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88. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

Vos Tableaux auront du feu, de l’énergie ; ils seront pleins de vérité, lorsque vous serez affectés & remplis de vos modeles.

89. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Cet objet eût été mieux rempli par des Artistes éclairés que par Monsieur de Cahusac ; la partie historique appartenoit à ce dernier, mais la partie méchanique devoit, ce me semble, appartenir de droit aux Danseurs ; ils auroient éclairé le Peuple dansant ; ils lui auroient montré le flambeau de la vérité, & en illustrant l’Art ils se seroient illustrés eux-mêmes. […] Plan géométral, plan d’élévation, description fidelle de ces plans, tout se présenteroit à l’œil avec les traits du goût & du génie ; tout instruiroit, les attitudes du corps, l’expression des têtes, les contours des bras, la position des jambes, l’élégance du vêtement, la vérité du costume ; en un mot, un tel ouvrage soutenu du crayon & du burin de ces deux illustres Artistes seroit une source où l’on pourroit puiser, & je le regarderois comme les archives de tout ce que notre Art peut offrir de lumineux, d’intéressant & de beau.

90. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

Dans le geste indicatif de l’action, cette pose est remplie de vérité, et ne doit pas être modifiée.

91. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VI » pp. 76-89

Je ne suis qu’une simple historienne qui sacrifie même sa modestie à la vérité.

92. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VIII. De la Musique naturelle attribuée à Dieu comme l’Auteur de la Nature. » pp. 183-194

Ce sont à la vérité des faits miraculeux, ausquels néanmoins nous devons soumettre notre jugement, par rapport aux effets de la voix & de la Musique céleste, qui passe pour être émanée de l’idée de Dieu, suivant le sentiment de S.

93. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Dumas se mit à rire en disant : — C’est la pure vérité.

94. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114

Je crois pouvoir avancer comme vérité incontestable, que l’homme apporte en naissant un germe précieux susceptible de produire en se développant, un goût déterminé pour un art, ou une science quelconque ; ce germe miraculeux jetté par la providence dans toutes les créatures ne se développe pas également dans tous les hommes.

95. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Il faut bien confesser ici une vérité dont nos voisins les Anglais sont loin de se douter, c’est que leur représentation de la dévotion catholique et méridionale est assez incomplète, malgré le soin pris par eux de copier exactement une belle page de Léopold Hubert. […] La vérité historique devient, sous son pinceau, diaphane et transparente ; elle prend les couleurs et les grâces capricieuses de la chimère.

96. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Nous verrons toute la contexture de l’action faire preuve d’un dualisme marqué ; le monde de la réalité immédiate et mesquine et, juxtaposé, un monde idéal, celui des réalités essentielles, la vanité des apparences et la vérité du rêve. […] « Mademoiselle Fanny Elssler a compris parfaitement cette vérité.

97. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

La majeure partie des écrivains dont je parle, sont, à la vérité, de très bons littérateurs, mais qui n’ont jamais été danseurs : ce sont des gens, comme dit plaisamment Berchoux : « . . . .

98. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Je perçus que sa parole n’était pas vaine, qu’il disait la vérité et que ma mère n’allait pas mourir.

99. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

C’est être trop sourd à la vérité, de ne pas sentir que leur raison porte plus loin.

100. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

Ballotté entre la vérité, et le mensonge, bercé pour ainsi dire, par la partialité, et l’erreur, et fatigué par une foule de contradictions je m’endormis profondément ; mon imagination éxaltée me transporta eu Italie.

101. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

L es acteurs de l’antiquité ne sont pas d’accord sur les effets merveilleux que produisoient les masques de leurs acteurs ; ils ne le sont pas davantage sur le costume théâtral, et les miracles de la déclamation ; Les contradictions qui régnent dans leurs opinions et l’obscurité dont leurs éloges sont enveloppés, ne sont point propres à nous persuader, et à nous imptimer ce sentiment d’admiration, que l’on accorde facilement à tout ce qui porte le caractère de la vérité.

102. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Le charme de cet ensemble, l’élégante vérité de la pose, l’expression de cette physionomie si douce et si piquante et la richesse du costume si légèrement reproduite, font de cet ouvrage un véritable chef-d’œuvre du genre. […] Un classicisme élargi, émancipé du froid appareil de la mythologie, pénétré de vérité vivante, inondé de soleil, voilà ce que demandait Th. […] « Mlle Fanny Elssler a compris parfaitement cette vérité. […] Mais l’amour de l’art est comme tous les amours : il sait triompher de toutes les craintes ; il sait vaincre les répugnances les plus sincères ; et, par dévouement, pour donner plus de vérité à son jeu, Mlle Elssler a eu le courage d’élever une petite chatte blanche qui ne la quitte jamais. […] Tout ce manège avait été rendu avec une vérité parfaite par Fanny Elssler qui avait réellement étudié les mœurs des chats, attrapé leur démarche souple, copié leurs gestes, leurs coups de pattes, leur manière de s’étirer.

103. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

A la vérité, les danses d’aujourd’hui ne causent pas la mort de saint Jean-Baptiste, comme celle de la fille d’Hérodiade la causa ; mais elles en causent une beaucoup plus funeste aux membres de Jésus-Christ. […] Combien voit-on de mères qui se glorifient de ce que leurs filles ont bonne grâce en dansant, et qui n’ont pas honte de les laisser dans une très-grande ignorance des vérités de la Religion !

104. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

Expliquer une chose, c’est la déformer ; penser, c’est substituer l’arbitraire à l’inconnaissable vérité. […] « Une pareille rencontre entre l’artifice élaboré par l’intelligence occidentale et le rite d’un lointain et mystique Orient nous fait présumer (estimions-nous dès lors) qu’il existe, en fait de danse, une vérité générale.

105. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Des signes extérieurs qui annoncent un sentiment deviennent froids & languissants, s’ils ne sont subitement suivis d’autres signes indicatifs de quelques nouvelles passions qui lui succédent ; encore est-il nécessaire de diviser l’action entre plusieurs personnages ; une même altération, des mêmes efforts, des mêmes mouvements, une agitation toujours continuelle fatigueroient & ennuieroient enfin & l’acteur, & le spectateur ; il importe donc d’éviter les longueurs, si l’on veut laisser à l’expression la force qu’elle doit avoir, aux gestes leur énergie, à la physionomie son ton, aux yeux leur éloquence, aux attitudes & aux positions leurs graces & leur vérité. […] Je conviendrai de la justesse de leurs observations & de l’étendue de leurs connoissances, mais je leur répondrai que si mes idées ont choqué la vérité elles n’ont point blessé la vraisemblance, & dès-lors j’aurai eu raison de recourir à des licences nécessaires que les Auteurs les plus distingués se permettent dans des ouvrages bien plus intéressants & bien plus précieux que des Ballets.

106. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VII. » pp. 56-64

Lorsque les danseurs animés par le sentiment, se transformeront sous mille formes différentes avec les traits variés des passions ; lorsqu’ils seront des Prothée, et que leur physionomie, et leurs regards traceront tous les mouvemens de leur âme ; lorsque leurs bras sortiront de ce chemin étroit que l’école leur a prescrit, et que, parcourant avec autant de grace que de vérité un espace plus considérable, ils décriront par des positions justes les mouvemens successifs des passions ; Lorsqu’enfin ils associeront l’esprit et le génie à leur art, ils se distingueront ; les récits dès lors deviendront inutiles ; tout parlera, chaque mouvement sera expressif, chaque attitude peindra une situation, chaque geste dévoilera une intention, chaque regard annoncera un nouveau sentiment ; tout sera séduisant, parceque tout sera vrai, et que l’imitation sera prise dans la nature.

107. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Quant a la déclamation, on me permettra de dire que la nôtre est plus sage, plus vraie et bien plus naturelle que celle des Grecs et des Romains et que le costume adopté par notre scène Française, s’avoisine de la vérité, autant que celui des anciens s’en éloignoit ; tout étoit contre nature dans l’accoutrement de leurs acteurs ; 1’homme disparoissoit : un art bizarre lui enlevoit sa forme et ses proportions ; sa tête enveloppée dans une seconde tête monstrueuse ; sa voix métamorphosée en voix de Stentor ; ses bras paralisés pas l’établissement d’un gésticulateur ; tout cet attirail, dis-je, le privoit des moyens propres à fortifier ]‘éxpréssion du discours, et à y ajouter de l’énergie.

108. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

C’est à la reprise de cette pièce, trente-deux ans après la première représentation, en 1682, qu’on fit en France le premier pas vers ce qu’on a si pompeusement appelé depuis ce temps la vérité de la scène. […] La révolution que Talma avait faite dans le costume tragique s’était étendue jusqu’à l’Opéra ; la toge y était sévèrement portée ; la draperie grecque, les accessoires, la foudre de Jupiter et la barbe de ses prêtres y étaient soumis à une étiquette aussi rigoureuse que celle qui réglait les faisceaux des licteurs, mais la vérité antique était la seule dont on s’occupât ; elle était elle-même bien plus empreinte de convention que d’exactitude : c’étaient encore des Grecs et des Romains à la façon de ceux de Racine et de David. […] La Cour, avec ses habitudes exclusives et ses allures exceptionnelles, n’existait plus ; l’embarrassant patronage de la chambre du roi était tombé ; il fallait lancer, en quelque sorte, l’Opéra dans le domaine de tous ; il fallait y amener la foule ; non pas, comme au temps de la première révolution par des éclats politiques qui effraient le plaisir, mais en continuant le progrès musical commencé, en suivant les traditions de mise en scène et de décors que la Muette de Portici avait léguées, en encourageant le perfectionnement que Taglioni et Perrot avaient tout-à-coup révélé dans la danse, en jetant à pleines mains et partout le luxe et la vérité, en intéressant au succès de l’Opéra tout ce qui concourt au mouvement intellectuel de la société, en bannissant de la salle tout ce qui avait pu effaroucher les susceptibilités bourgeoises et industrielles, en appelant incessamment l’attention du public sur l’Opéra, en choisissant pour l’initier à cette splendeur, à cette pompe et à cette harmonie de tous les arts, les jours qui lui permettaient d’y accourir, en stimulant l’émulation des artistes ; en un mot, en faisant de l’Opéra, théâtre, salle et foyer, le centre de toutes les lumières. […] Les effets de cette mise en scène, si palpitante d’énergique vérité, ne se sont pas bornés là. […] Cette révolution a porté ses fruits : l’invention musicale y a gagné, et l’Opéra a atteint un degré de vérité qui lui était inconnu jusqu’à cette époque.

109. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

Les Italiens, dont la langue est bien plus douce que la nôtre, prodiguent à la vérité les vitesses dans les roulades ; mais quand la voix a quelques syllabes à articuler, ils ont grand soin de la faire marcher plus posément, et de manière à rendre les mots aisés à prononcer et à entendre. […] Le chant de la poésie épique et dramatique était moins chargé d’inflexions, mais il n’en était pas moins un vrai chant ; et lorsqu’on examine avec attention tout ce qu’ont écrit les anciens sur leurs poésies, on ne peut pas révoquer en doute cette vérité. […] La vérité doit leur servir de flambeau ; elle peut seule, en éclairant les Artistes, enflammer le génie, et le guider dans des routes sûres vers la perfection. […] Pour faire sentir la vérité de cette proposition, il faut le suivre dans sa musique instrumentale et dans sa musique vocale.

110. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Il faut qu’il soit lui-même fortement affecté de tout ce qu’il veut représenter, qu’il éprouve enfin et qu’il fasse sentir aux Spectateurs ces frémissements intérieurs, qui sont le langage avec lequel l’horreur, la pitié, la terreur parlent au-dedans de nous, et nous secouent au point de pâlir, de soupirer, de tressaillir, et de verser des larmes ; malgré la persuasion où nous sommes que ce qui nous rend si sensibles, n’est qu’un être artificiel, une imitation dénuée de cette force, et de cette vérité éloquente qu’emploie la nature dans ses spectacles réels.

111. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

Le grand Ballet qui fut dansé par la Troupe leste qui avait suivi la Renommée, exprimait cette vérité par un pas de joie noble et vive qui termina ce grand spectacle.

112. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Puisque c’est le mouvement et non la parole qui est la vérité, nous avons donc faussé notre sens de compréhension.

113. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

On a voulu combatre une vérité posée par la nature, sanctionnée par l’étude et l’expérience.

114. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128

Lorsque les Danseurs animés par le sentiment, se transformeront sous mille formes différentes avec les traits variés des passions ; lorsqu’ils seront des prothées, & que leur physionomie & leurs regards traceront tous les mouvements de leur ame ; lorsque leurs bras sortiront de ce chemin étroit que l’école leur a prescrit ; & que parcourant avec autant de grace que de vérité un espace plus considérable, ils décriront par des positions justes les mouvements successifs des passions ; lorsqu’enfin ils associeront l’esprit & le génie à leur Art ; ils se distingueront ; les récits dès-lors deviendront inutiles ; tout parlera, chaque mouvement dictera une phrase ; chaque attitude peindra une situation ; chaque geste dévoilera une pensée ; chaque regard annoncera un nouveau sentiment ; tout sera séduisant parce que tout sera vrai, & que l’imitation sera prise dans la nature.

115. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Maintenant si l’on veut savoir la vérité, la voilà.

116. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

On vit alors une grande horloge à sable, de laquelle sortirent la Vérité, et les Heures. […] Ce sont à la vérité des peuples différents qu’on y voit paraître : mais leurs habits plutôt que leurs pas annoncent leurs divers caractères ; aucune action particulière ne lie la danse avec le reste de l’acte.

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Rien n’est si nécessaire, Monsieur, que le tour de la cuisse en déhors, pour bien danser ; et rien n’est si naturel aux hommes que la position contraire ; nous naissons avec elle : il est inutile, pour vous convaincre de cette vérité, de vous citer pour exemples les levantins, les affricains et tous les peuples qui dansent, ou plutôt qui sautent et qui se meuvent sans principes, sans aller si loin, considérez les enfans ; jettez les yeux sur les habitans de la campagne, et vous verrez que tous ont les pieds en dedans. […] Si les danseurs même les plus médiocres sont en possession d’une grande quantité de pas (mal cousûs à la vérité, et liés la plupart à contre-sens et de mauvais goût) il est moins commun de rencontrer chez eux cette précision d’oreille, avantage rare mais inné, qui caractèrise la danse, qui donne de l’esprit et de la valeur aux pas, et qui répand sur tous les mouvemens un sel qui les anime, et qui les vivifie.

118. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Nous naissons avec elle ; il est inutile pour vous convaincre de cette vérité, de vous citer pour exemple les Levantins, les Afriquains & tous les Peuples qui dansent, ou plutôt qui sautent & qui se meuvent sans principes. […] Si les Danseurs même les plus médiocres sont en possession d’une grande quantité de pas (mal cousus, à la vérité & liés la plupart à contresens & de mauvais goût ;) il est moins commun de rencontrer chez eux cette précision d’oreille, talent rare mais inné qui caractérise la Danse, qui donne de l’esprit & de la valeur aux pas, & qui répand sur tous les mouvements un sel qui les anime & qui les vivifie.

119. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

Mademoiselle Le Maure n’avait point de débit, la lenteur de son chant était excessive ; mais l’éclat, le timbre, la beauté de son organe, la netteté de son articulation, la vérité, le pathétique, les grâces de son expression, dédommageaient de cette lenteur. […] Une actrice qui n’est plus, et dont on peut maintenant parler sans scrupule, parce que la vérité, qui ne saurait plus nuire à sa personne, peut servir au progrès de l’art, chantait très rapidement ses rôles, faisait faire à ses bras de très grands mouvements, et malgré tout cela ne débitait point, parce qu’elle ne nuançait point son chant, et qu’elle manquait de justesse.

120. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Pendant la scène précédente où Clytemnestre et Egisthe paroîssent déplorer leur infortune, Electre les regardoit avec les yeux de l’indignation, du mépris et de la colère ; mais dans le moment qu’Agamemnon les accuse et confirme cette affreuse vérité, elle se livre à tous les sentimens qui l’agitent, elle éclate en reproches, elle menace, elle insulte, elle jure à Egisthe que son bras saura venger la mort de son père, punir un lâche assassin et un infâme usurpateur. […] elle leur montre comme un témoignage de cette vérité, le sabre et le bouclier qu’Agamemnon avoit déstinée à ce Prince, et qu’elle lui avoit remis, lorsque, pour le dérober à la cruauté d’Egisthe, elle l’éloigna de Mycènes.

121. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

Gab, depuis, m’a expliqué qu’elle n’avait pas peur et n’était pas timide, mais que la vérité était qu’elle ne put jamais souffrir certaines gens, et qu’elle ne voulait pas être forcée de voir ceux qui lui déplaisaient.

122. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Je dois rendre ici hommage à la vérité et payer par gratitude les sentimens de reconnoissance que le Picq, mon élève a fait éclater envers son maître et son ami ; sentimens rares qui s’allument et brillent un instant par le besoin et la nécessité ; mais qui s’éteignent pour toujours dans la plupart des élèves, lorsque leur amour-propre leur conseille d’abandonner leurs maîtres, et de rayer de leur mémoire les tendres soins, les peines et les fatigues qu’ils se sont donnés pour assurer tout à la fois leur existence et leur réputation.

123. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Je vous ai dit, Monsieur, qu’il jouissoit de la plus grande considération, et c’est une vérité.

124. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

A la vérité, voyez-vous, je ne puis le montrer sans honte.

125. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Mais la vérité demande ici une petite place contre les suppositions des historiens auxquels je réponds. […] C’était ne tenir aucun compte de la réalité vivante qu’était Fanny Elssler ; c’était méconnaître sa personnalité artistique, qui était faite pour exprimer la vérité de la passion terrestre et qu’une éducation classique avait habituée à dessiner des lignes précises, à fixer la beauté concrète.

126. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

La décoration commence l’illusion ; elle doit par sa vérité, par sa magnificence, et l’ensemble de sa composition, représenter le lieu de la scène et arracher le spectateur d’un local réel, pour le transporter dans un local feint.

127. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

… Rien n’est plus contraire que ces idées de luxe à la vérité, à la vraisemblance et au sens commun.

128. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

En attendant, la vérité se trouvera écrite.

129. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

J’eus la démonstration de cette vérité dans des circonstances tout à fait imprévues, et cette expérience demeure dans mon esprit sous un aspect particulièrement réjouissant, si réjouissant même que je tiens l’incident pour l’un des plus comiques auxquels j’aie jamais été mêlée.

130. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

L’instant est l’âme des tableaux ; il est mal-aisé de le saisir, encore plus mal-aisé de le rendre avec vérité.

131. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

quelques bagatelles ; de l’esprit, du goût et de l’imagination, de l’expression, du sentiment et de la grace, de la vérité dans l’imitation, de la noblesse dans la composition, un heureux choix dans les sujets, une économie sage dans leur distribution, des idées nettes et grandes, enfin du génie.

132. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

L’instant est l’ame des Tableaux ; il est mal-aisé de le saisir, encore plus mal-aisé de le rendre avec vérité.

133. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Tu disais : Peu m’importe ; il n’y a que la vérité qui blesse.

134. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

« Le voile ingénieux de ses allégories « Cache des vérités par ce voile embellies.

135. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Mais au moins, puisque par les réflexions qui viennent d’être faites, le jour de la vérité luit d’une manière si frappante, qu’on cesse d’y fermer les yeux, et que désormais on raisonne et qu’on agisse toujours en enfans de lumière.

136. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Plan géométral, plan d’élévation, description fidèle de ces plans, tout se présenteroit à l’œil, tout instruiroit des attitudes du corps, de l’expression des têtes, des contours des bras, de la position des jambes, de l’élégance du vêtement, de la vérité du costume ; en un mot un tel ouvrage soutenû du crayon et du burin de ces deux illustres artistes, seroit une source où l’on pourroit puiser, et je le regarderois comme les archives de tout ce que notre art peut offrir de lumineux, d’intéressant et de beau.

137. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

J’ai recherché avec la patience d’un chartreux tous les documents qui pourraient jeter du jour sur cette ténébreuse question, et je dois à la vérité de l’histoire astronomique, de dire que c’est Nestor Roqueplan, le spirituel rédacteur des Nouvelles à la main, qui le premier a découvert un soir le passage de cet astre sous le disque d’un réverbère ; en même temps il remarquait le mouvement de rotation des Arthurs, satellites nombreux jusqu’ici oubliés par le bureau des longitudes. […] Et cette conclusion, ils la tirent de cette grande vérité sociale : que les robes, les bournous, les chapeaux, les gants, les brodequins, les lorgnettes, les ombrelles, etc., etc., sont une manne bienfaisante qui tombe gratuitement sur la Lorette dans son pèlerinage vers la terre promise. […] Son Arthur fait des feuilletons, et la Lorette se livre à la botanique et à la chimie appliquées aux besoins usuels, en d’autres termes elle épluche les légumes du ménage et a la gérance du pot-au-feu ; soudain elle se rappelle avoir vu dans les contes pas mal de rois épouser des bergères, elle sait que l’antique usage était d’envoyer le portrait d’une jeune fille à un front couronné et que ce front perdait immédiatement la tête ; la Lorette dont s’agit jeta les yeux sur sa majesté le roi d’Angleterre, c’est-à-dire sur monsieur le mari de sa majesté la reine d’Angleterre (nous tenons même en matière de contes, à rester dans la vérité du langage constitutionnel) ; une nécromancienne lui a prédit qu’elle aurait les plus hautes destinées ; la Lorette traduit cet arrêt de la sibylle par ces phrases : Je dois convertir mon argenterie et mes meubles en délicieux chapeaux et en robes exquises, quitter les fiacres parisiens pour le paquebot anglais, prendre place dans une loge au théâtre le plus près possible du mari de la reine, et là, attendre qu’il tombe à la renverse frappé par l’éclat de mes yeux.

138. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Heureux les auteurs qui, bien convaincus de cette vérité, auront l’art de couper les leurs comme Quinault, s’il vivait aujourd’hui, les couperait lui-même.

139. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Ce qui fait le charme de ce petit drame, c’est que la fiction est habilement mêlée à la vérité ; l’idéal tient de très près à la vie réelle ; le héros appartient également à la fille de la terre et à la fille des nuages.

140. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre V. Témoignages des Évêques dans leurs Instructions pastorales, des Catéchismes, et des Théologiens contre les Danses. » pp. 51-71

Il faut les reprendre souvent en public dans la chaire de vérité, en représenter vivement les inconvéniens funestes ; et, selon la parole de l’Ecriture, se faire une muraille d’airain pour s’y opposer et en arrêter le cours. » En 1676, le 20 septembre, M. 

141. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Cela est ainsi, pourtant, et la fatale vérité va paraître dans tout son jour terrible, car voici le trouble-fête Hilarion.

142. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Je conviendrai de la justesse de leurs observations et de l’étendue de leurs connoissances ; mais je leur répondrai que si mes idées ont choqué la vérité, elles n’ont point blessé la vraisemblance ; et dèslors j’aurai eu raison de recourir à des licences nécessaires que tous les auteurs se sont permis dans des ouvrages bien plus importants que des ballets.

143. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

D’aucuns tirèrent l’épée pour ou contre… Des paris considérables s’établirent… Pendant des mois, on épia un mouvement révélateur… A la fin, les parieurs députèrent chez la ballerine trois des leurs, chargés de lui demander la vérité à cet endroit… Quand ceux-ci se furent expliqués, Marie-Anne devint pourpre et baissa les yeux… Puis, dessinant une cérémonieuse révérence « pour s’efforcer de cacher son pudique embarras, » elle répondit d’une voix émue : — Hé !

144. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Il jouissait d’une vogue extraordinaire, grâce à des pièces habilement bâties, mais dénuées de vérité, de poésie et de style.

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