Le danseur d’une construction trop vigoureuse ou arquée, éprouvera le même sort ; la force musculaire lui enlèvera la souplesse, le moelleux des jambes, et la tranquillité que doit avoir le corps, pour conserver un parfait équilibre.
C’est ce que le sieur Beauchamps a sort bien observé dans la composition des Balets qu’il nous a donnez depuis l’établissement de l’Opéra en France, & que le sieur Pecourt son éleve a continué avec succès depuis sa mort.
Pline nous apprend dans son Histoire naturelle, que quelques Grecs coupant de certains roseaux appellez Bonbiscins, il en sortit un son mélodieux, & ils étoient organisez à proportion de leur grosseur & de leur hauteur, dont Antigenes fameux Musicien fit faire des flutes excellentes ; desorte que c’est par les effets de ces roseaux harmonieux, que l’on a pû trouver l’invention des Orgues : ce son mélodieux est, ce me semble, une preuve de la résidence de la Musique dans la nature.
On les sentait innées ; elles sortaient du plus profond de lui-même et le transformaient à tel point que je le voyais, à présent, transfiguré.
Il est permis aux grands talens d’innover, de sortir des règles ordinaires, et de frayer des routes nouvelles, lorsqu’elles peuvent conduire à la perfection de leur art.
Les Nayades sortent du sein des eaux et se frayent un passage à travers les roseaux.
La terre s’entr’ouvre ; il en sort une légère vapeur, qui, en se dissipant insensiblement, laisse voir l’Amour et Euridice.
Un petit danseur, à peine sorti de l’école, vient de débuter à l’opéra.
Ne dansant point, il devient étranger au Ballet ; son expression d’ailleurs étant dépourvue des graces que la Danse prête aux gestes & aux attitudes, paroît moins animée, moins chaude, & conséquemment moins intéressante ; il est permis aux grands talents d’innover, de sortir des regles ordinaires, & de se frayer des routes nouvelles, lors qu’elles peuvent conduire à la perfection de leur Art.
Il est le dieu du matérialisme et son regard, qui insulte l’esprit, m’est souvent entré comme un coup de couteau dans le cœur, lorsque je le rencontrais ; il m’a semblé maintes fois que de ses yeux sortait une masse rampante de petits vers, gluants et brillants29. » Barbey d’Aurevilly flétrissait « le lépreux de la cité de Paris, le scrophuleux (sic) docteur Véron30 ». […] Je me surprenais quelquefois à rire de la justesse de ses critiques et du programme qu’il se traçait à l’avance pour la répartition savante et graduée des applaudissements44. » Après avoir pris leurs dispositions pour préparer le succès de la pièce, les deux collaborateurs déterminaient ensemble le sort qui serait fait à chaque artiste. […] A cette époque où l’orientalisme était à la mode, les imaginations entrevoyaient, derrière les décors, des paradis de Mahomet, des palais de l’Inde, des jardins d’Armide, où les favoris du sort étaient cajolés par des légions de houris, d’almées et de bayadères.
Oreste, qui ne voit point Pylade, frémit sur son sort ; Iphigénie tremble pour les jours de son frère, Eumène pour ceux de son père, Isménie pour ceux de son époux, qui lui même frissonne sur le danger qui menace sa vie. […] Iphigénie, le cœur déchiré par les fonctions barbares de son ministère, se livre à sa douleur ; d’un autre côté, elle ignore le sort de sa famille ; un rêve affreux lui a peint Oreste immolé de sa propre main, Oreste, l’unique objet de ses espérances, le seul qui puisse l’arracher du temple de sang qu’elle habite ; Iphigénie en pleurs veut consulter la Déesse et effacer par ses larmes le sang dont l’autel est souillé.
Depuis quelque temps on l’entendait parler moins souvent de son adopté ; il avait cessé de dîner à table, de sortir avec elle.
Le directeur du théâtre m’avait donné cet appartement et l’avait fait aménager spécialement pour moi, afin que je n’eusse pas à sortir dans la rue, toute moite encore d’avoir dansé.
L’opéra prit bientôt une nouvelle forme quant au costume à la pompe et à la variété des ballets ; et la danse de ce spectacle, qui, quoique susceptible encore de perfection, est devenue néanmoins la plus brillante de l’Europe, sortit enfin à cette époque de sa longue enfance ; elle apprit à parler le langage des passions qu’elle n’avoit pas encore balbutié.
J’eûs beaucoup de peine à retrouver l’éscalier de ces catacombes ; je me heurtois fortement la tête et les jambes ; mais je parvins enfin à sortir de ce lieu triste et ténébreux ; je traversai péniblement l’ancienne Rome ; j’étois entouré de décombres ; mais au milieu d’eux, je voyois encore de magnifiques colonnes, de superbes portiques, et de belles statues échappés à la main destructive des barbares, et. que le tems avoit respectés.
Solon qui venoit de l’entretenir de l’utilité des tragédies lui répond ainsi : « j’ai vû jouer des tragédies aux fêtes des Bacchanales ; les tragédiens sont montés sur des éspèces d’échasses ; ils portent des masques énormes dont l’ouverture de la bouche est considérable ; il en sort avec fracas des mots graves et sentencieux.
Médée, les yeux fixés vers la terre, paroît immobile ; l’arrêt de sa disgrace absorbe, pour ainsi dire, toutes les facultés de son âme ; elle est dans l’anéantissement le plus affreux, lorsque tout à coup elle en sort pour se livrer toute entière à sa rage.
Ce milieu populaire d’où sortait Fanny était pénétré d’un goût très vif pour les arts. […] « Que l’on se représente, dit Louis Speidel, ce pittoresque tableau de la robuste femme peinant sous la hotte d’où sort un délicieux minois, à moitié craintif, à moitié joyeux, avec un joli petit nez et des yeux clairs, tandis que les menottes se cramponnent au bord du récipient de bois ! […] Il ne sortait des formules banales que pour écrire des hérésies, et c’était aussi le cas de Théodore Mundt, une autre sommité du feuilleton.
Cette suspension dans la musique et dans les mouvemens du corps, répand un calme et un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent : ce sont des ombres, qui ménagées avec art et distribuées avec goût, donnent un nouveau prix et une valeur réelle à toutes les parties de la composition : mais le talent consiste à les employer avec économie : elles deviendroient aussi funestes à la danse qu’elles le sont quelquefois à la peinture, lorsqu’on en abuse. […] Dans l’instant les Eunuques appellés par le bruit entrent dans le Sérail ; ils voyent le combat engagé de façon à leur faire craindre de ne pouvoir rétablir la paix, et ils sortent précipitamment pour avertir le Sultan.
J’avois encore imaginé des silences dans la Musique, & ces silences produisoient l’effet le plus flatteur ; l’oreille du Spectateur cessant tout d’un coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position & le dessein des grouppes, l’expression des têtes & les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards ; cette suspension dans la Musique & dans les mouvements du corps répand un calme & un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent ; ce sont des ombres qui ménagées avec Art & distribuées avec goût, donnent un nouveau prix & une valeur réelle à toutes les parties de la composition ; mais le talent consiste à les employer avec économie. […] Zaïde désarmée profite de l’instant où son ennemie a le bras arrêté, elle se jette sur le poignard que Zaïre porte à son côté pour s’en servir contre elle ; mais les Sultanes attentives à leur conservation parent le coup ; dans l’instant les Eunuques appellés par le bruit entrent dans le Serrail ; ils voient le combat engagé de façon à leur faire craindre de ne pouvoir rétablir la paix, & ils sortent précipitamment pour avertir le Sultan.
Si je suis dans l’erreur, je rends grâces d’avance à la main secourable qui voudra m’aider à en sortir.
Ainsi je raisonne de ma Pantomime comme si elle avait été jouée, tandis qu’elle ne l’a point été ; j’en parle comme si le Public l’avait très-bien reçue, tandis qu’il ne la connaît que par le moyen de l’impression, & qu’il pourrait sort bien la trouver détestable.
Lorsque les danseurs animés par le sentiment, se transformeront sous mille formes différentes avec les traits variés des passions ; lorsqu’ils seront des Prothée, et que leur physionomie, et leurs regards traceront tous les mouvemens de leur âme ; lorsque leurs bras sortiront de ce chemin étroit que l’école leur a prescrit, et que, parcourant avec autant de grace que de vérité un espace plus considérable, ils décriront par des positions justes les mouvemens successifs des passions ; Lorsqu’enfin ils associeront l’esprit et le génie à leur art, ils se distingueront ; les récits dès lors deviendront inutiles ; tout parlera, chaque mouvement sera expressif, chaque attitude peindra une situation, chaque geste dévoilera une intention, chaque regard annoncera un nouveau sentiment ; tout sera séduisant, parceque tout sera vrai, et que l’imitation sera prise dans la nature.
Pylade parut ensuite, et sans avoir recours à de si petits moyens, il se présenta en roi occupé des projets les plus vastes et les plus importants ; des plans d’attaque et de déffense occupoient sa pensée : tantôt il levoit les veux vers le ciel, tantôt il les fixoit sur la terre ; mais se rappellant tout à coup l’oracle de Calchas, il frémit et tremble sur le sort inévitable dont Iphygénie est menacée, il l’avoit conduite à l’autel, il apperçoit le fatal couteau prêt à trancher les jours de sa fille chérie, il court et vole pour l’arrêter.
Ritirate [14] Tutte queste sorti di Capriole distese nella simil maniera si posson fare “ritirate”, siano alla Francese, all’Italiana o alla Spagnuola, intrecciate o battute; ed altra differenza non hanno che raccor le gambe e falle rancignate. […] [17] Queste sorti di Salti non sono da potersi prendere a piedi fermi; ma si devono prevenire con un Sissonne, il quale darà l’impeto elastico al salto.
Les Entrepreneurs commencerent cet ouvrage avec quantité de travailleurs ; mais cette grande entreprise fut troublée par des prodiges extraordinaires : entre autres on entendoit les nuits des voix qui sortoient de dessus les travaux, qui faisoient des mugissemens épouventables ; d’autres voix qui sortirent du fond du canal, dont les tons étoient fort agréables & fort harmonieux, ce qui étonna tous les travailleurs qui campoient autour du canal.
Je sortis mon mouchoir de ma poche, un mouchoir blanc, et je l’agitai dans les rayons colorés, à la manière des étoffes que, le soir, j’agitais dans le rayonnement de mes projecteurs.
Lorsque les Danseurs animés par le sentiment, se transformeront sous mille formes différentes avec les traits variés des passions ; lorsqu’ils seront des prothées, & que leur physionomie & leurs regards traceront tous les mouvements de leur ame ; lorsque leurs bras sortiront de ce chemin étroit que l’école leur a prescrit ; & que parcourant avec autant de grace que de vérité un espace plus considérable, ils décriront par des positions justes les mouvements successifs des passions ; lorsqu’enfin ils associeront l’esprit & le génie à leur Art ; ils se distingueront ; les récits dès-lors deviendront inutiles ; tout parlera, chaque mouvement dictera une phrase ; chaque attitude peindra une situation ; chaque geste dévoilera une pensée ; chaque regard annoncera un nouveau sentiment ; tout sera séduisant parce que tout sera vrai, & que l’imitation sera prise dans la nature.
Ces personnages futiles, dont plusieurs vices, l’ébauche de quelques vertus, l’orgueil extrême, et beaucoup de ridicules, composent le caractère, connaissaient d’avance le sort qui les attendait un jour, par la risée publique à laquelle ils voyaient exposés leurs semblables. […] A Rome et dans toute l’Italie, plusieurs troupes de jeunes citoyens des deux sexes sortaient de la ville au point du jour ; elles allaient en dansant au son des instruments champêtres, cueillir dans la campagne des rameaux verts ; elles les rapportaient de la même manière dans la ville, et elles en ornaient les portes des maisons de leurs parents, de leurs amis ; et dans les suites, de quelques personnes constituées en dignité.
Elle sortit avec honneur de la périlleuse épreuve du ballet aux chameaux. […] L’ensemble constituait un milieu d’où ne pouvait sortir aucune idée neuve, aucun effort vigoureux et original.
Qu’on s’examine bien au sortir des assemblées de danses, et qu’on soit sincère ; pourra-t-on s’empêcher de reconnoître que les passions sont plus animées, que les tentations sont plus fréquentes et plus violentes, et qu’on a moins de force pour leur résister ?
Jésus-Christ ne se trouve point où sont les joueurs d’instrumens : Ubì sunt tibicines, nequaquàm est Christus ; et s’il y en a dans une maison où il entre, il commence par les faire sortir, et il opère ensuite des miracles, comme on le voit dans l’histoire de la résurrection de la fille de Jaïr, chef de la synagogue, rapportée par saint Matthieu.
La maitresse parle souvent plus mal que la soubrette ; le valet a le langage d’un homme de Cour ; & le Marquis, dépeint par le Poète comme un agréable répandu dans les meilleures Sociétés, s’énonce quelquefois aussi mal que s’il venait de sortir du Collége.
Au signal donné parle grand prêtre, tout le peuple tombe a génoux, ainsi que Clytéimnestre, Egiste et leur suite : Le corps humblement combé et les yeux attachés vers la terre, ils ne sortent de cette attitude respectueuse que pour élever les bras vers le ciel ; mais dans cet instant, le dieu du Tonnére Lance ses foudres ; les portes du tombeau s’ouvrent avec fracas, son intérieur est embrasé.
(S) On ne connaît guère les auteurs des paroles de nos chansons françaises : ce sont des morceaux peu réfléchis, sortis de plusieurs mains, et que pour la plupart le plaisir du moment a fait naître : les musiciens qui en ont fait les airs sont plus connus, parce qu’ils en ont laissé des recueils complets ; tels sont les livres de Lambert, de Dubousset, etc. […] Au rapport de Juan Christoval Calvete (qui a fait une relation du voyage de Philippe II. roi d’Espagne, de Madrid à Bruxelles, qu’on va traduire ici mot à mot), dans une procession solennelle qui se fit dans cette capitale des Pays-Bas en l’année 1549, pendant l’octave de l’Ascension, sur les pas de l’archange saint Michel, couvert d’armes brillantes, portant d’une main une épée, et une balance de l’autre, marchait un chariot, sur lequel on voyait un ours qui touchait un orgue : il n’était point composé de tuyaux comme tous les autres, mais de plusieurs chats enfermés séparément dans des caisses étroites, dans lesquelles ils ne pouvaient se remuer : leurs queues sortaient en haut, elles étaient liées par des cordons attachés au registre ; ainsi à mesure que l’ours pressait les touches, il faisait lever ces cordons, tirait les queues des chats, et leur faisait miauler des tailles, des dessus, et des basses, selon les airs qu’il voulait exécuter. […] Les Indes galantes, en 1735, paraissaient d’une difficulté insurmontable ; le gros des spectateurs sortait en déclamant contre une musique surchargée de doubles croches, dont on ne pouvait rien retenir.
dans cet instant les bandits victorieux sortent du château ; ils ont enchaîné le jeune homme ; ils trainent avec brutalité le vieillard et sa femme ; le jeune enfant vole à son père ; il lui montre sa mère qu’il croit morte, à ce spectacle le jeune homme comme un Lion furieux se débarrasse de ses chaînes, il vole à sa femme ; le grand père et la grand mère y courent et se groupent autour d’elle en fondant en larmes ; le petit garçon pleure, mais voyant que sa mère ouvre les yeux et que ses premiers regards le cherchent, il se jette en pleurant et en criant tout à la fois sur son sein. […] Elle est prise dans la dernière classe des hommes, me dira-t-on ; mais les hommes de cette classe, répondrai-je, sont des hommes, et dèslors ils ont des droits incontestables sur le coeur de tous les hommes, toujours leurs semblables, dans quelque classe qu’il ait plu au sort ou à la fortune de les placer.
Salomé dansait, mais une Salomé en jupe courte, une Salomé ayant sur les épaules sa jaquette, une Salomé en costume tailleur, et dont les mains, les mains mobiles, expressives, tendres ou menaçantes, les mains toutes blanches, les mains pareilles à des bouts d’ailes, sortaient des vêtements, donnaient à elles seules toute la poésie de la danse, danse de séduction ou danse de terreur, danse infernale ou délicieuse.
Personne ne s’intéresse plus sincèrement au bien des rois et des états que les bons chrétiens ; ils se font un devoir de religion de prier souvent pour la santé et la vie des rois, pour la prospérité de leurs armes, pour éviter les fléaux dont l’état peut être menacé, pour faire cesser ceux dont il est affligé : par une suite nécessaire de ce sentiment, tout ce qui est favorable au prince et à l’état fait le sujet de leur joie ; mais alors leur joie et les témoignages publics qu’ils en donnent, prenant leur source dans la piété, sont dignes de la sainteté du christianisme, parce qu’ils ne les font jamais sortir des bornes étroites de la tempérance, de la modestie et de toutes les autres vertus qui font le vrai chrétien.
Il fait mention dans le Prologue de la Comédie intitulée D’heigra, qu’étant prêt de faire jouer cette piéce sur le Théâtre de Rome, l’an 586 de sa Fondation, partie des places étant même déja remplies, il se répandit un bruit dans le Parterre, que des Danseurs de corde, accompagnez d’une troupe d’Athlétes & de Gymnastes pour les sauts périlleux, avoient dressé leur Théâtre dans une Place publique, & qu’ils alloient commencer leurs Jeux pour la premiere fois ; aussitôt les spectateurs qui étoient venus pour voir la premiere représentation de sa Comédie, sortirent file à file, sans même redemander leur argent, & préférerent, au grand regret de Térence, la nouveauté du spectacle des Danseurs de corde, à celui de sa Piéce.
Le garçon, un nègre herculéen, contempla, impassible, ce petit homme agité, blanc et blond, puis, tranquillement, sans demander son reste, prit la porte et sortit.
Ils verront en Xenophon qu’on honnora de danses & mascarades à l’arriuee des Capitaines de Cyrus : & en Macrobe que les enfans des Senateurs de Rome au sortir des escoles aloient apprendre à danser.
En ne regardant que les physionomies, tous les joueurs ont l’air content et satisfait ; on diroit que tous gagnent ; mais que vos regards se fixent sur leurs bras, leurs attitudes et leurs gestes, vous voyez d’un coté l’attention immobile de l’incertitude, de la crainte ou de l’espérance ; de l’autre le mouvement impétueux de la fureur et du dépit ; là, une bouche qui sourit et un poing fermé qui menace le ciel ; ici, vous entendez sortir d’une bouche qui semble rire aux éclats, des imprécations terribles : enfin cette opposition de la figure avec le geste produit un effet étonnant, plus facile à concevoir qu’à décrire.
Il en sortait une épaisse vapeur qui mettait fin à l’éternel printemps. […] Au quatrième les malheurs qui sortent de l’urne de fer où il y a des bracelets, une épée et un diadème (notez ce dernier mot) sont du dernier grand en fait d’art. » Ce que pouvait être un spectacle de ce genre, nous pouvons assez bien l’imaginer d’après les descriptions et les estampes, nous qui avons vu les ballets russes et qui sommes initiés aux ressources de la comédie muette qu’est le cinématographe.
Un autre, qui s’élançait à son aide, subit le même sort. « Un citoyen de soixante-dix ans, rapporte le Courrier des Théâtres, reçut un coup de poing qui lui mit l’œil en sang, il fut obligé de sortir… De l’orchestre et de l’amphithéâtre, les femmes se sauvaient, tant pour échapper aux éclaboussures des horions que pour ne pas salir leurs oreilles des infamies qu’adressaient d’effroyables individus à des personnes visiblement étrangères au prétexte de ce tapage. » Toute la semaine les journaux furent pleins de détails à faire frémir. […] La tentative tourna de telle sorte, en effet, que Mlle Fanny Elssler dut prévoir, dès ce soir-là, le sort réservé à la Gypsi.
Elle doit avoir éprouvé le sort des connaissances humaines, qui ne se forment que par degrés.
On s’est plaint de n’en voir sortir aucun écrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entièrement écartée de sa première institution, de ne s’assembler que rarement, ou par hazard, de ne s’occuper en aucune manière des progrès de l’art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les danseurs et de former des elèves.
On s’est plaint de n’en voir sortir aucun Ecrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entiérement écartée de sa premiere institution ; de ne s’assembler que rarement ou par hazard, de ne s’occuper en aucune maniere des progrès de l’Art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les Danseurs & de former des Eleves.
Je cueille Rosita Mauri au vol — c’est le mot — au moment où elle va sortir.
C’était une étiquette qu’on lui appliquait et qui la parquait dans une catégorie d’où l’on allait admettre difficilement qu’elle eût le droit de sortir. […] De toutes les joies de ce monde, de tous les plaisirs sans fatigue et sans remords, je ne sais pas une joie plus grande, un plaisir plus vif : voir danser Mlle Taglioni, courir à sa suite, je ne dirai pas sur ses traces, car elle ne laisse point de traces ; la suivre en esprit dans les espaces imaginaires où elle s’emporte sans le vouloir ; puis enfin, quand le charme est accompli, rentrer chez soi aussi calme qu’on en est sorti, ne désirer rien de plus que cette danse qui n’est pas une danse, n’avoir que de chastes et paisibles souvenirs, un sommeil tranquille, ne rien regretter de ce qu’on a laissé là-haut, et seulement se dire : je la reverrai dans trois jours !
Boileau affectait de dédaigner cette espèce d’ouvrages ; la comparaison qu’il faisait à la lecture d’une pièce de Racine avec un opéra de Quinault, l’amitié qu’il avait pour le premier, son antipathie contre le second, une sorte de sévérité de mœurs dont il faisait profession, tout cela nourrissait dans son esprit des préventions qui sont passées dans ses écrits, et dont tous les jeunes gens héritent au sortir du collège.