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93. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Le danseur, par la même raison, doit se servir de tous les doigts de ses pieds, comme d’autant de branches dont l’écartement sur le sol augmentant l’espace de son appui, affermit et maintient son corps dans l’équilibre juste et convenable ; s’il néglige de les étendre, s’il ne mord en quelque façon la planche pour se cramponner et se tenir ferme, il s’ensuivra une foule d’accidens, le pied perdra sa forme naturelle ; il s’arrondira et vacillera sans cesse et de côté, du petit doigt au pouce, et du pouce au petit doigt : cette espèce de roulis occasionné par la forme convexe que l’extrémité du pied prend dans cette position, s’oppose à toute stabilité ; les chevilles chancélent et se déplacent ; et vous sentez, Monsieur, que dans le tems où la masse tombera d’une certaine hauteur, et ne trouvera pas dans sa base un point fixe capable de la recevoir et de terminer sa chûte, toutes les articulations seront blessées de ce choc et de cet ébranlement ; et l’instant où le danseur tentera de chercher une position ferme et où il fera les plus violens efforts pour se dérober au danger, sera toujours celui où il succombera, soit ensuite d’une entorse, soit ensuite de la rupture de la jambe ou du tendon. […] Il y a des oreilles fausses et insensibles aux mouvemens les plus simples et les plus saillans ; il y en a de moins dures qui sentent la mesure, mais qui ne peuvent en saisir les finesses ; il y en a d’autres enfin qui se prêtent naturellement et avec facilité aux mouvemens des airs les moins sensibles. […] Il ne sent rien ; tout est faux chez lui ; sa danse n’a ni raisonnement ni expression ; et la musique qui devroit diriger ses mouvemens, fixer ses pas et déterminer ses temps, ne sert qu’à déceler son insuffisance et ses imperfections.

94. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Le pied perdra sa forme naturelle, il s’arrondira & vacillera sans cesse & de côté, du petit doigt au pouce, & du pouce au petit doigt : cette espece de roulis occasionné par la forme convexe que l’extrêmité du pied prend dans cette position, s’oppose à toute stabilité ; les chevilles chancellent & se déplacent ; & vous sentez, Monsieur, que dans le temps où la masse tombera d’une certaine hauteur, & ne trouvera pas dans sa base un point fixe capable de la recevoir & de terminer sa chûte, toutes les articulations seront blessées de ce choc & de cet ébranlement ; & l’instant où le Danseur tentera de chercher une position ferme, & où il fera les plus violents efforts pour se dérober au danger, sera toujours celui où il succombera, soit ensuite d’une entorse, soit ensuite de la rupture de la jambe ou du tendon. […] Il y a des oreilles fausses & insensibles aux mouvements les plus simples & les plus saillants ; il y en a de moins dures qui sentent la mesure mais qui ne peuvent en saisir les finesses ; il y en a d’autres enfin qui se prêtent naturellement & avec facilité aux mouvements des airs les moins sensibles. […] Il ne sent rien, tout est faux chez lui, sa Danse n’a ni raisonnement ni expression, & la Musique qui devroit diriger ses mouvements, fixer ses pas & déterminer ses temps, ne sert qu’à décéler son insuffisance & ses imperfections.

95. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

En habituant notre ame à les sentir, la difficulté de les exprimer s’évanouira ; alors la physionomie recevra toutes ses impressions de l’agitation du cœur ; elle se caractérisera de mille manieres différentes ; elle donnera de l’énergie aux mouvements extérieurs, & peindra avec des traits de feu le désordre des sens & le tumulte qui régnera au-dedans de nous-mêmes.

96. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Un teint pâle et mourant peint toute l’horreur du trépas qui s’est présenté mille fois à eux et qu’ils redoutent encore ; mais quelle est leur surprise, lorsqu’ils se sentent étroitement embrassés, ils reconnoissent Dorval, ils se jettent dans ses bras ; leurs yeux croient à peine ce qu’ils voient ; tous trois ne peuvent se séparer ; l’excès de leur bonheur est exprimé par toutes les démonstrations de la joye la plus pure ; ils s’inondent de leurs larmes, et ces larmes sont des signes non équivoques des sentimens divers qui les agitent. […] Est-il besoin de savoir faire la gargouillade et l’entrechat, pour juger sainement des effets de ce spectacle, pour sentir ce qui lui manque et pour indiquer ce qui lui convient ? […] c’est qu’il est pris dans la nature, c’est qu’il faut des hommes pour le rendre, et non pas des automates ; c’est qu’il exige des perfections qui ne peuvent s’acquérir, si l’on n’en porte le germe en soi-même, et qu’il n’est pas seulement question de débiter, mais qu’il faut sentir vivement et avoir de l’âme.

97. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Un teint pâle & mourant peint toute l’horreur du trépas qui s’est présenté mille fois à eux & qu’ils redoutent encore ; mais quelle est leur surprise, lorsqu’ils se sentent étroitement embrassés ! […] Est-il besoin de savoir faire la Gargouillade & l’Entrechat pour juger sainement des effets de ce Spectacle, pour sentir ce qui lui manque, & pour indiquer ce qui lui convient ? […] c’est qu’il est pris dans la nature ; c’est qu’il faut des hommes pour le rendre, & non pas des automates ; c’est qu’il exige des perfections qui ne peuvent s’acquérir, si l’on n’en porte le germe en soi-même, & qu’il n’est pas seulement question de débiter, mais qu’il faut sentir vivement & avoir de l’ame.

98. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

L’enfant avait raison : elle se sentait destinée à de plus vastes scènes, et peu lui importaient les petites misères du présent. […] Elle n’est en possession de tous ses moyens que lorsqu’elle se sent portée par le succès.

99. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

Les jeunes danseurs sentiront parfaitement ce que je dis ; ils sauront déjà ce qu’il en coûte pour parvenir seulement à se soutenir sur une jambe, et puis après sur la pointe du pied ; et quel travail il faut ensuite pour tourner dans une position quelconque, sans jamais ébranler aucune partie du corps.

100. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

C’est si bon de se sentir à l’aise quelque part, d’avoir des logis où la fumée du cigare ne fait pas tousser les maîtres de la maison.

101. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

A quatre heures et demie, le besoin d’éteindre le gaz et d’aller se coucher se fit sentir dans le cœur du professeur.

102. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Chaque personne, qui s’intéressait suffisamment à ses expériences pour ne pas craindre l’ennui de rester assise dans la lumière de telle ou telle couleur pendant une heure ou deux, pouvait sentir les influences variées que les colorations produisent sur l’organisme.

103. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Je commençais à me sentir triste, triste, de le voir tellement isolé.

104. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Descente d’Orphée aux Enfers. Ballet héroï-pantomime. » pp. 215-224

Les accords de sa lyre retracent aux unes, les douceurs de l’Amour, aux autres les avantages de la gloire ; et chaque ombre se sent, pour ainsi dire, ramenée à son premier penchant, par l’expression vraie qu’Orphée donne à ses accens ; Les jeunes ombres se rassemblent et forment des danses autour de lui.

105. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Ballon aïant quitté l’Opera, les amateurs de la Danse sentirent cette perte.

106. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

La danse est en effet un art difficile, et qui ne peut pas être apprécié par tout le monde ; car nous voyons très souvent de mauvais sauteurs « plaire à un public aveuglé par des tours de force, par des gambades et par de ridicules pirouettes » ; tandis qu’un véritable danseur, qui danse en suivant toutes les règles, qui se dessine avec sentiment, avec intelligence, avec grâce, et qui donne de l’âme, de l’expression à ses mouvements, à ses pas, de la souplesse et une délicate légèreté à sa danse en général, ne produit de vives sensations que sur les gens de goût, les seuls (en trop petit nombre malheureusement) qui puissent bien sentir tout ce qu’il vaut.

107. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

. — Le Manuel des amoureux, leçons dont le besoin se faisait généralement sentir. — Première leçon : Qu’est-ce qu’on entend par ces mots : faire la cour ? 

108. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Bonne, énergique et gaie, c’était une femme franche, cordiale et sincère, et je me sentis aussitôt en confiance avec elle.

109. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Une musique accompagne leur gymnastique dansante, car le but à atteindre, c’est que la future danseuse vive les rythmes, les sente et les interprète avec la même facilité qu’elle respire.

110. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

Mais le tatillonage de ces gestes, lui repondis-je, ce mouvement accéléré des doigts, ce jeu perpétuel des bras pouvoient-ils être apperçus, et sentis dans des théâtres aussi vastes et aussi spacieux que ceux, qui éxistoient à Rome ?

111. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Je sentis la justesse de cette observation de M. l’abbé Le Batteux 1, que les arts, tous enfans de la nature, unis par une liaison intime et par une espèce de fraternité (suivant l’expression de Cicéron), se proposent le même but et se règlent par les mêmes principes. […] On sent qu’il ne m’a pas été possible de nommer tous les talens que nous avons vu briller sur la scène, et ceux que nous possédons en ce moment ; cela aurait entraîné quelque éloge pour chacun ; c’est au public à les juger. […] Enfin Malherbe vint, et, le premier, en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D’un mot mis à sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la Muse aux règles du devoir. […] Dans les pâtres, Lany fut le premier, en France30, Qui fit sentir jadis une juste cadence, D’un temps mis à sa place enseigna le pouvoir, Et soumit Terpsicore aux règles du devoir. […] que j’aime bien mieux ce danseur plein d’adresse Qui, toujours déployant une aimable souplesse, Lorsque par trop d’ardeur il se sent emporté, Abandonne un instant la régularité !

112. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

par une mort affreuse : le feu prit un soir (1862) à la gaze de ses jupons, et elle expira après six mois d’atroces souffrances, âgée de vingt ans à peine : « Je me suis sentie perdue, dit-elle à sa mère le lendemain de l’accident, et j’ai vite fait un bout de prière. » Quand Feydeau commença le Mari de la danseuse, roman ou l’héroïne était brûlée vive, il demanda à Emma Livry de lui expliquer le langage chorégraphique dont il n’avait que des notions assez vagues ; elle le fit, et compléta la leçon en dansant le pas du ballet de la Sylphide que le romancier voulait décrire : « En retour, dit-elle, racontez-moi votre roman. » Quand il eut fini, elle demeura pensive, puis, se retournant vers sa mère : « Mourir brûlée, observa-t-elle, cela doit faire bien souffrir. […] Si la majorité estime qu’on ne doit pas penser au mariage par respect pour l’amour — une danseuse mariée sent mauvais, affirmait Roqueplan, — d’autres, plus éprises de réalités correctes, demandent au sacrement le décor de la considération : et c’est le port après la tempête, une tempête qu’elles regrettent fréquemment.

113. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Je me suis livré dès cet instant à la danse expressive et en action ; je me suis attaché à peindre dans une manière plus grande et moins léchée ; et j’ai senti que je m’étois trompé grossièrement en imaginant que la danse n’étoit faite que pour les yeux, et que cet organe étoit la barrière ou se bornoit sa puissance et son étendue, persuadé qu’elle peut aller plus loin, qu’elle a des droits incontestables sur le cœur et sur l’ame, je m’efforcerai désormais de la faire jouir de tous ses avantages. […] Granier, accompagnateur du concert de Lyon ; et je dois ici lui rendre la justice qui lui est due, en assurant qu’il est peu de musiciens aussi capables d’approprier sa composition à tous les genres de ballets, et de mouvoir le génie des hommes faits pour sentir et pour connoitre.

114. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Je me suis livré dès cet instant à la Danse expressive & en action ; je me suis attaché à peindre dans une maniere plus grande & moins léchée, & j’ai senti que je m’étois trompé grossiérement en imaginant que la Danse n’étoit faite que pour les yeux, & que cet organe étoit la barriere où se bornoit sa puissance & son étendue. […] Granier, accompagnateur du Concert de Lyon, & je dois ici lui rendre la justice qui lui est due, en assurant qu’il est peu de Musiciens aussi capables d’approprier sa composition à tous les genres de Ballets, & de mouvoir le génie des hommes faits pour sentir & pour connoître.

115. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

Le dessinateur a un peu exagéré les contours de ces figures, pour faire mieux sentir à l’élève les défauts de ces constructions.

116. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VI. Objection : Il faut se récréer quelquefois. » pp. 179-187

Il parle néanmoins avec une toute autre douceur, lorsqu’il se fait entendre dans le cœur, et qu’il y fait sentir ce feu céleste dont David étoit transporté en prononçant ces paroles : (Ps. 38, v. 4.)

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

Mécène fit sentir à Auguste le besoin qu’il avoit d’eux ; ce prince les combla de récompenses et de distinctions.

118. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Mort d’Hercule. Ballet tragique. » pp. 157-168

Hercule la fuit avec horreur, et la regardant comme un monstre altéré de son sang, il ne peut la voir sans sentir accroître ses maux, sa rage et son désespoir.

119. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

» et l’excellente madame Petit, laquelle n’avait que le défaut d’être la légitime épouse de l’un des comparses du théâtre, — ce qui faisait dire à Roqueplan : — Une danseuse mariée sent mauvais.

120. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Il faut qu’il soit lui-même fortement affecté de tout ce qu’il veut représenter, qu’il éprouve enfin et qu’il fasse sentir aux Spectateurs ces frémissements intérieurs, qui sont le langage avec lequel l’horreur, la pitié, la terreur parlent au-dedans de nous, et nous secouent au point de pâlir, de soupirer, de tressaillir, et de verser des larmes ; malgré la persuasion où nous sommes que ce qui nous rend si sensibles, n’est qu’un être artificiel, une imitation dénuée de cette force, et de cette vérité éloquente qu’emploie la nature dans ses spectacles réels.

121. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Ainsi, nébuleuses de la création, pouvons-nous, je ne dis pas comprendre mais sentir en nous, comme une impulsion, une force indéfinie et hésitante qui nous pousse et nous domine.

122. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Sur le premier plan, un lion d’un âge mûr, dans l’attitude mélancolique du bipède qui se sent devenir vieux.

123. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Marie Taglioni, revenue de Londres à la fin de juillet, commençait aussitôt à lui faire sentir cette arrogance et cette humeur fantasque dont Véron avait pu s’accommoder par des prodiges de diplomatie. […] Elle se sentait dans un milieu qui convenait à son physique, elle dont Th. […] Marie Taglioni, débarrassée pour de longues semaines de sa rivale, fit sentir plus durement que jamais au directeur son insupportable tyrannie.

124. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre II. Preuves contre les Danses, tirées des Saintes Ecritures. » pp. 11-22

Pour mieux faire sentir cette vérité, le Saint-Esprit ajoute (v. 14.) : Un homme qui vous fait du mal, vaut mieux qu’une femme qui vous fait du bien, et qui devient un sujet de confusion et de honte.

125. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Mais pour que le maitre de ballets arrive à ce but, il est absolument necessaire qu’il exerce son âme à sentir vivement, sa physionomie à recevoir les sensations diverses qu elle lui communique, les gestes qui doivent les rendre avec vérité ; si son coeur est froid, si son âme est glacée, si son visage est invariable et ne se prête point au-jeu des passions, si ses yeux sont fixes et immobiles, si son corps est roide et guindé, et que les articulations propres à le faire mouvoir ne jouent pas avec facilité, si enfin la tête ne se meut pas avec grâce et que les éffacemens du corps ne contrastent pas avec ses diverses positions ; comment un tel maître de ballets pourra-t-il servir de modèle à ses danseurs ?

126. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Mais il fallut attendre longtemps encore jusqu’à ce que Fanny se sentît assez forte pour remonter sur la scène. […] Tous deux s’acquittèrent vaillamment d’une mission dont ils sentaient toute l’importance. […] Ses mouvements sont empreints de ce double caractère ; à travers la langueur amoureuse, la passion enivrée qui ploie sous le vertige du plaisir, la gentillesse féminine et toutes les molles séductions de la danseuse, on sent l’agilité, la brusque prestesse, les muscles d’acier d’un jeune athlète. […] Maintenant que le succès de Mlle Fanny Elssler diminue un peu, on n’applaudit plus sa sœur, et cela est bien simple : il faut partager fraternellement la bonne et la mauvaise fortune. » Irritée de toutes ces attaques, alarmée aussi un peu par la tiédeur croissante qu’elle croyait sentir chez le public, Fanny Elssler prêta volontiers l’oreille à des propositions séduisantes qui lui venaient d’Amérique.

127. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Quelles sont les suites funestes de cette opposition si criminelle à la vérité, que l’on conserve dans son cœur, lorsqu’on sent qu’elle est contraire à ses inclinations ? […] De-là l’obscurité qu’on affecte souvent de répandre sur les consultations qu’on fait, la préférence qu’on donne à des casuistes moins éclairés et moins exacts, la crainte qu’on témoigne avoir d’une décision qui obligeroit à des efforts ou à des retranchemens qu’on n’a pas le courage de faire, quoique peut-être on en sente la nécessité.

128. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les cavaliers. » pp. 25-51

La susdite Courante bien executee, auec la mesure requise, & auec les actions telles qu’elles y sont depeintes, donnera vne grande facilité à toute autre sorte de danses, & dés l’heure l’Escolier commençant à y prendre plaisir, s’apperceura comme auec la patience, le temps luy amene insensiblement ceste familiere cognoissance, qui luy rend en fin doux tout ce qui luy sembloit auparauant impossible, & sans qu’il soit besoin de plus ample instruction, les Maistres pourront par le moyen de la Courante & actions susdites en composer tout autant d’autres qu’il leur plairra, pourueu qu’ils n’ignorent la valeur des temps, & autres pas, & mouuemens dont on les enrichit, & qu’on danse auiourd’huy, d’vne certaine negligence nullement affectee ; & n’aymerois point qu’ils meslassent parmy leurs compositions des pas qui sentissent son baladin, comme fleurets, frisoteries, ou branslemens de pieds, piroüetes (i’entens à plusieurs tours violens & forcez,) caprioles, pas mesmes des demy caprioles, si ce n’est en tournant ou finissant, & tout plain d’autres petites actions ennemies du vray air qu’on y doit obseruer, mais seulement des pas coupez, & entrecoupez, d’autres graues, ensemble des liaisons, & des beaux temps, parce que les mouuemens qui en procedent, peuuent auec assez d’air & de grace accompagner tels pas sans force ; que si quelques vns d’eux s’offencent de c’est aduis & que manque de se sçauoir cognoistre, la vanité leur face iuger vaine la peine que ie prends, qu’ils apprennent que la charité seule m’en a serui d’obiect : Ioint que la verité & la raison estans communes à vn chacun ne sont non plus à qui les a dictes premierement, qu’à celuy qui les dict apres, & ainsi sans s’en esloigner, qu’ils facent meux s’ils peuuent. […] Ainsi en y a-il d’autres qui sympatisent si fort auec la terre, qu’ils ne la peuuent iamais abandonner que de bien peu : C’est pourquoy il est fort à propos qu’ils se rangent auec ceux lesquels, bien qu’ils ne manquent point de disposition, neanmoins pour auoir trop mauuaise grace à la danse par haut, sont pour leur honneur contraints d’aller terre à terre : Car en effect vn homme ne se doit iamais mesler de caprioler, principalement en lieu de reputation, s’il n’excelle, ou s’il ne veut seruir de ioüet à la compagnie, comme font aucuns, qui ne pouuant representer le port & la descence de nostre noblesse, cherchent à se recommander par des sauts & autres mouuemens battelleresques : tellement que ie conseille telles personnes à se tenir pour le faict de la Gaillarde aux cinq pas susdits, lesquels faicts de bonne grace, valent mieux qu’vn tas de passages qu’on sçauroit faire, qui sentent par trop son baladin.

129. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

J’ai observé encore, Monsieur, que les défauts qui se rencontrent depuis les hanches jusqu’aux pieds, se font sentir depuis l’épaule jusqu’à la main : le plus souvent l’épaule suit la conformation des hanches ; le coude celle du genou ; le poignet, celle du pied.

130. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

si ces rideaux se ferment et que Danaiis, content de scs forfaits, fasse éclater le plaisir farouche que son à me cruelle éprouve ; si à son départ, le jour paroit, et qu’au lever de l’aurore on entende des cris confus et effrayans poussés par les remolds, le repentir et la douleur ; (cris prononcés par un choeur de femmes) que dans cet instant, on voye les rideaux s’ouvrir encore et les Danaïdes les cheveux épars, les bras sanglans et armés de poignards fuir le lien de leurs forfaits, si on les voit poursuivies par les spectres de leurs époux, par les furies, les crimes, les remords et la vengeance personnifiés, si tourmentées par tous ces objets, elles sentent la terre s’ébranler et s’eutr’ouvrir sous leurs pas chancelans ; si eIles voyent paroitre la mort armée de sa faux et accompagnée) par les parques ; si elles frémissent et se prosternent en vain, si enfin la mort de concert avec Atropos tranche le fil de leirs jours, et qu’elles soient entraînées et précipitées par les démons dans le fond des enfers, il n’est plus possible que le spectateur puisse soutenir la vüe de tant de tableaux déchirans, sans en être vivement émû.

131. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Cependant, au moment d’entrer chez la veuve, Cléofas sent une main se poser sur son bras, et entend une voix qui lui crie dans la langue du ballet : « Halte-là, beau cavalier ! […] Cléofas, en voyant la veuve passer au bras de don Gil, s’est senti une recrudescence de passion ; il fend la foule malgré son épaisseur, et se place derrière la veuve, parmi le troupeau des attentifs.

132. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

Il sentait immédiatement au toucher la différence des tissus et pouvait en évaluer jusqu’au prix.

133. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

J’ai observé encore, Monsieur, que les défauts qui se rencontrent depuis les hanches jusqu’aux pieds, se font sentir depuis l’épaule jusqu’à la main ; le plus souvent l’épaule suit la conformation des hanches, le coude celle du genou, le poignet celle du pied ; la plus légere recherche vous convaincra de cette vérité, & vous verrez qu’en général les défauts de conformation provenant de l’arrangement vicieux de quelques articulations, s’étendent à toutes.

134. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Lorsque Gustave III, frappé d’un coup de poignard, se sentit mourir, il tendit sa main à l’acteur en lui disant : « Karsten, je ne vous entendrai plus chanter. » C’est à Stockholm, où Philippe Taglioni était attaché au théâtre de la cour, que naquit Marie, le 23 avril 1804. […] Un admirateur anonyme analyse de la façon suivante le style que Mlle Taglioni porta, dans la Sylphide, à son point culminant : « …Les lignes télégraphiques, les figures géométriques disparaissent ; plus de ces poses laborieusement voluptueuses, plus de ces scènes soi-disant lascives, qui se jouent avec le sourire et les yeux ; plus de coudes pointus, de poignets cassés, de petits doigts détachés ; en un mot, rien qui sente le travail d’une profession, les artifices d’un métier, les caractères d’une école.

135. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Sa remarque me blessa jusqu’au fond de l’âme, mais je sentis que je devais tout supporter.

136. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Je n’avais pas très bien compris ce qu’il avait dit, toutefois comme je sentais que c’était une inconvenance, j’essayai de le défendre, en alléguant qu’il avait répété toute la journée, que la moitié des musiciens étaient allés jouer à l’Opéra et ne lui avaient envoyé que des doublures.

137. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VII. Objection : On a toujours dansé. » pp. 188-201

Et n’est-ce pas évidemment pour nous faire sentir que c’est ce que doit faire tout chrétien, que Tertullien a dit ce que j’ai rapporté, que Jésus-Christ ne s’est pas appelé la coutume, mais la vérité ?

138. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

Un soir, mademoiselle François était en train de boutonner son maillot, lorsqu’elle sentit qu’il lui fallait accomplir ce que Gautier appelle, dans Pierrot posthume, je crois : Un travail fort pressé sur les vases étrusques… Il n’y avait pas de vases étrusques !

139. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Il sourit avec finesse et je sentis que nous devenions amis… Je dansais à Marseille à cette époque.

140. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

Mortier sentait monter en lui les affres de l’apoplexie.

141. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XII. Ceux qui ont quelque autorité doivent, autant qu’ils le peuvent, s’opposer aux Danses, et empêcher d’y aller ceux et celles qui dépendent d’eux. » pp. 132-147

Saint Paul étant à Athènes, son esprit se sentit ému dans lui-même, en voyant que cette ville étoit si attachée à l’idolâtrie.

142. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

Les règles furent créées par les prémiers artistes, qui las de ne produire que des ébauches grimacières, et des copies imparfaites de la nature, sentirent la nécessité de mettre des bornes à leurs compositions exagérées, et absolument dénuées d’ensemble, et de proportions.

143. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Bientôt il sentit que, s’il ne changeoit pas de manière, il se trouveroit dans la nécessité de languir à coté de ses fantaisies.

144. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Le premier se vengera dans l’instant en faisant sentir le poids de son bras ; le second, au contraire, luttera contre les idées d’une vengeance aussi basse que déshonorante ; ce combat intérieur de la fureur & de l’élévation de l’ame prêtera de la force & de l’énergie à sa démarche, à ses gestes, à ses attitudes, à sa physionomie, à ses regards ; tout caractérisera sa passion, tout décelera la situation de son cœur ; les efforts qu’il fera sur lui-même pour modérer les mouvements dont il sera tourmenté, ne serviront qu’à les faire éclater avec plus de véhémence & de vivacité : plus la passion sera contrainte, plus la chaleur sera concentrée, & plus les étincelles auront de feu.

145. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Je ne sentais plus aucune fatigue.

146. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Elle prie, mais en vain, on sent qu’elle souhaite de tout son être le retour de l’image enfin évanouie. […] On y sent très fortement l’influence de l’école allemande des Haydn et des Mozart.

147. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

La belle lui répondit en conservant l’allégorie : Qu’un villageois, au jour de la vendange, Sente soudain ses membres affaiblis, Il se repose, et fait vite, en échange, Partir aux champs son fils ou ses amis. […] — Je me suis sentie perdue, dit Emma Livry à sa mère, et j’ai vite fait un bout de prière !

148. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

La cadence (a) est une qualité de la bonne musique qui donne à ceux qui l’exécutent un sentiment vif de la mesure, en sorte qu’ils la marquent et la sentent tomber à propos, sans qu’ils y pensent, et comme par un instinct.

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