Le concile de Laodicée, tenu selon les uns en 365, sous le pape Libère, et, selon d’autres en 367, sous le pape Damase, déclare dans le canon 53 (conciles du père Labbe, tom. 1, pag. 1506,) « qu’il ne faut pas que les chrétiens qui vont aux noces, s’y conduisent d’une manière honteuse et indécente, ou qu’ils y dansent ; mais qu’ils doivent seulement dîner ou souper modestement comme il convient à des chrétiens ».
Convenez donc avec moi, Monsieur, que la symmétrie, fille de l’Art, sera toujours bannie de la Danse en action.
La Danse sérieuse & héroïque est sans contredit la seule qui puisse convenir à un Théatre où tout respire la décence & la grandeur.
Ces deux Auteurs vouloient aussi que le compositeur des Balets, les Pantomimes & les Danseurs sçussent la Poésie, la Géometrie, la Musique, la Phisique, & même la Philosophie : la Poésie, pour composer & inventer les sujets ; la Géometrie, pour les figures & les mouvemens ; la Musique, pour les airs, les cadences, les accords & les mouvemens harmoniques ; la Phisique, pour la connoissance de la nature ; & la Philosophie, pour l’imitation naturelle des passions, des mœurs, & des affections de l’ame, qui regnent le plus dans le commerce des hommes & dans les usages de la vie civile ; & qu’ils empruntassent même de la Peinture & de la Sculpture, pour juger des atitudes pour la variété des danses, comme nous le voyons dans les Bacchanales des plus fameux Peintres, où sont exprimées les danses gracieuses des Bacchantes & l’impudicité des Satyres, & de cent autres sujets qui conviennent à la représentation & à la perfection des Balets. […] Ainsi je ne doute pas que sur l’idée du Balet du Tabac, l’on n’en puisse faire un sur le Café, & dont les assemblées qui se font aux Cafez de Paris, pourroient fournir un jeu de Théâtre assez singulier, en y joignant tout ce qui convient au sujet. […] Il suffit d’avoir vû par ce que j’en rapporte, qu’il n’y a rien dans la Nature, dans la Religion, dans la Philosophie morale, dans la Fable, dans l’Histoire, dans les Romans, dans les Poétes, dans la Peinture, & dans le Caprice, que l’on ne puisse imiter sous des figures naturelles, feintes, ou allégoriques, & qui par conséquent ne puisse servir de sujet pour la composition d’un Balet, quand ceux qui s’en mêlent sont assez profonds pour employer tout ce qui convient à ces spectacles.
On ne voit point sans enthousiasme une tragédie intéressante, un bel opéra, un excellent morceau de peinture, un magnifique édifice, etc. ainsi la définition que je propose paraît convenir également, et à l’enthousiasme qui produit, et à l’enthousiasme qui admire. […] Mais la définition que je propose convient-elle à toute sorte d’enthousiasme et à toutes les espèces de talents?
Pour donner des leçons utiles, il faut savoir connoitre son élève, chaque écolier demande des principes différens : ce qui convient à l’un ne convient point à l’autre ; ce qui redresse celui-ci estropie celui-la.
Convenez donc avec moi, Monsieur, que la symétrie doit toujours être bannie de la danse en action.
Il faut convenir que les auteurs anciens n’ont jamais parlé des jambes de leurs pantomimes, ni de leurs élans, ni du brillant de leurs pieds ; ce qui prouve que la danse proprement dite n’éxstoit ni à Athènes, ni à Rome.
Les mouvemens de leurs corps, pendant qu’elles dansent, ont-ils la décence et la modestie qui conviennent particulièrement à leur sexe et à leur âge, et généralement à toute personne chrétienne qui doit être assez maîtresse d’elle-même, pour régler tous ses pas d’une manière digne de Dieu ? […] … On vous le répète, mes frères, ces divertissemens ne conviennent point à des chrétiens, mais aux païens qui ne connoissent point Dieu : Iterùm dico, non sunt ista christianorum, sed gentium Deum non habentium : Pourquoi, ô homme !
Paul Valéry danse selon les traditions de l’art et les préceptes des maîtres ; « ce qu’il y a de plus beau, convient Eupalinos, l’architecte de Mégare, est nécessairement tyrannique ». […] Mais il convient d’attester que, à aucun moment de la fête, Athikté n’imite les actes d’autrui ni ne peint, comme le veut Aristote, des mœurs.
« Ces deux défauts diamétralement opposés l’un à l’autre, prouvent avec plus de force que tous les discours, que les leçons, qui conviennent au premier, seraient nuisibles au second, et que l’étude de deux danseurs, aussi différents par la taille et par la forme, ne peut être la même.
Ces moyens sont la vigilance, la prière, la mortification et la pénitence ; et la plupart des jeunes garçons et des jeunes filles ne regardent-ils pas ces vertus comme étrangères, en quelque sorte, à leur âge, et comme étant réservées à un âge plus avancé, où il leur conviendra d’être plus sérieux et plus retenus ?
Je conviens qu’après le travail quelques délassemens permis et qui n’ont rien de dangereux pour la conscience, de ceux dont de pareils dangers ne peuvent guère être séparés.
J’aime mon art ; on doit chérir l’objet qui contribue à notre réputation et à notre subsistance : mais je ne l’aime point d’un amour effréné ; je ne dirai pas dans l’effervescence d’un enthousiasme aveugle, que c’est l’art par excellence ; je me garderai bien de le mettre en parallelle avec la poésie qui dit tout, et avec l’architecture qui ne dit rien ; je conviendrai de bonne foi que les programmes sont les truchemens de la pantomime au berceau ; qu’ils indiquent le trait historique ou fabuleux : qu’ils expriment clairement ce que la danse ne dit que confusément, parceque nos danseurs ne sont ni Grecs ni Romains.
Ici Paris doit conserver dans sa danse et dans son action la noblesse qui convient à son origine ; il ne doit être ni Colin ni Cocq de Village.
Tous les personnages de ce ballet hindou, avaient des noms en a. ainsi qu’il convient à des gens qui ont figuré dans le Ramayana et dans le Mahâbhârata.
La taille qui convient au sérieux est sans contredit la taille noble et élégante. […] Une physionomie plaisante et toujours animée par l’enjouement et la gaîté, est la seule qui convient aux danseurs comiques. […] L’élévation de son âme, le caractère respectable de sa physionomie, ses organes disposés à rendre le pathétique et à faire verser des larmes, n’auroient pu convenir à des caractères bas, qui exigent aussi peu de talens que de perfection.
La taille qui convient au sérieux est sans contredit la taille noble & élégante. […] Une physionomie plaisante & toujours animée par l’enjouement & la gaieté, est la seule qui convienne aux Danseurs comiques. […] L’élévation de son ame, le caractere respectable de sa physionomie, ses organes disposés à rendre le pathétique & à faire verser des larmes n’auroient pu convenir à des caracteres bas, qui exigent aussi peu de talent que de perfection.
C’est pourquoi il ne convient pas à tous de donner ce divertissement au Public, sans s’exposer à la discrétion des masques : c’est un usage qui s’est toujours conservé depuis, pour éviter les inconvéniens.
Je sais qu’il est réservé à l’architecte de {les distribuer avec goût ; et sans profusion ; d’assigner à chacune d’elles la place qui leur convient ; en sorte que de l’assemblage et de la réunion de toutes ces parties, il résulte un tout imposant et majestneux, où l’on admire la régularité des proportions, et la perfection de l’ensemble.
Mais ce ballet ne peut être bienfait, si le maître n a pas a toutes ses répétitions les terreins, les plate-formes et les colines ; il ne s’agit pas d’en marquer les places avec du blanc ou du noir ; il faut pour qu’il opère juste, que tout soit en place, de manière à ce qu’il puisse former ses groupes, distribuer ses personnages et imprimer à chacun d’eux, le caractères, les attitudes et les mouvemens qui leur conviennent(1).
Ce Danseur doit savoir aussi particulièrement expliquer les conceptions de l’âme, et découvrir ses sentiments par les gestes et les mouvements du corps : enfin il doit avoir le secret de voir partout ce qui convient, (qu’on appelle le Décorum) et avec cela être subtil, inventif, judicieux, et avoir l’oreille très délicate »1.
Cet Académicien convient d’abord que jusqu’à lui, on avait cru tout bonnement que les Anciens chantaient et dansaient sur leurs théâtres de la manière à peu près que l’on chante et danse sur le nôtre ; mais comme les chants et les danses de son temps ne lui paraissaient avoir qu’un rapport très éloigné avec les prodiges que le Chant et la Danse ont opérés autrefois à Rome et dans Athènes ; que d’ailleurs il était intimement persuadé, que les hommes ne pouvaient avoir chanté ni dansé mieux qu’ils dansaient et chantaient à notre Opéra, il en a conclu, 1°.
Alors il prenoit le livre des mains du souffleur ; il corigeoit les acteurs en leur disant : écoutez moi, mais ne m’imitez pas ; voilà la situation que vous avez à peindre ; et en vous en pénétrant, Notre âme vous fournira toutes les nuances qui conviennent aux sentimens que vous voulez exprimer.
Fidèles aux définitions anciennes, nous appellerons opéra « une pièce de théâtre en vers, mise en musique et en chants, accompagnée de danses, de machines et de décorations. » Nos pères aimaient à dire que c’était là un spectacle universel, où chacun trouvait à s’amuser dans le genre qui lui convenait davantage : mais eux aussi formèrent le vœu que le poème répondit à tous les agrémens dont l’opéra est composé ; ils prétendaient qu’ils n’hésiteraient pas alors à le regarder comme le plus beau et le plus magnifique de tous les spectacles qu’a imaginés et qu’imaginera l’esprit humain. […] La direction actuelle, pour les résultats qu’elle a obtenus, est, de tous les gouvernemens de l’Opéra, celui qui convient le mieux au public par les plaisirs dont elle le dote, et à l’État, par l’économie qu’elle apporte dans les dépenses du Trésor. […] La nonchalante aristocratie des gentilshommes de la chambre, ou des administrateurs aux appointemens, ne pouvait lui convenir ; il s’est occupé de faire des recettes. […] Excepté ceux des lundi et jeudi gras, ils furent délaissés plus tard : on convenait généralement de leur tristesse.
L’enthousiasme de l’ode ne convient pas à la cantate : elle admet encore moins le désordre ; parce que l’allégorie qui fait le fonds de la cantate, doit être soutenue avec sagesse et exactitude, afin de cadrer avec l’application qu’en veut faire le poète. […] Les étrangers conviennent de notre supériorité en ce genre : le Français débarrassé de soins, hors du tourbillon des affaires qui l’a entraîné toute la journée, se délasse le soir dans des soupers aimables de la fatigue et des embarras du jour : la chanson est son égide contre l’ennui ; le vaudeville est son arme offensive contre le ridicule : il s’en sert aussi quelquefois comme d’une espèce de soulagement des pertes ou des revers qu’il essuie ; il est satisfait de ce dédommagement ; dès qu’il a chanté, sa haine ou sa vengeance expirent. […] Ceux mêmes des chapitres qui exécutent la musique, ne veulent point qu’on leur donne ce nom ; ils prétendent qu’il ne convient qu’à ceux qui sont pour le plain-chant, et ils se qualifient musiciens de l’église dans laquelle ils servent : ainsi on dit les musiciens de Notre-Dame, de la sainte-Chapelle ; etc.
Ce rôle, en outre, ne convenait guère à son tempérament. […] On donnait à Fanny un rôle d’être surnaturel du genre de ceux qui convenaient à Marie Taglioni ; on voulait faire d’elle une apparition fugitive, une forme fluide et vaporeuse, une ombre, comme en était une la grande danseuse romantique.
Voulez-vous convenir d’un autre rendez-vous ?
Et convient-il de faire aux fêtes des empereurs, des choses qu’on regarderoit comme indécentes les autres jours ?
La fatigue du métier est bien loin, — j’en conviens, — de désencanailler les abatis de la plupart de ces demoiselles… Mais elle ne leur ajoute qu’un léger endurcissement de l’orteil, de la plante et du talon.
On convient qu’il y a quelques caractères qui exigent le masque ; mais ils sont en petit nombre ; et ce n’est pas à cause des efforts prétendus qu’il faut faire pour les bien danser, que le masque devient nécessaire, mais seulement parce qu’un visage humain y serait un contre-sens ridicule.
La robe devenait très originale, un peu ridicule même, et c’était tout à fait ce qui convenait pour cette scène d’hypnotisme que nous ne prenions pas au sérieux.
… L’Américain avait traité avec quelque négligence, on en conviendra, son convive anglais.
Parlant en particulier, dans le second article, des études qui peuvent convenir aux jeunes filles, il traite, dans la section troisième, de la lecture des poètes, de la musique et de la danse.
Ce n’est point là le but que les beaux Arts se proposent ; ils doivent peindre, ils doivent imiter ; une élégante simplicité convient à leurs charmes.
Il ne suffit pas de marquer la mesure par la fin d’un pas, il faut encore faire ce pas dans le mouvement qui lui convient, et, pour ainsi dire, noter avec les pieds l’expression du chant. […] Pour lever alternativement les deux bras, au premier mouvement que l’un fait pour redescendre, l’autre fait le sien pour se lever à son tour et arriver à la hauteur qui convient, en même tems que l’autre vient en bas reprendre sa place. […] Nous ne nous étendrons pas davantage sur les tems battus, qui d’ailleurs conviennent peu à la danse de ville, par la trop grande pratique et les exercices continus qu’ils exigent pour parvenir à une exécution douce, agréable et parfaite des tems qui naissent de la force ou de la vigueur. […] Il faut se garder de prendre toutes les attitudes vicieuses plus indécentes les unes que les autres qui naissent des mauvais lieux ; il faut que le cavalier tienne sa dame de la main droite, au-dessus de la taille ou des deux mains si elle a des difficultés pour valser ; autrement il convient mieux que le cavalier de sa main gauche soutienne la main droite de sa dame.
Cela convient à mes nerfs et m’occupe pendant huit jours19. » Par la suite, les ballets russes nous ont montré de semblables magnificences sous-marines dans Sadko et nous ne trouvons plus si ridicule l’admiration de Stendhal pour de tels spectacles. […] Il excellait à choisir dans les opéras et les œuvres symphoniques des morceaux pouvant convenir aux diverses situations de ses ballets.
c. 6, n. 42.) après les avoir citées, dit expressément : « Il faut bien prendre garde que quelqu’un, trompé par une interprétation grossière et trop humaine de ces paroles, ne croie pouvoir s’en servir pour autoriser ces mouvemens lubriques qui se font dans les danses, et qui ne conviennent qu’à des baladins et à des bouffons.
L’auteur de cette faible imitation de l’Art Poétique, ne s’est point asservi à suivre, dans chaque chant, la marche de son modèle ; au contraire, il a souvent transporté des vers d’un chant dans un autre, selon qu’ils convenaient à son sujet. […] Imitez de Vestris la badine élégance17, Le burlesque honteux, vrai plaisir de valet, Ne convient qu’aux tréteaux qu’illustra Nicolet. […] Tous les mouvemens appartiennent à la Danse, comme tous les sons appartiennent à la musique ; c’est à l’artiste à choisir ce qui lui convient pour plaire. […] Cette entrée seule est aussi bien composée par Millon, que bien exécutée par Mademoiselle Clotilde, dont la taille convient si bien aux nobles attitudes de Pallas.
Le Dessein suppose la science du corps humain, non seulement comme il doit être pour être parfait, & selon la premiere intention de la nature ; il est fondé sur la connoissance de l’Anatomie, & sur des proportions tantôt sortes & robustes, & tantôt délicates & élégantes, selon qu’elles conviennent aux âges, aux séxes, & aux conditions différentes : cela seul demande des études & des réfléxions de beaucoup d’années. […] Les autres tableaux de cette Gallerie, qui sont tous allégoriques, donnent lieu de tirer des conséquences par les simboles qui conviennent aux sujets & aux circonstances que le Peintre a voulu traiter.
Elle se sentait dans un milieu qui convenait à son physique, elle dont Th. […] Certains connaisseurs se rendirent compte des aptitudes spéciales de Fanny et des rôles qui lui convenaient.
En général, le nom d’enchanteur ne convient qu’aux rôles de magiciens bienfaisants.
Sans doute, la danse, considérée seulement comme moyen de récréation, n’est qu’un plaisir frivole qui se passe avec l’âge ; mais par cela même, elle n’a rien de dangereux, et peut être regardée comme un des amusemens qui conviennent le mieux à la jeunesse.
Je ne puis m’empêcher de rendre hommage au goût et à l’imagination du Marquis de Sourdéac Né riche, la méchanique fut le jeu de son enfance ; il appliqua une partie de cet art aux machines propres aux théâtres ; genre inconnu alors et qui tient du merveilleux ; genre, qui convient à l’opéra, puisque ce magnifique spectacle est celui des arts, et qu’ils doivent s’y montrer tous à la fois.
C’est au goût, au génie, à l’élégance de ce rival heureux d’Anacréon, que je devrai le succès de ma composition, qui n’est, j’en conviens qu’une esquisse légère, ou qu’une copie bien imparfaite de l’original ; mais il n’appartient pas à tout le monde de jouer avec les Graces et de badiner avec l’amour il faut être comme M.
Le moyen dont je me suis servi pour amener cette reconnoissance, est le seul qui puisse convenir à la pantomime, et l’unique qui puisse instruire le public que la victime est Oreste.
Cet acte, comme la danse, n’a pour fin que de créer un état ; cet acte se donne ses lois propres ; il crée, lui aussi, un temps et une mesure du temps qui lui conviennent et lui sont essentiels : on ne peut le distinguer de sa forme de durée.
Roi d’Espagne s’étant trouvé au Concile de Trente en 1562, où le Cardinal Hercule de Mantoue présidoit, tous les Chefs du Concile par délibération convinrent de donner au Roi une fête galante, & digne de la magnificence d’une assemblée si considérable : les Dames les plus distinguées de la Ville de Trente, y parurent avec beaucoup d’éclat.
Il faut convenir aussi que nos ballerines ont l’esprit de leur métier, l’esprit de leur ambition, le bagout de la Parisienne des faubourgs.
Après quoi ce cardinal ajoute : « Rougissez ; un païen a pensé plus sainement que vous, et un païen vous condamnera au jour du jugement : la seule lumière naturelle a mis ce païen en état d’enseigner que la danse ne convient qu’à des personnes ivres ou insensées ; et vous qui êtes un enfant de Dieu, et qui êtes éclairé de la lumière céleste de l’Evangile ; vous chez qui on ne devroit pas seulement nommer de telles inepties, vous avez la folie de vous livrer aux danses, même dans les jours les plus sacrés et les plus solennels. » Le même Bellarmin, dans son dix-neuvième sermon, qui est sur le dimanche de la quinquagésime, s’élève en ces termes contre ceux qui donnent ou reçoivent des leçons pour apprendre, non à marcher décemment, mais à danser : « Faut-il donc acheter à prix d’argent l’art de périr pour l’éternité ?
Ensuite les ministres, considérant la danse du côté des mouvemens qui la composent, observent « que l’ame qui les commande, et donne commencement à ces mouvemens, est nécessairement telle, qu’elle rend le corps qu’elle gouverne, volage, léger, remuant, sans arrêt ; ce qui ne peut convenir à l’honneur de l’homme chrétien… Quant à ce que de telles démarches se font par règles et mesures, ce n’est point pour les approuver davantage ; car c’est toujours faire ce que font les fous et les insensés : il y a seulement cette différence, que le faire avec règle et mesure, c’est, comme dit un certain poète comique (Térence), faire l’insensé avec raison, et montrer qu’on a la cervelle plutôt aux pieds qu’en la tête ; et nous disons que pour cela la folie et la vanité des hommes se montrent bien plus grandes… Avoir mis cette vanité en art, et aller à l’école pour l’apprendre, n’est-ce pas là la vanité des vanités ?
Je conviendrai de la justesse de leurs observations et de l’étendue de leurs connoissances ; mais je leur répondrai que si mes idées ont choqué la vérité, elles n’ont point blessé la vraisemblance ; et dèslors j’aurai eu raison de recourir à des licences nécessaires que tous les auteurs se sont permis dans des ouvrages bien plus importants que des ballets.