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109. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

Un bon moment se passa. […] A ce moment précis, l’Américain se précipita dans le restaurant : — Je suis désolé, mon cher garçon, mais bien content tout de même de vous trouver encore là.

110. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144

Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’art, et qu’ils répondent à l’action et aux mouvemens de l’ame du danseur ; j’exige que dans une expression vive, on ne forme point de pas lents ; que dans une scène grave on n’en fasse point de légers ; que dans les mouvemens de dépit on sache éviter tous ceux qui, ayant de la légèreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât, pour ainsi dire, d’en faire dans les instans de désespoir et d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras mêmes doivent être immobiles ; et le danseur, dans ces sortes de scènes, ne sera jamais aussi excellent que lorsqu’il ne dansera pas, ou que sa danse n’aura pas l’air d’en être une. […] Ils se livrent au théatre, moins pour s’y distinguer, que pour secouer le joug de la dépendance ; moins pour se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu’ils croient rencontrer à chaque instant dans celle qu’ils embrassent : ils ne voient dans ce premier moment d’enthousiasme que les roses du talent qu’ils veulent acquérir.

111. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

La jouissance des vrais amateurs est plus vive et plus pure que celle de l’artiste qui expose son ouvrage ; parceque la modestie, compagne ordinaire du grand talent, l’empêche de jouir complettement de son succès, et que le triomphe du moment lui découvre l’incertitude de l’avenir ; ce n’est pas assez pour lui d’avoir bien fait ; il veut mieux faire encore et vaincre par un effort d’imagination, les difficultés possibles de son art. […] Dans un autre moment je m’étendrai plus au long sur la danse.

112. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289

Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’Art, & qu’ils répondent à l’action & aux mouvements de l’ame du Danseur ; j’exige que dans une expression vive on ne forme point de pas lents ; que dans une Scene grave on n’en fasse point de légers ; que dans des mouvements de dépit on sache éviter tous ceux qui ayant de la légéreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât d’en faire dans les instants de désespoir & d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras même doivent être immobiles, & le Danseur dans ces sortes de Scenes ne sera jamais si excellent que lorsqu’il ne dansera pas ; toutes mes vues, toutes mes idées ne tendent uniquement qu’au bien & à l’avancement des jeunes Danseurs & des nouveaux Maîtres de Ballets ; qu’ils pesent mes idées, qu’ils se fassent un genre neuf, ils verront alors que tout ce que j’avance peut se mettre en pratique & réunir tous les suffrages. […] Ils se livrent au Théatre, moins pour s’y distinguer que pour secouer le joug de la dépendance ; moins pour se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu’ils croient y rencontrer à chaque instant ; ils ne voient dans ce premier moment d’enthousiasme que les roses du talent qu’ils veulent embrasser ; ils apprennent la danse avec fureur ; leur goût se ralentit à mesure que les difficultés se font sentir & qu’elles se multiplient ; ils ne saisissent que la partie grossiere de l’Art ; ils sautent plus ou moins haut ; ils s’attachent à former machinalement une multitude de pas, & semblables à ces enfants qui disent beaucoup de mots sans esprit & sans suite, ils font beaucoup de pas sans génie, sans goût & sans graces.

113. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Par moments, j’essayais de lui laisser un libre cours et de partager cette fausse gaieté née d’une disposition toute contraire à l’épanouissement de l’âme heureuse. […] Cette personne excellente et charmante, pour qui je me sentais le cœur d’un fils, je la détestais, du moment que je découvrais le mobile de sa conduite.

114. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VIII. » pp. 81-87

Je me permettrai ici, une réflexion, depuis Louis quatorze jusqu’a ce moment la scène Française s’est soutenue glorieusement, malgré les pertes qu’elle a essuyée ; les grands talens ont été succéssivement. remplacés ; quelques-uns à la-vérité ne l’ont pas été complettement ; on se souvient encore des le Kain, des Préville, des Claïron, et des Dumesnil ; mais les éfforts constants de ceux qui sont en possession de leurs emplois, sont près de les égaler ; leurs progrès augmentent chaque jour, et dans peu ils pourront atteindre à la perfection, et soutenir avantageusement la gloire de notre théatre.

115. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Toutes ces difficultés ont sans doute effrayé mes prédécesseurs : plus hardi qu’eux, peut-être avec moins de talent, j’ai osé me frayer des routes nouvelles ; l’indulgence du Public m’a encouragé, elle m’a soutenu dans des crises capables de rebuter l’amour-propre ; & mes succès semblent m’autoriser à satisfaire votre curiosité sur un Art que vous chérissez, & auquel je consacre tous mes moments.

116. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

N’entreprenez jamais de traiter de grands desseins, sans en avoir fait un Plan raisonné ; jettez vos idées sur le papier, relisez-les cent fois ; divisez votre Drame par Scenes ; que chacune d’elles soit intéressante, & conduise successivement sans embarras, sans inutilité à un dénouement heureux ; évitez soigneusement les longueurs ; elles refroidissent l’action, & en ralentissent la marche : songez que les Tableaux & les situations sont les plus beaux moments de la composition : Faites danser vos figurants & vos figurantes, mais qu’ils parlent & qu’ils peignent en dansant ; qu’ils soient Pantomimes, & que les passions les métamorphosent à chaque instant.

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

C’est elle qui fournit à cet art des secours et des ressources qui lui ont manqué jusqu’à ce moment, parce que l’artiste n‘a ni envisagé le but, ni calculé l’étendue de la carrière. […] Si je fais un grand rond de jambe, le genou obéit, mais la hanche opère ; si j arrête ma jambe au demi-cercle, elle se trouve placée ainsi que la cuisse sur l’allignement de l’épaule, elle est élevée à une certaine hauteur, et pour maintenir ces parties dans une position contrainte et forcée, tous les muscles sont en contraction, et sont, comme je l’ai dit ailleurs, dans une contraction tonique ; mais si dans cette position je plie et je fléchis le genou pour former ce que l’on nomme communément attitude, alors les muscles de la cuisse conservent leur tension tonique, et ceux de la jambe font exécuter le mouvement de flexion ; si de cette attitude on passe subitement à une autre attitude, en portant lajambe et la cuisse en avant, alors il y a mouvement de fléxion à la cuisse et mouvement d’extension à la jambe ; mais lorsque je tends toute la partie, pour fixer le pointjuste de l’attitude alors la contraction redevient tonique ; si enfin, je veux de cette position, en fléchissant de genou, reprendre un grand tour de jambe dans le moment de cette fléxion, la cuisse sera dans un mouvement d’adduction modifié par lemuscles qui en sont les moteurs ; et la jambe qui, avant étoit en extension, sera fléchie.

118. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Ce genre d’écriture particulier à notre Art, & que les anciens ont peut-être ignoré pouvoit être nécessaire dans les premiers moments où la Danse a été asservie à des principes. […] La conduite & la marche d’un grand Ballet bien dessiné exige, Monsieur, des connoissances, de l’esprit, du génie, de la finesse, un tact sûr, une prévoyance sage & un coup d’œil infaillible, & toutes ces qualités ne s’acquiérent pas en déchiffrant & en écrivant la Danse chorégraphiquement ; le moment seul détermine la composition ; l’habileté consiste à le saisir & à en profiter heureusement.

119. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IV, comment je vins a paris » pp. 40-

A partir de ce moment ce fut pour moi une véritable hantise : danser à Paris.

120. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

Je réfléchis un moment.

121. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XII, la collection de m. groult » pp. 124-133

— Du moment que cela vous plaît, j’ai donc réussi.

122. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Juste à ce moment le directeur de l’hôtel s’approcha et se mit à causer avec nous.

123. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVIII, comment j’ai découvert hanako » pp. 204-

A partir de ce moment, Hanako fit fureur.

124. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8

S’ils eussent tracé les règles d’un genre dont ils étoient créateurs, leurs noms et leurs écrits auroient traversé l’immensité des âges, et ils n’auroient pas consacré leurs peines, et leurs veilles pour la gloire d’un moment.

125. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

Ce Prince au comble du désespoir veut lui-même s’arracher la vie ; dans ce moment Polixène se jette à ses genoux ; le coup est suspendu par les regards, et les larmes de cette Princesse ; il se laisse aller dans ses bras, et il se livre aux divers sentimens qui déchirent son âme.

126. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

Ses grands talens, son expérience, la richesse de ses moyens, donnent lieu de penser qu’il s’occupe dans ce moment de se créer un genre, basé sur les principes communs à tous les arts imitateurs ; principes qu’il ne doit point avoir oubliés, et que lui seul est en état de faire revivre.

127. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iv. sur le même sujet. » pp. 129-136

Attendons le moment ou les rayons bienfaisans de la paix, feront germer et croître les grandes idées.

128. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Tout le cinquième acte était royal et digne de l’Opéra37. » Une autre féerie du même genre fut la Tentation, opéra-ballet en cinq actes, pour laquelle furent faits six cent dix costumes nouveaux et qui réunissait à un moment sept cents personnes sur la scène. […] Il vivait, il ne pouvait vivre qu’à l’Opéra : le jour, dans la cour, causant avec les artistes qui lui témoignaient la plus cordiale déférence ; le soir au parterre41. » Les historiens d’Auguste sont unanimes à reconnaître son habileté consommée de tacticien, l’autorité avec laquelle il dirigeait ses troupes, la sûreté de son jugement qui lui faisait saisir le moment précis où il fallait les faire donner. […] A force de fréquenter l’Opéra, il avait acquis du flair ; il connaissait le public ; il savait les morceaux qui portaient ; il savait à quel moment les bravos de la claque répondaient véritablement aux sentiments favorables des spectateurs.

129. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

À quel point et à quel moment précis se transforme la discipline traditionnelle ? […] J’y renonce pour le moment, les théories de Gautier étant par trop paradoxales, fragmentaires ou même contradictoires pour être résumées en passant.

130. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

Le moment est favorable ; Philis plongée dans une douce rêverie, et le cœur ému du spectacle que la nature vient de lui offrir, seroit sans doute, moins fière et moins farouche ; l’Amour presse, il entraîne le Berger, mais sa timidité rallentit ses pas ; la crainte de déplaire à Philis le fait fuir et il va se cacher dans le bosquet. […] Cependant le moment de la décision approche, les juges se lèvent et vont prononcer ; le trouble augmente parmi les Bergères ; partagées en petits groupes, elles attendent avec timidité l’instant qui va nommer le vainqueur.

131. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Bien des femmes ont déjà le chignon faux, pourquoi les bandeaux ne le seraient-ils pas à un moment donné ?

132. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

A la première station j’envoyai une dépêche à des connaissances que j’avais à Berlin, mais sur lesquelles je ne pouvais guère compter et qui peut-être n’étaient pas en ce moment dans la capitale allemande.

133. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

Suétone nous apprend que Néron eût la bassesse de s’associer aux mimes, et de jouer plusieurs rôles sur les théatres publics ; lorsque cet Empereur représentoit, un décurion, où un héros, il avoit soin de faire sculpter un masque qui lui ressembloit parfaitement, et lorsqu’il représentoit quelque déesse, ou quelqu’héroïne, il faisoit faire alors un masque ressemblant à la femme qui en ce moment captivoit son coeur.

134. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Il se représenta la danseuse comme une sorte d’apparition étrangère à la terre, toujours prête à remonter dans les airs d’où elle n’est descendue que pour un moment : il voulait qu’elle fût portée par des ailes invisibles, que toute sa personne parût affranchie des lois de la pesanteur, que ses mouvements eussent l’aisance de ceux de l’oiseau, que dans toutes ses poses, dans toutes ses attitudes, elle fût comme baignée de clartés indécises qui atténueraient ce qu’elle pouvait avoir de matériel et de terrestre. […] Une des glorifications les plus délirantes de Marie Taglioni est la brochure intitulée : A Mesdemoiselles Ta(N)g(O)l(B)i(L)o(E)n(T)i — lisez : Taglioni-Noblet — Excuse pour une prétendue offense ou plutôt à cause d’un moment de déplaisir à elles involontairement causé, hommage 76. […] » Enfin il eût été imprudent de laisser reposer la fortune du ballet à l’Opéra sur le concours exclusif d’une artiste dont la carrière pouvait à tout moment être interrompue par un accident.

135. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Moment solennel ! […] Thérèse, au contraire, redoutait pour elle des débuts à Paris, et jusqu’au dernier moment, elle résista à mes propositions d’engagement pour elle et pour sa sœur, qu’elle dominait. […] Il y avait là tout un amas de matières explosibles qui menaçaient d’éclater à tout moment.

136. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Je ne pardonnerai jamais aux artistes de vouloir faire briller leurs talens aux dépens des convenances et de subordonner les convenances à leurs fantaisies ; je ne voudrois pas non plus, que celui à qui le gouvernement donneroit la préférence, négligeât dans la construction de ce grand édifice des choses absolument essentielles, et qui, jusqu’à ce moment ont été oubliées : La commodité du public qui paye, et le droit qu’il a de voir et d’entendre, méritent des égards particuliers ; mais le parti que les architectes ont pris depuis quelques années, s’oppose au plaisir que l’on va chercher ; la forme ronde nouvellement adoptée, et de la qu’elle il seroit très avantageux de se passer, prive le spectateur des charmes de la scène, des effets des décorations et des tableaux variés que lui offre la danse, de sorte que le public qui donne son argent, ne voit que le profil des objets qu’il devroit voir en entier. […] Elles suffiraient dans le premier moment de danger, à éteindre les plafonds et les rideaux ; dailleurs, les pompes placées de droite et de gauche du théâtre suppléeroient abondamment, et dans un instant, à l’insuffisance de ces séringues, si le cas l’exigeoit. […] Si dans un opéra, il y a un incident, un coup de théatre, une action dont dépende le dénouement ; si par exemple, le spectateur touché de la situation malheureuse d’Oreste, prêt à être immolé à la fureur de Thoas, si dans ce moment, dis-je, je vois Pilade et sa suite se préparer à voler au secours de son ami, si j’apperçois le glaive destiné à punir le tyran ; je prévois le dessein de Pilade, je m’en occupe, j’oublie les acteurs qui sont en scène, mon attention se partage, et mon imagination se divise, pour ainsi dire, entre les deux objets qui l’ont frappée.

137. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Les Sultanes dans ce moment entraînent et séparent les deux rivales qui font des efforts incroyables pour se dégager ; elles y réussissent. […] Dans le moment le Sultan se présente : le changement que produit son arrivée est un coup de théatre frappant.

138. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

A ce moment, une dispute s’élève entre les bergers et les bergères.

139. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

« Cela n’est pas possible en ce moment : je suis l’une et l’autre.

140. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Si en chantant on n’articule aucune parole, les airs qui se jouent sur les instrumens rappellent souvent à l’esprit des chansons très-mauvaises qu’on a eu le malheur d’apprendre, et qu’on n’a pas oubliées ; et, supposé que, dans ce temps même de la danse, ni les chansons, ni le son des instrumens et des airs qu’on y joue, n’aient pas fait d’impression, peut-on nier que cela n’ait jeté dans le cœur une mauvaise semence qui, étant demeurée cachée pendant un temps, y germe, paroît au moment qu’on s’y attend le moins, et produit enfin des fruits de mort ?

141. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Apelles et Campaspe, ou la Générosité d’Alexandre. Ballet pantomime. » pp. 177-189

Il donne ses ordres ; les élèves disparoissent, et un moment après, ils apportent une lance, un casque, un bouclier et des trophées d’armes.

142. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Elle choisit, pour retourner en Russie, un moment favorable : celui où Sébastopol venait de tomber sous les armes françaises.

143. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

Tout cela est conjectural, mais n’est pas invraisemblable ; et l’on peut croire aisément que les artistes n’ont produit que des caricatures informes de la belle nature, jusqu’au moment, où ils parvinrent à l’imiter, et à la faire sourire.

144. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Danaïdes, ou. Hypermnestre. Ballet tragique. en cinq actes. » pp. 183-195

Ces deux infortunés se disent d’éternels adieux ; mais Danaüs, jaloux de la douceur qu’ils éprouvent dans ce fatal moment, commande qu’on les sépare, et ils sont cruellement arrachés l’un à l’autre par les gardes qui les conduisent au supplice.

145. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

En ce moment, le lion, ainsi que vous le pouvez voir, est dans son quart d’heure de repos et d’humanité ; il ne mord pas, il roucoule comme s’il n’était qu’une simple colombe.

146. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

S’il connut des moments brillants, les heures amères furent plus nombreuses. […] A ce moment elle fut atteinte par une débâcle financière. […] Fanny, qui avait eu le tort de se mettre en route en un moment où elle était particulièrement susceptible, expia cette imprudence.

147. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Remontons aux sources, et supposons pour un moment que nous n’avons jamais ouï parler des Spectacles de France, d’Italie, de Rome et d’Athènes.

148. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIV, la princesse marie » pp. 146-

Je la regardai un long moment, puis je lui dis : — J’aurais aimé vous connaître sans savoir que vous étiez une princesse.

149. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Enée et Didon. Ballet tragique. » pp. 135-147

Dans le même moment celui de l’Hymen s’allume ; mais sa lumière moins vive et moins éteincellante ne dure qu’un instant.

150. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Dorval et Clairville encouragés par le danger dèsarment deux de ces cruels ; ils se livrent au combat avec fureur et avec audace, et viennent à chaque instant se rallier auprès de Constance ; ils ne la perdent pas un moment de vue. […] Dans ce moment elle rappelle tout son courage, elle lutte contre eux ; elle se saisit du poignard d’un des sacrificateurs, elle l’en frappe.

151. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Dorval & Clairville encouragés par le danger désarment deux de ces cruels ; ils se livrent au combat avec fureur & avec audace, & viennent à chaque instant se rallier auprès de Constance ; ils ne la perdent pas un moment de vue. […] Dans ce moment elle rappelle tout son courage, elle lutte contre eux, elle se saisit du poignard d’un des Sacrificateurs, elle l’en frappe.

152. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

Un moment, ne me jugez pas sans m’entendre ; je vais vous déduire mes raisons.

153. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Dans un autre moment je parlerai de la danse telle qu’elle existe aujourd’hui.

154. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

On sait que Psyché étoit d’une beauté rare ; que Vénus en devint si jalouse, qu’elle employa tout son pouvoir pour la persécuter, que l’Amour frappé des charmes de Psyché, conçut pour elle la passion la plus vive, et qu’il se détermina à l’épouser ; que la curiosité de cette jeune Princesse pour connaître son vainqueur, qui ne la voyoit que la nuit, excita pendant quelque tems la colère de ce dieu, et qu’il l’abandonna quelques instans ; on n’ignore pas, dis-je, que Venus profita de ce moment, pour s’abandonner à sa vengeance, et qu’elle livra la malheureuse Psyché aux fureurs des divinités infernales ; qu’indépendamment des tourmens que les furies lui firent éprouver dans ce séjour de douleur, elle y perdit encore ses charmes et sa beauté ; que l’Amour toujours tendre et toujours épris se fraya une route dans les enfers, qu’il y enleva Psyché prête à perdre la vie, qu’il la transporta dans le palais de Vénus, qu’il reconcilia enfin cette divinité avec Psyché, qui recouvra sa fraîcheur et ses charmes : et que l’Amour l’épousa.

155. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Cet ouvrage étant fait depuis plusieurs années, les noms des jeunes artistes qui excitent en ce moment, à l’Opéra, l’enthousiasme du public, ne peuvent s’y trouver. […] On sent qu’il ne m’a pas été possible de nommer tous les talens que nous avons vu briller sur la scène, et ceux que nous possédons en ce moment ; cela aurait entraîné quelque éloge pour chacun ; c’est au public à les juger. […] Il se croit un Vestris, dès le moment qu’il saute ; Il fait bien quelques pas, même il a du brillant ; Mais au bout de ses pieds est borné son talent. […] Ce même genre est aujourd’hui dansé aussi par le jeune Duport, talent brillant, qui fait dans ce moment le charme de l’Opéra. […] Son explication du pain, depuis la saison où l’on sème le blé jusqu’au moment qu’il est devenu pain, est la pantomime la plus claire et la plus étonnante que j’aie vue.

156. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

Je ne sais quelle brume compacte s’est mise un moment entre ma mémoire et l’horizon de la poésie antique ; par l’effet d’un mirage alphabétique, il m’a semblé, au début de tous les poèmes, depuis l’Iliade jusqu’à la Physiologie du fumeur, voir figurer la lettre O, cette particule si laconique, cette apostrophe si stridente, cette magique avant-courrière de l’invocation. […] Il y a des époques de transition où l’hôtel garni revoit la Lorette, elle y touche un moment comme les navigateurs abordent à quelque terre sauvage pour attendre le bon vent. […] Mèche, dit-il… et il se gratte les cheveux comme Archimède au moment du fameux problème ; puis il obtient ce produit : Tu n’ai qu’un nainfidèle, maiche tème (mais je t’aime). […] Le lendemain une Lorette mieux inspirée que les autres écrit : Monsieur le préfet, Me trouvant pour le moment à l’agonie, je vous prie d’être assez bon pour m’autoriser à porter pendant deux ans des habits d’homme.

157. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Je vins les rejoindre, peu après, pour un moment.

158. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Le moment viendra peut-être où l’esprit de réflexion entrera en quelque société avec la facture mécanique des sauts et des pas.

159. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Méthode ou Principes élémentaires sur L’art de la danse pour la ville. » pp. 11-92

Pliez également des deux jambes en plaçant le corps au milieu ; enlevez-vous, et en même tems ramenez la jambe qui est derrière en la tenant bien en dehors et en la tirant sur la pointe du pied pour la serrer derrière l’autre au moment que vous êtes enlevé, de manière que, par la pression des deux jambes, celle qui est venue se serrer derrière l’autre, ressorte comme par un bondissement du choc qu’elle a éprouvé par la résistance de l’autre jambe. […] C’est par la pression des deux jambes ensemble, plus ou moins forte et soutenue au moment que l’on s’enlève, que se multiplie le nombre de l’entrechat, lequel doit être exécuté quand on retombe. […] Il faut, pour que des tems battus soient agréables, bien plier pour les commencer, et bien tendre surtout les coudes-pieds, qu’il faut éloigner de terre le moins possible, en ne s’enlevant pas trop haut dans le moment de l’exécution ; bien serrer les jambes dans cette exécution qui s’opère en l’air ; ne point abandonner cette tension dans cet instant, et jusqu’à ce que l’on soit retombé, sans quoi les tems cesseraient d’entrer ou de passer, ce qu’il faut observer avec soin ; bien entrer chaque tems (entrechat entrer chaque tems), ne point prendre de force au-delà de la ceinture, c’est-à-dire qu’elle ne soit que dans les jambes et dans les reins, et non dans aucune autre partie du corps. […] Pour exécuter le second pas et faire en même tems le second demi-tour pour un tour entier de valse, sortez votre pied gauche de côté, en tournant la pointe en dedans, et pour le poser à la seconde position en tournant en même tems le corps, suivant la direction que prend le pied (premier tems) ; mettez le pied droit derrière le pied gauche, et toujours en continuant de tourner le corps (second tems) ; ensuite passez le pied gauche devant vous en tournant la pointe en dedans et le corps en même tems, pour qu’il se trouve tourné d’un demi-tour au moment que vous poserez votre pied gauche à la seconde position, pour exécuter le troisième tems du second pas et du second demi-tour pour le tour entier de valse.

160. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

Gardel, ce grand artiste m’a dit que pour connaître un bon danseur il fallait l’arrêter au moment d’une position, d’une attitude quelconque, et l’examiner : que l’œil même devait l’arrêter, pour ainsi dire, dans l’instant où il s’est enlevé, pour battre quelque Temps ; si alors cet artiste se trouve placé dans les vrais principes, et que son corps, ses bras, ses jambes forment un ensemble harmonieux, agréable et digne d’être dessiné, le danseur a réussi et mérite la palme.

161. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon !

162. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

La conduite et la marche d’un grand ballet bien dessiné exige, Monsieur, des connoissances, de l’esprit, du goût, de la finesse, un tact sûr, un prévoyance sage et un coup-d’œil infaillible ; et toutes ces qualités ne s’acquièrent pas en déchiffrant, en en écrivant la danse chorégraphiquement ; le moment seul détermine la composition ; l’habileté consiste à le saisir, et à en profiter heureusement.

163. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Dans ce moment où l’homme égaré marche, profère quelques mots sans suite, tombe dans le silence et l’abattement, en sort avec désespoir, articule des phrases entrecoupées, verse quelques larmes, double le pas sans savoir où il va, s’arrête, lève les bras au ciel, exprime, par un morne silence, et le geste de la douleur, combien son àme est déchirée ; une telle situation, dis-je, annonce le désordre de la raison, et ne peut être regardée que comme le délire de la passion.

164. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

A un moment de sa carrière, la gracieuse jeune femme s’était faite impresaria.

165. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

., et en 1810, au moment le plus glorieux des conquêtes impériales, qnand toute l’Europe accourait dans la capitale de l’Empire, le chiffre ne monte qu’à 660,327 fr., dont 70,000 furent produits par les bals masqués : ce fut pour ces réunions l’année la plus florissante ; en 1793 les bals masqués n’existaient pas. […] Véron, directeur actuel, a su faire, tantôt par son empressement auprès des hommes distingués dans tous les rangs, tantôt par l’accueil qu’il réserve aux jeunes talens, tantôt par le soin qu’il apporte à publier les spectacles de l’Opéra, tantôt par sa générosité envers les artistes, tantôt par l’heureuse et productive idée des représentations du dimanche, tantôt par le charme et la richesse du spectacle, et enfin par l’habileté avec laquelle il a su profiter du moment où toute la société, divisée de sentimens, d’affections et d’opinions, fuyait les salons, et ne demandait qu’un endroit où le plaisir commun pût là se réunir. […] Un moment même, elle a tenté d’introduire à l’Opéra cette danse dont on ne peut écrire le nom, et qui, dans ses gestes lascifs et animés, résume tout le drame érotique, depuis le désir jusqu’à la possession.

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