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43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VI. Des Ballets Moraux »

Ces Spectacles au surplus réunissaient toutes les parties, qui peuvent faire éclater le goût et la magnificence d’un Souverain. […] On nommait Sapate cette partie du Ballet.

44. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre III. Suite du Précédent »

Elle eut la bonté de me mettre de toutes ses parties ; et je me souviens, qu’elle voulut bien m’apprendre elle-même le pas d’un ballet qui fut exécuté avec beaucoup de magnificence. […] Il semblait trouver dans les charmes de cet exercice, lorsqu’il fut parvenu au trône, le dédommagement d’une partie des travaux qu’il lui avait coûté à conquérir.

45. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXVI. Des Jettez, ou demies Cabrioles. » pp. 162-165

Ce pas ne fait que la partie d’un autre pas, comme on la déja pû remarquer dans plusieurs pas ci-devant, ainsi un Jetté seul ne peut remplir une mesure, il en faut faire deux de suite pour faire l’équivalant d’un autre pas. […] A l’égard des Dames, elles ne doivent pas tant les sauter, il suffit qu’elles en prennent le tems en pliant, & qu’en se relevant elles se laissent tomber sur l’autre pied que celui qui a plié : par consequent lorsque vous dansez avec une Demoiselle, & qu’il se trouve des Jettés ou autres pas sautez, il les faut prendre modérément, afin de conserver cet accord d’un sexe avec l’autre ; ce qui est une des parties essentielles à laquelle ont doit se conformer.

46. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XI. De la maniere de faire les bras avec les pas Tombez & les pas de Gaillarde. » pp. 239-242

Comme dans ma premiere Partie j’ai fait une démonstration du pas tombé & du pas de Gaillarde qui étant un pas composé, en ce qu’il renferme dans son étenduë plusieurs autres pas, & plusieurs mouvemens me donnent lieu aussi que je vous explique la maniere de faire les bras convenables à ces differens pas. Par exemple, si c’est un pas tombé simple, tel que je l’ai deja dit dans la maniere de le faire, il faut que vous le commenciez par vous élever sur la pointe des pieds, les bras étant à la hauteur que le represente la Figure qui est au commencement de cette deuxiéme Partie : ainsi lorsque votre pied se tire derriere en tombant, les bras quoique étendus se baissent ; ce qui se fait par le mouvement de l’épaule qui se d’étend, en laissant baisser les bras & les relever dans le moment : vous voyez par là, la conformité des jambes avec les bras ; puisque dans le tems que vous tirez votre pied derriere, & que les genoux se plient, comme si les forces vous manquoient (ce qui fait votre pas tombé) les bras se baissent aussi & se relevent, lorsque vous faites votre second pas qui termine votre pas tombé, qui est un demi jetté : ainsi pour ce pas, les bras ne font que se baisser & se relever, ce qui est le mouvement de l’épaule, puisque ce n’est que par cette jointure que les bras s’émouvent.

47. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34

Un programme offrant d’une manière plus rapprochée la totalité de l’ouvrage, on saisit mieux le plus on moins d’accord des parties, le plus ou moins d’effet des situations, et la vue de tout l’ensemble, en satisfaisant l’imagination, la dispose et l’échauffe pour la composition. C’est d’après ces considérations que je me suis déterminé à faire imprimer ceux de mes programmes qui me sont restés ; car plus jaloux de la gloire et des progrès de mon art que de mon propre intérêt, j’en ai donné la majeure partie à mes élèves, ou à des artistes à qui ils pouvoient être utiles.

48. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « appendix » pp. 257-258

193. 21. on apperçoit d’une partie, lisés : on apperçoit une partie.

49. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Dans l’état où est la Danse de nos jours, les Danseurs et les Compositeurs de Ballets même, ne connaissent, n’ambitionnent, ne cultivent que la partie mécanique de l’Art. […] Je vais traduire ici une partie de ce qu’il a écrit sur ce genre de composition si fort estimé de son temps, et si peu connu du nôtre. […] On trouvera une partie de l’histoire de Pylade et de Bathylle dans la suite.

50. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre v. sur le mème sujet. » pp. 137-140

Les fugitifs se dispersent et s’enfoncent dans les parties du Parc les plus ombragées, et par un mouvement spontané, communiqué par la Peur, ils se déshabillent et jettent loin d’eux les riches vêtemens dont ils sont couverts. […] Cet événement fut célébré par des fêtes brillantes, dont la partie intéressante fut confiée au goût et à l’imagination de Mr. […] L’énorme dépense qu’entraînent après eux l’huile, le suif, la poudre à canon, et les échafauds multipliés absorbent toutes les autres parties de ces fêtes, où les talens et les arts devroient se montrer avec le plus d’éclat et de variété.

51. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVI. De la maniere de faire les bras avec les Contre-tems de Gavote. » pp. 255-263

Quant à ceux de côté ils se font differemment, tant à l’égard des jambes que des bras, & comme je vous en ay fait sentir tous les differens tems dans la premiere Partie, tant par le discours que les Figures, c’est ce qui m’engage de mettre les trois figures de suite, pour mieux faire sentir tous les differens tems & mouvemens que les bras doivent executer dans le cours de ce pas. […] Troisieme attitude apres avoir sauté Cette troisiéme Figure, est pour vous faire voir, comme les bras doivent être étendus après le saut, & pour faire ressentir comme j’ai dit à la premiere Partie, que la jambe droite s’étend à côté, lorsque vous sautez sur la gauche, puis vous la croisez de suite devant la gauche à la cinquiéme position, & vous portez le pied gauche à la deuxiéme position, mais pendant ces deux pas les bras restent étendus sans faire aucun contraste. […] Le Contre-tems de Chaconne se prend de la 3e ou 4e position ; comme il est expliqué dans ma premiere Partie : ainsi il demande une opposition ; c’est pourquoi si vous avez le pied gauche devant, c’est le bras droit qui se trouve opposé : & dans cette attitude ayant le corps posé sur le pied gauche, il faut plier dessus, & sauter en étendant le bras droit ; puis porter le pied droit à côté à la 2e position en allant à droit, & si vous portez le pied gauche derriere à la troisiéme, qui est votre second pas, dans le même tems le bras gauche se plie de bas en haut ; ce qui fait le contraste au pied droit qui est devant.

52. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Les Filles d’honneur des deux Reines, vêtues élégamment partie en Nymphes, partie en Naïades, servirent la Table du roi. […] « On partagea, (dit l’Historien que je ne fais que transcrire) en trois parties égales, la Galerie de Versailles, par deux Balustrades dorées de quatre pieds de hauteur. La partie du milieu faisait le centre du Bal. […] J’en ai déjà parlé dans la première Partie.

53. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Telle partie du tableau qui doit être éclairée, devient noire et obscure ; telle autre qui demande à être privée de lumière, se trouve claire et brillante. Ce n’est pas la grande quantité de lampions jettés au hazard ou arrangés symétriquement qui éclaire bien un théatre et qui fait valoir la scène ; le talent consiste à savoir distribuer les lumières par parties, ou par masses inégales, afin de forcer les endroits qui demandent un grand jour, de ménager ceux qui en exigent peu, et de négliger les parties qui en sont moins susceptibles. […] Ce spectacle ne peut donc souffrir de médiocrité ; il ne séduit qu’autant qu’il est parfait dans toutes ses parties. […] L’entêtement est égal dans toutes les parties de l’opéra ; il préside en souverain à ce spectacle. […] Boquet, chargé des dessins et du costume des habits de l’opéra, a remédié en partie aux défauts qui règnent dans cette partie si essentielle à l’illusion, il est à desirer qu’on lui laisse la liberté d’agir, et qu’on ne s’oppose point à des idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection.

54. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16

Les ballets etant des représentations, ils doivent réunir les parties du drame. […] La réussite de ce genre de spectacle dépend en partie du bon choix des sujets et de leur distribution. […]   Une des parties essentielles au ballet, est, sans contredit, la variété ; les incidens, et les tableaux qui en résultent, doivent se succèder avec rapidité : si l’action ne marche avec promptitude, si les scènes languissent, si le feu ne se communique également par-tout ; que dis-je, s’il n’acquiert de nouveaux degrés de chaleur à mesure que l’intrigue se dénoue, le plan est mal conçu, mal combiné ; il péche contre les regles du théâtre, et l’exécution ne produit alors d’autre sensation sur le spectateur, que celle de l’ennui qu’elle traîne après elle. […] Je conviendrai que l’exécution mécanique de cet art est portée à un dégré de perfection qui ne laisse rien à desirer : j’ajouterai même qu’elle a souvent des graces, de la noblesse ; mais ce n’est qu’une partie des qualités qu’elle doit avoir.

55. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Atlas fit ensuite sortir dans le même ordre les autres parties de la Terre, ce qui forma une division simple et naturelle du Ballet, dont chacun des Actes fut terminé par les hommages que toutes ces Nations rendirent à la jeune Princesse d’Angleterre, et par des présents magnifiques qu’elles lui firent. [Voir Fête (Beaux-Arts)] Qu’on compare cette Fête remplie d’esprit et de variété avec l’assemblage grossier des parties isolées et sans choix du Ballet des prospérités des armes de la France, et on aura une idée juste des effets divers que peut produire dans les beaux Arts, le discernement ou le mauvais goût des gens en place. […] Cette partie était imitée de la fête de Bergonce de Botta.

56. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 7 au 12 mai : Les Plaisirs de l’Isle enchantée — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 31 août 1669 »

Robinet, lettre du 31 août 1669 Notre belle et riante COUR Des mieux se grandit chaque jour, Et maintenant elle s’égaie, AU CHÂTEAU SAINT GERMAIN EN LAYE, Dans son Spectacle très charmant, Composé magnifiquement De ravissantes Mélodies, De Ballets et de Comédies, Où la digne TROUPE du ROI Fait miracle, en très bonne foi, Jouant la PRINCESSE D’ÉLIDE, Pièce d’un style fort fluide, Partie en Prose et l’autre en Vers, Et pleine d’Ornements divers, Que, par l’ordre de notre SIRE, MOLIÈRE a faite, et c’est tout dire.

57. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 15 février : La Fête de Vénus — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 14 juillet 1668 »

Le Théâtre sans Comédie et les Comédiens Juges et Parties, dont le Sieur de Cintio est Auteur.

58. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

La Danse est tellement unie à la Musique, qu’on ne peut faire en général un beau spectacle, si elle n’est de la partie. […] Elle faisoit une partie presque essentielle des misteres & du culte de la Religion, comme je l’ai déja dit, principalement chez les Occidentaux, qui adoroient le Soleil & la Lune, ou les Elémens : cela se pratique encore aujourd’hui dans une partie des Isles Philippines, & chez les Indiens idolâtres. […] Il dit encore qu’il y a trois parties dominantes dans l’homme ; l’irascible, le concupiscible, & le raisonnable : que le Pantomine les représente toutes trois ; l’irascible, quand il contrefait le furieux ; le concupiscible, quand il fait l’amant passionné ; & le raisonnable, quand il exprime une passion modérée. […] Mais comme ces sortes de fêtes causerent quelque désordre dans Rome, elles furent abolies sous le régne de Tibere ; ce que l’Eglise a regardé aussi dès ce tems-là comme une partie de l’origine des danses baladoires. […] La suite nous fera voir que les Auteurs qui ont parlé de l’art de la Danse, n’ont point porté leur imagination au-delà de l’étendue de son excellence, à la considerer dans toutes ses parties ; ce qui paroîtra fort opposé à l’opinion du vulgaire.

59. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Comment un Spectacle aussi composé que celui de l’Opéra peut-il réussir, si ceux qui sont à la tête des différentes parties qui lui sont essentielles, opérent sans se communiquer leurs idées ? […] Telle partie du Tableau qui doit être éclairée devient noire & obscure ; telle autre qui demande à être privée de lumiere se trouve claire & brillante. Ce n’est pas la grande quantité de lampions jetés au hazard, ou arrangés symmétriquement qui éclaire bien un Théatre & qui fait valoir la Scene ; le talent consiste à savoir distribuer les lumieres par parties ou par masses inégales, afin de forcer les endroits qui demandent un grand jour, de ménager ceux qui en exigent peu, & de négliger les parties qui en sont moins susceptibles. […] Ce Spectacle ne peut donc souffrir de médiocrité, il ne séduit qu’autant qu’il est parfait dans toutes ses parties. […] L’entêtement est égal dans toutes les parties de l’Opéra ; il préside en Souverain à ce Spectacle.

60. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63

Étude des bras [1] La position, les oppositions42, et surtout les mouvements ou le port des bras43, sont, peut-être, les parties les plus difficiles de la danse, et qui demandent un grand travail, et un soin extrême. […] L’opposition d’une partie d’un corps solide quelconque, qui se meut, à une autre partie, est une loi d’équilibre qui divise les forces gravitantes.

61. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre III. » pp. 21-26

Ces progrès, et cette perfection sublimes furent encouragés pendant deux siècles ; les récompenses, les distinctions et les honneurs excitèrent l’émulation ; les hommes célèbres dans tous les genres parurent en foule dans ce premier âge, que l’on peut appeller l’âge d’or des beaux arts ; leurs talens étoient couronnés et par les succès, et par les honneurs du triomphe ; c’étoit a la vüe d’un peuple nombreux et enthousiaste, qu’ils recevoient le prix flatteur que les Grecs décernoient au mérite ; ils étoient couronnés par les premiers magistrats, et cette distinction flatteuse étoit accompagnée des cris et des applaudissemens d’un peuple, qui attachoit une partie de sa gloire et de son bonheur à l’amour qu’il avoit pour les beaux arts. […] Mais au milieu de tant de magnificence, et de prodigalité, n’est-il pas douloureux de voir des hommes, d’une sublimité rare, délaissés, abandonnés, et entièrement oubliés d’un gouvernement, qui devoit une partie de sa gloire, et de sa splendeur à la protection, qu’il accordoit aux sciences et aux arts. […] Le Roi de Perse voulut lui confier le commandement d’une grande armée pour aller combattre son ingrate partie ; mais jaloux de sa gloire et de sa réputation, il ne voulut ni flétrir ses lauriers, ni entacher ses trophées et préférant la mort à l’ignominie, il s’empoisonna.

62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre première. » pp. 8-13

Personne assurément ne s’avisera de citer comme une preuve de goût de notre nation pour le chant, ces insipides rapsodies dont les Troubadours modernes assourdissent tous les jours nos oreilles, et qui pourtant font les délices de la majeure partie du peuple : mais si vous aviez parcouru comme moi les principales villes d’Italie, vous auriez entendu à Vénise de simples gondoliers chanter en ramant les beaux vers du Tasse, de l’Orlande Furioso, de Métastase, avec plus de grace et de justesse que l’on ne chante à l’opéra de Paris ; vous eussiez été surpris de rencontrer le soir dans les rues des ouvriers de toutes les classes, formant entre eux des concerts plus mélodieux et plus touchans que le Sabbat musical dont retentissent nos Cafés des Boulevards et nos catacombres du Palais Royal. […] C’est bien là le cas de dire que la majeure partie de nos auteurs en littérature et en musique, font tout-à-la-fois gémir la presse, l’imprimeur, le lecteur et le bon goût. […] Ils confient toujours la partie du récitatif simple à des maîtres en sous-ordre, et ne se chargent que du récitatif à grand accompagnement.

63. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre IV. Sur le même sujet. » pp. 24-29

Nous connoissions le premier par ses belles Symphonies ; mais nous ignorions que ce rare compositeur, attaché depuis longtems au Prince Esterhazy, le plus riche et le plus magnifique Seigneur de la Hongrie, eût composé des opéras pour les spectacles de ce Prince, des messes pour sa chapelle, et d’autres morceaux précieux pour ses concerts, dans des genres diamétralement opposés ; que tous ces chefs-d’œuvre n’ont point été gravés et qu’ils sont renfermés dans la bibliothèque du Prince ; imitant à cet égard le Duc de Wurtemberg, qui, jaloux de conserver tous les ouvrages que le célébré Jomelli composa pour lui pendant seize années, en serroit avec soin les partitions et les parties détachées. […] Malheureusement l’ex-directeur de l’opéra, bien différent du Roi Mydas, gâtoit tout ce qu’il touchoit, il multiplia les affiches de l’Oratorio, lors même que les parties n’étoient point encore à la copie. […] Si l’on se permettoit de porter une main prophane sur l’Appollon du Belveder et sur la Vénus de Médicis, et que le cizeau de l’ignorance en retranchât les plus petites parties, pour substituer ou des fleurs ou des ornemens de fantaisie, que deviendroient ces deux chefs-d’œuvre de la sculpture ?

64. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

Cette première partie du Ballet finit par une Entrée vive de Villageois qui virent la Vérité sans la craindre, sans la fuir, et sans s’intéresser à elle86. Un Négociant fit le premier récit de la seconde partie.

65. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXII. Des Piroüettez. » pp. 148-152

Mais lorsque vous êtes élevé & que vous avez tourné le quart ou demi tour, il faut poser le talon du pied où le corps est posé : afin d’être plus ferme pour en reprendre un autre ; ce pas est très-agréable lorsqu’il est fait avec soin, il doit estre accompagné d’un contour de bras, & d’une maniere de porter sa tête avec grace, ce qui fait une des plus grande perfection de ce pas ; ce qui sera expliqué plus au long dans ma seconde Partie, celle-ci n’étant que pour la maniere de former les pas, & l’autre pour la conduite des bras selon les regles de l’Art. […] Il s’en fait d’une autre maniere qui sont pliez sur les deux pieds, & qui sont placez au commencement de la seconde partie de la Bacchante ; ce pas est trés-facile à faire, parce qu’il ne faut que plier sur les deux pieds également, & se relever de même : par exemple, le pied droit étant devant à la quatriéme position, le corps posé sur les deux jambes vous pliez tous les deux genoux, & vous vous élevez également en tournant le corps un quart de tour du côté gauche, au contraire lorsque c’est le pied gauche qui est devant, ce doit être du côté droit que l’on doit se tourner.

66. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Première partie. […] Le départ précipité de Médée interrompt la fête ; et termine la première partie de ce ballet. Seconde partie La décoration représente un salon du palais de Créon. […] Troisième partie.

67. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Lorsqu’un maître de ballets choisira un sujet dans son répertoire, il faut, avant de le transporter sur la scène, qu’il l’examine scrupuleusement ; un pressentiment juste le déterminera à retrancher les parties qui en rétarderoient la marche, les inutilités, qui jetteroient de la confusion ou de la langueur dans l’action pantomime ; car cette action doit être vive et animée puisqu’elle est l’interprète des passions. […] Si le maître de ballets sacrifie les grandes masses aux parties de détail, l’intérêt principal aux accessoires, et qu’il suspende la marche de l’action par des danses insignifiantes ; s’il substitue les pirouettes qui ne disent rien, aux gestes qui parlent, les entrechats, aux signes, que les passions impriment sur les traits de la physionomie, s’il oublie que c’est un poème intéressant, qu’il doit offrir au public et non un divertissement fastidieux de danse morte ; tout sera perdu, l’action s’évanouira, rien ne sera à sa place, le fil sera rompu, la chaîne sera brisée, la trame déchirée, et cette composition monstrueuse dénuée d’ordre et d’intérêt n’annoncera que l’incapacité, l’ignorance et le mauvais goût de l’auteur. […] Tout cela ne peut s’exécuter qu’en sautant des chassis ; ce cadre alors est facile à remplir, le maître de ballets peut placer sur ces terreins plus ou moins élevés des grouppes qui se pyramideront ; les percés seront consacrés à la promenade ; les parties plattes à la danse et les colines du fond, seront destinées à placer les enfans sur différens plans en observant une dégradation combinée de manière a ce que les principes de l’optique et de la perspective soient parfaitement observés. […] Si la partie méchanique de la danse donne au maître de ballets tant de peines et de fatigues, si elle exige tant de combinaisons ; combien l’art du geste et de l’expression n’exige-t-il pas de travaux et de soins ? […] J’ai composé ce pas à Stuttgard, dans le premier acte du ballet d’Alceste, et il faisoit partie de la fête qu’Admete donnoit à Hercule et Lycomede.

68. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Les Nations intéressées aux différentes parties de son action, les triomphes de ses héros, les fêtes générales introduites avec goût dans ses dénouements, offraient alors les moyens fréquents de varier, d’embellir, de peindre les mouvements de joie populaire, dont chacun des instants peut fournir à la Danse une suite animée des plus grands tableaux. Mais la Danse composée, celle qui par elle-même forme une action suivie, la seule qui ne peut être qu’au Théâtre, et qui entre pour moitié dans le grand dessein de Quinault, fut un des pivots sur lesquels il voulut faire rouler une des parties essentielles de son ensemble.

69. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

Les contre-tems se font à la place d’un pas de Menuet ; mais depuis quelque tems on ne les pratique guere dans le Menuet ordinaire : depuis que les Passe-pieds & les Menuets figurez sont venus à la mode, il est vrai que ces danses ont beaucoup d’agrément, par la varieté de leurs figures, & les differens pas dont elles sont remplies, & comme les contre-tems en font en partie la construction, je vais décrire la maniere de les faire selon les regles de l’Art. […] A l’égard des Dames, c’est la même maniere : à l’exeception qu’elles ne doivent pas tant marquer le saut, tant par bien-séance que parce qu’il seroit trop outré pour elles ; & même lorsque vous dansez un Passe-pied ou Menuet figuré avec une Demoiselle, il faut adoucir vos contre-tems, pour se conformer à sa maniere temperée, & pour ménager cet accord entre vous deux, qui fait en partie la beauté de la danse.

70. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Les filles d’honneur des deux reines, vêtues élégamment partie en nymphes, partie en naïades, servirent la table du roi. […] Quatre ambassadeurs, au nom des quatre parties du monde, ayant appris la béatification d’Ignace de Loyola, pour reconnaître les bienfaits que toutes les parties du monde avaient reçus de lui, venaient lui faire hommage, et lui offrir des présents, avec les respects des royaumes et des provinces de chacune de ces parties. […] Cet édifice, qui était de relief en toutes ses parties, était feint de marbre blanc. […] mais encore de combiner toutes ces parties avec le plan général du spectacle que la décoration indique. […] Cette partie était imitée de la fête de Bergonce de Botta.

71. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XI. Des Révérences de differentes façons. » pp. 29-34

Je dis donc que vous devez passer le pied doucement devant vous, en laissant le corps posé sur le pied de derriere, duquel son genouil est obligé de se plier par le poids du corps : au lieu que la jambe qui est devant doit être fort étenduë : mais l’inclination du corps se fait de suite plus ou moins profonde selon la qualité des personnes que vous saluez, & la tête même s’incline, ce qui est encore une des parties essentielles de la reverence, en vous pliant la ceinture, n’étendez pas le genouil de la jambe qui reste derriere, parce que cela feroit lever la hanche, & de plus vous feroit paroître le corps de travers, au lieu qu’étant comme je vous le démontre, toutes les parties se soutiennent par leur opposé : mais lorsque vous vous redressez, que ce soit avec la même douceur que vous vous êtes plié : & en vous redressant, laissez poser le corps sur le pied de devant, ce qui donne la liberté à celui de derriere d’agir, soit pour aller en avant, ou se porter à côté pour faire une seconde reverence qui se fait ordinairement en arriere, ce que j’expliquerai dans la maniere de faire les reverences en entrant dans un appartement.

72. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXI. Des pas tombez & des pas de Gaillarde. » pp. 142-147

Ce pas est très-singulier dans sa maniere de le faire, & je croy qu’il ne tient son nom que de sa seule construction, au lieu qu’aux autres la plus grande partie sont composez des autres pas ; mais celui-ci est different de son premier pas, il faut d’abord s’élever sur la pointe du pied & plier après le pas, ce que l’on va voir par cette description : par exemple, vous voulez faire un pas tombé du pied droit ; ayant le corps posé sur le pied gauche, & les jambes écartées à la deuxiéme position, en vous élevant sur le pied gauche, la jambe droite suit ; parce que le corps se penchant sur le côté gauche, il attire la jambe droite qui le tire derriere, jusqu’à la cinquiéme position, en se posant entierement à terre & son genou se plie, ce qui fait lever le pied gauche, mais le genou droit s’étendant vous oblige à vous laisser tomber sur le pied gauche à la deuxiéme position, ce qui est un demi jetté, qui se fait en sautant à demi, ce pas n’est pas d’une difficile execution, lorsque l’on sçait prendre ses mouvemens à propos, c’est par la force du coup de pied & la pente du corps qui attire les jambes & les genoux se plient comme si les forces manquoient, ce qui oblige le talon du pied droit que vous tirez derriere de se poser à terre & son genou se pliant par le poids du corps qui se pose dessus, en se relevant cela fait comme un ressort qui étant pressé cherche à s’étendre, ainsi le genou en s’étendant rejette le corps sur le pied gauche, ce qui termine l’étenduë de ce pas. […] Par exemple, ayant le corps posé sur le pied gauche vous pliez, & vous élevez en sautant & assemblant le pied droit auprès du gauche à la premiere position, en tombant sur les deux pointes ; mais le corps posé sur le gauche, parce que du même tems vous portez le droit à côté à la deuxiéme position en vous élevant dessus pour faire votre pas tombé ; qui fait la seconde partie dont le pas de Gaillarde est composé ; mais comme j’ai fait une description assez étenduë touchant le pas tombé, cela me paroît inutile de le repeter une seconde fois, ce pas se prévient encore par un coupé & fait un fort bon effet par les mouvemens soûtenus que l’on doit observer pour le bien faire.

73. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Avant-propos »

Il me reste cependant à prévenir quelques doutes qu’on pourrait former sur la partie historique de ce Traité, en partant d’après une autorité que je reconnais fort supérieure à la mienne. […] On ne peut mettre ni plus d’esprit, ni plus d’érudition dans un Ouvrage que l’abbé Du Bos en a répandu dans cette partie du sien ; mais elle manque par les fondements. […] Premièrement les parties mécaniques de la Musique, du Chant et de la Danse des Grecs et des Romains étaient évidemment pour le fond, pour les principes, et à plusieurs égards, pour la forme les mêmes que les nôtres. […] J’ose croire par conséquent la partie historique de cet Ouvrage hors de toute atteinte : j’en ai pour garant toute l’antiquité. Dans la partie didactique, je n’ai en faveur de mes observations et de quelques règles que j’ai hasardées, que les preuves mêmes dont je me suis aidé pour les établir.

74. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Les changemens perpétuels et inconsidérés qu’on s’est permis de faire à des usages établis et consacrés par les siècles, m’autorisent à m’étendre sur les abus qui se sont introduits dans celle partie ; changemens bizarres qui ne doivent leur naissance qu’au caprice ; or, on sait que le caprice est rarement le modèle du bon goût. […] Ce spectacle seroit sans doute le plus étonnant et le plus parfait de l’Europe, si toutes les parties qui le composent étoient soignées plus scrupuleusement ; et si le caprice, enfin, cessoit de prévaloir sur le bon goût. […] Je pourrois ajouter à ce fait mille autres circonstances aussi affligeantes pour l’art que pour l’artiste ; mais l’histoire de la sottise ne pouvant intéresser les gens d’ésprit, je reviens au costume, comme à la partie la plus intéressante de la scène. […] Les loix du costume s’étendent sur toutes les parties de la scène, sur tous les objets qui s’y montrent, sur tous les acteurs chargés des rôles, sur les comparses ou personnages muets qui doivent l’embellir. […] J’entends par convenances l’accord et l’harmonie que toutes les parties d’un ballet doivent avoir partiellement pour former un tout sage et un ensemble bien entendu.

75. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Première partie. […] Les Divinités de la terre, des eaux et de l’air se réunissent aux Jeux, aux Ris et aux Plaisirs ; l’Amour, Vénus et les Graces embellissent cette fête ; Thétis et Pélée y expriment leur félicité ; l’Olympe applaudit à ces jeux et cette première partie de ce ballet, variée de pas d’expression et de caractère, se termine par un grouppe général qui témoigne aux Divinités célestes leur respect et leur reconnoissance. Seconde et dernière partie. La décoration offre l’aspect d’un lieu agreste ; de beaux arbres l’embellissent ; on apperçoit une partie du Mont Ida ; une mer vaste et tranquille termine cette décoration.

76. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

La physionomie est donc la partie de nous-même la plus utile à l’expression ; or, pourquoi l’éclipser au théatre par un masque, et préférer l’art grossier à la belle nature. […] quel contre-sens que celui qu’offre le dieu Pan et une partie des Faunes et des Silvains de sa suite, avec des visages blancs, tandis que l’autre partie porte des masques bruns ! […] Tout danseur qui altère ses traits par des efforts, et dont le visage est sans cesse en convulsion, est un mauvais danseur qui ignore les premiers élémens de son art, qui ne s’attache qu’à la partie grossière de la danse, et qui n’en a jamais senti l’esprit. […] Qu’importe la hauteur, si d’agréables proportions brillent également dans toutes les parties du corps, et rendent cette grâce et cette expression sans art qui regne au village ? […] Ils commencent par leur faire dessiner l’ovale, ils passent ensuite aux parties de la physionomie, et les réunissent enfin pour former une tête, ainsi des autres parties du corps.

77. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

La physionomie est donc la partie de nous-mêmes la plus utile à l’expression ; or pourquoi l’éclipser au Théatre par un masque & préférer l’Art grossier à la belle nature ? […] Quel contre-sens que celui qu’offrent le Dieu Pan & une partie des Faunes & des Sylvains de sa suite avec des visages blancs, tandis que l’autre partie porte des masques bruns ! […] C’est avec peine qu’ils se dessinent agréablement : plus les parties ont d’étendue, plus il est difficile de les arrondir & de les développer avec grace. […] Qu’importe la hauteur, si les belles proportions brillent également dans toutes les parties du corps ? […] Ils commencent par leur faire dessiner l’Ovale, ils passent ensuite aux parties de la physionomie, & les réunissent enfin pour former une tête, ainsi des autres parties du corps.

78. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78

La contraction des muscles dans les efforts du saut roidit les articulations, et contraint chaque partie à rentrer dans sa place et à revenir à sa forme naturelle ; les genoux, ainsi forcés, se portent donc en dedans, ils reprennent leur volume ; ce volume met un obstacle aux battements de l’entrechat. Plus ces parties se joignent, et plus celles qui leur sont inférieures s’éloignent, les jambes ne pouvant ni battre ni croiser, restent comme immobiles au moment de l’action des genoux, qui roulent désagréablement l’un sur l’autre ; et l’entrechat n’étant ni coupé, ni battu, ni croisé par le bas, ne saurait avoir la vitesse et le brillant qui en font le mérite. […] Ils sont nerveux, vifs et brillants dans les choses qui tiennent plus de la force que de l’adresse ; nerveux et légers, attendu la direction de leurs faisceaux musculeux, et vu la consistance et la résistance de leurs ligaments articulaires ; vifs parce qu’ils croisent plus du bas que du haut, et qu’ayant, par cette raison, peu de chemin à faire pour battre les temps, ils les passent avec plus de vitesse ; brillants parce que le jour perce entre les parties qui se croisent et se décroisent.

79. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Il s’agit de faire voir en quoi les anciens Philosophes ont fait consister cette Musique : la matiere en pourra paroître fabuleuse à ceux qui n’ont nulles notions des anciens Auteurs, parce qu’elle s’est trouvée abolie depuis la naissance de Jésus-Christ, par la lumiere de l’Evangile, qui a désabusé une partie du genre humain des erreurs & de la confiance qu’il avoit dans la puissance des fausses Divinitez, qui expliquoient leurs volontez par l’organe des Oracles, dont l’éxistance a été reconnue de toute l’Antiquité. […] Ainsi les Esprits accoutumez aux fables croiroient volontiers que les voix que l’on entendit la nuit sur le canal, sont celles des Gnomes, qui sont, dit le Comte de Gabalis, composez des plus subtiles parties de la terre qu’ils habitent ; & que les Nymphes sont composées des parties les plus déliées de l’eau ; les Salamandres sont formées par l’action du feu universel, & les Sylphes sont composez des plus purs atomes de l’air. C’est en partie sur ces idées imaginaires, que les Philosophes que j’ai déja citez au commencement de ce Chapitre, ont fondé leur sistême de cette prétendue Musique élémentaire.

80. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Une partie des Habitants est rangée autour de ce même Autel, tenant dans leurs mains des massues avec lesquelles ils s’exercent, tandis que les autres Insulaires célébrent par une Danse mystérieuse l’arrivée de ce nouveau Prosélyte. […] Tout eut du succès dans ce Ballet, sans en excepter même la Scene du dépit, jouée partie assis, & partie debout ; elle parut aussi vive, aussi animée & aussi naturelle que toutes les autres. […] Il seroit avantageux, Monsieur, pour la plus grande partie de ceux qui se livrent à la Danse & qui s’adonnent aux Ballets d’avoir des Maîtres habiles qui leur enseignassent toutes les choses qu’ils ignorent, & qui sont intimement liées à leur état. […] Les vêtements des Sauvages étoient d’une forme singuliere & dans des couleurs entieres ; une partie de la poitrine, des bras & des jambes étoit couleur de chair. […] Diderot & de la partie de trictrac jouée dans la premiere Scene du Pere de famille, ce qui la rend plus vraie & plus naturelle, j’ai mis un jeu d’Echec dans mon Ballet.

81. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre I. Caractère que doit avoir la Danse Théâtrale »

Mais ce que la Danse doit toujours être devient encore d’une obligation plus étroite, lorsqu’elle est portée au Théâtre, parce que la représentation fait le caractère essentiel et distinctif de l’Art dramatique dont elle fait alors partie.

82. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettre en vers et en prose au Roi de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 21 février 1669 »

106 Du monde les quatre parties Y sont dignement assorties, Et chacune a de quoi ravir, Recréer, plaire et divertir.

83. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

On écoute avec attention les airs de Bravoure, les Duo, les Cantabiles, les Cavatines et les Récitatifs à grand orchestre ; tous ces morceaux ressuscitent l’attention, réveillent l’oreille et l’œil assoupis ; ils sont applaudis avec enthousiasme ; les sonnets imprimés sur du satin, pleuvent de toutes les parties de la salle ; ce sont des brevets d’honneur que l’amour de la musique distribue tantôt aux compositeurs, tantôt aux acteurs, et aux maîtres des ballets. […] Si tant de faits réunis ne peuvent décider la question que vous proposez, je vous dirai, sans être enthousiaste, qu’il n’y a qu’un moyen à prendre pour la résoudre, sans offenser les parties, c’est de convenir que la musique a fait en France des progrès inouis, et qu’on y aime autant cet art aujourd’hui qu’en Italie.

84. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

Les jeunes danseurs sentiront parfaitement ce que je dis ; ils sauront déjà ce qu’il en coûte pour parvenir seulement à se soutenir sur une jambe, et puis après sur la pointe du pied ; et quel travail il faut ensuite pour tourner dans une position quelconque, sans jamais ébranler aucune partie du corps. […] Il faut que le corps soit bien assuré sur ses jambes dans cette position et que les bras soient prêts à donner le mouvement et la force au corps pour le faire tourner, et qu’en même temps il prennent leur position, servent de balancier pour conserver l’équilibre de toutes les parties du corps qui se trouvent appuyées sur une seule jambe, et sur l’extrémité de la pointe (a). […] Je terminerai cette note sur les pirouettes, en disant à l’élève qu’il peut tourner dans toutes sortes d’attitudes et d’arabesques, pourvu que le dessin de son corps, de ses bras et de ses jambes soit gracieux et facile, et que le mouvement de toutes les parties du corps soit naturel, et dénué d’une pénible et désagréable affectation.

85. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114

Ceci n’offre que la partie matérielle. […] Lorsqu’un danseur parvient à réunir la partie brillante du métier, à l’esprit et à l’expression, il mérite légitimement le titre d’artiste : il est tout à la fois bon danseur et excellent acteur. […] Le danseur qui ne s’attache qu’à la partie méchanique de sa profession a bien moins d’étude et de recherches à faire que celui qui veut réunir l’art aux mouvemens combinés des pieds, et des bras ; si ce danseur est favoisé par la nature, ses progrès seront rapides : il doit être, pour ainsi dire, jetté dans le moule des graces, et être construit comme l’étoit VestRiis père, et Le Picq.

86. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iv. sur le même sujet. » pp. 129-136

Je crois vous avoir dit, Monsieur, que je ne prétendois pas bannir ces feux et ces illuminations ; mais je les rangerai toujours dans la classe des accessoires d’ornement, qui peuvent s’adapter aux parties intéressantes d’un vaste tableau. Je voudrois qu’on eût l’art de donner à ces feux et à ces illuminations, un caractère d’intérêt et de nouveauté qu’ils n’ont point encore atteint et qu’il seroit possible de leur imprimer : dèslors ils deviendroient partie d’un grand tout. […] Lorsque le gouvernement s’occupera de donner une grande fête, pour célébrer un événement qui fixera le bonheur et la prospérité et la France, tel que celui d’une paix générale, il faut alors qu’elle soit, par la réunion du goût à la magnificence, digne de l’objet intéressant qui la détermine ; il faut que les etrangers de toutes les parties de l’Europe en payent les frais en s’amusant ; il faut que cette fête soit grande, parce que c’est une grande nation entourée de victoires et de triomphes, qui la donne.

87. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

La seconde est uniquement employée à l’habillement de Vénus ; les Graces se chargent de son ajustement ; une partie des Nymphes s’occupe à ranger la toilette, pendant que les autres apportent aux Graces les ajustemens nécessaires ; les jeux et les plaisirs, non moins empressés à servir la Déesse, tiennent, ceux-ci la boîte à rouge, ceux-là la boité à mouches, le bouquet, le collier, les bracelets etc. […] J’avois encore imaginé des silences dans la musique et ces silences produisoient l’effet le plus flatteur : L’oreille du spectateur cessant tout à coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position et le dessin des groupes, l’expression des têtes, et les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards. Cette suspension dans la musique et dans les mouvemens du corps, répand un calme et un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent : ce sont des ombres, qui ménagées avec art et distribuées avec goût, donnent un nouveau prix et une valeur réelle à toutes les parties de la composition : mais le talent consiste à les employer avec économie : elles deviendroient aussi funestes à la danse qu’elles le sont quelquefois à la peinture, lorsqu’on en abuse. […] Le théatre représente une des parties du Sérail ; un péristile orné de cascades et de jets d’eau, forme l’avant-scène. […] Le ballet des Fêtes ou des Jalousies du Serail, diront peut-être les critiques versés dans la lecture des Romans, pèche contre le costume et les usages des Levantins ; ils trouveront qu’il est ridicule d’introduire des Janissaires et des Bostangis dans la partie du Sérail destinée aux femmes du Grand-Seigneur, et ils objecteront encore qu’il n’y a point de nains à Constantinople, et que le Grand Seigneur ne les aime pas.

88. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Les Graces se chargent de son ajustement ; une partie des Nymphes s’occupe à ranger la toilette, pendant que les autres apportent aux Graces les ajustements nécessaires ; les Jeux & les Plaisirs non moins empressés à servir la Déesse tiennent, ceux-ci la boîte à rouge, ceux-là la boîte à mouches, le bouquet, le collier, les brasselets, &c. […] Une lassure & une espece de chaussure imitant de l’écorce d’arbre m’avoient semblé préférables à des escarpins ; point de bas ni de gands blancs, j’en avois assorti la couleur à la teinte de la carnation de ces habitants des forêts ; une simple draperie de peau de tigre couvroit une partie de leur corps, tout le reste paroissoit nu ; & pour que le costume n’eût pas un air trop dur & ne contrastât pas trop avec l’habillement élégant des Nymphes, j’avois fait jetter sur les bords des draperies une guirlande de feuillage mêlée de fleurs. J’avois encore imaginé des silences dans la Musique, & ces silences produisoient l’effet le plus flatteur ; l’oreille du Spectateur cessant tout d’un coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position & le dessein des grouppes, l’expression des têtes & les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards ; cette suspension dans la Musique & dans les mouvements du corps répand un calme & un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent ; ce sont des ombres qui ménagées avec Art & distribuées avec goût, donnent un nouveau prix & une valeur réelle à toutes les parties de la composition ; mais le talent consiste à les employer avec économie. […] Le Théatre représente une des parties du Serrail ; un Péristile orné de cascades & de jets d’eau forme l’avant-Scene. […] Le Ballet des Fêtes ou des Jalousies du Serrail, diront peut-être les critiques versés dans la lecture des Romans, péche contre le Costume & les usages des Levantins ; ils trouveront qu’il est ridicule d’introduire des Janissaires & des Bostangis dans la partie du Serrail destinée aux Femmes du Grand Seigneur, & ils objecteront encore qu’il n’y a point de Nains à Constantinople & que le Grand Seigneur ne les aime pas.

89. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre XII. De la Danse sacrée des Turcs »

Aussi, la Danse sacrée fit-elle partie de son Plan.

90. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre I. De la Danse profane »

Dans les suites, lorsque le génie s’échauffant par degrés, parvint enfin jusqu’à la combinaison des spectacles réguliers, la Danse fut une des principales parties qui entrèrent dans cette grande composition.

91. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « Préface de l’auteur »

J’ai réuni dans ce volume, qui a pour objet la danse, les chroniques et comptes rendus de spectacles publiés par moi depuis une année et parus pour la majeure partie, sauf indication contraire, dans le quotidien Comœdia.

92. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XIII. De la maniere de faire les bras avec les Balancez. » pp. 247-248

C’est pourquoi, lorsque vous portez votre premier pas à la 2e position (ce pas se faisant après un autre pas, qui vous engage à avoir un bras opposé) le bras qui est opposé devant, s’étend de haut en bas, & l’autre bras qui est étendu fait un petit mouvement du poignet de haut en bas, aussi parce qu’il faut que vous tâchiez quand vous faites un mouvement d’un bras, que celui qui est étendu fasse une petite action qui accompagne : ainsi c’est jusques dans ces moindres parties que naissent cette grace & cette delicatesse dont j’ai parlé ci-devant.

93. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre V. Des Ballets Allégoriques »

Toutes ces choses soutenues par les charmes de la Musique, et par les grâces de la Danse, embellies par les plus éclatantes décorations et par un nombre infini de machines surprenantes, formèrent les parties et l’ensemble de ce Ballet allégorique.

94. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 15 février : La Fête de Vénus — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 7 juillet 1668 »

et les Comédiens Juges et Parties.

95. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Leurs mouvements, leurs pieds, leurs mains, leurs bras, n’étaient que les diverses parties du tableau, aucune de ces parties ne devait rester oisive, toutes devaient concourir à former cet assemblage heureux d’où résultent l’harmonie et l’ensemble.

96. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

[Voir Enchantement] Elle forme par elle-même une action complète ; mais le sujet principal auquel elle est liée, et dont elle devient une partie par l’Art du Poète, pouvait absolument subsister sans elle. […] Dans un Opéra, genre faiblement estimé, fort peu connu, et de tous les genres de Poésie Dramatique, le plus difficile, les plus petites parties, ainsi que les plus grandes, doivent être dans un mouvement continu.

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