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140. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

La danse se prête peu à rendre des idées métaphysiques ; elle n’exprime que des passions : l’amour, le désir avec toutes ses coquetteries, l’homme qui attaque et la femme qui se défend mollement forment le sujet de toutes les danses primitives. […] Elles firent également les délices de la cour, à Compiègne, où Fanny alla danser, le 28 septembre, Nina ou la Folle par amour. […] Mais l’amour de l’art est comme tous les amours : il sait triompher de toutes les craintes ; il sait vaincre les répugnances les plus sincères ; et, par dévouement, pour donner plus de vérité à son jeu, Mlle Elssler a eu le courage d’élever une petite chatte blanche qui ne la quitte jamais. […] Mais Fanny Elssler plut infiniment dans Miranda, dans le Diable boiteux, dans l’Amour vengé, dans le Brigand de Terracine. […] Fanny fut d’abord atteinte dans son amour pour son art.

141. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

Leurs pas, leurs regards, leurs mouvements étaient si modestes, si remplis d’agréments et de décence, qu’elles ne faisaient jamais naître l’amour, sans inspirer un nouveau goût pour la vertu. « Toutes les Danses des Lacédémoniens, dit Plutarque, avaient, je ne sais quel aiguillon qui enflammait le courage, et qui excitait dans l’âme des Spectateurs un propos délibéré, et une ardente volonté de faire quelque belle chose47. » Telle est dans un État la force de l’éducation établie sur de bons principes, lorsqu’elle est générale, et que des exemples contagieux n’en dérangent point les effets48.

142. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Sans autre secours que les pas, les positions du corps, les mouvements des bras, on voit représenter successivement les amours de Mars et de Vénus, le Soleil qui les découvre au mari jaloux de la Déesse, les pièges que celui-ci tend à sa femme volage, et à son redoutable Amant, le prompt effet de ces filets perfides, qui en comblant la vengeance de Vulcain, ne font que confirmer sa honte ; la confusion de Vénus, la rage de Mars, la joie maligne des Dieux, qui accourent en foule à ce spectacle.

143. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Les pleurs, les sanglots interrompirent plusieurs fois la Représentation de Glauque dont le Pantomime Plancus jouait le rôle principal, et Bathylle, en peignant les amours de Léda, avait toujours causé à plusieurs Dames Romaines, très respectables d’ailleurs, des distractions qui passaient les bornes de la sensibilité61.

144. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

Ce n’était dans tout ce qu’il exécutait qu’images vives et riantes, que tableaux peints par la main légère des Grâces, dessinés par l’Amour, animés par la volupté.

145. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Preuve de la perfection réelle de la Danse ancienne. »

Peut-être n’est-il point dans le monde un Public, qui se laisse tromper plus aisément par la charlatanerie que celui que l’amour du plaisir entraîne à nos Spectacles ; mais aussi n’en est-il point qui saisisse avec plus de promptitude la vérité, dès qu’elle se montre à ses yeux.

146. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

C’est que le genre inauguré en France par les Taglioni, dynastie de danseurs italienne et venant de Vienne, comportait toutes les caractéristiques du génie romantique : spiritualisme rêveur, engouement pour la couleur locale puisée aux sources populaires, nostalgie de pays lointains ou féeriques, d’un passé oublié ou légendaire, amour mystique plus fort que la mort. […] La danse se prête peu à rendre les idées métaphysiques ; elle n’exprime que des passions : l’amour, le désir avec toutes ses coquetteries, l’homme qui attaque et la femme qui se défend mollement, forment le sujet de toutes les danses primitives. […] « Taglioni, dit-il, c’était la danse, comme Malibran c’était la musique. » Taglioni commençait à devenir pour les gens dont la vie avait pris une autre pente, qui s’étaient fait d’autres enthousiasmes et d’autres amours une figure idéale, une personnification poétique.

147. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Ainsi tels, autrefois, et même de nos jours, En Hercules taillés, ont dansé les Amours. […] Voulez-vous du public mériter les amours ? […] Ce n’était pas jadis sur ce ton ridicule Qu’amour dictait les vers que soupiraît Tibulle. […] Que vos gestes, vos yeux, vifs et lents tour-à-tour, Expriment vos desirs, vos craintes, votre amour. […] Floquet fit la première Chaconne à deux temps dans le second acte de l’Union de l’Amour et des Arts.

148. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

*** On sait que la scène de pantomime et de danse du troisième acte de Robert-le-Diable, — celle où Robert s’empare du rameau-talisman, — n’était primitivement qu’un tableau du vieil Olympe de l’Opéra, avec son attirail suranné de carquois, de flèches, de gazes et d’amours. […] … Elle osa imiter la démarche onduleuse et brisée de Dolorès, noyer ses yeux d’amour, armer ses mains de castagnettes, et renverser éperdument en arrière sa taille flexible et cambrée ! […] Esther et Odry parodièrent la cachucha, aux Variétés, dans les Saltimbanques, — tandis que Roger de Beauvoir écrivait les vers enflammés qui suivent sur le socle de la statuette, que Barre venait de modeler, de la danseuse de l’Opéra : Bacchante aux cheveux noirs, courant sur le Méandre Avec tes léopards enivrés de raisin, Haletante d’amour et joyeuse d’entendre Ta cymbale argentine aux échos du ravin ; Catalane fougueuse au flanc nerveux qui ploie Comme, au cirque espagnol, l’adroit toréador ; Toi qui lances l’éclair de ta robe de soie, Arrondissant pour nous tes bras pailletés d’or ; Adorable Manon pour qui, dans les casernes, Ainsi que pour la Reine eût roulé le tambour, Pour qui, durant le bal et sous quatre lanternes, Les marquis se seraient battus jusques au jour ; Inexplicable Sphinx, fille de vingt contrées, C’est toi que Barre a faite en ce plâtre enchanteur, Nous appelant encor de tes lèvres dorées, Car ta danse a la voix et l’âme du chanteur ! […] La danse se prête peu à rendre des idées métaphysiques ; elle n’exprime que des passions : l’amour, le désir avec toutes ses coquetteries ; l’homme qui attaque, la femme qui se défend mollement forment le sujet de toutes les danses primitives. » Il n’y en eut pas moins, à la reprise de la Fille du Danube, tumulte, émeute, bataille à coups de poing. […] L’amour n’y tenait que la plus petite place.

149. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Cet ouvrage avait pour titre : les Amours d’Apollon et de Circé. […] Les deux papes de la maison de Médicis, Léon X et Clément VII, qui doivent la plus belle partie de leur renommée historique à leur amour pour les arts et a la protection éclairée qu’ils leur accordèrent, ont eu des espèces d’opéras, comme ils ont eu des comédies à décorations et à machines. […] Cela ne changea qu’au ballet du Triomphe de l’Amour, représenté à Saint-Germain-en-Laye ; on y vit danser monseigneur le Dauphin et madame la Dauphine, Mademoiselle, madame la princesse de Conti, et autres princes et princesses, seigneurs et dames de la cour. […] La riche galanterie s’en va peu à peu de l’Opéra ; l’amour prodigue, la passion magnifique, disparaissent chaque jour. […] Tous les soirs, à la sortie du spectacle, vous verrez une foule de jeunes gens dont l’amour remplit le cœur, bien plus que la fortune n’a rempli leur bourse, se hâter, attendre, épier ; chacun cherche l’objet de ses tendres ardeurs : c’est à cette sortie que la chronique de l’Opéra se révèle aux initiés.

150. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Cesmouvements, ces gestes devaient former, pour ainsi dire, un discours suivi : c’était une espèce de Déclamation, faite pour les yeux, dont on rendait l’intelligence plus aisée aux Spectateurs par le moyen de la Musique qui variait ses sons, suivant que l’Acteur Pantomime avait dessein d’exprimer l’amour ou la haine, la fureur ou le désespoir.

151. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

. — L’amour d’une pendule. — L’effet d’un souvenir. — Le diable. — M.

152. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre X. De la Danse sacrée des Chrétiens »

De la Danse sacrée des Chrétiens L’Église, en réunissant les fidèles, en leur inspirant un dégoût légitime des vains plaisirs du monde, en les attachant à l’amour seul des biens éternels, cherchait à les remplir, en même temps d’une joie pure dans la célébration des Fêtes qu’elle avait établies, pour leur rappeler les bienfaits d’un Dieu sauveur.

153. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

L’Honneur n’y laissa pénétrer que l’Amour et la Beauté, pour chanter l’Hymne nuptial des deux nouveaux époux.

154. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Un œil jaloux épie Giselle, Hilarion, un de ces gardes-chasses mystérieux et farouches, comme on en voit dans les ballades germaniques, a pour Giselle un de ces amours qui ressemblent fort à de la haine, et qu’éprouvent les mauvaises natures, incapables d’être aimées ; cette haine, c’est de l’amour aigri. […] Ce n’est pas la vie qu’on regrette à quinze ans ; c’est le bal, c’est l’amour ; et le moyen de ne pas sortir de sa tombe, si votre amoureux passe auprès, et de ne pas l’inviter pour la prochaine contredanse.

155. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre premier » pp. 6-15

Quelle est celle de mes collègues qui n’a pas souvent rêvé au petit bonnet de tulle, à la robe de jaconas et à l’amour dans une mansarde ?

156. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VIII. » pp. 56-61

Belle construction, magnifique organe, physionomie noble et expréssive ; telles sont les qualités qui conviennent aux grands genres ; mais elles seroient bientôt infructueuses, si elles n’étaient étayées par une application continue, et par l’amour de la gloire.

157. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Il rappelait le bruit qui avait couru des amours de Fanny avec le duc de Reichstadt. […] elle ne pouvait plus y danser, depuis que s’étaient fermés ces deux yeux si brillants et si vifs qui la regardaient avec amour. Maintenant que la loge du jeune prince est vide, maintenant qu’il ne doit plus venir là à cette même place pour découvrir Fanny l’Allemande sur le théâtre et pour découvrir dans la salle quelques étrangers venus de France ; pour saluer à la fois du même regard Fanny et la France, ses deux amours ; depuis qu’elle était tombée de la couronne paternelle, cette dernière feuille du laurier impérial, Fanny n’avait plus rien à faire à Vienne. […] Elle avait trouvé particulièrement choquant que l’on eût exploité, pour préparer le succès de Fanny Elssler, l’histoire de ses prétendues amours avec le duc de Reichstadt, et elle reprocha vertement à Jules Janin d’avoir recueilli et propagé ces racontars.

158. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VII. Objection : On a toujours dansé. » pp. 188-201

» Et pour montrer que les empereurs n’avoient pas de sujets plus fidèles et plus remplis de respect et d’amour pour eux que les chrétiens, Tertullien ajoute peu après : (c. 39.) « Nous prions pour les empereurs, pour leurs ministres, pour les puissances, pour le bon état des affaires et pour la tranquillité publique. » N’est-ce pas là donner des preuves plus réelles de l’amour qu’on a pour le prince et pour le bien de l’état, que de se livrer dans les réjouissances publiques à toutes sortes de folies et d’excès ?

159. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre X. Neuvième et dernière objection : Défendre les Danses, c’est peine perdue. » pp. 208-214

si nous avions assez de foi pour nous transporter en esprit dans l’autre vie, et y voir les funestes suites des plaisirs défendus qu’on aura recherchés, et les heureuses suites des mortifications qu’on aura pratiquées et des maux qu’on aura soufferts patiemment pour l’amour de Dieu, faudroit-il faire tant d’efforts pour nous persuader de renoncer à des plaisirs qu’on ne peut guère se procurer sans offenser Dieu, et en particulier à celui des danses ; et ne nous rendrions-nous pas plus facilement à des vérités pour lesquelles le monde n’a tant d’opposition que parce qu’elles contredisent les désirs déréglés de la concupiscence ?

160. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Les hommes qui chérissent les arts, (et vous savez, Madame, qu’il en existe encore), s’intéressent vivement a leurs progrès ; rien ne peut les détourner de l’amour qu’ils leur portent ; rien ne peut affaiblir en eux cette passion raisonnée que la nature donne et que le goût dirige. […] Je sais qu’il y a bien des peines à se donner, bien des difficultés à vaincre et beaucoup d’obstacles à surmonter ; mais l’application et la modestie réunies à l’amour de son art et à la passion de la gloire, brisent et renversent bientôt tout ce qui s’oppose aux élans de l’imagination.

161. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95

Canova tient lui seul le sceptre de la sculpture moderne ; ses nombreux ouvrages, épars par toute l’Europe, se distinguent par le moelleux des contours, par une expression infinie, par une douce naïveté, par une grâce naturelle, et par le charme d’une suavité rare qui attire et séduit tous ceux qui ont le plaisir de voir sa Hébé, sa Madelaine, son Pâris, sa Vénus, son Amour et Psyché, son Dédale, sa Danseuse, sa Muse, etc.

162. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre III. Fêtes de Louis XIV relatives à la Danse, depuis l’année 1643 jusqu’en l’année 1672 »

Il composa le Ballet des Amours déguisés : on fit les plus riches préparatifs pour son exécution : le Roi voulut y danser : les Dames les plus qualifiées, les Seigneurs les plus distingués y briguèrent des Entrées.

163. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XII. » pp. 115-121

Dauberval, mon élève, homme rempli de goût se déclara l’apôtre zélé de ma doctrine et n’en fut point le martyr ; il composa pour l’opéra de Silvie un pas de deux plein d’action et d’intérêt ; ce morceau isolé offrit, l’image d’une scène dialoguée, dictée par la passion, et exprimée par tous les sentiinens que l’amour peut inspirer.

164. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

Elles jouent ce qui se trouve, par amour du théâtre ou pour leur plaisir.

165. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Préface. » pp. -

Un semblable motif fit abolir sous l’empire de Tibere, les Saturnales, instituées en l’honneur de Saturne, parce que les danses qui s’y étoient introduites étoient devenues trop licentieuses ; & l’on bannit de Rome tous les Maîtres de Danse, pour avoir composé des Danses Nuptiales, qui exprimoient toutes les libertez de l’amour : ce qui a fait dire à Cornelius-Nepos que dès le tems d’Auguste les Romains regardoient déja la Danse comme un art qui peut contribuer au deréglement des mœurs, en quoi ils ne s’accordoient pas, dit il, avec les Grecs, qui l’estimoient nécessaire pour la politesse de la vie civile & l’exercice du corps.

166. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VIII. » pp. 81-87

Ce travestissement bizarre, fut adopté, ainsi que je l’ai dit ailleurs, dans le triomphe de l’Amour opéra de Quinault, mis en musique par Lulli, et jusqu’à cette époque il n’existoit point de danseuses même dans les ballets de la cour ; ce fût une nouveauté que l’on dût au bon goût de Louis quatorze.

167. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Egisthe, non moins inquiet que la Reine, se jette à ses pieds, et, en lui jurant un amour et une reconnoissance éternelle, il lui promet que son bras saura la délivrer de tous les objets qui pourroient s’opposer à leur mutuelle félicité. […] Mais ce Prince ne voyant point l’objet le plus cher à son cœur, cherche Oreste dans tout ce qui l’environne et le demande avec l’empressement de l’amour paternel. […] Les Officiers pénétrés d’amour et de respect pour l’héritier légitime de leur Roi, tombent et se prosternent aux pieds d’Oreste, qui, en les embrassant, leur promet une reconnoissance éternelle.

168. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

L’amour de mon art, et non l’amour de moi-même, est le seul qui m’anime ; et je me persuade que sans blesser quelqu’un, il m’est permis de souhaiter à la danse les prérogatives dont jouit la comédie.

169. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Ne croyez pas, Monsieur, que je veuille déprimer les Danseurs que la faveur, ou si vous le voulez, une étoile propice & favorable a conduit à une place à laquelle de vrais talents les appelloient ; l’amour demon Art, & non l’amour de moi-même est le seul qui m’anime, & je me persuade que sans blesser quelqu’un, il m’est permis de souhaiter à la Danse les prérogatives dont jouit la Comédie.

170. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

Je m’explique parfaitement l’amour des jeunes gens pour nous.

171. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

. — Son amour pour les journalistes. — Markouski chasseur de réclames. — Le plastron des vaudevillistes. — Gil Perez et Lambert Thiboust acharnés à sa personne. — Ce qui console Markouski. — Sa manie. — « Le supporteur d’adversité. » — Une histoire vraie. — Un mardi raté. — Des Russes attendus. — Une recette de dix-sept francs cinquante. — Désespoir de Markouski. — Arrivée d’étrangers de distinction. — Départ de Gil Perez. — Trois hommes comme il faut. — L’air morgue de Markouski. — Son orgueil. — La retraite des invités. — Les goûts de Markouski contre ceux de Gustave Claudin. — Causerie intime. — Rigolo, terme espagnol. — Les fêtes à l’eau de Cologne. — Le soleil. — Transformation des Russes en gardes du commerce. — Pourquoi Markouski ne cause plus avec ses invités à partir de quatre heures. — Moi. — Mes succès dans les bals. — Mon envie d’entrer au théâtre. — Henri Delaage. —  Arthur Delavigne. — Folichons et Folichonnettes. — Les Délassements-Comiques.

172. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

L’effet théâtral qui est résulté des actions qu’on leur a fait faire dans l’entrée d’Osiris, des fêtes de l’Hymen et de l’Amour, doit faire sentir quelles grandes beautés naîtraient de leurs mouvements, si on les exerçait à agir conformément aux choses qu’on leur fait chanter.

173. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XII, la collection de m. groult » pp. 124-133

voilà des oiseaux d’amour que vous rendez heureux !

174. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVIII, comment j’ai découvert hanako » pp. 204-

Hanako avait dû abandonner son amour de petit chien japonais de crainte d’éveiller les soupçons du cabaretier, en l’emmenant.

175. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

Elle appartenoit à un Chanoine plus riche en argent qu’en bon goût : son amour pour la quantité étoit tel, que le dessus de sa porte cochère, le grand escalier, et sept ou huit salles très - vastes, étoient ornées de tableaux.

176. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — L’épouse persanne. Ballet héroï-pantomime. » pp. 197-206

L’Empereur transporté d’amour, vole à ses genoux ; Zulmire se tourne tendrement vers lui et se précipite dans ses bras.

177. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Il fit pendant plusieurs années le plaisir & l’admiration des spectateurs, ses talents furent récompensez par l’honneur qu’il reçut, en donnant le premier la main à LOUIS XV. notre Auguste Monarque, l’amour de ses Peuples & l’esperance de tous les Arts.

178. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

quelles marques d’estime & d’amour ne leur a-t-il point données ? […] Lucien, au chapitre d’Hérodote, dit que de son tems Actyon excellent Peintre fut admis aux jeux Olimpiques, pour disputer les premiers prix contre les Poëtes & les Musiciens, en exposant le tableau qu’il avoit fait des amours de Roxane & d’Aléxandre, qui lui acquit tant de gloire, que celui qui présidoit aux jeux Olimpiques, lui donna sa fille en mariage, comme un prix digne de son tableau, & dont Lucien fait la description. […] On infere aussi que cet accouchement fut heureux, par la constellation de Castor que le Peintre a mis au haut du tableau, & qui est le simbole des événemens favorables ; à côté du tableau est la fécondité, qui tournée vers la Reine, lui montre dans une corne d’abondance cinq petits enfans, pour donner à entendre que ceux qui naîtront de cette Princesse iront jusqu’à ce nombre : dans la figure de la Reine on juge facilement par la rougeur de ses yeux, qu’elle vient de soufrir dans son accouchement ; & par ces mêmes yeux amoureusement tournez du côté de ce nouveau Prince, joint aux traits du visage que le Peintre a divinement ménagez, il n’y a personne qui ne remarque une double passion, je veux dire un reste de douleur avec un commencement de joie, & qui n’en tire cette consequence, que l’amour maternel & la joie d’avoir mis un Daufin au monde, ont fait oublier à cette Princesse les douleurs de l’enfantement. […] Y a-t-il un Poëte qui vous représente plus agréablement les amours de Jupiter pour, Danaé & pour Léda, que les deux tableaux que le Corege a fait à Rome, & dont M.

179. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Ce ne fut qu’au ballet du Triomphe de l’Amour qu’on introduisit en France des danseuses dans les représentations en musique ; il n’y avait auparavant que quatre ou six danseurs qui formaient tous les divertissements de l’opéra, et qui n’y portaient par conséquent que fort peu de variété et un agrément très médiocre ; en sorte que pendant plus de dix ans on s’était passé à ce théâtre d’un plaisir qui est devenu très piquant de nos jours. […] En 1733, M. de Montcrif mit une entrée de féerie dans son ballet de l’Empire de l’Amour ; et il acheva de faire goûter ce genre, en donnant Zélindor roi des Sylphes.

180. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Les coups de théâtre et les tableaux de situation ; j’ai cru devoir donner une épouse à Thoas, afin de me procurer un contraste d’autant plus nécessaire dans ce sujet, qu’il n’y règne point d’amour, et que privé d’une passion, qui est le ressort detoutes les autres, il a été utile que je cherchasse à y suppléer par des épisodes, qui ne pussent choquer la vraisemblance, ni altérer le fond de l’histoire ; j’ai prêté à Thoas un caractère cruel et farouche, fanatique et superstitieux, soupçonneux et craintif ; je lui oppose une épouse remplie de vertus, de douceur et d’humanité, et qui n’est occupée que du soin généreux de le ramener à des sentimens moins barbares. […] Tous ces tableaux offrent le triomphe de l’amitié, et s’ils ne sont pas d’un coloris aussi vif que ceux de l’amour, Ils en sont peut-être plus tendres et plus touchans.

181. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

connus par leur science « Qui, sans être danseurs, parlent beaucoup de danse. » Je crois que les écrits de ces hommes, qui ont employé tant de veilles pour l’amour de l’art de Terpsicore qu’ils ignoraient, nous sont parfaitement inutiles.

182. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

Arlequin vient avec sa Maitresse ; il l’assure de son amour ; il lui fait entendre ensuite que le Sultan est fort embarrassé, qu’il est sans argent, sans ressource : ils s’en moquent.

183. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Un de ses grands succès fut un ballet du dix-huitième siècle, Nina ou la Folle par amour, où des situations pathétiques exigeaient que la danseuse fût doublée d’une tragédienne. […] Elle comprit que la beauté de son art n’était pas dans une froide et savante plastique, mais dans une interprétation esthétique de l’émotion humaine, avant tout dans l’expression de la force qui mène le monde, de l’amour, du désir. […] Dans l’hiver 1829 Fanny Elssler fit la connaissance du chevalier Frédéric de Gentz et répondit à l’amour passionné qu’il conçut pour elle.

184. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Ils avoient encore une autre danse de filles qui se faisoit nuds pieds, pour ne pas dire toutes nues, qui étoit celle de l’innocence, & qui fut cause du premier enlevement d’Helene par Thésée l’an 2854 du Monde, pour satisfaire son amour. […] Tibere fit encore chasser tous les Maîtres de Danses par un Arrêt du Sénat, à cause des danses lascives & licentieuses qui corrompoient les mœurs de ce tems-là ; surtout la danse Nuptiale, qui exprimoit toutes les libertez de l’amour conjugal.

185. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

Rassure-toi, mon fils, je ne dirai rien ; je ne te ferai pas le vilain tour de rien raconter de tes amours ni de tes affaires, tu es trop gentil et surtout… trop journaliste.

186. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VI. Objection : Il faut se récréer quelquefois. » pp. 179-187

S’il faut pour nous émouvoir, des spectacles, du sang répandu, de l’amour, que peut-on voir de plus beau ni de plus touchant que la mort sanglante de Jésus-Christ et de ses martyrs, que ses conquêtes par toute la terre, et le règne de la vérité dans les cœurs, que les flèches dont il les perce, et que les chastes soupirs de son Eglise, et des ames qu’il a gagnées et qui courent après ses parfums ?

187. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

il est probable que ce prince marchoit gravement, escorté par une foule de musiciens ; qu’il mêloit les accords de sa harpe à ceux de la musique instrumentale, et qu’au moment où les choeurs entonnoient les cantiques et les hymnes sacrés, il éxprimoit par ses gestes, les sentimens de réspect, d’amour et de reconnoissance dont son coeur étoil pénétré ; s’il levoit sa tête, ses regards, et ses bras vers le ciel, c’étoit pour y contempler le grandeur et la majesté du Roi des Rois, et pour rendre graces au maître de l’univers des bienfaits qu’il daignoit répandre sur lui et sur son peuple.

188. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

C’étaient quelquefois des langages ivres d’amour et de tristesse, comme les entendirent venir, en un sombre matin, des feuilles remuées et de l’alouette vagabonde dans le ciel, la vierge de Vérone et l’âme mélancolique de Roméo. […] Sur une gerbe de camélias on lui présenta un kalatche, c est-à-dire un pain de froment, « cette production caractéristique de Moscou, ce symbole de notre pain et sel russe et cordial, de notre amour, de notre hospitalité, de nos francs souhaits de bienvenue ». […] En la voyant, vieillards, enfants, hommes et femmes, tous se mirent à pleurer dans le paroxysme d’une chaude sympathie pour la célèbre artiste au moment le plus doux de son triomphe, et, on peut le dire, à l’apogée de sa carrière, couronnée de gloire et surtout de l’amour et de l’estime du monde civilisé… Succombant sous une sensation trop vive pour une poitrine de femme, elle tomba à genoux devant la montagne de fleurs semée à ses pieds ; et, détachant le bracelet, doucement, lentement et gracieusement elle baisa chacune des six pierres formant les six lettres du nom de Moscou… Le ballet ne pouvait continuer, les spectateurs, Esmeralda, les acteurs, les coryphées, le corps de ballet, l’orchestre même ne cessant de pleurer comme des amis à l’approche d’une séparation inévitable. » Il y eut quarante-deux rappels, plus de trois cents bouquets, et même « une version digne de foi les fait monter à six cent vingt ». […] Ces qualités étaient, au dire de son ami, l’ordre, la propreté, l’économie, la bonne tenue, l’amour du foyer154.

189. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Si cette espèce de danse est mise en action par un compositeur éclairé, avec adresse et dans les règles : si la pantomime y est jointe avec art, avec expression, si la passion de l’amour, qui d’ordinaire en fait le fond, y est traitée avec feu, avec délicatesse, elle peut exciter dans les cœurs, surtout dans ceux des Jeunes personnes quelque émotion légère et momentanée, telle qu’on l’éprouve à la représentation d’une Scène d’Opéra et d’un Dénouement heureux de quelque Comédie, ou à la lecture de quelque Roman.

190. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Telle fut ma première visite à Notre-Dame et la fâcheuse aventure que m’y valut mon amour de la couleur et de la lumière.

191. (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226

Mademoiselle Valérie Miro est aussi venue ; la pauvre femme a débuté, a eu assez de succès dans les Jeux de l’Amour mais elle n’a pas réussi dans l’École des Vieillards et ce jour-là elle jouait devant la cour.

192. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

Ce genre ne demande que des teintes légères propres à peindre l’amour.

193. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

L’Eglise en réunissant les fidèles, en leur inspirant un dégoût légitime des vains plaisirs du monde, en les attachant à l’amour seul des biens éternels, cherchait à les remplir d’une joie pure dans la célébration des fêtes qu’elle avait établies, pour leur rappeler les bienfaits d’un Dieu sauveur. […] Un citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme, avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la patrie, semblait reparaître aux yeux de ses concitoyens ; ils jouissaient du souvenir de ses vertus ; il vivait, il agissait encore ; sa gloire se gravait dans tous les esprits ; la jeunesse Romaine frappée de l’exemple, admirait son modèle ; les vieillards vertueux goûtaient déjà le fruit de leurs travaux, dans l’espoir de reparaître à leur tour sous ces traits honorables quand ils auraient cessé de vivre.

194. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Le père y était, je crois, musicien à l’orchestre ; le fils y tient un second ou un troisième violon ; la fille y danse, — depuis douze ans, — avec beaucoup de légèreté, et Dieu sait avec quelle chaleur, quel amour et quelle conviction ! […] si je m’en rapporte au début de cette tirade de Buridan, au premier tableau de la Tour de Nesle : « J’ai fait vingt ans la guerre aux Italiens, les plus mauvais coquins que je connaisse… » J’ai fait vingt ans l’amour aux Italiennes, les plus rusées ribaudes que je sache… » Mademoiselle Perrot Le père et le frère dansent à l’Opéra.

195. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Les Dieux, les premiers Héros dont la Fable nous donne des idées si poétiques et si élevées, l’Olympe, les Enfers, l’Empire des Mers, les Métamorphoses miraculeuses, l’Amour, la Vengeance, la Haine, toutes les passions personnifiées, les Éléments en mouvement, la Nature entière animée fournissaient dès lors au génie du Poète et du Musicien mille tableaux variés, et la matière inépuisable du plus brillant Spectacle.

196. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre II. Preuves contre les Danses, tirées des Saintes Ecritures. » pp. 11-22

Et ne sont-elles pas d’autant plus croyables sur ce point, que parlant contre elles-mêmes, elles ne le font que par un amour de la vérité, qui ne peut être suspect, et qui leur fait désirer de réparer, par l’humble aveu qu’elles font de leurs anciennes fautes, le mauvais exemple qu’elles ont donné ?

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