des danses caractéristiques ; pendant cette scène, les Athéniennes expriment la plus vive douleur, et les Corsaires yvres et fatigués s’endorment.
» L’émotion fut vive à l’Opéra. […] par une mort affreuse : le feu prit un soir (1862) à la gaze de ses jupons, et elle expira après six mois d’atroces souffrances, âgée de vingt ans à peine : « Je me suis sentie perdue, dit-elle à sa mère le lendemain de l’accident, et j’ai vite fait un bout de prière. » Quand Feydeau commença le Mari de la danseuse, roman ou l’héroïne était brûlée vive, il demanda à Emma Livry de lui expliquer le langage chorégraphique dont il n’avait que des notions assez vagues ; elle le fit, et compléta la leçon en dansant le pas du ballet de la Sylphide que le romancier voulait décrire : « En retour, dit-elle, racontez-moi votre roman. » Quand il eut fini, elle demeura pensive, puis, se retournant vers sa mère : « Mourir brûlée, observa-t-elle, cela doit faire bien souffrir. […] Cette grâce particulière, qui fit dire à Roqueplan : « Elle danse en français : on ne se relève pas de cela », ne retarda point en effet son départ, mais son verbe vif et mordant ne la quitta point.
Sa flamme, trop vive, trop ardente, avait provoqué un ruineux incendie tout à l’heure. […] La chose me blessa au vif, car j’aimais toujours Sarah.
Le statuaire Rodin nous montrera peut-être ses traits fins et ses yeux vifs au prochain Salon, car il est occupé présentement de faire le buste et, je crois même, la statue de la comédienne. […] C’est une des intelligences les plus vives que j’aie rencontrées, cette Loïe Fuller, et je ne m’étonne point qu’Alexandre Dumas fils ait pu me dire : — Elle devrait écrire ses impressions et ses mémoires.
« En composant, en réglant, soyez peintre ; que tout dans votre tableau soit en harmonie, et que les effets principaux aient une vive expression, qu’accompagne une grâce séduisante. » 49.
Si l’oreille communique rapidement à l’ame les impressions délicieuses et les émotions vives dont l’harmonie et la mélodie l’ont frappée, l’œil enchanté des merveilles que les arts lui offrent, peint à l’imagination, avec une égale promptitude, tous les tableaux séduisants qui l’ont charmé.
La dame nous laissa passer, et, tout en la remerciant, je me disais qu’une femme ne devrait pas conduire des chevaux aussi vifs que ceux-là. […] Après avoir traversé le continent, j’allais m’embarquer avec ma mère, lorsque son état de santé me donna les plus vives inquiétudes.
Tout d’abord, il protesta, non sans véhémence, car il n’était nullement armé dans sa tenue pour un tel voyage, mais il ne tarda pas à s’apaiser et à prendre gaîment son parti de la farce un peu vive que nous lui avions jouée. […] Il se passa une heure avant que Mortier pût s’échapper, plus mort que vif, des mains du marchand.
Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’Art, & qu’ils répondent à l’action & aux mouvements de l’ame du Danseur ; j’exige que dans une expression vive on ne forme point de pas lents ; que dans une Scene grave on n’en fasse point de légers ; que dans des mouvements de dépit on sache éviter tous ceux qui ayant de la légéreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât d’en faire dans les instants de désespoir & d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras même doivent être immobiles, & le Danseur dans ces sortes de Scenes ne sera jamais si excellent que lorsqu’il ne dansera pas ; toutes mes vues, toutes mes idées ne tendent uniquement qu’au bien & à l’avancement des jeunes Danseurs & des nouveaux Maîtres de Ballets ; qu’ils pesent mes idées, qu’ils se fassent un genre neuf, ils verront alors que tout ce que j’avance peut se mettre en pratique & réunir tous les suffrages. […] Le cri de la nature, ou les mouvements vrais de l’action Pantomime doivent également toucher ; le premier attaque le cœur par l’ouie, les derniers par la vue : ils feront l’un & l’autre une impression aussi forte, si cependant les images de la Pantomime sont aussi vives, aussi frappantes & aussi animées que celles du discours.
Néanmoins elle lui fut extrêmement utile ; elle lui portait une vive tendresse et partageait ses goûts. […] Comme Fanny prenait un vif intérêt aux choses de la marine, le département lui facilita la visite des arsenaux, des dépôts et des vaisseaux de guerre. […] A deux heures du matin les Allemands se retirèrent, glorieux de leur victoire, en criant : « Vive notre célèbre artiste ! Vive Fanny Elssler ! Vive notre patrie !
Soit que l’esprit se fût développé par la continuité des Spectacles publics, qui sont toujours l’École la plus instructive de la multitude, fait qu’à force de donner des Fêtes à la Cour, l’imagination s’y fut peu à peu échauffée, fait enfin que le Cardinal Mazarin, malgré les tracasseries qu’il eut à soutenir et à détruire, y eut porté ce sentiment vif des choses aimables qui est si naturel à sa Nation ; il est certain que les spectacles, les amusements, les plaisirs pendant son ministère, n’eurent plus ni la grossièreté, ni l’enflure qui furent le caractère de toutes les Fêtes d’éclat du Règne précédent.
Le goût vif et déterminé pour les ballets est général ; tous les souverains en décorent leurs spectacles, moins pour se modeler d’après nos usages, que pour satisfaire l’empressement qu’excite cet art.
Si ces prétendus maîtres de ballets se faisoient lire ce qu’Apulée a écrit sur leur art, s’ils pouvoient entendre et concevoir les longues énumérations des qualités et des connoissances que doit avoir le maître de ballets, ils seroient effrayés de leur ignorance, ils abandonneroient une profession qui n’est pas faite pour eux et qu’ils dégradent journellement par des productions monstrueuses : en se bornant au pur méchanisme de l’art, nous serions plus riches en bons figurants, et les ballets prendroient alors une forme plus sage, un caractère plus imposant ; ils offriroient des tableaux plus agréables, un intérêt plus soutenu, des situations plus naturelles, des groupes mieux dessinés, des contrastes moins choquants et une action plus vive, plus noble et plus expressive.
En gênant les doigts de quiconque joue d’un instrument, parviendra-t-on à lui donner un jeu vif et une cadence brillante ? […] Les peuples de la Germanie naissent avec un goût vif et déterminé pour la musique ; ils portent en eux le germe de l’harmonie ; et il est on ne peut pas plus commun d’entendre dans les rues et dans les boutiques des artisans des concerts pleins de justesse et de précision. […] Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens : Notre art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la musique l’est en notes ; mais nous avons des octaves, des rondes, des blanches, des noires, des croches, des doubles croches et des triples croches, des temps à compter et une mesure à suivre ; ce mélange d’un petit nombre de pas, et d’une petite quantité de notes offre une multitude d’enchainemens et de traits variés : Le goût et le génie trouvent toujours une source de nouveautés en arrangeant et en retournant cette petite portion de notes et de pas de mille sens et de mille manières différentes ; ce sont donc ces pas lents et soutenus, ces pas vifs, précipités, et ces temps plus ou moins ouverts, qui forment cette diversité continuelle.
En gênant les doigts de quiconque joue d’un instrument, parviendra-t-on à lui donner un jeu vif & une cadence brillante ? […] Les Peuples de la Germanie naissent avec un goût vif & déterminé pour la Musique ; ils portent en eux le germe de l’harmonie, & il est, on ne peut pas plus commun, d’entendre dans les rues & dans les boutiques des Artisans, des Concerts pleins de justesse & de précision. […] Il en est de la Danse, comme de la Musique, & des Danseurs comme des Musiciens ; notre Art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la Musique l’est en notes ; mais nous avons des Octaves, des Rondes, des Blanches, des Noires, des Croches, des doubles Croches & des triples Croches ; des temps à compter & une mesure à suivre ; ce mêlange d’un petit nombre de pas & d’une petite quantité de notes offre une multitude d’enchaînements & de traits variés ; le goût & le génie trouvent toujours une source de nouveautés, en arrangeant & en retournant cette petite portion de notes & de pas de mille sens & de mille manieres différentes ; ce sont donc ces pas lents & soutenus, ces pas vifs & précipités, & ces temps plus ou moins ouverts qui forment cette diversité continuelle.
Chaque soir, le public attendait ce passage avec la plus vive impatience. […] On n’avait pas, d’ailleurs, le loisir de la remarquer, tellement l’artiste était vive et légère. […] Sallé, dit l’un, l’emporte par la grâce ; Roland, dit l’autre, excelle en enjoûment, Et chacun voit avec étonnement Les pas hardis, la noble et vive audace De Camargo.
Le feu d’abord forma une brillante illumination, et au haut de l’artifice était un Vive le Roi, dont le brillant et la nouveauté frappa d’admiration tous les spectateurs. […] A sa voix, les amours dont elle était accompagnée fondirent, par une danse vive et rapide, sur elles, les poursuivirent avec leurs flambeaux allumés, et mirent le feu aux voiles de gaze dont elles étaient coiffées. […] Sans autre fête qu’un grand feu d’artifice, ils laissèrent la cour et la ville se livrer aux vifs transports de joie que la naissance d’un prince avait fait passer dans les cœurs de tous les Français. […] Le compliment fut terminé par mille et mille cris de vive le Roi, vive la Reine, vive Monseigneur le Dauphin, vive Madame la Dauphine. […] Les intervalles des différents temps auxquels les volcans partaient, étaient remplis par des fougades très vives par le grand nombre et par la singularité des fusées.
Un esprit vif, l’oreille fine, le jugement droit, l’imagination féconde, un goût sûr qui lui fasse pressentir partout, ce qui lui est convenable, sont des qualités rares dont il ne peut se passer et avec lesquelles l’Histoire ancienne, ou plutôt la Fable, lui fournira une matière suffisante pour les plus magnifiques compositions.
Le goût vif & déterminé pour les Ballets est général ; tous les Souverains en décorent leurs Spectacles, moins pour se modeler d’après nos usages, que pour satisfaire au plaisir que procure cet Art.
Cependant il se déploie avec grace, il se dessine avec élégance ; ses attitudes sont belles, ses pas bien écrits ; il est brillant en l’air, il est vif et précis terre-à-terre, quelle surprise ! […] Or, si le maître n’a pas le talent de faire mouvoir la grande machine dans des sens justes ; s’il ne demêle au premier coup d’œil les inconvéniens qui peuvent résulter de telle opération ; s’il n’a l’art de profiter du terrain ; s’il ne proportionne pas les manœuvres à l’étendue plus ou moins vaste et plus ou moins limitée du théatre ; si ses dispositions sont mal conçues ; si les mouvemens qu’il veut imprimer sont faux ou impossibles ; si les marches sont on trop vives ou trop lentes, ou mal dirigées ; si la mesure et l’ensemble ne règnent pas ; que sais-je ?
LE CASINO CADET dialogue pris sur le vif.
Pyrrhus ne pouvant plus résister à l’impression vive que Polixène a faite sur lui, rompt le silence et lui offre son cœur et sa main : cette Princesse dissimule une partie de son trouble, et dérobant à son vainqueur le secret plaisir qu’elle ressent, elle feint de douter de la sincérité de ses sentimens.
La présence de ce Dieu charmant ranime bientôt Orphée ; il ouvre ses yeux mourants, il se relève ; mais qu’elle est sa surprise lorsqu’il s’apperçoit qu’Euridice lui est rendue par les mains de l’Amour ; transporté de joye, il rend hommage à l’enfant de Cythère, et il partage sa reconnoissance entre l’Amour et Bacchus ; puis se retournant vers son épouse, il se livre à tous les transports de la tendresse ; les faunes, les Silvains et les Satyres s’unissent aux Bacchantes par des danses vives et voluptueuses.
Je puis dire, que les pas de deux qu’il a dansé & qu’il danse encore tous les jours avec Blondy, sont autant de tableaux où les rapports sont si justes, & les couleurs si vives, qu’on ne peut s’empêcher de les admirer.
Le Diable boiteux a été le ballet par excellence de Fanny Elssler, cette Allemande qui s’était faite Espagnole ; Fanny Elssler, la cachucha incarnée, la cachucha de Dolorès, élevée à l’état de modèle classique ; Fanny Elssler, la plus vive, la plus précise, la plus intelligente danseuse qui ait jamais effleuré le plancher d’un théâtre du bout de son orteil d’acier. […] Cléofas n’a que le temps de se cacher derrière un paravent qui se trouve là fort à point.— Florinde accueille l’importun chorégraphe par des reproches assez vifs, car c’est lui surtout qu’elle accuse de l’avoir compromise, en réglant le pas de deux comme il l’a fait ; mais le brave homme se montre si marri, se confond tellement en excuses, que la danseuse n’a pas la force de lui garder rancune, et scelle même le raccommodement par un baiser. […] Elle est accompagnée de Paquita, et tient à la main le ruban, qu’elle montre avec une affectation ironique au malheureux Zambulo. — Celui-ci, piqué au vif, s’avance vers le jeune officier et lui rappelle le rendez-vous qu’ils ont ensemble. « J’en ai un plus agréable avec cette jeune fille ; permettez-moi de faire passer ma bonne fortune avant notre duel. » Cléofas va s’emporter, mais des danseurs arrivent et les séparent tout à fait à temps.
À mesure qu’elle dansait, cette impression devint moins vive ; elle parut même prendre grand plaisir à rester près de lui. […] L’idée en est poétique, l’intérêt vif et croissant, le mouvement pittoresque, l’intrigue simple et gracieuse.
Ainsi se parle le jeune Écossais à lui-même ; et le voilà, en effet, très occupé de la brune Effie ; il est gai, il est vif, il est amoureux ! […] Il fait semblant de ne plus s’inquiéter de la nymphe fugitive ; il n’y pense plus ; il va de çà, de là, sans lever les yeux vers le nuage ; en même temps il tire de son sein l’écharpe vomie par l’enfer. — Fraîche écharpe d’un rose vif, frêle tissu printanier qui porte la mort. — En effet, le charme a réussi ; la Sylphide sera prise au piège.
La danse est en effet un art difficile, et qui ne peut pas être apprécié par tout le monde ; car nous voyons très souvent de mauvais sauteurs « plaire à un public aveuglé par des tours de force, par des gambades et par de ridicules pirouettes » ; tandis qu’un véritable danseur, qui danse en suivant toutes les règles, qui se dessine avec sentiment, avec intelligence, avec grâce, et qui donne de l’âme, de l’expression à ses mouvements, à ses pas, de la souplesse et une délicate légèreté à sa danse en général, ne produit de vives sensations que sur les gens de goût, les seuls (en trop petit nombre malheureusement) qui puissent bien sentir tout ce qu’il vaut.
Autant cette dernière est bucolique, nonchalante, autant la brune est emportée, vive et indomptable.
Une musique accompagne leur gymnastique dansante, car le but à atteindre, c’est que la future danseuse vive les rythmes, les sente et les interprète avec la même facilité qu’elle respire.
La musique surtout m’a été du plus grand secours ; je lui dictois par les gestes, et elle écrivoit ; je lui dessinois les passions, et elle y placoit les couleurs ; elle ajoutoit de la force et de l’énergie aux sentiniens, et aux affections, que je lui traçois ; elle fortifioit l’éxpréssion des passions qui s’imprimoient sur mes traits, et que mes regards embrasés de leur feu, rendoient encore plus vifs et plus animés.
Tout ce qui l’environne a une nuance lugubre ; mais Alceste exprime son affliction de la manière de plus vive, on voit qu’une douleur profonde brise son ame et déchire son cœur.
Pendant de longues années la lutte contre Napoléon avait absorbé les forces vives de l’Autriche. […] La danse, pour être gracieuse, exige des tempéraments vifs, des corps vigoureux et souples, un sens instinctif du rythme, enfin un souci de beauté qui préside à toutes les évolutions. […] Ce milieu populaire d’où sortait Fanny était pénétré d’un goût très vif pour les arts.
* La crainte pâle & tremblante Traîne des pas languissans ; La colere étincelante Roule des pas bondissans : Agité par intervales, Tombe à chutes inégales Le désespoir plein d’horreurs ; La libre & vive allégresse Coule avec plus de mollesse Que Zéphire sur les fleurs. […] Forme une danse nouvelle, Et de mille autres en elle Confonds la variété : Amusante sans bassesse, Sérieuse sans tristesse, Et vive avec majesté.
» Il est venu Carlotta Grisi, légère et pudique comme la première, vive, joyeuse et précise comme la dernière ; seulement elle a sur l’une et sur l’autre l’avantage inappréciable de ne compter que vingt-deux avrils et d’être fraîche comme un bouquet dans la rosée. […] La place reste vide et l’astre des nuits, ouvrant ses paupières aux ailes d’argent, verse une lumière plus vive dans la clairière.
Un chapeau de roses orne sa tête ; ses traits sont animés de vives couleurs, la joie est dans ses yeux, le sourire est sur ses lèvres.
Le mélange que les danseurs ont fait de la cabriole avec la belle danse, a altéré son caractère, et dégradé sa noblesse ; c’est un alliage qui diminue sa valeur, et qui s’oppose ainsi que je le prouverai dans la suite, à l’expression vive et à l’action animée qu’elle pourroit avoir, si elle se dégageoit de toutes les inutilités qu’elle met au nombre de ses perfections.
On la pare des vêtemens destinés à la cérémonie de son hymen, et on se livre ensuite à l’expression vive de la joye.
Brune, vive, d’une figure piquante et mutine, elle débarquait de Milan avec un nom d’heureux augure — fuoco, feu, — que l’on eût dit fait pour elle.
commencèrent par faire des chansons : c’étaient des chansons que chantait Eriphanis en suivant les traces du chasseur Ménalque : c’était une chanson que les femmes de Grèce chantaient aussi pour rappeler les malheurs de la jeune Calycé, qui mourut d’amour pour l’insensible Evaltus : Thespis barbouillé de lie, et monté sur des tréteaux, célébrait la vendange, Silène et Bacchus, par des chansons à boire : toutes les odes d’Anacréon ne sont que des chansons : celles de Pindare en sont encore dans un style plus élevé ; le premier est presque toujours sublime par les images ; le second ne l’est guère souvent que par l’expression : les poésies de Sapho n’étaient que des chansons vives et passionnées ; le feu de l’amour qui la consumait, animait son style et ses vers. […] Tels on voit les enfants exprimer par des sons vifs ou tendres, gais ou tristes, les différentes situations de leur âme. […] Ces sentiments qui remuent et agitent l’âme d’une manière vive, durent nécessairement se peindre dans le chant avec plus de vivacité que les sensations ordinaires ; de-là cette différence que l’on trouve entre le chant du langage commun, et le chant musical. […] Dans le premier acte, son cœur est le jouet tour-à-tour de tous les mouvements de la passion la plus vive : dans le second elle vole à la vengeance, le fer brille, le bras est prêt à frapper ; l’amour l’arrête, et il triomphe.
Un des ballets que dansait Marie Taglioni, l’Ombre, faisait dire qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, tandis que l’astre de Fanny Elssler brillait de son plus vif éclat. […] La haine de l’Autriche y était infiniment plus vive encore qu’à Venise. […] En la voyant, vieillards, enfants, hommes et femmes, tous se mirent à pleurer dans le paroxysme d’une chaude sympathie pour la célèbre artiste au moment le plus doux de son triomphe, et, on peut le dire, à l’apogée de sa carrière, couronnée de gloire et surtout de l’amour et de l’estime du monde civilisé… Succombant sous une sensation trop vive pour une poitrine de femme, elle tomba à genoux devant la montagne de fleurs semée à ses pieds ; et, détachant le bracelet, doucement, lentement et gracieusement elle baisa chacune des six pierres formant les six lettres du nom de Moscou… Le ballet ne pouvait continuer, les spectateurs, Esmeralda, les acteurs, les coryphées, le corps de ballet, l’orchestre même ne cessant de pleurer comme des amis à l’approche d’une séparation inévitable. » Il y eut quarante-deux rappels, plus de trois cents bouquets, et même « une version digne de foi les fait monter à six cent vingt ». […] La jeunesse s’y plaisait et, au risque de troubler le sommeil des Excellences, s’abandonnait à une gaîté qu’encourageait la maîtresse de maison toujours vive et alerte.
Le grand Ballet qui fut dansé par la Troupe leste qui avait suivi la Renommée, exprimait cette vérité par un pas de joie noble et vive qui termina ce grand spectacle.
Junon entend les vœux de l’Amour, et les remplit ; Iris vole par ses ordres dans les airs, elle y étale l’éclat des plus vives couleurs. […] Le second, né à Alexandrie, se chargea de la représentation des actions gaies, vives et badines.
12Mais si les Danseurs Pantomimes représentaient des sujets tragiques ; si leurs Spectacles étaient préférés à la Tragédie simplement récitée ; si à côté des grands noms de Roscius, d’Andronicus, et d’Esope Comédiens, on trouve placés ceux de Pylade, de Bathylle, de Dyonisia, et de tant d’autres Pantomimes célèbres ; si la passion extrême que les Romains avaient pour leurs représentations alla jusqu’à partager le peuple en deux factions, les verts et les bleus, qui ont subsisté même après la décadence de l’Empire ; il est hors de doute que ces Danses faisaient alors sur les Spectacles des impressions beaucoup plus vives que le simple jeu des Comédiens ; et il me paraît démontré, ce que Lucien assure, et que j’ai rapporté plus haut, que des Peuples tels que les Grecs et les Romains pleuraient aux Danses Pantomimes tragiques, tout de même qu’aux Tragédies déclamées.
Les Auditeurs auront-ils un plaisir moins vif, entendront-ils moins des airs charmans, & seront-ils moins frappés par des effets admirables de musique ?
Gluck vif, impatient étoit hors de lui-méme, jettoit sa perruque à terre, chantait, faisoit des gestes ; peines inutiles ; les statues ont des oreilles et n’entendent point ; des yeux, et ne voyent rien : j’arrivai et je trouvai cet homme de génie et plein de feu, dans le désordre qu’impriment le dépit et la colère ; il me regarde sans me parler, puis rompant le silence il me dit avec quelques expressions énergiques que je ne rends pas : délivrez moi donc, mon ami, de la peine où je suis, donnez par charité du mouvement à ces automates ; voilà l’action ; servez leur de modèle, je serai votre interprète ; je le priai de ne leur faire chanter que deux vers a la fois, après avoir passé inutilement deux heures entières et employé tous les moyens d’expression, je dis à Gluck qu’il étoit impossible d’employer ces machines ; qu’elles gateroient tout ; et je lui conseillai de renoncer totalement a ces choeurs ; mais j’en ai besoin, sécria-t-il, j en ai besoin !
La conversation étoit vive, animée, et d’autant plus intéressante, que l’esprit, le goût et le génie en faisoient les frais.
elle ne pouvait plus y danser, depuis que s’étaient fermés ces deux yeux si brillants et si vifs qui la regardaient avec amour. […] Elle avait été blessée au vif par les regards sarcastiques que les spectateurs de la Tempête lui avaient décochés le premier soir.
Nous avons vu quelle vive impression le discours du saint docteur à ce sujet fit sur ses auditeurs.
Que la danse vive demande quelquefois des efforts qui influent d’une manière désagréable sur le visage du danseur ; 2°.
Il fait qu’on ne peut voir, sans en être ému et sans la plus vive douleur, ce qui offense Dieu et ce qui perd les ames.
La jouissance des vrais amateurs est plus vive et plus pure que celle de l’artiste qui expose son ouvrage ; parceque la modestie, compagne ordinaire du grand talent, l’empêche de jouir complettement de son succès, et que le triomphe du moment lui découvre l’incertitude de l’avenir ; ce n’est pas assez pour lui d’avoir bien fait ; il veut mieux faire encore et vaincre par un effort d’imagination, les difficultés possibles de son art.
La séduisante Espagnole fit une vive impression sur l’empereur. […] Auguste Rondel, auquel nous adressons ici nos bien vifs remerciements pour l’extrême complaisance avec laquelle il a guidé et aidé nos recherches iconographiques.
L’Eleve se présente ; on l’applaudit avant qu’il danse ; cependant il se déploye avec grace, il se dessine avec élégance, ses attitudes sont belles, ses pas bien écrits, il est brillant en l’air, il est vif & précis terre-à-terre, quelle surprise !