Tout, en cette femme menue et qu’on croirait frêle, de la petite tête si royalement posée sur un cou svelte jusqu’aux pointes brèves et carrées, est sculpté par un merveilleux artiste : la danse classique.
L’étoile vire en faisant tournoyer son arc au-dessus de la tête avec ce port de bras anguleux qui rend le mouvement cinglant, farouche, ivre d’ardeur guerrière.
Le dessin est encore une partie qu’il ne doit pas négliger ; s’il l’ignore il commettra des fautes grossières dans la composition ; les têtes ne sont plus placées agréablement et contrastent mal avec les effacements du corps ; les bras ne seront plus dans des situations aisées, tout sera lourd et privé d’ensemble et d’harmonie.
Thomas nous dit dans son essai sur les éloges ; à la tête des pays civilisés, je vois dabord l’ancienne Egypte, pays de superstition, et de sagesse, fameux par ses monumens et par ses loix, et qui a été le berceau des arts, des sciences, et des mystères.
Ce Bouffon lit tourner la tête à tout Paris et renversa celle d’une foule de jeunes comédiens, qui adoptèrent ce genre bas et dégoutant.
Allard et Pélin, ils formoient des pas de quatre délicieux ; une gaité franche et naïve, une expréssion vraie, adaptée au sentiment de la joie, un ensemble admirable, une précision rare, présidoient a tous leurs mouvemens ; ces pas faisoient tourner la tête au public enchanté, sans le secours de la pirouette.
Cette Dolorès était Dolorès Serrai, l’étoile de la troupe, qui se montra pendant plusieurs années sur diverses scènes parisiennes, et dont Théophile Gautier donnait cette pittoresque description : « Son talent a un caractère tout particulier : dans les écarts les plus excessifs de cette danse si vive et si libre, elle n’est jamais indécente ; elle est pleine de passion et de volupté, et la vraie volupté est toujours chaste ; on la dirait fascinée par le regard de son cavalier ; ses bras se dessinent, pâmés d’amour ; sa tête se penche en arrière, comme enivrée de parfums et ne pouvant supporter le poids de la grande rose au cœur vermeil qui s’épanouit dans les touffes noires de ses cheveux ; sa taille ploie avec un frisson nerveux, comme si elle se renversait sur le bras d’un amant ; puis elle s’affaisse sous elle-même en rasant la terre de ses bras, qui font claquer les castagnettes et se relève vive et preste comme un oiseau, en jetant à son danseur son rire étincelant105. » Le Diable boiteux, qui transportait les spectateurs en Espagne, au pays de Gastibelza, l’homme à la carabine, de l’Andalouse au sein bruni, de Dolorès Serral, arrivait donc à son heure. […] ses bras pâmés s’agitent autour de sa tête qui penche, son corps se courbe en arrière, ses blanches épaules ont presque effleuré le sol. […] *** Il y aurait eu, dans ces hommages unanimes, de quoi faire perdre la tête à la triomphatrice. […] alors la tête n’y est plus, on bat des mains, on trépigne sur les pieds des voisins, bravo, bravi, brava ! […] Il ne se fût pas placé dans cette position qu’aujourd’hui Mlle Elssler est sa seule ressource, son va-tout, et Mlle Elssler est malade117. » Cependant Duponchel se remuait pour mettre des sujets d’élite à la tête de son corps de ballet.
« A l’Opéra, dit Charles de Boigne, on ne rêvait que Tempête ; on ne jurait que par la Tempête, on n’adorait que la Tempête ; depuis le directeur jusqu’au dernier figurant ou machiniste, le théâtre avait la tête à l’envers et le cœur idem 95. » Véron prêchait d’exemple ; selon son habitude, il se montrait un merveilleux boute-en-train. […] « Le talent de Mlle Fanny Elssler, dit une note du 19 août, consiste dans une très grande vivacité, une vigueur étonnante, de la précision au milieu de ce désordre apparent, de riches pointes, une abondance d’entrechats bien passés, beaucoup de souplesse, des jambes qui se portent moelleusement plus qu’à la hauteur de la hanche, et des yeux, des airs de tête singulièrement agaçants. […] Elle tremble en sentant de l’autre côté du rideau ce public parisien dont elle brûlait si vivement jadis de recueillir les suffrages et qui l’épouvante à présent comme un monstre à mille têtes. […] « Le talent de Mlle Taglioni, dit-elle, n’a pas de limites ; il se révèle dans le moindre geste, le moindre mouvement de ses pieds, de sa tête et de ses bras ; c’est un talent qui charme toujours, parce qu’il est complet et possède toutes les ressources de la véritable danse, depuis la perfection technique que donne l’étude, jusqu’à la grâce native et la délicatesse des poses qui ne s’apprennent pas. » D’après la Revue de Paris, le grand succès du 21 septembre aurait été entièrement spontané.
La tête me tournait, je n’y voyais plus… Je m’approchai de la porte et frappai un coup timide. […] Nous déjeunions, Sarah au bout de la table, le dos tourné à la fenêtre, assise dans une superbe stalle ; pareille à quelque trône écussonné, dont le dossier dépassait de beaucoup sa tête nimbée d’or.
Loïe Fuller y dansera plusieurs danses nouvelles : la danse des perles, où elle se pare des colliers puisés au coffre d’Hérodias ; la danse des serpents, qu’elle manie dans une incantation farouche ; la danse de l’acier, la danse d’argent et cette « danse de la peur » qui la fait fuir, éperdue, devant la tête coupée de Jean, la tête du décapité, qui la suit partout et la regarde de ses yeux fixes de martyr.
En revanche, quand mademoiselle X… passa prés de lui, elle pinça les lèvres et lui fit tout juste un petit salut bien sec, de la tête. […] *** Sa tête et sa toilette parachevées, la danseuse chausse ses cothurnes les plus neufs et les plus frais.
Ricaux s’orne de doubles tours exécutés avec vivacité, très beaux aussi ces dégagés en l’air dessinés avec ampleur par la ballerine cependant que le danseur l’enlève ; délicieusement simple cette promenade scandée dont elle prend la tête dans le « prélude » : discret murmure chorégraphique.
Pour donner celle des victoires, il étoit inutile de se rompre la tête, et de mettre son imagination à la torture.
. — Je me trouvais au gymnase suédois de Carlsbad, où les machines à vibrations électriques vous secouent des pieds à la tête. […] … J’avais beau me creuser la tête, je ne trouvais rien.
Il ne voulut rien entendre et hurla, les yeux plus ressortis encore que d’habitude, — car il a les yeux très à fleur de tête : — Non, non ! […] Il secoua la tête.
Elle est aussi froide que le marbre dont elle est composée, dépourvue de graces, elle est maniérée, privée d’expression, elle ne dit rien à l’oeil qui l’éxamine ; son attitude n’est ni svelte ni animée, sa tête n’annonce point une gaité franche, enfin cette statue est un marbre inanimé. […] Marcel, profitant de l’engouement que son charlatanisme avoit fait naître, disoit à une Duchesse : « Madame, vous venez de faire la révérence comme une servante ; a une autre, Madame vous venez de vous présenter en Poissarde de la Halle ; quittez, Madame, quittez ce délabrement du maintien, recommencez votre révérence, n’oubliez jamais vos titres de noblesse, et qu’ils vous accompagnent dans vos moindres actions. » Tantôt, Marcel, imposteur adroit, avoit l’air de tomber en extase, la tête appuyée sur sa canne, il ruminoit sans mouvement, et feignant un enthousiasme que son demi-talent ne pouvoit lui inspirer, il s’écrioit avec emphase : que de choses dans un menuet !
La religion ne nous enseigne pas cela, elle nous commande de nous abstenir, et quand elle nous lâche, tête baissée, dans le mariage sanctifié par elle, elle nous dit : « Croissez et multipliez », sans s’inquiéter des dangers de notre liberté subite et de l’abus que nous pouvons en faire. […] Mais il fut tué sur le coup en voulant sauter pour se mettre à la tête des chevaux emportés.
Les têtes les plus graves furent prises de vertige. […] Enivrée, elle courait d’un bout à l’autre du pont, sautait par-dessus les câbles, tournait autour du cabestan, regardait, touchait les canons, passait sa jolie tête par les sabords, riait, sautillait comme un enfant en extase devant tout ce qu’elle voyait. Le lieutenant la prit par la main et, lui faisant faire quelques pas, lui dit : « Mademoiselle, nous voilà juste sur la poudrière. » — « Partons de là, partons de là, s’écria-t-elle, de peur que nous ne sautions. » — « Non pas, tant que vous serez avec nous, répondit le galant lieutenant ; il y a parmi les marins un proverbe qui dit que nous n’avons rien à craindre quand l’amour veille sur nous. » — « Quand vous quitterez ce pays, lui dit le capitaine, si le temps de mon départ coïncide avec le vôtre, je veux, belle Fanny, vous conduire en France sur mon navire. » « Ses manières, ses mouvements gracieux, son sourire fascinant avaient tourné les têtes des plus vieux grognards. » Le Siècle rapporte une autre réception sur un navire de l’Etat : « La charmante danseuse a été invitée à dîner à bord d’une frégate américaine. […] « Les curés ont prêché, dit le New-York Herald, les vieilles filles ont déblatéré, les moralistes ont secoué la tête, mais rien n’a pu calmer cette excitation. » Devant ce paganisme victorieux les esprits moroses déposèrent les armes. […] « Vous tournerez la tête à mes Américains », avait dit à la belle passagère du Great Western le capitaine Hosken qui connaissait ses compatriotes.
Un « baron » avait suivi les aigles romaines en qualité de soldat du train ; sur cela, trois siècles ou quatre passent, et nous le retrouvons, grand chef de guerre, chevauchant à la tête des preux de Charlemagne.
La tête haute, le dos droit, les épaules effacées, elle traverse le rôle sans éclat mais presque sans défaillances.
Il ne suffit pas que le maître de ballets sache parfaitement la danse, il faut qu’il ait encore le talent d’associer aux mouvemens des jambes, les mouvemens des bras ; c’est le goût et la bonne grâce qui en fixent les arrondissemens, règlent et déterminent les effacemens du corps, leurs oppositions avec celles de la tête.
Qu’il se promène ensuite dans la Thrace et dans la Thessalie, qu’il contemple les miracles de la voix d’Orphée, sa mort, sa tête qui rend encore des sons, et qui semble revivre sur sa Lyre.
Mlle Camille Bos porte très noblement sa petite tête aux yeux sans sourire, au front intelligent découvert par la coiffure lisse ; son cou assez long se rattache avec aisance à des épaules un peu tombantes pareilles à celles qui faisaient l’un des charmes singuliers des soirées de Compiègne sous l’Impératrice Eugénie et que Carpeaux affectionnait.
Ce seroit être aussi fidelle imitateur qu’excellent Peintre, que de mettre de la variété dans l’expression des têtes, de donner à quelques-uns des Faunes de la férocité ; à ceux-là moins d’emportement ; à ceux-ci un air plus tendre ; aux autres enfin un caractere de volupté, qui suspendroit ou qui partageroit la crainte des Nymphes ; l’esquisse de ce Tableau détermine naturellement la composition de l’autre ; je vois alors des Nymphes qui flottent entre le plaisir & la crainte ; j’en apperçois d’autres qui me peignent par le contraste de leurs attitudes, les différents mouvements dont leur ame est agitée ; celles-ci sont plus fieres que leurs compagnes ; celles-là mêlent à leur frayeur un sentiment de curiosité, qui rend le Tableau plus piquant : cette diversité est d’autant plus séduisante qu’elle est l’image de la nature.
J’avais toujours cru, dans ma simplicité de prêtre, que les couronnes étaient faites pour la tête et non pour les jambes145. » Dans une ville des Etats pontificaux, à Foligno, où Fanny donna douze représentations en février 1846, elle eut à se louer d’un accueil particulièrement touchant. […] Une autre fois, soutenue par Théodore, elle enleva d’un bond hardi toute sa gracieuse personne au-dessus de la tête de son danseur et avec tout cela ces efforts avaient l’air de ne lui rien coûter ; elle ne perdit pas un seul instant sa légèreté habituelle, sa grâce intarissable… Elle s’enleva, voltigea, pirouetta, joyeuse et flambloyante, rapide et enivrée, s’inspirant de l’inspiration générale, entraînée par l’enthousiasme universel. […] Les deux doyens notamment, le ministre Schmerling et Dessauer, ne savaient assez raconter avec quelle grâce indescriptible Fanny avait dansé la cachucha, plutôt avec des mouvements des bras, du buste, de la tête, que des pieds. […] Ce fut un bonheur pour moi, que cette musique simple fût d’une exécution facile, car, pour ne perdre aucun mouvement de Fanny, j’étais obligé de jouer en détournant la tête du piano. […] Fanny Elssler avait légèrement retroussé sa robe ; elle monta et redescendit de deux à trois fois le vaste salon en dansant, ou plutôt en planant avec des inflexions et des inclinaisons si gracieuses, si expressives de la tête et du buste, avec des mouvements tellement arrondis et onduleux des bras, que pour la première fois je compris ce qu’était une danse idéale.
Le corps doit alors être bien allongé et bien penché, et les bras et la tête doivent gracieusement accompagner le mouvement.
. — Enfin celle qui arrive en faisant sa tête, c’est Ernestine. autre femme dans l’aisance. — Elle a été longue à faire fortune ; mais elle a tellement fait des pieds et des mains, qu’aujourd’hui elle ne se ferait pas couper une mèche de cheveux pour dix mille francs.
D’Aubigné, dans sa Vie qui est à la tête du Baron de Foeneste, se prétend l’auteur de ce ballet ; c’est un mensonge grossier.
Il avait une véritable forêt de cheveux qui formaient un bonnet sur sa tête.
Un déclic coucha enfin sa tête sur son épaule, tandis que, les yeux grands ouverts, elle regardait encore la mort qui venait de la prendre.
Avec sa petite tête aux traits charmants et tristes, elle ressemble à une vignette de Célestin Nanteuil.
Ce seroit être aussi fidèle imitateur qu’excellent peintre, que de mettre de la variété dans l’expression des têtes, de donner à quelques-uns des Faunes de la férocité ; à ceux-là moins d’emportement ; à ceux-ci un air plus tendre ; aux autres enfin un caractère de volupté, qui suspendroit ou qui partageroit la crainte des nymphes.
A l’exemple de Vestris tous les danseurs et les danseuses tournent et avec eux la tête du public.
Le silence succède au bruit éclatant de la musique : le Sophi pose la main sur le livre de la loi ; les assistants tombent à genoux ; il met ensuite le diadême sur la tête de Zulmire ; il la montre au peuple comme l’épouse qu’il a adoptée et que son cœur a choisie ; il la place sur son trône : dans ce moment on se prosterne la face contre terre : le bruit de l’artillerie, celui des instrumens militaires, tout annonce un instant précieux aux vœux du Souverain et à la satisfaction de ses sujets ; on se relève ; on exprime l’allégresse et la joye ; la danse en étant le symbole, on s’y livre avec transport ; chacun exprime la gaieté suivant le costume de ces climats.
D’Aubigné cependant, dans sa vie qui est à la tête du Baron de Fœneste, se prétend hardiment auteur de ce ballet. […] Outre ces trois cents pâtres à pied, il y en avait à leur tête cinquante habillés de même, montés sur des échasses d’environ 4 pieds. […] Elle était habillée à l’antique, avec un diadème sur la tête et un écusson des armes de France à ses pieds. […] Le comte de Ségur était à la tête. […] Le cerf fut chassé pendant plus de deux heures par la meute du Roi ; le comte de Toulouse, grand veneur de France, en habit uniforme, piquant à la tête.
Il peignit un Prince avec de grandes oreilles d’âne, comme on peint Midas, assis sur un trône, environné du soupçon & de l’ignorance : en cet état il tend de loin la main à la calomnie, qui s’avance vers lui, le visage tout en feu, avec des attraits & des charmes extraordinaires ; elle tient de la main gauche un flambeau, & traîne de l’autre par les cheveux un jeune innocent, qui éléve les mains au Ciel pour implorer son assistance ; devant lui marche l’envie, au visage havre & aux yeux louches, accompagnée de la fraude & de l’artifice, qui parent & ajustent la calomnie pour la rendre plus agréable ; après vient le repentir sous la figure d’une Dame vêtue de deuil, avec ses habits tout déchirez, qui tourne la tête vers la vérité, & pleure de regret & de honte d’avoir servi la calomnie pour opprimer l’innocent. […] On n’ignore pas aussi avec quelle distinction les habiles Peintres de ces derniers tems ont été traitez des Têtes couronnées, & à quel point le Titien & Léonard Vinci furent estimez des Princes qu’ils servoient : celui-ci mourut entre les bras de François I. […] La diversité des Temples, des Autels, des victimes, des ornemens, du Pontificat, & de tout ce qui servoit aux sacrifices ; toutes les sortes d’armes, de chariots, de navires, les instrumens servans à la guerre pour attaquer & défendre les villes, toutes les couronnes différentes pour marquer les diverses sortes de dignitez & de victoires ; tant d’ornemens de tête pour les femmes, tant d’habits différens, selon les tems & les lieux, dans la paix & la guerre. […] La main n’a aucune part à toutes ces choses, qu’autant qu’elle est conduite par la tête : ainsi à proprement parler, il n’y a rien dans la Peinture qui ne soit l’effet d’une profonde spéculation : il n’y a pas jusqu’au maniment du pinceau, dont le mouvement ne contribue à donner aux objets l’esprit & le caractere.
O Lorettes, Jules Janin, ce grand parrain des renommées, vous jettera sur la tête l’encre baptismale du feuilleton, il vous adoptera, il vous nommera ses belles Lorettes, ses blondes Lorettes, ses braves Lorettes, ses Lorettes à lui, et à son cœur. […] Un prince plus ou moins turc, ayant manifesté le désir de causer de la question d’Orient avec la jeune fille, la mère a jugé convenable de ne pas recevoir la tête couronnée dans le domicile d’un être qui travaille pour les pieds humains, voilà ce qui a motivé la translation des meubles. […] Mais elle est femme de tête, elle avise aux moyens de sortir d’embarras : huit jours suffisent pour réparer l’échec. […] Pendant la revue de la garde nationale, elle fend les rangs au défilé et dit à un Arthur capitaine : En passant sous le balcon de Louise, si vous saluez de l’épée, je vous soufflette de mon éventail à la tête de votre compagnie. […] Excellents cœurs, mauvaises têtes, Sans raison comme sans chagrin, Du matin jusqu’au soir en fêtes, En noce du soir au matin ; Voilà les Lolo, les Lolo, les Lolo, Les Lorettes.
Doué d’une raison extraordinairement lucide et d’une des intelligences les plus déliées de l’époque, capable par moments d’un effort de volonté, presque de courage, il ne s’en jetait pas moins, tête baissée, dans toutes les folies. […] En 1823 il produisait l’effet d’un homme passablement déprimé et vieilli au baron d’Andlaw, qui a fait de lui une description assez peu attrayante : « Le corps était incliné en avant, la démarche fuyante et incertaine ; une perruque roussâtre couvrait la tête ; le vêtement était propre, mais non tout à fait à la mode. […] Le prince ajoutait que d’ailleurs il aurait été une femme des plus séduisantes et qu’à un âge avancé il aurait encore, comme Ninon de Lenclos, tourné la tête aux hommes. […] Sa jolie tête disparaissait sous une capote de dentelles garnie de fleurs. […] La poitrine sur laquelle s’appuyait sa tête portait aux cérémonies officielles l’ordre hongrois de Saint-Etienne, l’ordre russe de Sainte-Anne, la Croix du Sud du Brésil, l’Aigle rouge de Prusse, le Danbrog, l’Etoile du Nord, l’ordre des Guelfes de la Grande-Bretagne et du Hanovre, le Lion de Zæhringen… N’y avait-il pas là de quoi éblouir la petite Autrichienne, élevée dans le respect des grandeurs ?
James, esprit moins grossier, rêve tout haut d’une belle vision qui l’obsède ; il voit en songe une forme aérienne, une tête au doux sourire, au doux regard. — Ce beau rêve, c’est l’image amoureuse, c’est la fée des campagnes florissantes, c’est le démon de la cabane. […] En même temps on savait si bien qu’elle était à l’aise, là-haut, sur nos têtes, et qu’elle n’aurait pas de vertiges !
« Mademoiselle Elssler », continue-t-il dans son éloge, « a des bras ronds, bien tournés, ne laissant pas percer les os du coude et n’ayant rien de la misère de formes des bras de ses compagnes… « … Quant au caractère de la tête, nous avouons qu’il ne nous paraît pas aussi gracieux qu’on le dit. Mademoiselle Elssler possède de superbes cheveux qui s’abattent de chaque côté de ses tempes, lustrés, et vernissés comme deux ailes d’oiseau ; la teinte foncée de cette chevelure tranche un peu trop méridionalement sur le germanisme bien caractérisé de sa physionomie : ce ne sont pas les cheveux de cette tête et de ce corps… « … On a appelé Mademoiselle Elssler une Espagnole du Nord », constate-t-il en accentuant l’antithèse : « C’est son défaut.
Les Euménides grouppées sur le haut des rochers secouent leurs torches infernales, et le sifflement des serpens qui couronnent leurs têtes, ajoute à l’horreur de ce spectacle, La chaloupe poussée par un coup de vent se brise contre les rochers et est soudainement engloutie. […] Iphigénie, le visage couvert d’un voile, est prosternée aux pieds de l’autel, dans l’attitude de la douleur ; Oreste se met à genoux et présente sa tête au glaive dont on arme la main tremblante de la Prêtresse ; son bras semble se refuser à ce sanglant sacrifice ; le fer sacré lui échappe de la main, et ce n’est qu’après les plus violens combats entre le devoir et l’humanité, qu’elle le ramasse et le lève pour en frapper la victime.
Sans répondre, le malin en question continua son petit manége, tourna la tête dans tous les sens et se mit à fureter du regard dans tous les coins de la chambre.
J’arrivai à Vienne avec ma troupe japonaise, Sada Yacco en tête.
Ces gestes de tête si antiques et si nouveaux qui placent le cou tantôt dans la ligne du bras et tantôt, renversée, dans la ligne du corps, c’est la résurrection de la danse athénienne.
Les têtes ne se trouvent plus placées agréablement et contrastent mal avec les effacemens du corps ; les bras ne sont plus posés dans des situations aisées ; tout est lourd, tout annonce la peine, tout est privé d’ensemble et d’harmonie.
Comme ces masques en général grossissoient prodigieusement la tête, que le buste, et le reste du corps ne se trouvoit plus en proportion avec elle ; on y suppléoit en matellassant tout le vêtement, en se faisant un ventre et des molets ; et pour grandir ce gros personnage, on avoit recours à des échasses, ou a un cothurne fort élevé, dont les seméles étaient d’un bois très-épais.
Les têtes ne se trouvent plus placées agréablement, & contrastent mal avec les effacements du corps ; les bras ne sont plus posés dans des situations aisées ; tout est lourd, tout annonce la peine, tout est privé d’ensemble & d’harmonie.
*** Autrefois, sur ses maigres appointements, le rat était obligé de se fournir de jupons, — qu’il lavait et qu’il repassait lui-même le plus souvent, — ainsi que de tout ce qui concerne l’art de faire sa tête : du blanc, du rouge, du bleu, du noir, etc., etc., etc.
Garnier, toute sorte de créatures dont l’allure, le costume et la physionomie accrochent impérieusement le regard et font, — sinon tourner, — du moins retourner toutes les têtes.
Ce brigandage se répandit presqu’universellement, souvent des personnes d’un très grand nom se mettoient à la tête de ces scélérats ; ils fuisoient des incursions dans diverses provinces du royaume, et les villages étoient le théatrede leurs vols, de leurs pillages, et bien souvent de leur cruauté. […] Philis, la tête appuyée sur un de ses beaux bras et livrée aux sentimens divers qui remplissent son âme, ne voit et n’entend rien ; vainement l’Amour frappe du pied, tousse et soupire : plongée dans ses réflexions elle n’écoule que son coeur. […] Beatrix de Modéne paroissoit la dernière dans ce ballet d’ombres ; elle étoit unie à un jeune Prince portant en tête la couronne Archiducale ; ce couple heureux étoit devancé par la renommée ; l’amour et l’hymen les enchainoient avec des fleurs, et la gloire les couronnoient.
Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible, Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible : Il ne pardonne pas les détails négligés ; Il renvoie en leur lieu les pas mal arrangés ; Des pieds jusqu’à la tête, il vous voit, vous contrôle : Là, le genou le choque ; ici, c’est votre épaule ; Votre construction ne permet point ce pas : A cette jambe en l’air, le bras ne répond pas. […] L’élégance dans la taille est un don de la nature que très-peu de personnes possèdent ; il faut être mince et bien fait, avoir de petits os et des muscles peu prononcés, la poitrine élevée, la tête haute sans affectation. […] Aplomb, se dit lorsque la tête et les reins sont en ligne perpendiculaire au-dessus de la partie du pied sur laquelle tout le corps est porté. […] En formant l’Opéra comme spectacle maîtres à danser, dont la science était très-bornée ; aussi lorsque Lullyfut à la tête de ce spectacle, en 1672, il donna les Fêtes de l’Amour et de Bacchus. […] La Bruyère en fait aussi la critique dans son chapitre 3 (des Femmes) sur ce qu’il leur tournait la tête par sa légèreté.
Les Grecs avoient dès ce tems-là l’usage des Contre-danses, qu’Homere rapporte dans le bouclier d’Achille : l’on y voit Dédale qui semble y exercer la belle Ariane, & deux Sauteurs qui sont à la tête, qui font des sauts périlleux : une autre troupe de jeunes gens danse encore au même endroit la danse de l’hymen, comme étant à une noce ; desorte qu’il semble que l’inventeur de ce bouclier n’a pû rien dépeindre de plus excellent que cet exercice. […] Les Ethiopiens alloient au combat en dansant au son des trompettes & des cimbales ; & avant de tirer leurs fléches, qui étoient rangées autour de leurs têtes en forme de rayons, ils sautoient & dansoient, comme pour étonner l’ennemi.
Quelle jeune Allemande ne serait pas éprise d’un gaillard bien découplé, qui ne manque jamais la mesure, à qui la tête ne tourne pas, et qui a les mains aussi blanches que s’il n’avait rien fait de sa vie ? […] Chez les femmes, la raison est dans le cœur ; cœur blessé, tête malade.
Leurs compagnes sensibles à la honte et à l’abattement des vaincus, laissent tomber à leurs pieds celles qu’elles leur destinoient : ceux-ci dans une attitude qui peint ce que la douleur et l’accablement ont de plus affreux, sont immobiles ; leur tête est abattue, leurs yeux sont fixés sur la terre. […] J’avois encore imaginé des silences dans la musique et ces silences produisoient l’effet le plus flatteur : L’oreille du spectateur cessant tout à coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position et le dessin des groupes, l’expression des têtes, et les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards.
Leurs compagnes sensibles à la honte & à l’abattement des vaincus laissent tomber à leurs pieds celles qu’elles leur destinoient ; ceux-ci dans une attitude qui peint ce que la douleur & l’accablement ont de plus affreux sont immobiles ; leur tête est abattue, leurs yeux sont fixés sur la terre. […] J’avois encore imaginé des silences dans la Musique, & ces silences produisoient l’effet le plus flatteur ; l’oreille du Spectateur cessant tout d’un coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position & le dessein des grouppes, l’expression des têtes & les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards ; cette suspension dans la Musique & dans les mouvements du corps répand un calme & un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent ; ce sont des ombres qui ménagées avec Art & distribuées avec goût, donnent un nouveau prix & une valeur réelle à toutes les parties de la composition ; mais le talent consiste à les employer avec économie.
Un chapeau de roses orne sa tête ; ses traits sont animés de vives couleurs, la joie est dans ses yeux, le sourire est sur ses lèvres.