A mesure que les arts se fortifièrent, les règles s’aggrandirent, et suivirent la marche de leurs progrès ; mais lorsqu’ils eurent acquis cette perfection et cette sublimité, qu’ils déployèrent à Athènes, le goût et le génie enfantèrent de nouvelles règles, et de nouveaux principes, qui dûrent leur naissanse au besoin du moment et souvent à un heureux hazard. […] quelques bagatelles ; de l’esprit, du goût et de l’imagination, de l’expression, du sentiment et de la grace, de la vérité dans l’imitation, de la noblesse dans la composition, un heureux choix dans les sujets, une économie sage dans leur distribution, des idées nettes et grandes, enfin du génie.
La nature ne nous offre pas toujours des modeles parfaits ; il faut donc avoir l’art de les corriger, de les placer dans des positions agréables, dans des jours avantageux, dans des situations heureuses, qui dérobant aux yeux ce qu’ils ont de défectueux, leur prêtent encore les graces & les charmes, qu’ils devroient avoir pour être vraiment beaux. […] J’avois réservé les couleurs tendres & vaporeuses pour les fonds ; la même dégradation étoit observée encore dans les tailles : l’exécution se ressentit de cette heureuse distribution ; tout étoit d’accord, tout étoit tranquille, rien ne se heurtoit, rien ne se détruisoit ; cette harmonie séduisit l’œil, & il embrassoit toutes les parties sans se fatiguer ; mon Ballet eut d’autant plus de succès que dans celui que j’ai intitulé le Ballet Chinois, & que je remis à Lyon2, le mauvais arrangement des couleurs & leur mêlange choquant blessoit les yeux ; toutes les Figures papillotoient & paroissoient confuses, quoique dessinées correctement ; rien enfin ne faisoit l’effet qu’il auroit dû faire.
Tu as fait de moi un homme et j’ai été heureux bien longtemps sans savoir et sans comprendre ce que te coûtait mon bonheur. […] Je suis heureux !
Si vous voulez vivre heureux, si vous aspirez à l’estime publique, si l’honneur de votre nom vous intéresse, employez le présent à mériter les suffrages de l’avenir.
L’intention dans laquelle ces matinées semblent conçues apparaît heureuse.
N’entreprenez jamais de grands dessins, sans en avoir fait un plan raisonné ; jettez vos idées sur le papier, relisez les cent fois ; divisez votre drame par scènes ; que chacune d’elles soit intéressante, et conduise successivement sans embarras, sans inutilités, à un dénouement heureux ; évitez soigneusement les longueurs ; elles refroidissent l’action et en ralentissent la marche : Songez que les tableaux et les situations, sont les plus beaux momens de la composition : faites danser vos figurans et vos figurantes, mais qu’ils parlent, et qu’ils peignent en dansant ; qu’ils soient pantomimes, et que les passions les métamorphosent à chaque instant.
Il faut que le maître de ballets sache que la danse ne possède que sept pas fondamentaux ; ce petit nombre l’étonnera sans doute, mais sa surprise cessera lorsqu’il saura que la musique n’a que sept notes, et la peinture sept couleurs ; mais le mélange de ces notes et de ces couleurs offre pour la peinture une variété immense de teintes et de demi-teintes dégradées ; pour la musique une variété incalculable de combinaisons harmoniques et mélodieuses : de même les sept pas de la danse, forment à l’aide d’un heureux mélange une foule de temps, de demi-temps et d’enchaînements de pas et de mouvemens.
Gentz fut sauvé par l’hospodar de Valachie, Karadja, qui cherchait à Vienne un correspondant initié aux secrets de la politique et qui fut heureux de le trouver dans la personne du collaborateur immédiat du prince de Metternich. […] Il ne l’avait point cherchée ; cependant, une fois que son heureuse fortune l’eut placée sur son chemin, il appliqua de propos délibéré tous ses soins à nourrir la passion qu’elle lui inspirait. […] Si la centième partie seulement des vœux que je forme pour vous se réalise, la destinée la plus heureuse, la plus florissante, dont jamais une mortelle ait joui, sera la vôtre. […] « Vous pourriez me rendre infiniment heureux, dit Gentz dans son billet d’envoi, si, sans ajouter une parole de remerciement, chose contre laquelle je proteste de toutes mes forces, vous vouliez bien écrire de votre jolie main sur un petit bout de papier ces mots : Vous avez eu raison. […] Mais il serait heureux que Rahel pût la décider à partir une quinzaine de jours plus tôt.
Si Stendhal jugeait impossible de décrire avec exactitude les merveilles chorégraphiques dont il était le spectateur assidu, il peut sembler présomptueux de tenter l’entreprise maintenant que s’est éteint jusqu’au souvenir de ces drames dansés ; nous allons toutefois nous y efforcer, heureux si, avec l’aide des documents iconographiques, des relations contemporaines, des scénarios et de la musique nous pouvons donner une très légère idée des ballets inventés par cet homme de génie. […] Il aurait toutes les raisons du monde d’être parfaitement heureux si les infidélités d’une épouse trop belle et volage ne lui causaient un profond chagrin. […] Viganò y faisait un heureux mélange des ressources de la danse moderne et des attitudes révélées par l’art de l’Antiquité. […] J’ai été heureux de constater que ses conclusions étaient à peu près identiques aux miennes.
Mais son caractère, dans la vie privée, pallie ces heureuses dispositions.
N’entreprenez jamais de traiter de grands desseins, sans en avoir fait un Plan raisonné ; jettez vos idées sur le papier, relisez-les cent fois ; divisez votre Drame par Scenes ; que chacune d’elles soit intéressante, & conduise successivement sans embarras, sans inutilité à un dénouement heureux ; évitez soigneusement les longueurs ; elles refroidissent l’action, & en ralentissent la marche : songez que les Tableaux & les situations sont les plus beaux moments de la composition : Faites danser vos figurants & vos figurantes, mais qu’ils parlent & qu’ils peignent en dansant ; qu’ils soient Pantomimes, & que les passions les métamorphosent à chaque instant.
Il est difficile de réussir dans notre art, qui présente bien des obstacles à surmonter ; car annonceriez-vous dès l’âge le plus tendre, des formes aussi belles, aussi parfaites que celles de l’Apollon ou de l’Antinoüs 12, et joignissiez-vous à de si rares avantages les dispositions les plus heureuses, vous ne parviendrez qu’imparfaitement, sans un pénible travail, et sans une étude réfléchie sous la direction d’un bon maître13. […] Je pourrais ajouter que le danseur qui aura été assez heureux pour joindre à l’étude de son art celle du dessin, sous un maître éclairé, qui surtout l’applique à la connaissance du beau idéal, que ce danseur, dis-je, à mérite égal en dons naturels, et de ceux qu’il aura acquis dans une bonne école de danse, s’il est placé dans les mêmes circonstances que ses émules, aura toujours sur eux une grande supériorité.
Les règles n’ont été faites que sur le mécanisme des Arts ; et en paraissant les gêner, elles les ont guidés jusqu’au point heureux où nous les voyons aujourd’hui. […] On pourrait le comparer à ces grands fleuves, qui ne paraissent à leur source que de faibles ruisseaux : ils coulent, serpentent, s’étendent ; et les torrents des montagnes, les rivières des plaines se mêlent à leur cours, grossissent leurs eaux, ne font qu’un seul tout avec elles : ce n’est plus alors un léger murmure, c’est un bruit imposant qu’ils excitent ; ils roulent majestueusement leurs flots dans le sein de l’océan, après avoir enrichi les terres heureuses qui en ont été arrosées.
C’est là qu’elle étudie ses pas, deux ou trois heures par jour ; là aussi qu’à l’entendre, elle se trouve le plus heureuse. […] Sur quoi je me pris à penser : Il en est des femmes comme des nations… Heureuses celles qui n’ont pas d’histoire !
Je m’enorgueillis déjà de maintes cures heureuses, de mainte conversion éclatante.
Chacun s’empresse à féliciter ce couple heureux, que l’hymen doit incéssamment unir On se livre à des danses : elles sont interrompues par Renaud qui présente la main à Alphonse, comme un gage sacré de la promesse qu’il lui fait de lui accorder Adèle.
Vestris plein d’aisance et de facilité, de vigueur et d’adresse, de souplesse et de force, de caprice et de fantaisie, et entreprenant sans réflexion, composa, pour ainsi dire, un nouveau genre d’architecture où tous les ordres, toutes les proportions furent confondus et exagérés ; il fit disparoître les trois genres connus et distincts ; il les fondit ensemble et en fit un, de cet amalgame ; il se forma une nouvelle manière qui eut du succès, parce que tout réussit à ce danseur, que tout lui sied à merveille, et qu’il a l’art heureux d’enjoliver jusqu’à la sottise et de la rendre aimable.
vous rendez les artistes si heureux par votre bienveillance ! […] Superstitieuse, comme toutes les danseuses, elle pouvait voir un heureux présage dans ce fait que le Diable boiteux était le titre d’un des premiers ouvrages de l’illustre protecteur de sa famille, d’Haydn. […] Rien ne montre peut-être plus le déclin de cet art si beau de la danse à Paris que le succès énorme de mes compatriotes, succès dont je suis d’ailleurs très heureux pour elles. […] Paquita, plus heureuse qu’au foyer de l’Opéra, danse un pas rustique aux applaudissements de la foule.
Heureux les arts, s’écriait un ancien, s’ils n’étaient jugés que par les savants.
Il y avait avec nous une artiste, une danseuse, à laquelle j’aurais été heureuse de rendre service.
Des femmes font entrer dans le mortier quelques-uns de leurs amis : un d’eux, qu’on a pilé, apperçoit dans la foule une jeune Paysane très-jolie ; il offre une somme, afin qu’elle éprouve aussi l’heureux expédient ; & bientôt on la voit paraître vêtue en Duchesse.
Il est bien singulier que l’on ait comme ignoré jusqu’à présent, que le genre le plus propre aux expressions de la danse, est le genre tragique ; il fournit de grands tableaux, des situations nobles, et des coups de théatre heureux ; dailleurs les passions étant plus fortes et plus décidées dans les héros que dans les hommes ordinaires, l’imitation en devient plus facile, et l’action du pantomime plus chaude, plus vraie, et plus intelligible.
De cet antre il porte ses pas vers les Champs Elisées : parmi les ombres heureuses qui s’offrent à sa vue, il croit distinguer Alceste ; il l’éloigne de ses compagnes, lève le voile qui dérobe ses traits la reconnoît et l’emméne ; mais la troupe infernale s’oppose à ses desseins ; les farouches Euménides s’élancent sur lui et ne peuvent lui ravir sa proie.
Il est bien singulier, que l’on ait comme ignoré jusqu’à présent que le genre le plus propre à l’expression de la Danse est le genre tragique ; il fournit de grands Tableaux, des situations nobles & des coups de théatre heureux ; d’ailleurs, les passions étant plus fortes & plus décidées dans les Héros que dans les Hommes ordinaires, l’imitation en devient plus facile, & l’action du Pantomime plus chaude, plus vraie & plus intelligible.
Lorsque, à la fin du spectacle, le bruit des ovations se fut un peu apaisé, Fanny s’avança près de la rampe et, les yeux pleins de larmes, prononça ces mots : « Nous prenons congé de vous le cœur accablé ; jamais, jamais nous ne vous oublierons. » Elles partirent, suivies d’unanimes regrets, auxquels se mêlait un sentiment de colère contre Paris, « l’heureux Paris, digne d’envie, disait l’Allgemeine Theaterzeitung, la cité orgueilleuse et avide, qui sait attirer à elle ce qu’il y a de grand, de beau, d’excellent, de n’importe quel pays, et qui, de temps en temps seulement, daigne envoyer au dehors ses favoris pour quelques semaines à peine126 ». […] Mlle Taglioni est une danseuse chrétienne, si l’on peut employer une pareille expression à propos d’un art proscrit par le catholicisme : elle voltige comme un esprit au milieu des transparentes vapeurs des blanches mousselines dont elle aime à s’entourer ; elle ressemble à une âme heureuse qui fait ployer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. […] D’abord — avantage immense — elle est beaucoup plus belle et plus jeune ; son profil pur et noble, la coupe élégante de sa tête, la manière délicate dont son col est attaché, lui donnent un air de camée antique, on ne saurait plus charmant ; deux yeux pleins de lumière, de malice et de volupté, un sourire naïf et moqueur à la fois, éclairent et vivifient cette heureuse physionomie. […] « Comme danseuse, Mlle Elssler possède la force, la précision, la netteté du geste, la vigueur des pointes, une hardiesse pétulante et cambrée tout à fait espagnole, une facilité heureuse et sereine dans tout ce qu’elle fait, qui rendent sa danse une des choses les plus douces du monde à regarder ; — elle a, en outre, ce que n’avait pas Mlle Taglioni, un sentiment profond du drame : elle danse aussi bien et joue mieux que sa rivale132. » Le tumulte lui-même, Th. […] A défaut de Marie Taglioni, ses adversaires furent heureux de pouvoir lui opposer une nouvelle rivale.
L’honneur de la législation ne tente point des hommes qui ne savent qu’aimer leurs semblables ; ils écrivent moins dans le dessein de les instruire, que dans l’espérance de les rendre un jour plus heureux. […] Il honorait ainsi, dans la plus belle moitié d’eux-mêmes, ces hommes sages, qui gouvernaient sous ses yeux une nation heureuse. […] L’histoire de tous les règnes rappelle aux Parisiens quelque heureuse circonstance que leurs magistrats ont célébrée par des fêtes. […] Au premier, felici adventui, à l’heureuse arrivée. […] La ville de Bordeaux a élevé ce palais en l’honneur du très auguste et très heureux mariage de Louis dauphin de France, et de Marie-Thérèse infante d’Espagne.
Instruite par son art de l’état du camp de Godefroy, jouissant des transports de Renaud, elle n’a que sa fuite à craindre ; et cette fuite, elle ne peut la redouter, qu’autant qu’il serait possible de détruire l’enchantement dans lequel son art et sa beauté ont plongé son heureux Amant.
Ne peut-il pas arriver, me répliquera-t-on, que tel homme qui s’arroge le droit de prononcer définitivement, réunisse toutes les connaissances répandues parmi l’espèce humaine, ou possède ce tact fin, cette délicatesse de goût, qui devient l’interprète du goût universel, dont il est comme émané ; car qu’est-ce que la saine critique, si ce n’est le sentiment intime de ce qui peut généralement nous plaîre ; sentiment acquis par l’étude ou par l’heureuse conformation des organes ?
Déjanire, bien loin de prévoir le fatal effet de ses présens, accourt pour jouir de leur succès heureux, son étonnement égale sa douleur lorsqu’elle apperçoit l’état déplorable au quel son époux est réduit ; elle vole à lui, elle tombe à ses genoux et tente de se justifier.
Le Seigneur pardonne au Bailli ; il ordonne que la fête commence ; il veut couronner l’innocence et jouir du spectacle ravissant de faire des heureux.
Brune, vive, d’une figure piquante et mutine, elle débarquait de Milan avec un nom d’heureux augure — fuoco, feu, — que l’on eût dit fait pour elle.
Ne pensez pas que ce grand acteur fut bas, trivial, et grimacier : fidèle imitateur de la nature, il en sût faire le plus beau choix ; il la montra toujours dans des positions heureuses et dans des jours avantageux ; il conserva la décence que le théatre exige dans les rôles même les moins susceptibles de graces et d’agrémens ; il ne fut jamais au dessous ni au dessus du personnage qu’il faisoit ; il saisissoit ce point juste d’imitation, que les comédiens manquent presque toujours : ce tact heureux qui caractérise le grand acteur et qui le conduit à la vérité, est un talent rare que M. […] Therpsis, qui vint après eux, ……… fut le premier qui, barbouillé de lie promena par les Bourgs cette heureuse folie, et d’acteurs mal ornés chargeant un Tombereau, amusa les passans d’un spectacle nouveau.
Ne pensez pas que ce grand Acteur soit bas, trivial & grimacier ; fidelle imitateur de la nature, il en sait faire le plus beau choix, il la montre toujours dans des positions heureuses & dans des jours avantageux ; il conserve la décence que le Théatre exige dans les Rôles même les moins susceptibles de graces & d’agréments ; il n’est jamais au-dessous ni au-dessus du Personnage qu’il fait ; il saisit ce point juste d’imitation que les Comédiens manquent presque toujours ; ce tact heureux qui caractérise le grand Acteur & qui le conduit à la vérité, est un talent rare que M. […] Fut le premier qui barbouillé de lie, Promena par les Bourgs cette heureuse folie, Et d’Acteurs mai ornes, chargeant un tombereau Amusa les Passants d’un Spectacle nouveau.
Le sujet de la Sylphide est un des plus heureux que l’on puisse rencontrer : il renferme une idée touchante et poétique, — chose rare dans un ballet, — et même ailleurs. […] *** La Taglioni était riche… Elle avait, au bord du lac de Côme, un palazzo, — un vrai palais, où Mignon eût dû se trouver heureuse, car c’est là que les citrons mûrissent et que l’orange, au globe d’or, luit dans le noir feuillage… Hé ! […] Il est impossible de danser avec plus de perfection, de vigueur et de grâce, avec un plus profond sentiment du rythme et de la mesure, une physionomie plus heureuse et plus souriante.
Si cette espèce de danse est mise en action par un compositeur éclairé, avec adresse et dans les règles : si la pantomime y est jointe avec art, avec expression, si la passion de l’amour, qui d’ordinaire en fait le fond, y est traitée avec feu, avec délicatesse, elle peut exciter dans les cœurs, surtout dans ceux des Jeunes personnes quelque émotion légère et momentanée, telle qu’on l’éprouve à la représentation d’une Scène d’Opéra et d’un Dénouement heureux de quelque Comédie, ou à la lecture de quelque Roman.
Les Poëtes de ces tems-là ont reçû des honneurs & des récompenses infinies ; ils ont été excitez par des prix que l’on donnoit à ceux dont les Piéces avoient un succès plus heureux que celles de leurs concurrens ; tous les genres de la Poésie ont eu leurs louanges & leurs protecteurs. […] Euripide tant de fois applaudi de toute la Grece, élevé aux premiers honneurs par Archilaüs Roi de Macédoine, & regreté des Athéniens par un deuil public : Homere révéré de toute l’Antiquité, & souvent honoré par des autels & des sacrifices : Aléxandre visitant le tombeau d’Achille ; heureux, s’écria-t-il, d’avoir pû trouver une Homere qui chanta ses louanges. […] On infere aussi que cet accouchement fut heureux, par la constellation de Castor que le Peintre a mis au haut du tableau, & qui est le simbole des événemens favorables ; à côté du tableau est la fécondité, qui tournée vers la Reine, lui montre dans une corne d’abondance cinq petits enfans, pour donner à entendre que ceux qui naîtront de cette Princesse iront jusqu’à ce nombre : dans la figure de la Reine on juge facilement par la rougeur de ses yeux, qu’elle vient de soufrir dans son accouchement ; & par ces mêmes yeux amoureusement tournez du côté de ce nouveau Prince, joint aux traits du visage que le Peintre a divinement ménagez, il n’y a personne qui ne remarque une double passion, je veux dire un reste de douleur avec un commencement de joie, & qui n’en tire cette consequence, que l’amour maternel & la joie d’avoir mis un Daufin au monde, ont fait oublier à cette Princesse les douleurs de l’enfantement.
Lorsque la nation sainte célébrait quelque événement heureux, où le bras de Dieu s’était manifesté d’une manière éclatante, les Lévites exécutaient des danses solennelles qui étaient composées par le sacerdoce. […] Elle était très propre à former les attitudes du corps ; et pour la bien danser il fallait des dispositions très heureuses, et une très grande habitude.
« Mes études médicales, dit-il, me faisaient distinguer, plus sûrement peut-être que les autres juges, celles que leur santé, leur tempérament, les proportions de leur corps, la finesse des attaches des pieds et des mains, rendaient les plus propres à étudier l’art de la danse51. » L’important service médical que le médecin directeur fit fonctionner à l’Opéra eut en particulier pour heureux résultat de contraindre les danseuses à l’assiduité. […] Moins heureuse que Carlotta Grisi, elle n’obtint ni l’une ni l’autre.
Egisthe et Clytemnestre paroissent ; ils se livrent à l’idée de leur commun bonheur ; ils n’attendent qu’une circonstance heureuse pour faire éclater les sentimens qui unissent leurs cœurs, mais cette circonstance trop éloignée, et fort incertaine encore, pénètre l’ame de Clytemnestre de la plus vive inquiétude ; un songe funeste lui a peint les plus affreux présages. […] Une de ses femmes lui annonce l’arrivée de deux étrangers qui veulent se mettre à ses pieds et qui ont quelques secrets de la dernière importance à lui communiquer ; elle consent à les recevoir, et frappée d’un pressentiment heureux elle se livre à la douceur de penser qu’elle aura quelques nouvelles d’Oreste.
Des liaisons heureuses y soutiennent les épisodes ; et ces liaisons quelquefois difficiles à démêler, sont rendues intelligibles au moyen de l’exposition.
Celle du nôtre lui est cependant très supérieure5 ; et je prouverai, malgré cela qu’elle n’est encore en comparaison de celles des Romains, que dans l’état où se trouverait un jeune homme rempli de dispositions heureuses, avant que des maîtres habiles les eussent développés.
Plus heureuse que ses frères les Créateurs elle fit vivre son œuvre silencieuse et, dans la nuit, ce décor des grandes choses, nulle tâche humaine n’amoindrit sa beauté.
Ce n’est qu’aux gens du commun que j’offre mon projet, non que je m’imagine que les gens de condition soient plus heureux lorsqu’ils sont mariés ; mais parce qu’on m’a dit qu’il était d’usage parmi eux de ne point contredire leur épouse, qui, de son côté, s’inquiète peu des actions de Monsieur ; on se quitte lorsqu’on s’ennuie, chacun prend un hôtel séparé, & vit au gré de ses caprices : on appelle cela, je crois, le bon ton.
Cette heureuse tentative m’engagea à la tourner du côté de mon art et à en faire une seconde dans quelques scènes de mes ballets, lorsque les circonstances me le permettroient.
Il est donc un art ou un pressentiment heureux, qui apprend à juger des éffets par l’assortiment des couleurs ; de telle sorte que cinq principaux personnages obligés de changer de place, et de former successivement divers tableaux, doivent être vêtus de manière à n’offrir que des groupes qui se lient par le choix et l’entente des couleurs.
Vénus, Adonis, l’Hymen, l’Amour, Psyché et toute la cour de Vénus se livrent à des danses vives et légères, symbole heureux de l’allégresse.
Cette mesure forme une des principales époques de l’Opéra ; elle occupa vivement le public ; on la regarda comme d’un heureux présage pour l’avenir ; on la comparait à l’édilité romaine, qui confiait aux magistrats de la ville le soin des spectacles publics. […] Véron, directeur actuel, a su faire, tantôt par son empressement auprès des hommes distingués dans tous les rangs, tantôt par l’accueil qu’il réserve aux jeunes talens, tantôt par le soin qu’il apporte à publier les spectacles de l’Opéra, tantôt par sa générosité envers les artistes, tantôt par l’heureuse et productive idée des représentations du dimanche, tantôt par le charme et la richesse du spectacle, et enfin par l’habileté avec laquelle il a su profiter du moment où toute la société, divisée de sentimens, d’affections et d’opinions, fuyait les salons, et ne demandait qu’un endroit où le plaisir commun pût là se réunir. […] Ce n’est plus un opéra ; ce n’est pas un ballet : c’est un genre nouveau qui participe de tous les autres ; le public a fait le meilleur accueil à ces heureuses combinaisons. […] jusqu’ici couronnés des plus heureux résultats.
— Etes-vous heureux ainsi tout seul ?
Coriace enchanté regarde ce gage de l’amour, comme le présage heureux de sa victoire ; il tombe aux genoux de Camille, il lui témoigne sa reconnaissance ; mais le bruit éclatant des timbales et des trompettes réveille dans son cœur le désir de combattre, et ralume cette ardeur martiale que les larmes de son amante avoient amortie pendant quelques instans.
J’ose me flatter que cette démarche, dans un but si louable, sera comprise et que je me féliciterai autant que je suis heureux de saisir cette occasion de vous rendre visite. […] La Lorette dans ses meubles a donc l’heureux privilége de se baptiser elle-même, mais elle perd ce beau droit quand les hasards de la vie la réduisent à l’hôtellerie. […] La fin du travail donnait pour résultat la nouvelle que la Vendômoise venait d’épouser un boïard ou un hospodar moscovite, et qu’avant de partir elle déposait chez un notaire de Paris 100,000 francs, monnaie de France, que le parrain de la pupille avait le droit de venir réclamer, et qu’elle lui laissait comme souvenir des temps heureux où elle était si malheureuse. […] L’Amour et Psyché, d’après Gérard… C’est vu… entendu… vu… personne ne dit plus rien… — Allons, monsieur, vous avez la main heureuse pour votre première visite, à vous le tableau pour huit francs.