Puis commencer par vn pas couppé qui se fait du pied droict, apres lequel pliant vn peu les genoüils faut faire escarter vn pas du pied droit en tournant fort le corps en dedans, apres lequel s’esleuant sur la pointe des pieds faire que le pied gauche chasse quasi du talon le droit en l’air, qu’il faudra poser à l’instant à terre en releuant le gauche, auec lequel il faut à mesme temps coupper vn pas comme on fait pour prendre la cadence, & ainsi continüer sur l’autre pied sans sauter ou s’esleuer hors terre des deux pieds à la fois, mais couler doucement tous les pas sur le seul mouuement des pieds, & ne plier les genoüils qu’vn peu qu’au commencement de tous les cinq pas, & pource que toutes les fois que durant vne gaillarde on commence les cinq pas du pied gauche, on est obligé de tourner le corps en dehors, faut que ce ne soit qu’à moitié vers les extremitez, c’est à dire qu’il faut faire tourner beaucoup en dedans & bien peu en dehors tenant les extremitez du lieu, & à fin que la Dame n’incommode celuy auec lequel elle danse, ayant fait vn tour de salle sur les susdits pas, elle doit s’arrester au bout d’ambas, attendant qu’il ait acheué pour faire vne reuerence en presence de la compagnie, & finir d’vne autre deuant celuy qui dansera auec elle. […] Pour clorre donc ce que i’ay entrepris de traitter quand à present sur le suject de ceste Methode, ie conseille à celles qui n’auront pas apris à danser, ou qui pour auoir discontinué ne se souuiennent plus des obseruations requises à la Gaillarde, de s’en aquitter par la promenade d’vn tour de salle au partir des susdites reuerences, comme pratiquent auiourd’huy plusieurs des mieux dansantes.
Scholz à son tour eut des imitateurs dans les autres théâtres. […] Elle buvait son lait, faisait la guerre à ses oiseaux, lui jouait mille tours, jusqu’à ce que le jeune homme plaçât mieux ses affections et préférât la femme à la bête. […] « Mlle Fanny Elssler est grande, souple et bien découplée ; elle a les poignets minces et les chevilles fines ; ses jambes, d’un tour élégant et pur, rappellent la sveltesse vigoureuse des jambes de Diane, la chasseresse virginale ; les rotules sont nettes, bien détachées, et tout le genou est irréprochable ; ses jambes diffèrent beaucoup des jambes habituelles des danseuses, dont tout le corps semble avoir coulé dans les bas et s’y être tassé ; ce ne sont pas ces mollets de suisse de paroisse ou de valet de trèfle qui excitent l’admiration des vieillards anacréontiques de l’orchestre et leur font récurer activement les verres de leur télescope, mais bien deux belles jambes de statue antique dignes d’être moulées et amoureusement étudiées… « Autre sujet d’éloge : Mlle Elssler a des bras ronds, bien tournés, ne laissant pas percer les os du coude, et n’ayant rien de la misère de formes des bras de ses compagnes, que leur affreuse maigreur fait ressembler à des pinces de homard passées au blanc d’Espagne. […] Tour à tour vive, emportée, spirituelle, Mlle Elssler rend avec une vivacité désespérante cette danse lascive qui donne bien une idée de ces caractères ardents que l’on trouve seulement sous le ciel brûlant de l’Espagne et de l’Italie. […] Après avoir reconnu à Lucile Grahn toutes les qualités nécessaires pour faire une excellente sylphide et les avoir refusées toutes à Fanny, le journal disait : « Mlle Grahn n’a pas recours aux tours de force chorégraphiques, aux poses provocantes, à ces sourires agaçants, à ces tournoiements de toupies d’Allemagne dont le succès commence un peu à baisser. » Au mois de décembre, lorsque le bruit courut que Fanny se disposait à partir pour l’Amérique, la Gazette émit cette opinion : « Nous ne voulons pas établir d’inconvenante comparaison entre Mlles Elssler et Grahn, mais nous pouvons bien dire que, puisque Mlle Elssler doit quitter l’Opéra pour deux ans, Mlle Grahn la remplacera sans trop de désavantage. » De plus, ce journal blessait Fanny dans ses plus chères affections, en jugeant sa sœur avec cruauté.
L’on a vu un danseur le frotter jusqu’à quatorze ; mais ce sont des tours de force, toujours désagréables, et qui ne produisent autre chose que l’étonnement de la force musculaire du sauteur.
Les tours de force qu’il a accomplis depuis qu’il dirige ce théâtre sont fabuleux.
Je rapelle chez les Lacédémoniens l’invention de la Danse Militaire qui se pratiquoit au son de la flute, danse dont ils furent redevables à Castor & Pollux, & par laquelle ils s’étoient rendus invincibles, jusqu’au tems qu’Epaminondas Général de l’armée des Thébains, leur en eût enseigné l’usage, pour vaincre à leur tour les Lacédémoniens.
Le frère de l’Indienne vient à son tour ; il est instruit de tout ; il demande Belton, mais il s’est retiré.
Inès fait les premiers pas ; mais, s’appercevant que Fernand ne répond point à son empressement, elle prend la fuite : Béatrix l’arrête sur le champ ; et l’Espagnol voyant que sa maitresse veut l’éviter, fuit à son tour avec un air d’accablement et de dépit. […] Celui-ci témoigne à Béatrix sa reconnoissance ; mais comme rien ne ressemble plus à l’amour que l’amitié, Inès qui le surprend tandis qu’il baise la main de Béatrix, en prend occasion pour se venger de la scène que la jalousie de son amant lui a fait essuyer, elle feint d’être jalouse à son tour. […] Enfin les maitres de ballets articulent avec naïveté qu’ils ne composent pas vite et que leur métier les ennuie ; mais ils ne conviennent point qu’ils ennuient à leur tour le spectateur, qu’ils sont froids, diffus, monotones, et qu’ils n’ont point de génie.
Inès fait les premiers pas, mais s’appercevant que Fernand ne répond point à son empressement elle prend la fuite ; Béatrix l’arrête sur le champ, & l’Espagnol voyant que sa maîtresse veut l’éviter fuit à son tour avec un air d’accablement & de dépit. […] Elle feint d’être jalouse à son tour ; l’Espagnol la croyant réellement affectée de cette passion, cherche à la détromper en lui donnant de nouvelles assurances de sa tendresse ; elle y paroît insensible & ne le regardant qu’avec des yeux troublés & menaçants, elle lui montre un poignard ; il frémit, il recule de frayeur, il s’élance pour le lui arracher, mais elle feint de s’en frapper, elle chancelle & tombe dans les bras de ses Suivantes. […] Les Danseurs avouent quelquefois qu’ils n’ont point de vigueur, mais Ils n’ont pas la même franchise lorsqu’il est question de parler de la stérilité de leur imagination ; enfin les Maîtres de Ballets articulent avec naïveté qu’ils ne composent pas vîte & que leur métier les ennuye, mais ils ne conviennent point qu’ils ennuyent à leur tour le Spectateur, qu’ils sont froids, diffus, monotones, & qu’ils n’ont point de génie.
On ne saurait trop vous recommander de filer délicatement la pirouette sur la pointe ; ce qui présente la plus agréable exécution, et en même temps la plus parfaite ; car rien n’est plus rebutant à voir qu’un mauvais danseur qui tournaille tantôt sur la pointe et tantôt sur le talon, et qui sautille par secousses à chacun des tours de sa pirouette. […] [12] Ne vous écartez jamais des vrais principes ; soyez amant du beau, et gardez-vous de vous laisser entraîner par l’exemple de quelque mauvais danseur qui sera en possession de plaire à un public aveuglé, par des tours de force, des gambades, et par de ridicules pirouettes.
Chaque première actrice et chaque premier acteur ont leurs doubles, et ceux-ci ont les leurs à leur tour ; en sorte que l’opéra à Paris, quelque accident qui survienne, est représenté constamment pendant toute l’année aux jours marqués.
Nous imiterons la discrétion de Durey de Noinville, nous nous bornerons à répéter que les Égyptiens paraissent avoir été les premiers inventeurs de la musique ; qu’ils l’ont transmise aux Hébreux, lesquels, de l’Orient, par leur communications avec les Grecs, l’ont transmise aux Romains, qui l’ont perfectionnée et transmise à leur tour aux races occidentales. […] Lulli, qui florissait alors à la cour, mit à profit cette disposition des esprits ; il se fit céder le privilége et obtint à son tour des lettres-patentes pour la fondation d’une Académie royale de musique ; elles furent enregistrées au parlement le 27 juin 1672. […] Vienne, Naples et Milan sont, sous ce rapport, les tributaires de Paris, qui, à son tour, emprunte à l’Allemagne et à l’Italie les merveilles de leurs voix, mais qui, seul en Europe, fait, défait et soutient les réputations lyriques. […] La fortune y fait mille tours ; elle jette en aveugle à tout ce peuple les bijoux et l’opulence, la vogue, et ensuite la misère et les dédains, l’éclat et la laideur ; elle se joue et se plaît au milieu de ces cruelles et poignantes métamorphoses, et à ses côtés l’insouciance vient tout niveler et réunir des mains et des cœurs que d’ambitieuses rivalités avaient séparées. […] Le paradis vint à son tour : il était coquet comme une bonne fortune.
Il profita d’un moment favorable pour lier conversation avec l’Ondin, dont il devint l’ami, et qui lui rendit visite dans sa chaumière, le priant de venir à son tour le visiter. […] Du côté de Leipsick et de Hall, rien n’est plus commun ni plus familier aux paysans, que les tours joués à la ménagère et au berger par ces êtres malicieux et souples.
« Mademoiselle Fanny Elssler est grande, souple et bien découplée ; elle a les poignets minces et les chevilles fines ; ses jambes, d’un tour élégant et pur, rappellent la sveltesse vigoureuse des jambes de Diane, la chasseresse virginale ; les rotules sont nettes, bien détachées et le genou est irréprochable ; ses jambes diffèrent beaucoup des jambes habituelles des danseuses, dont tout le corps semble avoir coulé en bas et s’y être tassé… » Il s’excuse d’insister si longuement sur les jambes, mais elles sont bien dignes d’être amoureusement étudiées. […] « Si ce n’était qu’un tour de force nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher… » Mais Gautier ne quitte Le Pas de l’ombre que pour combler des plus hauts éloges le Pas de l’abeille, cette suave et chaste transposition d’une vision d’Orient ardente et lascive.
La danse est en effet un art difficile, et qui ne peut pas être apprécié par tout le monde ; car nous voyons très souvent de mauvais sauteurs « plaire à un public aveuglé par des tours de force, par des gambades et par de ridicules pirouettes » ; tandis qu’un véritable danseur, qui danse en suivant toutes les règles, qui se dessine avec sentiment, avec intelligence, avec grâce, et qui donne de l’âme, de l’expression à ses mouvements, à ses pas, de la souplesse et une délicate légèreté à sa danse en général, ne produit de vives sensations que sur les gens de goût, les seuls (en trop petit nombre malheureusement) qui puissent bien sentir tout ce qu’il vaut.
La baronne, émue jusqu’aux larmes, fit le tour de la société et récolta deux louis, qu’elle donna au gamin.
Lorsque vint mon tour d’entrer en scène, les lumières s’éteignirent et, dans le silence soudain établi, on put distinctement entendre ces mots venant de la loge royale : — Chut !
Puis ce fut le tour de l’ambassadeur et de l’ambassadrice des Etats-Unis, dans un équipage noir tout simple mais fort élégant.
Vestris lui-même qui fut frappé à son tour des vérités que j’avois enseignées, lorsqu’il les vit en pratique à Stuttgard, tous ces artistes devenus depuis si célèbres, cedèrent à l’évidence, et se rangèrent alors sous mes drapeaux.
Il est aisé de concevoir, d’après mes idées, que le ballet pantomime doit toujours être action, et que les figurans ne doivent prendre la place de l’acteur qui quitte la scène, que pour la remplir à leur tour, non pas simplement par des figures symétriques et des pas compassés, mais par une expression vive et animée, qui tienne le spectateur toujours attentif au sujet que les acteurs précédens ont exposé.
Ces ombres m’apparûrent, je m’inclinai humblement devant elles, et je les conjurai de vouloir me dévoiler les mystères de leur art enchanteur ; je leur demandai si le genre de leur danse avoit quelque rapport au notre ; s’ils faisoient jadis des entrechats à six et à huit, des cabrioles, et des pirouettes a sept tours ; sublime invention qui fait tourner toutes les têtes légères des Parisiens, et qui est regardée, par eux, comme la base fondamentale des principes de la danse.
En voilà plus qu’il ne faut sur l’abus des mots, je quitte cette tour de Babel, pour vous entretenir un instant de la saltation, ou de l’art du geste.
Jason prête à son tour le serment usité.
A cette vue la fureur s’empare des assiégeans : on fait avancer les béliers et les tours mouvantes pour renverser les murailles ; on pose les échelles et l’on monte à l’assaut.
Il est aisé de concevoir d’après mes idées, que le Ballet Pantomime doit toujours être en action, & que les Figurants ne doivent prendre la place de l’Acteur qui quitte la Scene, que pour la remplir à leur tour, non pas simplement par des figures symmétriques & des pas compassés, mais par une expression vive & animée, qui tienne le Spectateur toujours attentif au sujet que les Acteurs précédents lui ont exposé.
En 1815, Schubert publiait ses premiers Lieder, qui avaient déjà fait le tour des salons. […] Après la mort du père, il partagea avec son frère les travaux de copie, et, devenu à son tour valet de chambre d’Haydn, il le servit avec un dévouement extraordinaire. […] Le danseur français Bretin, d’abord froidement accueilli par les Milanais qui s’attendaient à d’extravagants tours de force, finit par leur faire aimer son art sobre et distingué.
Il la conduisit, comme toutes les besognes bien payées, avec ses procédés habituels de charlatan, tapant à tour de bras, avec plus de cynisme et d’obstination que d’ingéniosité. […] Debout derrière un portant, Fanny attend avec angoisse son tour de paraître. […] Les pointes y jouent un grand rôle, un rôle qui attache le regard et étonne l’imagination ; elles feraient le tour du théâtre sans paraître se fatiguer et sans que les attraits qu’elles supportent perdissent rien de leur incroyable aplomb ou de leur moelleuse volupté.
C’est seulement en septembre 1841 que Thérèse, enhardie par les succès retentissants de la cadette, résolut de s’embarquer à son tour. […] Le tour de force était extraordinaire pour des Européens, surtout pour une Autrichienne, née au pays classique des lenteurs. […] A son tour elle adressa aux matelots un discours qui fut interrompu à trois reprises par des hourrah. » La marine marchande rivalisa avec la marine de guerre de prévenances envers l’artiste. […] On se pâmait devant les tours de force.
C’est le chorégraphe qui est, à son tour, traité de « géomètre inventif », unique en sa science. […] Les « tours » ultimes d’Athikté, ses « bonds désespérés hors de sa forme », rejoignent, dans l’ordre lyrique, la meurtrière béatitude, la suprême volupté de la « mort d’Isolde ».
Mon attention attira la sienne ; elle me regarda à son tour, et tout à coup, me tendant la main : — Monsieur Juste Odoard ! […] Il en goûtait le côté poétique, et pratiquait le plus profond mépris pour les tours de force, les pointes et les renversements exagérés où le muscle domine et proscrit la grâce.
Il s’agit des danses telles qu’elles se pratiquent aujourd’hui, et non des danses qui, considérées dans une précision métaphysique, ne consistant qu’en certains sauts, paroitroient ne rien présenter de répréhensible, d’où par un tour d’imagination on vient ensuite à conclure que les danses, telles qu’elles sont en usage, ne renferment point le mal ni le danger qu’on prétend s’y rencontrer, et qu’on y voit effectivement.
Les Grecs imitèrent les Egyptiens ; et les Romains à leur tour prirent les Athéniens pour modèle ; ils héritèrent de leur goût pour les arts et les sciences, de leur inconstance et de leur injustice ; ils les surpassèrent dans l’amour qu’ils eûrent pour les théâtres ; mais la passion qu’ils montrèrent pour la pantomime fut portée jusqu’à l’enthousiasme, et dégénéra insensiblement en frénésie.
Vénus paroît à son tour ; elle est placée sur un superbe vaisseau ; l’Amour est à ses côtés ; les Graces couronnées de roses sont grouppées à ses pieds ; des Amours tenant des cassolettes font bruler les parfums ; les cordages du vaisseau sont des guirlandes de fleurs ; la mâture est en or ; les voiles sont formées de tissus d’argent ; les Zéphirs et les Amours dirigent la manœuvre.
C’est pour lors que la Musique auroit porté le caractere du Poëme ; qu’elle auroit tracé les idées du Poëte, qu’elle auroit été parlante & expressive, & que le Danseur auroit été forcé d’en saisir les traits, de se varier & de peindre à son tour. […] Les Peintres qui secondent son imagination sont le Maître de Musique, le Maître de Ballets, le Peintre décorateur, le Dessinateur pour le Costume des habits & le Machiniste : tous cinq doivent également concourir à la perfection & à la beauté de l’Ouvrage, en suivant exactement l’idée primitive du Poëte, qui à son tour doit veiller soigneusement sur le tout. […] La Danse de nos jours est neuve, il est absolument nécessaire que sa Musique le soit à son tour.
Quant aux Danseurs, ils ne se permettent pas les tours de force employés par les Grotesques ; ils se contentent de cabrioler coup sur coup, de multiplier les entrechats, les gambades, les battements sans rime ni raison, mais avec une espèce de justesse, et en gardant un peu plus la mesure.
Toutes ces sensations ne sont-elles pas, chacune à son tour, le lot de l’humanité ?
J’aimerais pourtant bien aussi venir faire un petit tour à Paris.
Appellès lui pardonna ; mais pour se vanger de la calomnie qui lui avoit fait un si mauvais tour, il fit le tableau dont voici la description. […] La déclamation, dont Quintilien traite fort exactement, sans laquelle, dit-il, l’imitation est imparfaite, & qui est l’ame de l’éloquence, dépend du peu de principes, & presque entierement des talens naturels ; la versification consiste dans la mesure harmonieuse, dans le tours du vers, & dans la rime : quoique ces choses demandent de la réfléxion, de la lecture, & de la pratique, elles s’apprennent néanmoins assez facilement par gens qui y ont de l’inclination. […] Mais la raison ne se trouve pas seulement dans les ouvrages de Peinture, elle s’y fait encore voir ornée d’une élégance & d’un tour agréable ; le sublime s’y découvre aussi sensiblement que dans la Poésie ; l’harmonie même qui les introduit toutes deux & qui leur produit un acceuil favorable, s’y rencontre indispensablement.
Mlle Duvernay, à son tour, céda son rôle à une certaine Augusta, « la plus singulière petite contrefaçon, disait J. […] Depuis Munich il avait fait route avec une cousine des deux sœurs, Herminie Elssler, danseuse elle aussi, qui, alléchée par leur succès, voulait à son tour tenter la chance à Paris. […] Thérèse, la cathédrale de Strasbourg ou la tour de Saint-Etienne qui se mettrait à danser, m’a plu ici tout aussi peu qu’à Vienne, quoiqu’elle fasse des choses admirables et qu’elle ait autant de grâce que le permettent les circonstances.
Ils appelaient cette danse strophes ou tours. […] On pouvait l’atteindre plus aisément dans le ballet, où il avait été fort au-dessous de lui-même ; ainsi on le copia dans sa partie la plus défectueuse jusqu’en 1697, que La Motte, en créant un genre tout neuf, acquit l’avantagé de se faire copier à son tour.
Le peuple de Dieu à son tour entraîné par le penchant de l’imitation si naturel à l’homme, se rappela après sa sortie de l’Egypte les cérémonies du peuple qu’il venait de quitter, et il les imita. […] Un citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme, avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la patrie, semblait reparaître aux yeux de ses concitoyens ; ils jouissaient du souvenir de ses vertus ; il vivait, il agissait encore ; sa gloire se gravait dans tous les esprits ; la jeunesse Romaine frappée de l’exemple, admirait son modèle ; les vieillards vertueux goûtaient déjà le fruit de leurs travaux, dans l’espoir de reparaître à leur tour sous ces traits honorables quand ils auraient cessé de vivre.
Pour cela il n’était même pas besoin de l’habile tour de main d’un Scribe, si précieux quand il s’agissait de bâtir un opéra ; des sous-Scribe suffisaient. […] Les quatre médecins de semaine, chargés de visiter à tour de rôle les artistes qui se disaient malades, vérifiaient si le cas était sérieux et déjouaient les petites combinaisons imaginées pour justifier une absence aux répétitions ou aux représentations.
Rien n’est si nécessaire, Monsieur, que le tour de la cuisse en déhors, pour bien danser ; et rien n’est si naturel aux hommes que la position contraire ; nous naissons avec elle : il est inutile, pour vous convaincre de cette vérité, de vous citer pour exemples les levantins, les affricains et tous les peuples qui dansent, ou plutôt qui sautent et qui se meuvent sans principes, sans aller si loin, considérez les enfans ; jettez les yeux sur les habitans de la campagne, et vous verrez que tous ont les pieds en dedans. […] Celui des ronds ou tours de jambes en dedans ou en dehors, et des grands battements tendus partant de la hanche, est l’unique et le seul à préférer.
Rien n’est si nécessaire, Monsieur, que le tour de la cuisse en dehors pour bien danser, & rien n’est si naturel aux hommes que la position contraire. […] Celui des ronds ou tours de jambes en dedans ou en dehors, & des grands battements tendus partants de la hanche, est l’unique & le seul à préférer.
Henriette Stilb — Ce sont les deux sœurs, dit Philippe d’Aulnay à Buridan, au premier acte de la Tour de Nesle. […] si je m’en rapporte au début de cette tirade de Buridan, au premier tableau de la Tour de Nesle : « J’ai fait vingt ans la guerre aux Italiens, les plus mauvais coquins que je connaisse… » J’ai fait vingt ans l’amour aux Italiennes, les plus rusées ribaudes que je sache… » Mademoiselle Perrot Le père et le frère dansent à l’Opéra.
Je demandai à la Princesse Marie, si elle s’était jamais intéressée aux danses des Indiens et des Egyptiens, aux danses funéraires, aux danses sacrées, aux danses des morts… Et elle, à son tour, m’interrogea sur la façon dont je croyais qu’il serait possible de reconstituer ces danses.
La danse doit à son tour s’assimiler à ces variétés ; elle sera composée de groupes séparés et inégaux en nombre, ils se réuniront pour former des masses qui se diviseront pour former de nouveaux tableaux.
La musique doit l’être à son tour.
Puis ce fut le tour de mon père.
Dans la suite les convives chantaient successivement, chacun à son tour tenant une branche de myrte, qui passait de la main de celui qui venait de chanter à celui qui chantait après lui. […] Il y a parmi chaque nation des tours de chant usés, dans lesquels la plupart des compositeurs retombent toujours. […] Pendant le séjour de l’empereur Charlemagne à Rome en l’an 789, les chantres de sa chapelle qui le suivaient ayant entendu les chantres Romains, trouvèrent leur façon de chanter risible, parce qu’elle différait de la leur, et ils s’en moquèrent tout haut sans ménagement : ils chantèrent à leur tour ; et les chantres Romains, aussi adroits qu’eux pour le moins à saisir et à peindre le ridicule, leur rendirent avec usure toutes les plaisanteries qu’ils en avaient reçues.
Que l’on suppose tout ce que peut offrir de riant cette fête, jeux de toutes les espèces, escrime, prix distribués, joûtes, danses nobles des jeunes époux, danse comique et pantomime, ballet général, répos employé à faire renaître la joie par les tours et les niches, que l’on fait sans cesse au vieux domestique et à la Duègne ; gravité du maître d’école et de sa femme ; musique caractérisée ; danse bien adaptée à cette musique et au caractère national ; tableau sans cesse mouvant et sans cesse agréable, varié par des contrastes naturels ; intérêt préparé par l’amitié affectueuse du grand-père et de la grand’mère pour leurs enfans ; marque d’amour et de tendresse pour leur petit-fils qui étale dans cette fête les graces naîves et touchantes de son âge : Telle est l’esquisse légère de ce tableau riant et champêtre, que tous les maîtres de ballets finiroient ici par une grande-contre-danse. […] L’Allégorie, Monsieur, est employée quelquefois dans la peinture et dans la poésie, le ballet étant une peinture vivante et une poésie muette, peut s’en servir à son tour.
Tant que l’on sacrifiera le goût aux difficultés, que l’on ne raisonnera pas, que l’on fera consister la danse en tours de force, en voltige, l’on fera un métier vil d’un art agréable : la danse, loin de faire des progrès, dégénérera, et rentrera dans l’obscurité, et j’ose dire dans le mépris ou elle étoit il n’y a pas un siècle.
Les danseurs de corde, les tourneuses et les équilibristes qui font les délices des Boulevards, ne pourroient-ils pas revendiquer les tours de force, les gambades, les passes-campagne, les pirouettes en tourbillons, et les attitudes indécemment outrées qu’on leur a dérobées.
C’est pour lors que la musique auroit porté le caractère du poème, qu’elle auroit tracé les idées du poète, qu’elle auroit été parlante et expressive, et que le danseur auroit été forcé d’en saisir les traits, de se varier et de peindre à son tour. […] Les peintres qui secondent son imagination sont, le maître de musique, le maître de ballets, le peintre-décorateur, le dessinateur pour le costume des habits, et le machiniste : tous cinq doivent également concourir à la perfection et à la beauté de l’ouvrage, en suivant exactement l’idée primitive du poète qui à son tour doit veiller soigneusement sur le tout.