Secondement, les Danses des Fêtes particulières des Anciens furent appelées du même nom générique qu’on donnait à la Danse3 théâtrale. […] Je cherche la vérité, je souhaite la trouver, j’aspire même à l’honneur de la faire connaître ; mais je n’ai nulle sorte de prétention à la législation : ce ne sont point des préceptes que je veux donner ici. […] Les premiers que donna Lully ravirent la Cour et la Ville en extase.
Elle était merveilleusement belle et avait fait sensation dans cette contrée où l’on donne une si grande valeur à la beauté. […] La première fois qu’elle est venue, elle était descendue au Grand-Hôtel, mais le directeur lui a donné l’appartement dont je vous ai parlé. […] Elle est arrivée ici avec une valise et une petite malle de cabine et habillée comme sur cette photographie, dit-elle en montrant le portrait que je lui avais donné.
Si, comme je viens de le marquer, les ténèbres de la nuit contribuent à donner plus de hardiesse pour prendre ou souffrir des libertés criminelles, cette hardiesse ne doit-elle pas naturellement beaucoup augmenter, lorsqu’étant caché par un masque et sous un habit extraordinaire, on est assuré de n’être pas connu ? […] C’est confondre toutes les idées que l’Ecriture et la tradition nous donnent du jeûne. […] Pendant qu’on prenoit sur le nécessaire de la vie, on n’avoit garde de songer à donner dans le superflu ; au contraire, on joignoit au jeûne tout ce qu’il y a d’affligeant et de mortifiant, le sac, la cendre, les pleurs, parce que c’étoit un temps d’expiation et de propitiation pour ses péchés, où il falloit être affligé, et non pas se réjouir.
Les François lui ont donné la plus grande extension, et il est devenu le mot à la mode. […] Les vases, les coffrets, les banières, les étendards, les instruments, les pavois, les brancards, les chars, les armes, les cassolettes, les trépieds etc. exigent que tout ait des formes qui s’éloignent absolument de celles que nous donnent nos manufactures et nos artistes ingénieux. […] Veut-il nous montrer les magnifiques jardins du sérail préparés pour une fête que sa hautesse donne à ses sultanes ?
c’est par ce sens qu’ils nous meuvent avec une délicatesse de plaisir qui nous ajuste à leurs desseins, et qui nous attire doucement, en secondant l’impulsion qu’ils nous ont donnée. » Voilà le système de l’attraction adapté au moral, longtemps avant que Newton ne l’eût appliqué au Physique.
La danse a donné à pleines mains à la musique qui aujourd’hui, présomptueuse, la prime : la forme de la suite, voire de la symphonie, mille impulsions, mille thèmes.
Il faut aussi donner à sa maniere de marcher un tems qui ne soit ni trop vîte, ni trop lent ; celui-ci tient de l’indolence, & l’autre sent l’étourdi ; ainsi il faut éviter ces deux extremitez.
Si tôt que les Récits cessèrent, Ces Aimables Nymphes dansèrent Avec des habits précieux, Qui donnaient bien moins dans les yeux Que mille grâces naturelles Qu’on voyait éclater en elles.
(b) Pour vous satisfaire pleinement, et pour vous donner des preuves certaines de ce que j’avance à l’égard des danseurs anciens et modernes, lisez dans l’Encyclopédie les articles sur la danse, rédigés par Noverre. […] Il faut que le corps soit bien assuré sur ses jambes dans cette position et que les bras soient prêts à donner le mouvement et la force au corps pour le faire tourner, et qu’en même temps il prennent leur position, servent de balancier pour conserver l’équilibre de toutes les parties du corps qui se trouvent appuyées sur une seule jambe, et sur l’extrémité de la pointe (a).
L’associé de mon directeur m’avait demandé, comme une véritable faveur, de venir à un bal donné par des amis à lui et d’ouvrir ce bal. […] Et il ne m’avait donné que 1,500 francs !
peut-on dailleurs donner des préceptes fixes pour l’action pantomime ? […] Ils assistent, direz-vous, aux répétitions, j’en conviens ; mais ils donnent moins de préceptes, que de conseils.
La seconde que l’on nomme danse en action est, si j’ose m’exprimer ainsi, l’âme de la première ; elle lui donne la vie et l’expression, et en séduisant l’oeil elle captive le coeur, et l’entraine aux plus vives émotions ; voila, ce qui constitue l’art. […] or, si le grand peintre est obligé de se donner tant de soins pour attacher à une tête, le caractère, la grâce et l’expression qu’elle doit avoir ; combien les maîtres en tous genres ne doivent-ils pas s’appliquer, à leur tour, à connoitre l’organisation des têtes de leurs élèves, les goûts, les penchants et les inclinations de chacun-d’eux.
Il leur ordonne de se placer sur la terrasse, pour donner plus de pompe à l’entrée de celle qui va partager son trône. […] Celle-ci arrive ; Fatnie profite du trouble qui l’agite ; elle lui donne les conseils les plus horribles ; lui présente un poignard, et lui fait entendre que le même coup doit frapper l’inconstant et sa rivale.
Peut-on d’ailleurs donner des préceptes fixes pour l’action Pantomime ? […] Ils assistent, direz-vous, aux répétitions ; j’en conviens, mais ils donnent moins de préceptes que de conseils.
Baïf eut du plaisir, sans en donner.
Cette difficulté se fait presque toujours sentir quand on danse au piano ; instrument ingrat par la vitesse de son jeu, en ce qu’il ne peut soutenir les tems simples de la mesure, qui donne l’expression à l’exécution de la danse.
Il n’y a pas de livre allemand sur la danse — sauf celui du charmant Oscar Bie — qui ne lui consacre mainte page enthousiaste et qui ne donne la reproduction de ses costumes et de ses attitudes.
Nous avions constaté dès le premier jour que Cydalise était en somme une pantomime mesurée, une comédie en musique où tout mouvement de danse ne se produit qu’en fonction de la donnée dramatique.
Comme dans tout ce Traité je me suis proposé de montrer à cette noble Jeunesse la maniere de se bien conduire dans les endroits où l’usage du monde l’appelle, & que le Bal donne une certaine liberté, par la facilité que tout le monde a de s’y introduire, & qu’il s’y glisse nombre de personnes, dont la plûpart enflez de je ne sçai quelle naissance ou de quel rang, mais peu civilisez, prennent cependant des licences qui en dérangent tout le bon ordre.
Ce fut le Roi qui commença, Et si parfaitement dansa, Qu’il ravissait les yeux, sans cesse, Par ses pas et sa noble adresse ; Dont Thérèse, qui le voyait, Et qui ses louanges oyait, Donnait, par ses yeux, mainte marque Combien elle aimait ce Monarque.
Bien des femmes ont déjà le chignon faux, pourquoi les bandeaux ne le seraient-ils pas à un moment donné ? […] Je n’ai donné que des indications ; mais, en matière de stratégie, lorsqu’on connaît l’intérieur de la place, la ville, dit-on, est à moitié prise.
Si après cela saint François de Sales donne les danses comme une chose indifférente de leur nature, ce ne peut être qu’en les considérant en général comme un simple exercice corporel, et séparément de tout ce qui les rend si dangereuses, eu égard à la manière dont elles se font. […] C’est, par exemple, dit-il, de penser, lorsqu’on étoit à prendre ce plaisir de la danse, que plusieurs réprouvés brûloient dans l’enfer pour les péchés commis à la danse et à cause des danses ; que plusieurs religieux et personnes de piété étoient à la même heure devant Dieu, chantant ses louanges, et contemplant ses divines perfections ; et que leur temps a été par là bien mieux employé que celui qu’on a mis à danser ; qu’on a fait pitié à la sainte Vierge, aux anges et aux saints, lorsqu’ils ont vu que le cœur s’arrêtoit à ce plaisir si ridicule ; qu’enfin à mesure qu’on y a donné plus de temps, on s’est aussi plus approché de la mort qui mettra fin à tous ces plaisirs. » Je demande maintenant s’il est bien facile et bien ordinaire de s’appliquer, au retour de la danse, à toutes ces considérations, que saint François de Sales croit néanmoins nécessaires pour empêcher les funestes impressions du plaisir qu’on y a cherché et goûté ?
En la renfermant dans l’acception seule du mot, la danse n’est que l’art de former avec grâce, précision et facilité des pas sur des temps et des mesures donnés par la musique, comme la musique elle-même n’est que l’art de combiner des sons et des modulations propres à flatter agréablement l’oreille. […] Ce fut ainsi que je dictai à Gluck l’air caractéristique du ballet des sauvages dans Iphigénie en Tauride : les pas, les gestes, les attitudes, les expressions des différens personnages que je lui dessinai, donnèrent à ce célèbre compositeur le caractère de la composition de ce beau morceau de musique.
En vous entretenant des beaux arts, je ne prétends pas, Monsieur, me donner un air scientifique ; je veux en parler par goût, par sentiment et comme un amant passionné et ébloui des charmes de sa maîtresse, parle d’elle avec enthousiasme. […] Les maîtres de ballets qui qui veulent triompher de ces obstacles donnent dans le Galimatias ; dèslors les gestes sont insignifiants, et le langage qu’ils adoptent n’est entendu que par eux seuls ; cette multiplicité des gestes n’offre qu’un papillotage dont les effets se bornent à fatiguer l’esprit et les yeux.
… Car, en fait de littérature, elles en sont encore restées à Paul de Kock et à Ponson du Terrail… Mais ça leur donne l’air d’être dans le train. […] Albéric Second dans ses curieux Petits Mystères de l’Opéra, j’ai vu mademoiselle Taglioni, après une leçon de deux heures que venait de lui donner son père, tomber mourante sur le tapis de sa chambre, où elle se laissait déshabiller, éponger, et rhabiller, sans avoir le sentiment de ce qu’on lui faisait.
Telle fut, sans doute, l’opération simple, mais sublime, qui donna la naissance à la Tragédie.
Il n’est donc point de Danse qui ne puisse être admise au Théâtre ; mais elle n’y saurait produire un agrément réel, qu’autant qu’on aura l’habileté de lui donner le caractère d’imitation qui lui est commun avec tous les beaux Arts, celui d’expression qui lui est particulier dans l’institution primitive, et celui de représentation qui constitue seul l’Art dramatique.
Malkovsky a donné un spectacle auquel il applique la définition tant soit peu paradoxale de « récital de danse ».
Un Russe auquel vous auriez confié l’exécution d’une telle donnée aurait abondé dans un sens violemment burlesque, un Américain se serait laissé emporter par l’invention acrobatique.
C’est apparamment sur les remontrances des Curez, que les Danseurs de corde n’ont plus joué qu’en champ clos, où je me souviens d’avoir donné seize sols aux premieres loges, & les autres places étoient à proportion. […] Mais ce qui acheva de lui donner une approbation générale, ce fut son Entrée d’un Suisse pris de vin, avec son hallebarde qui servoit à le soutenir dans tous les mouvemens, les gestes & les faux-pas d’un yvrogne, accompagnez de tous les agrémens les plus surprenans & les plus ingénieux que l’art de la Danse puisse imaginer dans ce genre-là. […] Mais cet Empereur ayant une passion violente pour la Danse, donna ses premiers soins pour la rétablir dans Rome, malgré l’Arrest du Sénat : il fit venir secrétement dans son Palais les meilleurs Maîtres de Danses qui s’étoient réfugiez dans les Villes d’Italie, & leur fit composer des Entrées de Balet, & fit faire des habits convenables pour l’éxécution de son dessein, à l’insçu du Sénat ; & quand tout fut disposé, il le convia à un festin pour le soir dans son Palais, sous prétexte d’avoir une affaire importante à lui communiquer : le soupé se passa sans que l’Empereur eût parlé du sujet de son mandement, il fit passer l’assemblée dans une grande Salle préparée pour l’exécution des Entrées de Balet, qui durerent jusqu’à la pointe du jour.
Apres auoir consideré la diuersité des pas de courante qu’on fait auiourd’huy, ie n’en ay point trouué qu’vne Dame peust acquerir auec plus de facilité, n’y qui luy donne vne action plus belle ny plus aduantageuse que ceux cy. […] Voire mesmes de ceux que la plume semble trouuer plus difficiles, pource que mon desir ne s’estant qu’à donner grauité, & vne modestie qu’on ne doit point rechercher dans la curiosité & meslange des passages, qui n’ont bonne grace que sous les pieds d’vn baladin. Ioint que ce n’est pas icy qu’vn essay que i’ay resolu faire gouster auant que d’entreprendre d’auantage, & n’attens que l’honneur des commandemens de ceux en faueur de qui ie me donne au public, pour traicter plus au long vn sujet que leurs merites authorisent si dignement, & l’annoblir d’autre sorte de danses, tant pour le contentement des plus curieux, que pour le soulagement de ceux qui font profession de les enseigner, & bien que ie face en cela, comme en toute autre chose, vne humble confession de mon insuffisance, si esperay-ie qu’outre que la gloire que ie me suis promise en les obeyssant, me pourroit rendre aysé tout ce que tout le monde pense tenir de l’impossible.
La chorégraphie, l’intuition plastique auraient-elles pu combler les lacunes de la donnée ?
Je dis donc que vous devez passer le pied doucement devant vous, en laissant le corps posé sur le pied de derriere, duquel son genouil est obligé de se plier par le poids du corps : au lieu que la jambe qui est devant doit être fort étenduë : mais l’inclination du corps se fait de suite plus ou moins profonde selon la qualité des personnes que vous saluez, & la tête même s’incline, ce qui est encore une des parties essentielles de la reverence, en vous pliant la ceinture, n’étendez pas le genouil de la jambe qui reste derriere, parce que cela feroit lever la hanche, & de plus vous feroit paroître le corps de travers, au lieu qu’étant comme je vous le démontre, toutes les parties se soutiennent par leur opposé : mais lorsque vous vous redressez, que ce soit avec la même douceur que vous vous êtes plié : & en vous redressant, laissez poser le corps sur le pied de devant, ce qui donne la liberté à celui de derriere d’agir, soit pour aller en avant, ou se porter à côté pour faire une seconde reverence qui se fait ordinairement en arriere, ce que j’expliquerai dans la maniere de faire les reverences en entrant dans un appartement.
Le Théâtre et ses ornements, Ses machines, ses changements, La Mer, ses rochers et ses rives, Qui sont de longues perspectives, Donnent un plaisir infini, Grâces au Sieur Bigarany,49 De Modène, et non pas de Rome, Et fort habile et galant Homme.
Comme si le vrai talent devait se donner lui-même des entraves ; comme s’il n’était pas fait pour s’élever toujours par son activité au-dessus des modèles qu’il s’est choisis.
J’ai choisi d’ailleurs, de propos délibéré, cette action de Danse, que son succès doit avoir gravée dans le souvenir du Public, et dans l’esprit de nos jeunes Danseurs, afin de donner plus de poids, par un exemple frappant, à une règle qui ne saurait être trop scrupuleusement observée.
On ne donne à la conduite de ces confesseurs, si faciles et si complaisans au sujet des danses, la préférence sur la doctrine de ceux que l’Eglise révère comme ses docteurs, que parce que leur facilité est plus conforme aux désirs déréglés du cœur.
Il y a encore une autre espece de Contre-tems, que l’on appelle Contre-tems à deux mouvemens, d’autres le nomment Contre-tems balonné, cette maniere de Contre-tems est des plus gracieuses & des plus gaies, sur tout aux personnes qui ont de la legereté, & même elle en procure à ceux qui n’en ont pas, quand ils veulent s’y appliquer, & pour en donner l’intelligence necessaire ; je vais l’expliquer dans toutes ses circonstances.
TALIE, aimant, plus sagement, Ce qui donne de l’enjouement, Est comiquement divertie Par une belle Comédie Dont MOLIÈRE, en cela Docteur, Est le très admirable Auteur.
Olympiade, entre Euthryme fameux Athlete, & l’ombre de l’un des Compagnons d’Ulysse chez les Thémésiens, lequel fut assassiné dans la Ville de Thémese par les habitans, en revenant du siége de Troie : les Dieux leur envoyerent pour punition une maladie épidémique, ce qui obligea les Thémésiens d’avoir recours à l’Oracle pour leur guérison, lequel prononça que pour appaiser les menaces de ce Héros, il faloit lui offrir pour victime tous les ans une fille vierge dans le temple au jour de sa mort, ce que les Thémésiens accomplirent pour un tems, & jusqu’à ce que Euthryme fameux Athlete les eût affranchi de ce tribut, en revenant des Jeux Olympiques où il avoit emporté le prix du combat avec des corroyes de cuir de bœuf, dont il se servit pour combattre le phantôme, qui étoit venu dans le temple pour enlever sa victime, laquelle fut donnée à cet Athlete, après l’avoir contraint au bruit des acclamations du peuple, de s’aller précipiter dans la riviere, en faisant des gémissemens épouventables. […] Ce sont des faits qui prouvent que les Oracles s’énonçoient par l’usage de la voix, si on pouvoit donner quelque créance aux Auteurs qui rapportent tant de fables.
Il lui présente le poignard teint encore de son sang, la suppliant de lui donner la mort.
Ed ho anche voluto, lasciate da parte le figure dimostrative d’Uomini e Donne, le quali non servono a nulla, se non a guarnire i libri e dar diletto a’ ragazzi, servirmi delli segni di Chorografia, o dell’Arte di scriver le Danze, ne’ quali agevolmente si comprendono le positure ed i movimenti di ciascun passo.
Ils se doivent faire de suite & très-legerement, parce qu’il en entre deux dans une mesure à deux tems legers, ces sortes de chassez sont très gais, & donnent beaucoup d’enjouëment à une danse.
Les Esclaves et Débauchés, De qui riraient les plus fâchés, Font après cela deux Entrées, En Cervelles évaporées, Et, par des Musiciens triés, Font donner à deux Mariés Une Charmante Sérénade, Qui les fait joindre à leur Ballade, Et forment une Entrée aussi, Laquelle est la neuvième ainsi.
En charmant Chacun, elle appelle Venus, l’amoureuse Immortelle, Afin qu’elle vienne Ici-bas, Achever, par ses doux Appas, Les Plaisirs dont la Paix foisonne, Graces à LOUIS, qui la donne, En interrompant ses Explois, Qui pourroyent êtablir ses Loix Chez tous les Peuples que la Terre, Dans sa vaste Rondeur, enserre.
Mais, achevant cette Matière, Je dois, encore, publier, Et non pas, vraiment, l’oublier, Que l’on y voit une Mignonne Qui mérite qu’on la couronne, Et que l’on lui donne le Prix, (Après tout chacun je le dis, Qui la bátise de Merveille Qui ne peut avoir de Pareille) Pour sa manière de chanter, Qui peut tout le monde enchanter, Et son aimable petit Geste, Qui ma foi, paraît tout céleste, Et vaut que la Ville, et la Cour, Aille admirer ce jeune Amour.
Ils publièrent qu’ils donneraient un spectacle tout à fait nouveau, et ils trouvèrent le moyen d’engager adroitement leur Adversaire à le venir voir.
J’ai en vue ici, je l’avoue, ces talents naissants, qui en entrant dans la carrière, donnent déjà des espérances si bien fondées.
Pendant que je travaillais, j’allais de temps en temps auprès d’elle, j’arrangeais un peu ses coussins, je la soulevais, lui donnais sa potion ou quelque petite chose à manger, j’éteignais les bougies, puis j’ouvrais la fenêtre un instant, et je retournais à la tâche.
Le Menuet est devenu la danse la plus usitée, tant par la facilité que l’on a de le danser, que par la figure aisée que l’on pratique à présent, & dont on est redevable à Monsieur Pécour, qui lui a donné toute la grace qu’il a aujourd’huy, en changeant la forme S, qui étoit sa principale figure en celle d’un Z, où les pas comptez pour le figurer, contiennent les Danseurs dans la même régularité, comme il est démontré dans la suite de ce Chapitre.
Pour découvrir et prêter à la jambe une bonne forme, on lâchera un genou qui se tendra aussitôt en portant le pied à la quatrième position en avant, le corps se posera ensuite dessus ; et l’autre jambe restée en arrière, on la passera à la première position, lâchant aussi le genou qui se tendra également, en portant le pied à la quatrième position en avant ; on posera légèrement les talons pour donner plus de légèreté et de propreté à la marche. […] Lorsque la dame fera la révérence, pour donner plus d’élégance et marquer plus de condescendance, elle descendra en même tems les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée au maintien. […] N’oublions jamais que c’est dans l’exercice de la danse qu’on doit surtout observer ces principes de sagesse, ces leçons de respect, et ces manières agréables et décentes qui donnent à cet art des avantages incontestables et précieux.
Effie est heureuse, James est triste ; Effie s’abandonne à la joie d’avoir un mari, à dix-huit ans, James s’étonne, il hésite, il regarde, il voudrait percer le nuage ; il attend celle qui doit venir, et cependant l’heure approche, il faut marcher à l’autel, il faut donner, à la jeune Effie, l’anneau du mariage. […] « Telles sont les fêtes que se donnent les sorcières à certaines époques des lunes d’hiver. […] *** Il y a dans Shakspeare un passage qui exprime assez bien l’effet produit par une de ces belles représentations de la Sylphide, quand mademoiselle Taglioni dansait de toute son âme et de tout son cœur : « L’air est rempli de bruits, de sons et de doux airs qui donnent du plaisir sans jamais nuire. » Mais personne ne saurait dire combien de douleurs mademoiselle Taglioni savait mettre dans le dénouement de son drame ; on eût dit l’agonie d’un beau lis ; elle mourait peu à peu, lentement, d’une mort aérienne, l’horrible sorcière regardant d’un œil narquois cette mort funeste.
« Vous peindre cette danse », avoue Théophile Gautier après avoir décrit avec verve le costume de Fanny, « est une chose impossible : c’est une précision rythmique mêlée d’un abandon charmant, une prestesse nerveuse et sautillante dont on ne peut se faire une idée ; le babil métallique des éperons, espèce de castagnettes talonnières, accentue nettement chaque pas et donne à la danse un caractère de vivacité joyeuse tout à fait irrésistible ! […] Deux ans après Giselle il lui est donné encore une fois de collaborer avec la Grisi sur la scène de l’Opéra. […] Qui s’étonnerait, étant donné l’envoûtement produit sur le bon Théo par la bouche enfantine, les yeux de violettes, l’harmonie sans effort de la danse, de voir l’image de Carlotta fleurir tant de pages de l’œuvre formidable et parfaite du poète.
Thalie rougit, se lâche et lui donne un coup sur les doigts. […] Elles présentent la corbeille à Lycénion ; elles ont eu soin de la couvrir de leur voile ; Thalie veut, avant tout, que sa mère devine ce qu’il y a dans cette corbeille et sans se donner le tems d’attendre sa réponse, elle la découvre elle-même. […] Le dieu s’approche de plus près ; il agite ses ailes, et l’air frais et délicieux qu’elles répandent autour de la Bergère semble lui donner un nouvel être.