Ils chantent, ils dansent Ballets, Tantôt graves, tantôt follets ; Leurs femmes ne sont pas fort belles, Mais paraissent spirituelles, Leurs sarabandes et leurs pas Ont de la grâce et des appâts, Comme nouveau ils divertissent, Et de leurs castagnettes ravissent : Enfin, je puisse être cocu, Si je leur plaignis mon écu ; Et je crois que tout honnête Homme Leur doit porter pareille somme Pour subvenir à leur besoin, Puisqu’il sont venus, de si loin, Avecque Comédie et danse, Donner du plaisir à la France.
Pourtant, MONSIEUR de la HILLIÈRE, De très obligeante manière, En faveur des Muses, je crois, Introduisit sans désarroi En ce lieu-là ma Compagnie, Dont ici je le remercie, Publiant à tout l’Univers, Par le bec de mes petits Vers, Que c’est un Chevalier bien sage, Qui sait joindre avec le Courage, Outre mainte autre Qualité, L’Accortise et Civilité, Et qui remplit des mieux la Charge Qu’à côté vous voyez en marge.
Le parquet du Salon est jonché de fleurs : quelques Personnages du tableau sont peints dans des attitudes de Danse : quelques autres sont encore rangés autour d’une Table proprement servie ; mais le plus grand nombre est placé avec ordre sous une Tribune dans laquelle on découvre une foule de Joueurs d’Instruments, qu’on croit entendre. […] Platon, le divin Platon mérita leur blâme, pour avoir refusé de danser à un Bal que donnait un Roi de Syracuse ; et le sévère Caton, qui avait négligé de s’instruire, dans les premiers ans de sa vie, d’un art qui était devenu chez les Romains un objet sérieux, crut devoir se livrer à cinquante-neuf ans, comme le bon M. […] La décence, l’honnêteté, la convenance de ces sortes de Fêtes étaient au reste, dans ce temps, si solennellement établies dans l’opinion des hommes, que l’amer Fra Paolo dans ses déclamations cruelles contre ce Concile, ne crut pas même ce trait susceptible de critique. […] En lisant la Description, que je vais copier ici104, du Bal que donna Louis XIV pour le Mariage de M. le duc de Bourgogne, on peut croire avoir vu la Description de tous les autres.
Parce qu’ils n’ont pas reçu et aimé la vérité pour être sauvés, c’est pour cela que Dieu leur enverra un esprit d’erreur si efficace qu’ils croiront au mensonge ; afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, et qui ont consenti à l’iniquité, soient condamnés.
Croirait-on qu’il faut plus d’un jour avant d’accoucher d’un Opéra-bouffon, ou d’une Comédie-mêlée-d’ariettes ? […] Le croira-t-on ?
Je crois que votre mérite sera bien senti en Angleterre parce qu’on y aime la nature ; mais ou trouverrez vous des acteurs capables d’exécuter vos idées.
Et peu s’en faut que le ballet ne s’en soit cru pensant.
On mit de belle et bonne sorte Le Ballet derrière la Porte, C’est-à-dire qu’il fut sursis Pour des jours, je crois, plus de six.
Cette constatation, que nous croyons inédite, peut être amplifiée. […] S’il en est ainsi, nous tendrons à croire que les étoiles du firmament latin doivent être le plus souvent envisagées de face, tandis que les danseuses slaves gagnent infiniment, vues de profil. […] On bien une exécution magistrale qui nous eût prouvé que les grandes traditions de la Scala et de San Carlo ne se sont pas évanouies — et je ne cite pas la scène romaine dont se réclame Mme Leonidoff, car je crois savoir que cette scène n’a jamais eu de tradition chorégraphique.
Je vous avoüe que ma loi n’est pas assez fervente pour croire à tous les prétendus miracles qu’ils décrivent. […] Il étoit d’usage que les poètes jouassent les personnages les plus marquans de leurs pièces, et il est a croire que cet Andronicus étoit aussi bon tragédien qu’excellent poëte, puisqu’il fut applaudi avec enthousiasme, qu’on lui fit répéter plusieurs fois ses monologues, et qu’à force de recommencer ses tirades, il s’enroua de telle manière qu’il lui fût impossible de finir sa pièce. […] voilà, je crois, les masques : qu’on les laisse tomber, et qu’on lève la toile, alors on jouira tout à la fois des miracles de la nature et. de l’art.
On croit voir un peuple de poupées et de pantins en cire.
Loret, lettre du 5 mars 1661 Pour plaire à quatre Demoiselles, Que je crois, toutes, fort pucelles, Le Lundi gras, jour jovial, Je revis le Ballet Royal, Ayant honorable séance Près de Gens de haute importance, Où par pure bonté d’esprit, Monsieur de Taloi me souffrit,13 Quoi que, pourtant, quelques personnes, En mon endroit, un peu félonnes, Eussent animé contre moi Cet ardent Officier du Roi ; Je m’étais (outré de colère) Plaint de son procédé sévère, Mais j’aurais été bien fâché D’avoir à son honneur touché ; Et depuis icelle boutade, Charnassé, son cher Camarade, M’a conté tant de bien de lui, Qu’il se peut vanter, aujourd’hui, Que je l’honore et je l’estime, Aussi bien en prose, qu’en Rime.
Ces Philosophes & bien d’autres parlent aussi des concerts que l’on entendoit dans les Isles inhabitées & dans les Forests, dont le Lecteur néanmoins croira tout ce qu’il lui plaira, ne rapportant ce que j’en ai trouvé dans ces Auteurs, que par rapport au sujet que je traite. […] La mort du grand Pan annoncée au Pilote Thamus, du tems de l’Empereur Tibere, semble encore prouver que les Démons ont l’usage de la voix ; joint à ce que dit Aristote, que dans l’une des sept Isles d’Eloüs, qui étoit inhabitée, on entendoit souvent un concert très-harmonieux ; ce qui fit croire dans ce tems-là que c’étoit le lieu d’assemblée pour les réjouissances des Esprits aëriens ou des Satyres. […] On trouve encore que Cicéron qui vivoit l’an 706 de Rome, a fait un Traité de la nature des Dieux, & qu’il dit avec Plutarque & d’autres fameux Auteurs, que les Oracles avoient cessé bien du tems avant eux ; ils ont crû que leur fin venoit de ce que les Démons & les Esprits élémentaires ne sont pas immortels, & que leur tems a pû être limité par le Créateur de l’Univers : mais qu’il en peut renaître aussi comme des hommes, suivant l’opinion des Cabalistes : j’oserai dire en passant que j’ai lieu de le croire plus qu’un autre. Je crois avoir assez éclairci cette matiere, pour faire connoître en quoi les anciens Auteurs qui en ont parlé, ont fait consister cette prétendue Musique élémentaire & magique, & dont je n’ai traité, malgré toutes ces preuves, que par raport à l’Histoire Générale de la Musique ; sçachant bien que toutes ces opinions qui ont rapport aux fables de l’Antiquité, ne sont plus du goût du siécle, qui est entierement désabusé de toutes ces erreurs : mais il est bon de tout sçavoir.
Je le crois aussi.
je ne le peux croire ; parce que ces goûts nés de la fantaisie et du caprice, sont bien plus propres à décourager le vrai mérite qu’à le soutenir et à l’encourager. Croire qu’un artiste de quelque genre qu’il soit, lorsqu’il est embrâsé du génie de son art, ne puisse exercer sa plume et ses pinceaux sur des sujets diamétralement opposés, est une erreur malheureusement trop accréditée, et qu’une foule d’exemples peut combattre et détruire de la manière la plus victorieuse.
Sa gravité et l’importance qu’il croit avoir ferait rire un croque-mort. […] — Il est gentil, Markouski, a dit Finette dans son appréciation sur lui, mais il croit trop que c’est arrivé. […] Je ne crois pas être mal inspirée eu lui consacrant quelques lignes.
On trouve encore dans les Antiquitez de Fauchet, Liv. 8, chap. 7, que près la Ville d’Autun, environ la saint Jean, il se fit un orage si prodigieux, qu’il tomba des nuées un glaçon de vingt à vingt-cinq pieds de longueur, de sept pieds de large, & de deux pieds d’épaisseur, sur lequel, disent quelques anciennes Chroniques, l’on vit des raies & des caracteres comme des notes, qui sembloient marquer l’impression des sons du tonnerre, comme sur un papier de Musique ; ce qui a été regardé comme un prodige, mais qui peut faire croire que la Musique naturelle réside & produit ses effets dans tous les élémens. Quelques Rabins ont prétendu que le flux & le reflux de la mer se faisoit sur les principes de la Musique naturelle, fondez sur ce que Dieu a dit qu’il avoit réglé ses bornes ; du moins peut-on croire que cette Musique existe dans tous les élémens. […] Mais comme tous les faits que je rapporte de cette présupposée Musique céleste, ou naturelle, ou élémentaire, paroissent les uns miraculeux, & les autres naturels ; je n’entreprendrai pas d’en rien dire de décisif : cette sublime matiere est au-dessus de ma connoissance ; il faut s’en rapporter aux Physiciens & aux sentimens de ceux qui cultivent ces hautes sciences, pour sçavoir ce qu’on en doit croire.
Ce point une fois décidé, on croit que le reste regarde le décorateur, et qu’il n’est question que de peindre mécaniquement les locaux, pour établir aux yeux du spectateur le lieu où se passe la scène. […] Corneille, et en parcourant les détails clairs et raisonnés qu’il y fait de tout ce qui regarde leur spectacle, il est aisé de se convaincre de la connaissance profonde que ce grand homme avait acquise de toutes ces grandes parties qu’on croit peut-être fort étrangères à la poésie. […] Corneille et Quinault ont cru nécessaire, eux qui avaient tant de talents divers, un si beau génie, un feu poétique si brillant, ne doit pas sans doute paraître inutile aux poètes qui viennent après eux, quelques talents qu’ils se flattent d’avoir d’ailleurs. […] Voilà le modèle : malheur aux poètes lyriques, eussent-ils même le génie de Quinault, s’ils négligent d’acquérir les connaissances qu’il a cru lui être nécessaires. […] Il y a de grandes et de petites herses : on les multiplie sur ce théâtre autant qu’on croit en avoir besoin ; on les sert à la main, et ce service fait partie de la manœuvre.
Avant de commencer l’analyse de Giselle, nous croyons faire une chose agréable à nos lecteurs de leur donner quelques détails biographiques sur celle qui l’a si bien représentée. […] D’ailleurs, quand on est jolie, jeune, amoureuse, est-ce qu’on croit à la mort ! […] L’endroit est sinistre et mal hanté ; mes hardis compagnons, croyez-moi, portez ailleurs votre pâté de venaison et vos gourdes pleines d’eau-de-vie. […] de grâce, vision incomparable, ne t’évanouis pas, laisse-moi encore regarder ce doux visage que je ne croyais revoir qu’au ciel ! […] Plus d’un œil qui ne croyait voir que des ronds de jambe et des pointes, s’est trouvé tout surpris d’être obscurci par une larme, ce qui n’arrive pas souvent dans les ballets.
L’orgueil est à peu près le même dans tous les hommes : les nuances qu’on croit y apercevoir sont peut-être moins en eux-mêmes, que dans les moyens divers de le développer, que la fortune leur prodigue ou leur refuse.
On a cru d’autre part que mon attitude, pour être nette, devait impliquer une doctrine rigide ou bien un parti-pris agressif.
Ce n’est que par des Exemples que je crois pouvoir faire connaître ces trois différentes branches de ce grand genre.
Et que le reste des Acteurs, De Chagrins autant d’Enchanteurs, Me ravissent dans cette Pièce ; Où chacun se croit à Liesse !
— Croyez-vous que j’aurai le temps de penser ? […] Personne du reste, je crois, en dehors des habitants, ne s’occupait de ce qui se passait dans ladite petite ville. […] Croyez-moi. […] Lorsque le public apprit que la nouvelle danseuse était son ancienne favorite de comédie, la petite actrice de jadis, il lui fit une ovation comme jamais être humain, je crois, n’en a entendu. […] Je lui demandai alors s’il croyait que j’allais continuer à danser dans de telles conditions.
— Non, puisque vous ne croyiez pas que je vous comprenais. […] Jamais je n’aurais cru possible, en effet, de lui demander de venir à l’Hippodrome. […] … Je crus que le plancher allait s’effondrer sous moi. […] Le directeur qui croyait que la Reine venait voir l’Hippodrome, n’avait pas attaché d’importance à la question me concernant, et ne se préoccupa nullement de savoir si j’étais là ou non. […] Je n’aurais pas cru à tant de promptitude.
Ce serait, au reste, une grande erreur de croire qu’une adresse habituelle, qu’un exercice journalier des bras, des jambes et des pieds, fussent les seuls talents de ces Danseurs extraordinaires. […] On croirait que j’exagère, si je ne me servais sur ce point de l’autorité d’un Auteur qui ne saurait être suspecte.
Il en résultait une expression si naturelle, des images si ressemblantes, un pathétique si touchant, ou une plaisanterie si agréable, qu’on croyait entendre les actions qu’on voyait. […] Nous nous sommes contentés à moins jusqu’à ce jour ; et nous croyons de bonne foi connaître, aimer, posséder la Danse.
En présentant au public ce traité élémentaire, je crois lui fournir des moyens d’instruction dans un art qui, sous tous les rapports et à tant d’égards, est devenu précieux à la société, et tellement essentiel à l’éducation, qu’il est comme impossible de figurer sur le théâtre du monde sans en avoir au moins quelques légères connaissances ; et n’eussé-je tracé que les vrais principes, consacrés par l’usage et pratiqués par les meilleurs artistes, je croirais avoir rendu un service aux parents et aux personnes destinées à l’éducation de la jeunesse ; elles pourront au moins, en le lisant avec attention, juger du mérite des maîtres entre les mains desquels ils mettront leurs élèves, et, je dis plus, même leur enseigner les premiers principes sans leur secours.
Mais nous avons vu Pulcinella et Les femmes de bonne humeur : à quoi bon cette piquette après ces grands crus.
Tout dépend pour bien apprendre, du bon commencement, ce qui est l’affaire du Maître, mais comme l’Ecolier a beaucoup de vivacité, ou que souvent le trop d’étude dont il est chargé, lui fait oublier la plûpart de ses exercices, & ordinairement celui de la Danse, que l’on ne croit pas aussi nécessaire qu’elle est, puisque c’est par elle que nous nous comportons dans le monde avec cette bonne grace & cet air qui fait briller notre Nation ; & c’est sur cette idée que je me suis fait un plan ou maniere de leçon que le Maître donne à son Ecolier pour le mener de pas en pas, même lui enseigner tous les differens mouvemens des bras, afin de les conduire à propos à chacun de ces differens pas de danse : & comme il est essentiel de sçavoir se poser le corps dans une situation gracieuse, c’est ce qui est expliqué dans ce premier Chapitre, de même que le represente cette Figure : Il faut avoir la tête droite sans être gêné, les épaules en arriere (ce qui fait paroître la poitrine large & donne plus de grace au corps,) les bras pendans à côté de soi, les mains ni ouvertes ni fermées, la ceinture ferme, les jambes étenduës, & les pieds en dehors : j’ai tâché de donner à cette Figure l’expression possible, afin qu’en la voïant on puisse se poser le corps tel qu’il doit être.
Personne ne veut croire que je n’ai que dix-huit ans. […] Elle croit être mon égale, elle n’est que mon disciple. […] VI Je crois que je viens d’avoir un mouvement d’orgueil.
Je crois, en publiant ici ces leçons, rendre un service à la partie mâle de mes lecteurs. […] Elle croit encore aux amoureux qui menacent de se suicider. […] Les hommes ne sont pas si habiles qu’on ne puisse, au moyen d’une chevelure postiche, leur faire croire encore à une jeunesse véritable.
Elle avait dû croire qu’elle allait pénétrer dans quelque endroit supra terrestre et paradisiaque. […] J’avais si bien réussi à me donner l’air d’un garçon que la petite fille ne pouvait pas croire que je n’en fusse pas réellement un ; et, lorsqu’elle me fut présentée, elle demanda : — Mais pourquoi Jack met-il des robes de fille ? […] Au bout de quelque temps, elle put croire qu’il ne pensait plus à moi.
A en juger par la quantité prodigieuse des maîtres en ce genre, qui se trouvent répandus dans l’Europe, on seroit tenté de croire que cet art est aussi facile qu’il est agréable ; mais ce qui prouve clairement qu’il est mal-aisé d’y réussir et de le porter à la perfection, c’est que ce titre de maître de ballets, si légèrement usurpé, n’est que trop rarement mérité. […] Je pars de ce principe, pour oser croire que l’étude de l’Anatomie jettera de la netteté dans les préceptes qu’il donnera aux sujets qu’il voudra former : il demêlera dès-lors aisément les vices de conformation, et les défauts d’habitude qui s’opposent si souvent aux progrès des éléves. […] Ne croyez pas que les maladies de ces animaux ayent été l’unique but de ses études anatomiques ; il a forcé, pour ainsi dire, la nature à lui avouer ce qu’elle avoit constamment refusé de révéler jusqu’à lui ; la connoissance intime de la succession harmonique des membres du cheval dans toutes ses allures, et dans tous les Airs, ainsi que la découverte de la source, du principe, et des moyens de tous les mouvemens dont l’animal est susceptible, l’ont conduit à une méthode unique, simple, facile, qui tend à ne jamais rien exiger du cheval que dans des temps justes, naturels et possibles ; temps qui sont les seuls où l’exécution n’est point pénible à l’animal, et où il ne sauroit se soustraire à l’obéissance.
A en juger par la quantité prodigieuse des Maîtres en ce genre qui se trouvent répandus dans l’Europe, on seroit tenté de croire que cet Art est aussi facile qu’il est agréable ; mais ce qui prouve clairement qu’il est mal-aisé d’y réussir, & de le porter à la perfection, c’est que ce titre de Maître de Ballets, si légérement usurpé, n’est que trop rarement mérité. […] Je pars de ce principe, pour oser croire que l’étude de l’Anatomie jettera de la netteté dans les préceptes qu’il donnera aux sujets qu’il voudra former : il démêlera dès-lors aisément les vices de conformation, & les défauts d’habitude qui s’opposent si souvent aux progrès des éleves. […] Ne croyez pas que les maladies de ces animaux aient été l’unique but de ses études anatomiques ; il a forcé, pour ainsi dire, la nature à lui avouer ce qu’elle avoit constamment refusé de révéler jusques à lui ; la connoissance intime de la succession harmonique des membres du cheval dans toutes ses allures & dans tous les airs, ainsi que la découverte de la source, du principe & des moyens de tous les mouvements dont l’animal est susceptible, l’ont conduit à une méthode unique, simple, facile, qui tend à ne jamais rien exiger du cheval, que dans des temps justes, naturels & possibles ; temps qui sont les seuls où l’exécution n’est point pénible à l’animal, & où il ne sauroit se soustraire à l’obéissance.
Il faut bien cependant se garder de croire que rendre un rôle avec rapidité, sans le nuancer, sans y mettre des temps, etc. […] Dès qu’il cessera d’être lourd, il faudra bien qu’on croie qu’il n’y a de vraies voix que celles qui sont légères. […] On croit en avoir aperçu la cause, 1° dans son étendue, moindre que celle de la haute-contre et de la basse-taille : 2° dans l’espèce de ressemblance qu’elle a avec elles. […] C’est là qu’un ancien usage a prévalu sur l’humanité ; une opération barbare y produit des voix de dessus, qu’on croit fort supérieures aux voix que la nature a voulu faire ; et de ce premier écart on a passé bientôt à un abus dont les inconvénients surpassent de beaucoup les avantages qu’on en retire. […] Les musiciens d’Italie ont trouvé cette étendue trop resserrée ; ils ont travaillé dès l’enfance les voix des castrati, et à force d’art ils ont cru en écarter les bornes, parce qu’ils ont enté deux voix factices et tout à fait étrangères, sur la voix donnée.
Nous sommes par conséquent forcés de croire que les Anciens qui voyaient représenter ces sujets terribles, versifiés avec toute cette pompe que la Poésie la plus sublime puisse imaginer, et joués par des Acteurs admirables, ne jugeaient pas qu’ils perdissent rien de leur pathétique, rendus par les Danseurs Pantomimes. […] 14On sent bien d’abord que les trois unités de lieu, de temps, d’action leur sont presque autant nécessaires qu’aux Comédies et aux Tragédies ; mais sans entrer ici dans des discussions qui nous mèneraient trop loin, je crois que quant à la première unité, on peut mettre à profit cette étendue qui lui a été donnée par des Poètes illustres, soit pour enrichir la décoration du Spectacle, soit pour éviter les inconvénients indispensables qui résultent presque infailliblement d’une restriction trop scrupuleuse. […] Je crois n’avoir rien laissé à désirer aux Spectateurs pour l’intelligence de l’Action, et cependant elle ne dure que vingt minutes. […] Je crois qu’on ne doit se permettre aucune licence à cet égard.
Tibère qui lui succéda, crut trouver sa sûreté dans un excès de raffinement qui devait la lui faire perdre. […] Ils se soutinrent, et s’affermirent jusqu’au règne de Trajan ; mais cet Empereur crut faire une action utile, en ôtant aux Romains un Spectacle que l’indécence avait rendu méprisable.
L’essentiel n’était-il pas que ces messieurs crussent que les paroles de M. […] Et comment croyez-vous qu’il s’y est pris pour empêcher les gens de manger entre les actes, car c’était là l’innovation la plus difficultueuse ?
Je croyais que vous étiez Mollie Fuller ! […] Aussi je ne suis pas la femme, — on voudra bien me croire sur parole, — qui, dans le monde, apprécie le plus la valeur d’un nom !
Vous vous flattez, si vous croyez arriver jamais à une gaieté plus franche, à une précision plus naturelle, que celles qui brillaient dans la Danse de Mademoiselle Camargo.
J’ai vû plusieurs personnes se plier de la ceinture & tirer le pied du même tems, je la crois fort bonne, mais de la maniere que je viens de la décrire, elle m’a paru bien plus gracieuse & de meilleur air.
Bonnet, dans son Hist. de la danse, croit qu’elle était du caractère de nos bourrées [Voir Bourrée], de nos branles [Voir Branle], etc. […] Numa, roi pacifique, crut pouvoir adoucir la rudesse de ses sujets, en jetant dans Rome les fondements d’une religion ; et c’est à lui que les Romains doivent leurs superstitions, et peut-être leur gloire. […] On croit devoir donner ici une idée de ces danses différentes, avant de parler de celles qui furent consacrées aux théâtres des anciens, et de celles qu’on a porté sur nos théâtres modernes. […] Les Grecs et les Romains avaient grand soin de les rendre très solennelles dans la célébration des fêtes du dieu qu’ils en croyaient l’inventeur. […] On croit qu’elle fut inventée par Pirithoüs.
M. de Voltaire, qui ne croyait à rien, croyait à la vertu de mademoiselle Sallé, — ce qui prouve qu’il faut absolument croire à quelque chose : De tous les cœurs et du sien la maîtresse, Elle alluma des feux qui lui sont inconnus. […] En citant ces vers, Castil Blaze ajoute : « Cette ingénieuse antithèse pourrait faire croire que mademoiselle Sallé conserva toute sa vie cette paisible indifférence qui doit épargner tant de peines et de regrets aux danseuses de l’Opéra. […] Avant d’être princesse de Clermont, mademoiselle Le Duc avait eu, sinon des jours, du moins des nuits agitées ; ce qui me fait le croire, c’est que je lis dans une chronique de l’époque : « A l’occasion de mademoiselle Le Duc, dont l’éclat importun offusquait les yeux de quelques filles du même ordre, on examinait les avantages et les inconvénients d’une fortune rapide. […] Avec cela, médiocrement commode comme pensionnaire, si j’en crois le crayon suivant : « La Guimard a des caprices entre toutes. […] Aussi avait-elle contracté de nombreuses dettes auxquelles, dès 1769, elle ne pouvait faire face, si l’on en croit Bachaumont : « Le public craint de perdre la Guimard.
Le père y était, je crois, musicien à l’orchestre ; le fils y tient un second ou un troisième violon ; la fille y danse, — depuis douze ans, — avec beaucoup de légèreté, et Dieu sait avec quelle chaleur, quel amour et quelle conviction ! […] » J’incline à croire qu’elle n’en a point manqué et que l’on a pu, depuis, voir plus d’une fois Salle comble à l’Opéra. […] Gentillette ; mais je ne crois pas qu’elle ait inventé le zundnadelgewehr ou la machine à vider les lapins. […] Je crois qu’elle vit tranquillement avec son père qui est chef des comparses. […] Emincés par trop épais même, si j’en crois les petites camarades.
Néanmoins Homere, pour nous prouver combien les Dieux aimoient la Danse, dit que Vulcain forgea des Automates, ou figures d’or, qui dansoient toutes seules ; ce que Dédale imita depuis en bronze : on le croit aussi l’inventeur des Contre-danses. […] On croit que les Egyptiens en inventant la fable de Prothée Roi, ou fameux Devin d’Egypte, ont voulu représenter un excellent danseur qui faisoit cent postures différentes, & dont le corps souple & l’esprit ingénieux sçavoit tout contrefaire & tout imiter si adroitement, qu’il sembloit devenir ce qu’il imitoit. […] Il est bon de sçavoir que Thoinet Arbeau étoit Chanoine à Langres, à ce que m’a dit M. de la Monnoye, de l’Académie, qui a eu ce Livre en sa Bibliothéque assez long-tems ; il croit qu’il a passé dans la Bibliothéque du Roi. […] On croit aussi que la danse des Lapithes ou Phrigiens, qui se faisoit dans la débauche au son de la flute, pour célébrer quelque victoire, fut inventée par Pirithoüs ; comme elle étoit trop pénible, elle ne se pratiquoit plus que par les Paysans dès le tems de Lucien. […] Il est à croire que ce fameux Pantomime étoit Sicilien, cette nation ayant excellé pour les gestes, comme on le verra ci-après.
Ne croyez pas, Monsieur, que je veuille déprimer les Danseurs que la faveur, ou si vous le voulez, une étoile propice & favorable a conduit à une place à laquelle de vrais talents les appelloient ; l’amour demon Art, & non l’amour de moi-même est le seul qui m’anime, & je me persuade que sans blesser quelqu’un, il m’est permis de souhaiter à la Danse les prérogatives dont jouit la Comédie. […] Elle est, du moins je le crois, composée de treize Académiciens qui tous en particulier ont des talents d’une supériorité reconnue. […] & quel moyen plus sûr pour elle & pour les Danseurs qu’elle croiroit devoir célébrer, de voler à l’immortalité que celui d’emprunter les ailes de deux grands hommes faits pour graver à jamais au temple de Mémoire & leurs noms & celui des personnages qu’ils voudront illustrer ? Une telle entreprise sembloit leur être réservée ; & j’ose croire que nos Académiciens trouveront en eux toutes les ressources qu’ils pourront desirer, lorsqu’ils leur présenteront des modeles dont la Capitale qui est le centre & le point de réunion de tous les talents fourmille sans doute, & que je n’ai ni la hardiesse ni la témérité de leur indiquer. […] Ne croyez pas au surplus que M.
— Et qui vous fait croire qu’elle soit meilleure que les autres ? […] Il remue, saute, bouge tant et tant qu’il n’arrive pas à engraisser et qu’on croirait, à le voir, que je ne le nourris pas. […] On croirait que je le laisse mourir de faim. […] L’animal se jeta dessus avec un cri de joie tel, qu’on aurait pu croire qu’il venait de recevoir le meilleur morceau de sucre de la terre.
Crois-tu qu’elle est drôle celle-là : on m’attend de chaque côté du théâtre, par devant et par derrière : comment faire pour m’en aller avec toi ? […] crois-tu qu’elle y met le temps ! […] Tu ne veux pas me croire : elle est passée par devant.
Au cours de cette répétition, un faux mouvement de jambe lui occasionna au genou une foulure qu’elle crut d’abord légère ; mais, dans l’espace de quelques heures, le mal fit des progrès rapides, et, le soir, la pauvre sylphide avait perdu ses ailes ; le soir, elle était étendue sur sa causeuse, d’où, malgré les soins empressés des praticiens les plus célèbres, Larrey, Jules Cloquet et autres, elle ne put jamais se relever, — du moins pour reparaître à l’Opéra. […] Dans une revue de l’année 1846, on chantait ce couplet, d’une forme douteuse, auquel l’événement donna raison, du reste : Cette Betty, vaille que vaille, Croit faire à l’Opéra grand feu ; Mais j’ai peur que Fuoco ou feu, Ce ne soit qu’un fuoco de paille. […] On la crut, on vint la voir, la plaindre et l’applaudir.
Somme toute, elle s’est trop empressée, croyons-nous, à quitter la classe pour appliquer les notions acquises à des créations sans originalité et d’où l’invention est absente.
. — Ceux qui y croient. — Disons donc la vérité. — Un doigt de réflexion. — Béranger. — Ce que nous devons à MM. […] J’exploite ma réputation ; que les prudes et les hommes graves s’en prennent à mes apologistes, qui ont cru être très-spirituels en me glorifiant : à présent que c’est fait, je ne rentrerais pas dans l’obscurité pour un hôtel et des chevaux.