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128. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre X. Neuvième et dernière objection : Défendre les Danses, c’est peine perdue. » pp. 208-214

En écrivant et en parlant contre les danses, on est bien éloigné de penser que toutes les personnes qui y sont attachées y renonceront ; et qu’on réussira, comme on le souhaiteroit, à les abolir : on est, au contraire, persuadé que le nombre de ceux et de celles qui céderont à la force de la vérité, sera toujours infiniment plus petit que le nombre de ceux qui y résisteront.

129. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 novembre. L’école du critique. Une leçon de Zambelli. — Divagation sur quelques monstres. »

Et telle est la force de l’expérience, l’automatisme acquis, que l’enchaînement est exécuté sans défaillances, tel qu’il a été pensé par la maîtresse.

130. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

La plus récente est celle de la Demoiselle Chamerois, danseuse charmante qui luttoit avec avantage contre Vestris, son danseur favori : même force, même hardiesse, même vigueur ; elle à voit sur lui l’avantage du sexe et celui des grâces qui l’accompagnent.

131. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Considèrent-ils ces temples sans divinité, ces chaumières sans habitans, ces petits clochers sans cloches, ces arcades anguleuses qui sont élevées à force d’argent dans la plaine des Sablons, où personne ne va et où personne n’ira ; ils demandent tristement quel est l’architecte qui a pu construire tant de petites choses ? […] Les danseurs de corde, les tourneuses et les équilibristes qui font les délices des Boulevards, ne pourroient-ils pas revendiquer les tours de force, les gambades, les passes-campagne, les pirouettes en tourbillons, et les attitudes indécemment outrées qu’on leur a dérobées.

132. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Ce fut le côté fort et salutaire ; mais il en résulta aussi que je ne sus point en quoi consistait ma force et comment elle pouvait réagir sur mes instincts. […] Cela était au-dessus de mes forces ; je la fuyais au milieu de ses amers éclats et des miens propres, pour aller me cacher et fondre en larmes.

133. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XI. On doit non-seulement éviter les Danses, mais on doit même éviter, autant qu’on peut, d’être présent aux danses. » pp. 126-131

Un curé qui se rendra spectateur des danses qui se font dans sa paroisse, aura-t-il bien du zèle et de la force pour les condamner dans la chaire et au confessional ?

134. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

Elle semble répugner à l’audace des tours de force imprévus et elle évite toute surcharge technique.

135. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

Si notre art, tout imparfait qu’il est, séduit et enchaîne le spectateur ; si la danse denuée des charmes de l’expression, cause quelque fois du trouble, de l’émotion, et jette notre âme dans un dèsordre agréable ; quelle force et quel empire n’auroit-elle pas sur nos sens, si ses mouvemens étoient dirigés par l’esprit, et ses tableaux esquissés par le sentiment !

136. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre première. À Voltaire. » pp. 2-7

Tout ceci n’est que le premier trait d’un grand dessin, et je ne puis décrire que très foiblement ce que je me sens en état de peindre avec force, et avec chaleur.

137. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

Je n’avancerai pas que, dans cette double spécialité, il faille se montrer de la force d’une note de feu M. de Talleyrand, ou d’un couplet de Xavier, Duvert et Lausanne.

138. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

Sa force, sa précision, la vigueur de ses pointes et sa hardiesse pétulante évoquaient le vers de Virgile : Crispum sub crotalo docto movere latus… L’esclave syrienne que le poète aimait à voir se trémousser sous la treille blonde devait posséder cette vivacité sereine. […] En fait de danse, Perrot était un géomètre de première force : il cherchait donc, — en 1859, — un sentier détourné, une route souterraine capables de le ramener au sein du paradis perdu. […] On dirait une feuille de rose que la brise promène ; et, pourtant, quels nerfs d’acier dans cette frêle jambe, quelle force dans ce pied, petit à rendre jalouse la Sévillane la mieux chaussée ! […] Si ce n’était qu’un tour de force, nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher !

139. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Préface. » pp. -

On peut juger du pouvoir qu’elles avoient sur l’esprit des Payens, par l’effet des danses des Bacchantes, dont Bacchus employa les charmes plutôt que la force pour subjuguer les Indiens : il établit à son retour en Egypte la Danse des Festins, qui a rapport à nos Bals de cérémonie pour les réjouissances publiques ; quoique Philostrate en attribue l’invention à Comus, comme Dieu des Festins, desquels le Bal faisoit l’accomplissement de la fête chez les Grecs Diodore l’attribue aussi à Terpsicore, la premiere Danseuse des Muses.

140. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

Avec force pantomime et beaucoup de bonne volonté de part et d’autre, nous arrivâmes à lui faire percevoir notre désir.

141. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Les passions étant les mêmes chez tous les hommes, elles ne différent qu’à proportion de leurs sensations ; elles s’impriment & s’exercent avec plus ou moins de force sur les uns que sur les autres, & se manifestent au dehors avec plus ou moins de véhémence & d’impétuosité.

142. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

Si notre Art, tout imparfait qu’il est, séduit & enchaîne le Spectateur ; si la Danse dénuée des charmes de l’expression cause quelquefois du trouble, de l’émotion, & jette notre ame dans un désordre agréable ; quelle force & quel empire n’auroit-elle pas sur nos sens, si ses mouvements étoient dirigés par l’esprit & ses Tableaux esquissés par le sentiment !

143. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

« C’est en vain, dit saint Cyprien, que ceux qui n’ont rien à répondre à la force de nos preuves et de nos raisons, nous opposent la coutume, comme si la coutume pouvoit l’emporter sur la vérité, ou comme si, dans les choses spirituelles, il ne falloit pas suivre ce qui a été révélé par le Saint-Esprit : Frustrà quidam qui ratione vincuntur, consuetudinem nobis apponunt quasi consuetudo major sit veritate, aut non id sit in spiritualibus sequendum quod melius fuerit à Sancto Spiritu revelatum. […] J’ai cru devoir mettre ici un extrait de ce discours, dans l’espérance que j’ai conçue que l’autorité de ce grand docteur de l’Eglise, qui a souffert pour elle tant de travaux, et la force des preuves et des raisons qu’il allégue, pourroient faire revenir de leurs préjugés plusieurs de ceux qui approuvent et reçoivent sans examen tout ce qui, flattant les passions, est embrassé par le plus grand nombre et soutenu par la coutume. […] Quiconque n’auroit point d’yeux ni d’oreilles, quiconque pourroit assister à des danses sans y entendre rien, et sans y rien voir des sottises qui s’y passent, et qui au contraire auroit assez de force d’esprit pour n’y être occupé que de Dieu, pourroit innocemment se trouver à la danse, qui est une pierre de scandale à toutes les autres personnes ; encore faudroit-il que cela se pût faire sans désobéir à ses pasteurs légitimes, et sans donner mauvais exemple à son prochain ; mais puisque les paysans n’ont pas cette vertu, puisqu’ils sont pleins de passions, et que les danses servent à animer ces passions et à les rendre plus violentes, puisque ces assemblées ne se terminent jamais sans crime, puisqu’un seul débauché peut inspirer ses mauvais désirs à ceux qui le regardent, et qu’en effet il s’y dit des choses qu’on ne doit pas entendre, et qu’il s’y fait des choses qu’on ne doit pas voir, il est de la prudence des pasteurs de s’opposer à des danses, qui, dans la pratique, sont toujours dangereuses et corrompues, quelles qu’elles soient dans des précisions métaphysiques et dans la spéculation.

144. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’artiste »

Une surprise subite vous arrête, vous éprouvez une émotion générale, vos regards comme absorbés restent dans une sorte d’immobilité, votre âme entière se rassemble sur une foule d’objets qui l’occupent à la fois ; mais bientôt rendue à son activité, elle parcourt les différentes parties du tout qui l’avait frappée, sa chaleur se communique à vos sens, vos yeux lui obéissent et la préviennent : un feu vif les anime ; vous apercevez, vous détaillez, vous comparez les attitudes, les contrastes, les coups de lumière, les traits des personnages, leurs passions, le choix de l’action représentée, l’adresse, la force, la hardiesse du pinceau ; et remarquez que votre attention, votre surprise, votre émotion, votre chaleur, seront dans cette circonstance plus ou moins vives, selon le différent degré de connaissances antérieures que vous aurez acquis, et le plus ou le moins de goût, de délicatesse, d’esprit, de sensibilité, de jugement, que vous aurez reçu de la nature. […] Il est de la nature de l’enthousiasme de se communiquer et de se reproduire ; c’est une flamme vive qui gagne de proche en proche, qui se nourrit de son propre feu, et qui loin de s’affaiblir en s’étendant, prend de nouvelles forces à mesure qu’elle se répand et se communique.

145. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

C’est dans cet instant d’affaissement et de gravité que, le corps acquiérant un poids considérable et proportionné à sa chûte, il étoit nécessaire que la nature assignât à ces deux colonnes une force supérieure, qui pût lutter contre le choc et maintenir le corps dans son équilibre et dans son à-plomb. […] Si ces notions ne paroissent pas suffisantes, on pourra avoir recours aux sources de cette connoissance, consulter le squelette avec Winslow, supputer les forces musculaires avec Borelli, et étudier la méchanique animale dans l’ouvrage du célèbre Barthès ou dans ceux des anatomistes ou physiologistes qui ont traité ce sujet à fond.

146. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

On dirait qu’ils tiennent à reproduire, dans la journée, les tours de force auxquels les pieds se livrent, le soir, en leur vivacité rythmée. […] Constatons, cependant, que c’est est en partie à la force de ses pointes que la petite Subra est parvenue à la situation qu’elle occupe, et que, pour y atteindre, elle a consciencieusement travaillé.

147. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

A force de les entendre parler, on finit par les prendre au sérieux.

148. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

Les quatre danses avaient duré avec les bis, quarante-cinq minutes et malgré le coup de fouet du grand succès, j’étais à bout, complètement à bout de forces.

149. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Et le pauvre garçon fut embarqué, presque de force, pour un long, très long voyage autour du monde.

150. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 décembre. La querelle des Anciens et des Modernes. Le procès de Miss Duncan. — Les têtes de l’hydre. — Chopin chez la Goulue. — Mon courrier. »

Aussi ils dansent l’ineffable, absorbés dans l’adage comme dans un rêve jusqu’à ce que l’homme enlève la jeune fille en triomphant, jubilant, enivré de sa force, la tende vers le ciel imaginaire, aux invisibles étoiles.

151. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8

  Les passions étant les mêmes chez tous les hommes, elles ne diffèrent qu’à proportion de leur sensibilité ; elles agissent avec plus ou moins de force sur les uns que sur les autres, et se manifestent au dehors avec plus ou moins de véhémence et d’impétuosité.

152. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114

Tous ces agens des passions lorsqu’ils sont mûs par la puissance de l’âme, sont assurés de produire le plus grand éffet, et les plus vives émotions ; mais on ne peut espérer d’intéresser, d’attendir, et de porter le public à l’illusion par des phrases exprimées sans langue ; il faut qu’elles aient, toute la force des parole et l’expression de la nature, car la pantomime a ses accens et son sublime, ainsi que l’éloquence ; son langage est plus bref et plus concis que le discours ; c’est un trait vivement lancé par le sentiment ; il va droit an coeur.

153. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Renaud et Armide. Ballet héroïque » pp. 99-108

Ubalde et le chevalier Danois ayant surmonté à l’aide d’un verge d’or les obstacles que la magie leur avoit élevés, paroissent dans ce jardin ; mais ils sont arrêtés par des Nymphes ; elles les invitent à quitter la gloire pour s’abandonner aux plaisirs ; les Graces et l’Amour entourent Ubalde ; il ne resiste que bien foiblement aux pièges de la volupté, et par une force supérieure, il est entraîné vers les objets délicieux qui s’offrent à lui ; il va céder à l’impression de leurs charmes ; mais le chevalier Danois s’empare de la verge d’or ; il l’agite, et les fantômes voluptueux disparoissent à l’instant.

154. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

Vestris plein d’aisance et de facilité, de vigueur et d’adresse, de souplesse et de force, de caprice et de fantaisie, et entreprenant sans réflexion, composa, pour ainsi dire, un nouveau genre d’architecture où tous les ordres, toutes les proportions furent confondus et exagérés ; il fit disparoître les trois genres connus et distincts ; il les fondit ensemble et en fit un, de cet amalgame ; il se forma une nouvelle manière qui eut du succès, parce que tout réussit à ce danseur, que tout lui sied à merveille, et qu’il a l’art heureux d’enjoliver jusqu’à la sottise et de la rendre aimable.

155. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

« Mademoiselle Fanny Elssler est aujourd’hui dans toute la force de son talent ; elle ne peut que varier sa perfection et non aller au-delà ; … c’est la danseuse des hommes, comme Mademoiselle Taglioni était la danseuse des femmes. » Remarquez bien cet insidieux petit mot était, ce « prétérit trépassé » comme disait à un autre propos Gautier, appliqué par lui à une danseuse qui ne compte que 34 printemps et qui a encore dix ans de succès devant elle ! […] « Si ce n’était qu’un tour de force nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher… » Mais Gautier ne quitte Le Pas de l’ombre que pour combler des plus hauts éloges le Pas de l’abeille, cette suave et chaste transposition d’une vision d’Orient ardente et lascive.

156. (1936) Philosophie de la danse

L’homme s’est aperçu qu’il possédait plus de vigueur, plus de souplesse, plus de possibilités articulaires et musculaires qu’il n’en avait besoin pour satisfaire aux nécessités de son existence et il a découvert que certains de ces mouvements lui procuraient par leur fréquence, leur succession ou leur amplitude, un plaisir qui allait jusqu’à une sorte d’ivresse, et si intense parfois, qu’un épuisement total de ses forces, une sorte d’extase d’épuisement pouvait seule interrompre son délire, sa dépense motrice exaspérée. […] Il lui apparaît aussi que, dans l’état dansant, toutes les sensations du corps à la fois moteur et mû sont enchaînées et dans un certain ordre, — qu’elles se demandent et se répondent les unes les autres, comme si elles se répercutaient, se réfléchissaient sur la paroi invisible de la sphère des forces d’un être vivant.

157. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

La danse est en effet un art difficile, et qui ne peut pas être apprécié par tout le monde ; car nous voyons très souvent de mauvais sauteurs « plaire à un public aveuglé par des tours de force, par des gambades et par de ridicules pirouettes » ; tandis qu’un véritable danseur, qui danse en suivant toutes les règles, qui se dessine avec sentiment, avec intelligence, avec grâce, et qui donne de l’âme, de l’expression à ses mouvements, à ses pas, de la souplesse et une délicate légèreté à sa danse en général, ne produit de vives sensations que sur les gens de goût, les seuls (en trop petit nombre malheureusement) qui puissent bien sentir tout ce qu’il vaut.

158. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Ses grands yeux bleus à force d’être noirs, qui, suivant l’expression d’un poëte de l’endroit, semblent porter le deuil des victimes qu’ils ont faits, sont les plus belles choses du monde.

159. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIII, mes danses et les enfants » pp. 134-145

La fille du directeur voulut à toute force faire ma connaissance.

160. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

Cela a sa force en soi.

161. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

  A la représentation d’une pièce écrite, la sensibilité de chaque spectateur en reçoit une force et une intensité proportionnée à sa plus ou moins grande disposition à être émû ; de sorte que depuis le spectateur le moins sensible jusqu’à celui que l’est le plus, il se trouve une foule de nuances dont chacune est propre à chacun des spectateurs, il doit arriver de là une chose qui me paroit toute naturelle : c’est que l’expression du dialogue de l’auteur doit se trouver au dessus ou au dessous de la mesure de sensibilité du plus grand nombre des spectateurs.

162. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39

Si l’on n’est enfin doué de tous les talens que l’étude ne donne point, qui ne peuvent s’acquerir par l’habitude, et qui, innés dans l’artiste, sont les forces qui lui prêtent des ailes, et qui l’élevent d’un vol rapide au plus haut point de perfection et au plus haut dégré de son art.

163. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

La musique surtout m’a été du plus grand secours ; je lui dictois par les gestes, et elle écrivoit ; je lui dessinois les passions, et elle y placoit les couleurs ; elle ajoutoit de la force et de l’énergie aux sentiniens, et aux affections, que je lui traçois ; elle fortifioit l’éxpréssion des passions qui s’imprimoient sur mes traits, et que mes regards embrasés de leur feu, rendoient encore plus vifs et plus animés.

164. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

D’après ce portrait fait d’après nature, comment se persuader que les pantomimes dansàssent ; nulle proféssion ne demande plus de force, de vigueur et d’adresse ?

165. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Comment surmonter les obstacles, applanir les difficultés, & franchir les bornes de la médiocrité, si l’on n’a reçu en partage le germe de son Art ; si l’on n’est enfin doué de toutes les qualités & de tous les talents que l’étude ne donne point ; qui ne peuvent s’acquérir par l’habitude, & qui innés dans le grand Artiste, sont les forces qui lui prêtent des ailes, & qui l’élevent d’un vol rapide au plus haut point de perfection, & au plus haut degré de gloire.

166. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13

Les fillettes suivaient rarement le conseil… Mais elles avalaient toujours le bouillon — sans lequel plus d’une d’elles n’eût pas eu la force de danser le soir !

167. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

La même chose se pratiquoit à la danse qu’on appelle Hormus, qui étoit un branle composé de filles & de garçons, où le garçon menoit la danse avec une contenance fiere, & les filles le suivoient avec des pas plus doux & plus modestes, comme pour faire une harmonie de deux vertus, qui marquent la force & la tempérance. […] Les Entrées de ces Balets étoient proportionnées à l’âge & aux forces de chacun ; desorte qu’il n’est pas surprenant que cette nation ait passé pour produire les meilleurs Danseurs de la Gréce.

168. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Les Nymphes offrent l’image de la crainte & de l’innocence ; les Faunes celle de la force & de la férocité. […] Des signes extérieurs qui annoncent un sentiment deviennent froids & languissants, s’ils ne sont subitement suivis d’autres signes indicatifs de quelques nouvelles passions qui lui succédent ; encore est-il nécessaire de diviser l’action entre plusieurs personnages ; une même altération, des mêmes efforts, des mêmes mouvements, une agitation toujours continuelle fatigueroient & ennuieroient enfin & l’acteur, & le spectateur ; il importe donc d’éviter les longueurs, si l’on veut laisser à l’expression la force qu’elle doit avoir, aux gestes leur énergie, à la physionomie son ton, aux yeux leur éloquence, aux attitudes & aux positions leurs graces & leur vérité.

169. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

Le public la connaît et lui tient compte des tours de force qu’elle accomplit.

170. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

VIII A force de monter des lettres, le facteur des Délass…, comme l’appelle Mélanie, connaît tous ses clients sur le bout du doigt.

171. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Je me souviens qu’en l’année 1671 j’accompagnois quelquefois une jeune Huguenote aux Prêches du Ministre Claude à Charenton, & qu’il censuroit avec autant de force & de véhémence que font nos Prédicateurs, l’usage des bals masquez : cependant je ne laissai pas d’y mener mon Huguenote à deux ou trois, entre autres à un qui se fit à l’Hôtel de Condé, qui étoit de la derniere magnificence, malgré les défenses du Ministre Claude.

172. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

A cet état de langueur et d’inertie, tout à coup succédèrent l’intelligence, la force et la puissance ; et comme si un coup électrique eût animé tous les hommes, bientôt les arts et les sciences se montrèrent en Egypte, avec autant d’éclat que de majesté.

173. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Quelques-unes, nous devons le dire, ont résisté à ce despotisme, et ont gagné en appel la cause perdue devant le tribunal de première instance de messieurs les gants jaunes infernaux ; mais quelle force de volonté et quelle vertu ne faut-il pas avoir, quand on est actrice, pour ne pas abréger, même au prix d’une complète abdication de sa personne le fatigant chemin qui conduit au triomphe !

174. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Beaucoup de gens venaient à l’Opéra uniquement pour applaudir ce tour de force et se retiraient aussitôt qu’ils y avaient assisté. » Ajoutons qu’en dépit de « sa verve capriolante, de ses jetés, de ses flic-flac et de sa grande élévation, » cette jeune personne dansait avec « une décence extrême. » Elle avait « une manière si adroite de prendre ses pas sous elle que jamais on ne put apercevoir sa jambe au-dessus du genou. » De là, préoccupation extrême. […] Mademoiselle Théodore, pour quelques épigrammes spirituelles dites et écrites sur l’Opéra et sa direction, fut d’abord, au retour d’un voyage qu’elle avait fait à Londres, conduite à la Force, puis exilée de Paris pendant dix-huit jours.

175. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Ce vaste tableau a le mérite de la variété et de la ressemblance ; il offre à chaque instant de nouveaux grouppes, et il est en droit de produire un grand effet et de plaire, si toutefois il est executé avec cette force, cette intrepidité, et ce nerf que ce genre exige(1).

176. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

Nos écoles ne nous apprennent pas autre chose ; et on en sort, suivant nous, en état de se produire sur les Théâtres, lorsqu’on a la vigueur de se trémousser pendant quelques minutes avec force, et légèreté.

177. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

L’art oratoire n’en emprunte-t-il pas toute sa force ?

178. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Quelques choeurs cachés et peu nombreux ajouteroient au terrible de l’action et lui donneroient de la force et de l’énergie.

179. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

L’Enfer frémit ; Hercule lui a prêté ses forces ; il lutte contre les Enfers ; il combat, il renverse les Euménides ; il enchaîne et désarme les parques ; et cette troupe infernale vaincue et terrassée, lui sert, pour ainsi dire, de marche-pied ; il monte et s’élève au dessus de ce grouppe épouvantable.

180. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Un seul Curiace est blessé, sans être cependant hors de combat ; dans cette circonstance, Horace a recours à la ruse ; il feint de prendre la fuite pour diviser les forces réunies de ses adversaires.

181. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Chant I, vers O vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse, Courez du bel esprit la carrière épineuse, N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer, 10 Ni prendre pour génie une ardeur de rimer : Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces, Et consultez long-temps votre esprit et vos forces. […] O vous donc qui, brûlant d’une ardeur périlleuse, Courez de nos Vestris la carrière épineuse, N’allez pas par des sauts sans fruit vous énerver ; Sachez que le talent n’est pas de s’enlever2 : Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces, Et consultez long-temps votre oreille et vos forces. […] Il charma tout Paris, sans jamais faire un tour de force. […] L’abus amena les difficultés, et les tours de force prirent la place de la grace et de l’aimable gaité. […] Gaetan Vestris, père d’Auguste Vestris, obtint pendant trente ans le plus grand succès dans cette sorte de Danse, qui n’exige pas de tours de force, mais de l’adresse et beaucoup de graces.

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